Le Maroc a lancé, mardi au siège des Nations Unies à New York, l'idée d'une "Alliance africaine pour la migration et le développement" avec pour objectif d'approfondir une "vision africaine commune" sur la migration basée sur les principes du droit international des droits de l'Homme.
Cette "Alliance africaine" a été proposée lors d'une réunion parallèle organisée par le Royaume à la veille d'un débat de haut niveau de l'organisation mondiale sur la "migration internationale et développement" prévu cette semaine (3-4 octobre), et au lendemain du lancement au Maroc de l'initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI sur la migration, visant l'élaboration d'une politique globale en la matière, et saluée par les Nations Unies et de nombreuses capitales dans le monde.
Voilà les principales conclusions de cette rencontre :
- Les participants ont salué l'organisation de cette rencontre par le Royaume du Maroc qui intervient suite à l'initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour une vision nouvelle de la politique migratoire nationale, novatrice dans la région, prenant en compte la dignité humaine et caractérisée par sa dimension multidimensionnelle.
- Ils ont indiqué que ce Side Event est une contribution concrète du Royaume du Maroc et s'inscrit dans le cadre du rapport du secrétaire général de l'ONU en prévision du deuxième Dialogue de haut niveau sur les migrations Internationales et le développement, qui incite la communauté internationale à définir un ensemble commun d'objectifs et d'indicateurs pour suivre la mise en oeuvre de mesures visant à accroître les avantages et à relever les défis de la migration internationale, pour les examiner dans le cadre du programme de développement de l'après-2015.
- Ils ont rappelé l'importance des partenariats pour une gestion optimale des migrations et le renforcement des capacités et de la mise en commun des meilleures pratiques à tous les niveaux, y compris aux niveaux bilatéral et régional.
- Ils ont souligné la nécessité de fournir une protection internationale adéquate aux migrants et aux réfugiés conformément aux obligations internationales des pays partenaires.
- Ils ont indiqué que les initiatives nationales visant à répondre à l'impact des migrations internationales sur le développement devraient s'accompagner d'un renforcement des accords de coopération bilatéraux, régionaux et multilatéraux, d'autant plus que la migration est un catalyseur de développement et un facteur de rapprochement entre les nations.
- Ils ont salué la présentation par le Royaume du Maroc de l'Initiative d'une Alliance africaine pour la migration et le développement basée sur une vision africaine commune de la migration et sur des principes humanistes.
- Ils ont mis en exergue le principe de co-responsabilié inscrit au coeur de l'action de l'Alliance, qui entend être un cadre fédérateur complémentaire aux initiatives existantes.
- Ils ont souligné la promotion du respect de la dignité et des droits fondamentaux des migrants et des réfugiés au sein de "l'Alliance" et auprès de ses partenaires.
- Ils ont marqué le lien établi entre la migration et le développement et le principe de responsabilité partagée entre pays d'origine, de transit et de destination.
- Ils ont indiqué que l'Alliance doit développer des axes de coopération, par secteur et par groupes de pays, afin de concrétiser l'intégration de la migration dans les politiques de développement, conformément au programme de développement des Nations unies de l'après-2015.
- Ils ont encouragé la mise en oeuvre des initiatives futures de l'Alliance comme celle d'une meilleure coopération entre les pays africains en matière migratoire, par une concertation structurée et continue entre les acteurs étatiques, le secteur privé et la société civile.
- Ils ont appelé les partenaires et les organisations internationales spécialisées à soutenir les initiatives de "l'Alliance", en mobilisant l'ensemble des leviers de coopération disponibles.
- Ils ont invité les pays partenaires à présenter dans le cadre de l'Alliance des actions communes africaines de sensibilisation des populations aux risques de la migration irrégulière et aux possibilités de migration régulière.
- Ils ont enfin appelé à institutionnaliser la tenue de réunions de coordination entre les membres de "l'Alliance", d'une part, et leurs partenaires, d'autre part, en marge des forums internationaux, afin de mieux défendre les positions communes.
2 Octobre 2013
Source : MAP
