Des associations actives dans le domaine de la migration au Maroc ont plaidé pour la mise en place d'une stratégie visant à promouvoir les droits sociaux, culturels, économiques, religieux et politiques des migrants au Maroc.
L'Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS), l'Association Sud migration et développement (ASMD) et l'Association Rencontre méditerranéenne pour l'immigration et le développement (ARMID), ont insisté, dans un communiqué conjoint parvenu jeudi à la MAP, sur "la nécessité de l'objectivité, l'humanisme et la transparence des critères qui doivent caractériser le processus de régularisation de la situation administrative des migrants dans une situation de migration irrégulière, en impliquant les associations marocaines travaillant dans le domaine et les associations de migrants dans une situation irrégulière".
Elles ont, en outre, appelé le gouvernement à intervenir auprès des pays d'accueil des ressortissants marocains à l'étranger pour promouvoir leurs droits et régulariser la situation de ceux qui sont dans une situation de migration irrégulière.
Par ailleurs, l'ABCDS, l'ASMD et l'ARMID ont mis en garde contre une "reproduction" au Maroc de la politique européenne dans le domaine de la migration ainsi que "l'émergence d'une idéologie raciste", tout en rappelant que le Maroc est une société multi-ethnique, multi-culturelle, multi-linguistique et multir-eligieuse.
Dans cette perspective, elles ont salué les initiatives législatives visant à adopter une loi contre le racisme au Maroc.
Selon ces associations, la formulation d'une nouvelle politique migratoire intégrée, globale et unifiée, doit être basée sur la situation du Maroc comme étant à la fois, pays émetteur, récepteur et pays de transit de migrants, et doit être conçue en impliquant tous les acteurs civils, notamment, les représentants de migrants, les associations marocaines actives dans le domaine, les chercheurs, les syndicats professionnels, ainsi que les Marocains résidant à l'étranger et leurs représentants.
Elles ont appelé le Groupe de travail interministériel, composé des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la coopération, de la Justice et des libertés, et de l'Emploi et de la formation professionnelle, à la dynamisation de l'Observatoire des Migrations relavant du ministère de l'intérieur, en le concevant comme espace de concertation avec la société civile et les chercheurs spécialisés, dans la formulation et le suivi de la nouvelle politique migratoire.
26 sept. 2013
Source : MAP