lundi 25 novembre 2024 00:00

Evolution de la population en Suisse 2012 : Suisses et étrangers quittent davantage la Suisse

Depuis 1999, les migrations jouent le rôle principal dans la croissance de la population résidante permanente. On observe toutefois en 2012 une baisse du solde migratoire de 14% et une baisse de l'accroissement naturel de 3,9% par rapport à l'année précédente. Le nombre d'émigration augmente, passant de 96'500 en 2011 à 103'900 (+7,7%). Ce sont là les principaux résultats de la statistique de la population et des ménages (STATPOP) de l'Office fédéral de la statistique (OFS) pour l'année 2012.

A la fin de l'année 2012, la population résidante permanente de la Suisse s'élève à 8'039'060 habitants, soit un accroissement de 84'400 personnes (+1,1%) par rapport à 2011. Depuis 1999, les migrations jouent le rôle principal dans la croissance de la population résidante permanente. La croissance démographique due au solde migratoire s'élève à 45'200 personnes, à savoir 149'100 immigrations moins 103'900 émigrations. L'accroissement naturel se monte à 18'000 personnes, soit 82'200 naissances moins 64'200 décès.

Tout en restant le facteur principal de la croissance démographique, il est à noter que le solde migratoire décroît de 14% par rapport à 2011 suite à la hausse des émigrations. L'accroissement naturel, quant à lui, diminue de 3,9%. Ce phénomène est dû à la progression du nombre de décès qu'a enregistré la Suisse au début de 2012 suite aux vagues de froid et à l'épidémie de grippe.

Augmentation des émigrations

En 2012, la Suisse a enregistré 149'100 immigrations, dont 24'000 de ressortissants suisses et 125'100 de ressortissants étrangers. Par rapport à 2011, leur nombre est en très légère hausse (+0,2%). Il diminue chez les Suisses (-0,4%) et augmente à peine chez les étrangers (+0,3%). Quatre cinquièmes des immigrants étrangers sont européens, les principaux groupes d'arrivants en Suisse étant allemand, portugais, italien, français et espagnol. La plus forte augmentation du nombre d'immigration entre 2011 et 2012 s'observe toutefois parmi les ressortissants provenant de pays du sud de l'Europe, à savoir parmi les Grecs (+44,8%), les Espagnols (+36,2%) et les Italiens (+28,1%). Ceux chez qui le nombre d'immigrations diminuent sont les Croates (-8,2%), les Turcs (-11,1%) et les Allemands (-12,1%).
Quant aux émigrations, leur nombre augmente aussi bien chez les Suisses (+0,9%) que chez les étrangers (+10,7%). Comme en 2011, la France reste le pays de destination favori des émigrants suisses (14,7% en 2012 contre 15,1% en 2011). Les préférences de nos concitoyens vont ensuite à l'Allemagne (8,1%) et aux Etats-Unis (6,1%). En ce qui concerne les émigrations de la population résidante permanente étrangère, elles sont en hausse par rapport à 2011, entre autres chez les ressortissants polonais (+42%), monténégrins (+35%), portugais (+9,1%), allemands (+8,8%) et français (+6,4%), qui sont plus nombreux à quitter la Suisse. Elles sont en diminution chez les ressortissants du Liechtenstein (-9%), les Slovènes (-10%) et les Suédois (-12%).

Le solde migratoire qui en résulte est positif pour les étrangers (+51'200 personnes) et compense le solde migratoire négatif des Suisses (-6000 individus). Les étrangers sont en effet plus nombreux à venir en Suisse qu'à en partir, alors que les personnes de nationalité suisse sont plus nombreuses à quitter leur pays qu'à y revenir. Depuis 1992, le solde migratoire des Suisses est, chaque année, négatif.

Une augmentation de la population de nationalité suisse, en partie grâce aux naissances
La population de nationalité suisse augmente de 30'400 personnes en 2012, s'élevant à 6'169'100 personnes à la fin de l'année. Depuis 2008, elle n'augmente plus uniquement grâce aux acquisitions de la nationalité helvétique (33'500 en 2012), mais également grâce à un regain de l'accroissement naturel (+1100 individus en 2012).

Une plus forte progression dans les zones urbaines

En 2012, les zones urbaines enregistrent une croissance démographique supérieure aux zones rurales (respectivement +1,1% et +0,9%). Depuis 1998, les zones urbaines croissent plus rapidement que les zones rurales. Cette plus forte progression dans les zones urbaines est liée à l'arrivée d'immigrants étrangers.
Près des trois quarts de la population résidante permanente de la Suisse (74%, soit 5'928'700 personnes) vivent en zone urbaine à la fin de l'année 2012. Les agglomérations qui connaissent le plus grand essor en 2012 sont Wohlen (+3,0%), Bulle (+2,9%), Konstanz-Kreuzlingen (+2,6%), Fribourg (+2,3%) et Sion (+2,2%). Celle dont les effectifs diminuent est l'agglomération de St. Moritz (-0,5%).

Une personne sur huit résidant en Suisse – soit 993'300 personnes au total – vit dans l'une des cinq grandes villes que sont Zurich, Genève, Bâle, Lausanne et Berne. Ces villes dénombrent entre 380'800 (Zurich) et 127'500 habitants (Berne).

11/10/2013

Source : bfs.admin.ch

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