Le mouvement lycéen qui avait pris de l'ampleur dans les pas de l'affaire Leonarda, mi-octobre, pour protester contre les expulsions de jeunes majeurs scolarisés sans papiers, est-il vraiment éteint ? La manifestation prévue, samedi 16 novembre à Paris, à l'appel des défenseurs des droits des étrangers et de la plupart des syndicats lycéens, étudiants et enseignants, aura valeur de test.
Lors de la dernière journée de mobilisation, le 5 novembre, qui s'était soldée par un échec – moins de 2 000 lycéens dans les rues de Paris –, l'exécutif avait pris un risque inattendu dans l'espoir de calmer au maximum les velléités de poursuite du mouvement. Soucieux d'afficher l'humanisme de la politique gouvernementale, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, était allé jusqu'à révéler brutalement le nombre de régularisations d'étrangers sans papiers...Suite