Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a estimé jeudi matin que les contrôles « au faciès » étaient une « réalité », qui « doit être condamnée sérieusement », au lendemain d'un procès de treize plaignants contre l'État au tribunal de grande instance de Paris.
« Évidemment, c'est une réalité qui existe. Elle doit être condamnée sérieusement », a réagi le ministre de l'Intérieur sur BFM TV. Le ministre a évoqué un « lien de confiance qui s'est distendu au cours de ces dernières années » entre les forces de l'ordre et la population.
« Il appartient à la justice de se décider »
Treize personnes, âgées de 18 à 35 ans, étudiants, salariés, Noirs ou Arabes, aucun n'ayant de casier judiciaire, ont attaqué l'État, dénonçant des contrôles d'identité abusifs et parfois violents. L'un de leurs avocats, Félix de Belloy a espéré que le « sursaut » vienne de la justice. La décision doit être rendue le 2 octobre.
« Il appartient à la justice de se décider », a commenté le ministre de l'Intérieur jeudi.
Un nouveau code de déontologie
Manuel Valls a rappelé les mesures mises en place pour lutter contre les contrôles « au faciès » : les caméras portées par les policiers, « une expérimentation lancée » dans les Zones de sécurité prioritaires, le nouveau « code de déontologie » de la police et de la gendarmerie qui « interdit le tutoiement », le retour du matricule sur les uniformes et la réforme de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) « que tous les citoyens au niveau national pourront saisir ».
« Je fais confiance aux policiers et aux gendarmes », a souligné le ministre.
04 juillet 2013
Source : ouest-France