mercredi 27 novembre 2024 19:50

Gestion du flux migratoire : L’UE veut fixer les migrants par des financements

Les autorités de l’Union Européenne (UE) ont renouvelé leur détermination à accompagner les pays africains dans leur initiative à développer des mécanismes de prise en charge de la question des migrants. C’était hier lors d’une vidéo conférence  qui a réuni des membres de l’Union Européenne (UE) et des journalistes africains issus de huit différents pays.

C’est à travers une vidéo conférence que des autorités de l’Union Européenne (UE) établis à Bruxelles ont échangé hier avec des journalistes repartis dans différents pays africains. Les échanges ont porté sur les orientations de la politique de migration promue par l’Ue. Ils ont essentiellement tourné autour de la question de la migration. A tour de rôle, les journalistes ont posé des questions aux fonctionnaires de l’UE qui ont répondu depuis la Belgique. Les questions ont exclusivement porté sur des questions liées à la migration.  

Un haut fonctionnaire européen qui a parlé au nom de l’organisation, a réitéré la détermination de l’Europe à instaurer une approche plus optimiste de la question des migrations. Il appelle à développer les interactions à travers un partenariat intelligent. L’Union Européenne est, à cet égard, disposée à renforcer le développement économique des migrants, a-t-il dit. Seulement, il déplore le fait que plusieurs migrants qui disposent d’un passeport de court séjour décident de rester illégalement en Europe, après expiration de leur séjour. Cette attitude qui tend à violer les normes établies n’est pas à encourager, a-t-il fait savoir. Il invite les autorités africaines, de concert avec celles européennes, à développer une « coopération triangulaire ». Cette mesure encourage un travail concerté sur les principales questions liées à la migration. La démarche se traduit par des programmes de soutien aux jeunes, l’accroissement des bourses d’études allouées aux étudiants, le démantèlement des réseaux de passeurs. Il est dans cet ordre prévu des aides spécialement destinées aux camps de refugiés. Les autorités européennes veulent aussi  renforcer les moyens alloués  à l’éducation des refugiés, leur prise en charge sanitaire et la sécurité au sein de ces camps.

Le haut fonctionnaire européen qui était chargé de répondre aux questions est d’avis que des causes économiques animent essentiellement les candidats à la migration. Les dérèglements climatiques tels que la sécheresse peuvent également amener les ressortissants d’un pays à vouloir aller voir ailleurs. Dans ce même ordre, il cite les migrants politiques qui sont partis de chez eux parce que victimes d’harcèlement dans leur propre pays. L’Europe réitère, à travers la voix de ce haut fonctionnaires de l’Ue, sa détermination à accompagner les migrants qui voudraient retourner dans leur pays d’origine, afin d’y développer des activités créatrices de revenus.

Un agenda en matière de migration

L’Ue développe un agenda en matière de migration. Il indique des mesures immédiates, de même qu'une série d'actions pour mieux gérer les migrations dans tous leurs aspects pour les prochaines années, a dit le haut fonctionnaire de l’Ue. L'agenda européen en matière de migration permet d’apporter des réponses propres à la gestion de la migration, a laissé entendre le haut fonctionnaire de l’UE. Face à ce problème, c'est une réponse à l'échelle européenne que l’UE propose. La participation des Etats membres, des institutions européennes, des organisations internationales de la société civile ainsi que des autorités locales des pays tiers est encouragée. Des orientations politiques en matière migratoire ont été clairement définies. Elles encouragent la réduction des incitations à la migration irrégulière. Elles plaident pour une gestion des frontières, la mise en place d’une politique commune solide en matière d'asile et une nouvelle politique pour la migration légale. L’UE se dit déterminée à encourager les initiatives de retour aux pays d’origine. Elle est prête à accompagner les initiatives de retour dans le but de s’insérer dans le tissu économique du pays d’origine.

10 novembre 2015, Maurice

Source : lesoleil.sn

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