Le gouvernement équato-guinéen a annoncé qu'il n'appliquera pas l'accord de libre circulation des personnes et des biens, devant entrer en vigueur en janvier prochain dans les pays membres de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).
"Le gouvernement de la Guinée équatoriale constate ces jours-ci une situation d'incertitude et de préoccupation qui prévaut parmi les habitants équato-guinéens par rapport à l'entrée en vigueur de cet accord de libre circulation et a donc décidé de ne pas l'appliquer'', a indiqué le Bureau d'information et de presse équato-guinéen dans un communiqué publié ce week-end.
Cette décision, prise à l'issue d'un conseil extraordinaire des ministres tenu vendredi à Malabo, intervient "en raison de l'existence de plusieurs exigences et conditions par étapes que les Etats doivent accomplir et assumer préalablement jusqu'à atteindre la libre circulation prétendue", note le communiqué.
Au terme de négociations laborieuses, les chefs d'Etats des six pays membres de la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad) avaient convenu, le 14 juin dernier à Libreville, d'un accord sur la libre circulation de leurs ressortissants au sein de l'espace communautaire, avec la suppression des visas et l'instauration d'un passeport biométrique commun, dans l'objectif de favoriser davantage l'intégration sous-régionale.
La Guinée équatoriale est l'un des premiers producteurs de pétrole du continent, pour une population d'environ 700.000 habitants.
11 nov. 2013
Source : MAP