Voilà un bon moment que les sans-papiers ont disparu de l'actualité. Comme si leur sort avait été réglé une fois pour toutes par le gouvernement socialiste. Pourtant, c'est une aggravation sans précédent de leur condition que dénonce aujourd'hui l'Union nationale des sans-papiers, au moyen d'une marche à travers l'Île-de-France, du 7 septembre au 5 octobre.
Représentants de six collectifs de la région, les quelque soixante participants de cette Marche du Grand Paris des sans-papiers ont fait étape le jeudi 26 septembre à Saint-Denis. Hébergés pour la nuit à la salle de la Légion d'honneur où les attendait un dîner préparé par Taf et Maffé, les marcheurs ont d'abord été reçus en mairie par Florence Haye et Sam Berrandou.
Auprès des deux élus, et devant les sympathisants rassemblés à l'appel de la Coordination 93 des sans-papiers, les marcheurs ont déploré l'intransigeance des préfets désormais fermés à tout dialogue. Mais surtout, ils ont mis en cause la circulaire de novembre 2012 qui conditionne la délivrance d'un titre de séjour à un contrat de travail. « Au début, ça a permis pas mal de régularisations, mais plus maintenant », estime Faouzi. « Comment fournir des fiches de paye quand on travaille de manière dissimulée, puisqu'un sans-papiers n'a pas le droit de travailler? », relève Abdoulaye.
Pour eux tous, le lien obligé à un employeur précarise tous droits au séjour, même des plus anciens sur le territoire. Jusqu'au terme de leur marche devant l'Élysée, des reportages leur sont consacrés sur Radio FPP (à 12h10 sur 106.3 FM).
30/9/2013, Marylène Lefant
Source: lejsd.com