La migration circulaire occupe une place importante parmi les mesures du ministère du Travail. Selon le ministre de tutelle, Shakeel Mohamed, c'est un choix qui est offert aux Mauriciens pour ne pas travailler uniquement à Maurice. Et ce malgré ce que l'Opposition peut penser.
Le ministre du Travail a quitté le pays, mardi, pour le Canada, pour explorer d'autres possibilités de migration circulaire pour les Mauriciens. Lors de cette mission, il rencontrera Jason Kenney, ministre fédéral de l'Emploi à Ottawa, plusieurs représentants du gouvernement provincial et fédéral de même que des employeurs de divers secteurs, dont le tourisme et l'hospitalité. « Beaucoup de personnes semblent allergiques au fait que nous permettions aux Mauriciens de travailler à l'étranger. Ils pensent que ces Mauriciens y vont pour de bon. Mais ce n'est pas le cas », insiste le ministre Shakeel Mohamed.
Dans la foulée, le ministre du Travail donne aussi la réplique à certains membres de l'Opposition qui affirment qu'il encourage les Mauriciens, surtout les jeunes, à quitter Maurice pour trouver de l'emploi ailleurs. Il ajoute que « l'Opposition est là pour critiquer. Et je ne la blâme pas car, en fin de compte elle ne sert qu'à cela. C'est sa mission.
Cependant, je ne suis pas là pour les critiques mais pour réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés. Nous voulons donner le choix aux Mauriciens de ne pas travailler qu'à Maurice. Je dois aussi rappeler que Steven Obeegadoo a travaillé à l'étranger, mais aujourd'hui il est à Maurice. Idem pour Reza Uteem. Adil Ameer Meea a aussi travaillé temporairement dans d'autres pays d'Afrique. Il a fait la fierté de Maurice et aujourd'hui il est de retour. L'Opposition sait que nous faisons quelque chose de positif, mais je ne m'attends pas à ce qu'elle le dise. »
Après le Canada, Shakeel Mohamed se rendra aussi au Nations Unies, à New York, où il participera à une conférence de deux jours pour un dialogue de haut niveau sur la mobilité et la migration. Selon lui, ce sera un échange important pour Maurice « qui s'est déjà placé sur la carte mondiale comme un pays qui a un profond respect pour les droits fondamentaux des travailleurs mauriciens et étrangers ». Il s'agira, dit-il, de se pencher sur la migration des travailleurs étrangers et surtout sa relation dans l'équation du développement national.
Ces discussions arrivent à un moment important. Récemment, rappelons-le, le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, avait évoqué la nécessité de mauricianiser certains secteurs à Maurice. D'ailleurs, il faut souligner qu'il a gelé le recrutement des travailleurs étrangers pour le secteur de la construction. Sur ce point, il explique qu'il vise, d'ici le 15 octobre prochain, la proposition d'un nouveau système où les Mauriciens ne rateront pas les opportunités de travail.
25/9/2013
Source : defimedia.info