La nouvelle politique migratoire du Maroc, telle qu'annoncée par SM le Roi Mohammed VI, se veut l'illustration de la persévérance du Royaume sur la voie du renforcement de son édifice démocratique, a affirmé, vendredi à Dakar, le secrétaire général du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), Abdallah Boussouf.
S'exprimant à l'ouverture de la troisième rencontre régionale "Marocaines d'ici et d'ailleurs", un événement placé sous le thème "Marocaines d'Afrique sub-saharienne : Trajectoires et défis", M. Boussouf a indiqué que cette nouvelle stratégie en matière de migration est de nature à hisser le Royaume au rang des grandes démocraties de par le monde où, les droits des immigrés se trouvent garantis et préservés.
"Nous sommes fiers d'appartenir au Maroc, un pays qui ne cesse de persévérer sur la voie de la démocratie, des droits et du progrès, tout en s'inspirant des expériences les plus réussies dans ce monde et ce, dans l'optique de mettre en œuvre une politique publique efficiente capable de permettre aux immigrés de jouir de leurs droits mais aussi de s'acquitter de leurs devoirs", a-t-il dit, faisant observer qu'avec cette nouvelle stratégie migratoire, le Maroc a atteint "un point de non-retour" dans son processus d'édification de l'Etat de droit, un Etat démocratique et moderne.
Et de poursuivre que cette nouvelle politique migratoire devra servir également de levier pour un meilleur traitement de la question de la migration marocaine notamment, celle à destination de l'Afrique, rappelant que les flux migratoires entre le Maroc et le continent Africain, demeurent très anciens mais aussi des plus importants, compte tenu des échanges culturels, économiques et sociaux auxquels ils ont pu donner lieu à travers de longs siècles de l'histoire.
Il n'a pas manqué de relever que la migration, loin des problèmes qu'elle peut engendrer, demeure, tout de même, un facteur d'enrichissement pour les sociétés, de rapprochement entre les cultures, les peuples et les religieux, un outil pour une meilleure compréhension de l'autre, et l'un des piliers essentiels pour la paix humaine et la prospérité.
Sur un autre volet, M. Boussouf s'est félicité de la tenue de cette réunion à Dakar qui s'insère dans le sillage d'un processus lancé par le CCME dans le but de dresser un diagnostic rigoureux de la migration féminine, selon une approche participative associant une multitude d'acteurs concernés par la question migratoire.
Et de poursuivre que cette rencontre permettra donc d'établir une analyse minutieuse de la situation de la femme marocaine expatriée en Afrique subsaharienne, à travers un examen des problèmes rencontrés, afin d'y apporter les solutions appropriées, tout en veillant à la valorisation du rôle et de la contribution des migrantes marocaines aussi bien pour le Maroc que pour les pays d'accueil.
Dans une allocution lue en son nom, par le secrétaire général de son département, la ministre sénégalaise de la femme, de la famille et de l'enfance, Mme Anta Sarr, a rappelé que le choix du Sénégal pour la tenue de cette rencontre témoigne des relations d'amitié et de coopération profondes et séculaires unissant le Maroc et le Sénégal, se félicitant de la démarche adoptée par le CCME pour le ralliement des Marocaines d'ici et d'ailleurs, dans le but de se focaliser de manière scientifique sur nombre de questions les intéressant directement à travers des rencontres régionales et ce, compte tenu des spécificités inhérentes à la question migratoire dans chaque région du Globe.
Sur un autre volet, elle a fait observer que la question de la migration des femmes a évolué et que celles-ci demeurent les plus vulnérables et exposées à tout genre d'agression, plaidant, dans ce cadre, en faveur du renforcement de la coopération et de la collaboration entre les Etats afin de mettre sur pied des stratégies concertées pour une gestion efficiente de la question migratoire.
Elle a, en outre, donné un aperçu global sur l'intérêt qu'accorde son pays à la question migratoire en général et celle féminine en particulier ainsi qu'à l'approche genre.
Initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre connait la participation d'un aréopage de responsables, d'acteurs sociaux, de chercheurs et de spécialistes dans les domaines juridique, politique et social. Elle se veut une opportunité pour les participants d'apporter un éclairage sur l'apport des femmes marocaines dans la migration sud-sud.
Ce conclave se fixe pour finalité de combler les lacunes en termes de connaissances et d'enjeux, dans l'optique d'identifier les actions pertinentes à entreprendre, par le Maroc et les pays de résidence, pour mieux répondre, de manière individuelle ou collective, aux droits fondamentaux des migrantes marocaines.
Cette conférence s'inscrit en droite ligne de la démarche du groupe de travail "approche genre et nouvelles générations" du CCME, prônant le rapprochement des communautés expatriées, à travers l'organisation de rencontres régionales avec les femmes marocaines d'Europe, des Amériques, d'Afrique et des pays arabes, ont-ils expliqué.
Elle s'insère également dans la continuité de la première rencontre régionale organisée les 18 et 19 décembre 2010 à Bruxelles, et la seconde édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" tenue les 14 et 15 mai 2011 à Montréal (Canada).
Lors de cette rencontre, les participants auront à débattre de plusieurs thématiques se rapportant, entre autres, aux "migrations marocaines vers l'Afrique subsaharienne ", "migrations féminines et la place du religieux", "approche genre et nouvelles générations", "la place des femmes dans les relations entre le Maroc et l'Afrique Subsaharienne", "migrations et développement économique en Afrique", et à "la migration marocaine de travail à destination de l'Afrique subsaharienne".
Au menu figurent également deux ateliers thématiques sur l'"engagement au féminin", et l'"accès aux droits", outre une série de témoignages livrés notamment par des Marocaines sur leurs expériences personnelles.
20 Sept 2013
Source : MAP