Le HCR s'est dit très inquiet vendredi de l'obligation faite depuis le début de la semaine aux Syriens souhaitant se rendre en Egypte de demander un visa, alors qu'ilS n'en n'avaient auparavant pas besoin.
Dans un communiqué diffusé à Genève, où se trouve son siège, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s'est en outre déclaré préoccupé par les informations faisant état du renvoi par l'Egypte de Syriens dans leur pays en guerre.
"J'appelle les autorités égyptiennes, comme j'ai appelé tous les autres gouvernements dans le monde, à recevoir et à protéger tous les Syriens cherchant refuge dans leur pays", dit dans
ce texte Antonio Guterres, le chef du HCR.
"Je comprends totalement les défis auxquels l'Egypte fait face actuellement. Mais la traditionnelle hospitalité du peuple égyptien ne devrait pas être refusée aux Syriens tentant d'échapper au conflit le plus dévastateur et le plus dangereux dans le monde aujourd'hui", a-t-il ajouté.
"Le HCR comprend que l'ambassade d'Egypte à Damas n'a pas la capacité de délivrer de visas en ce moment", a ajouté cette organisation internationale qui révèle avoir officiellement fait part de sa préoccupation aux autorités intérimaires au Caire à propos des nouvelles règles concernant les visas.
De plus, déplore le HCR, "des ressortissants syriens ont été renvoyés au lieu de départ de leur vol, y compris Damas et Lattaquié, en Syrie".
"Nous demandons aux autorités égyptiennes de faire tout leur possible pour assurer la protection de tous ceux qui ont besoin d'une protection internationale et de s'abstenir de renvoyer des Syriens sans une évaluation adéquate de leurs besoins en matière de protection", poursuit l'organisation.
L'Egypte, elle-même en proie à des troubles depuis le renversement le 3 juillet par les militaires du président Mohamed Morsi, évalue à plus de 300.000 le nombre des Syriens présents sur son territoire.
12 juil 2013
Source : AFP