dimanche 24 novembre 2024 23:56

Le Maroc en tant que pays émetteur, de transit et d'accueil considère la migration commune un levier du développement

Le Maroc en tant que pays émetteur, pays de transit et désormais pays d'accueil, considère la migration comme levier de développement et comme un moyen d'approfondir les relations entre pays d'origine et d'accueil, a souligné vendredi à Dakar, l'ambassadeur du Maroc au Sénégal, Taleb Barrada.

M. Barrada qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de la 3è rencontre régionale "Marocaines d'ici et d'ailleurs", initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) sous le thème "Marocaines de l'Afrique sub-saharienne Trajectoires et défis", a ajouté que la priorité accordée à la politique africaine du Royaume, à travers ses relations privilégiées avec les pays partenaires d'Afrique au Sud du Sahara, a été sans conteste, un catalyseur dans l'évolution du traitement de la problématique de l'immigration au Maroc.

Le diplomate a évoqué dans ce sens les échos favorables qui ont été enregistrés de la part de Chefs d'Etat et de pays africains partenaires, saluant la démarche Royale et soutenant la nouvelle politique migratoire.

L'ambassadeur s'est, par ailleurs, félicité de la tenue de cette rencontre à Dakar, qui, a-t-il dit, coïncide avec l'initiative de SM le Roi Mohammed VI pour une nouvelle politique migratoire au Maroc, humaniste qui prenne en considération les droits de l'Homme et le Droit International Humanitaire, tout en mettant en avant la démarche du CCME visant à approcher les communautés expatriées à travers la série de rencontres avec les femmes marocaines du monde.

Le diplomate a, en outre, passé en revue les réformes engagées par le Royaume dans plusieurs domaines y compris celui des droits de l'Homme en général, et ceux des femmes en particulier, relevant que ces avancées vont, certes, bénéficier également aux femmes de l'immigration marocaine en Afrique Subsaharienne, dont les défis et problèmes liés à l'environnement et l'espace de leur expatriation, feront l'objet d'un examen approfondi par les participants à cette rencontre.

De son côté, Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail "Approche genre et nouvelles générations", a dans une allocution lue en son nom, rappelé que les relations entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne, particulièrement l'Afrique de l'Ouest sont millénaires et que le Sénégal, le Mali et le Soudan ont longtemps été des destinations privilégiées pour des raisons économiques (commerce caravanier) mais aussi religieuses.

Et de poursuivre que cette immigration a commencé dès le milieu du 19è siècle, alors que les destinations se sont diversifiées et les Marocains (es) s'installent aussi en Côte d'Ivoire, au Gabon, en Guinée et Burkina Faso, faisant observer que ces trois dernières décennies, cette population a connu des mutations profondes, dont un enracinement et une féminisation croissante.

De plus en plus de femmes partent, de manière indépendante, en Afrique sub-saharienne à la recherche de conditions économiques meilleures, certaines réussissent brillamment leur intégration économique, sociale, et politique, au moment où, d'autres femmes se retrouvent dans des situations difficiles où elles ne peuvent pas faire prévaloir leurs droits, a-t-elle expliqué.
A ses yeux, les problématiques de l'immigration féminine marocaine en Afrique subsaharienne diffèrent d'un pays à l'autre en fonction de l'histoire, des contextes socio-culturels, des législations nationales et des coopérations bilatérales lorsque celles-ci existent.
Initiée par le CCME, cette rencontre connait la participation d'un aréopage de responsables, d'acteurs sociaux, de chercheurs et de spécialistes dans les domaines juridique, politique et social. Elle se veut une opportunité pour les participants d'apporter un éclairage sur l'apport des femmes marocaines dans la migration sud-sud.

Ce conclave se fixe pour finalité de combler les lacunes en termes de connaissances et d'enjeux, dans l'optique d'identifier les actions pertinentes à entreprendre, par le Maroc et les pays de résidence, pour mieux répondre, de manière individuelle ou collective, aux droits fondamentaux des migrantes marocaines.

Cette conférence s'inscrit en droite ligne de la démarche du groupe de travail "approche genre et nouvelles générations" du CCME, prônant le rapprochement des communautés expatriées, à travers l'organisation de rencontres régionales avec les femmes marocaines d'Europe, des Amériques, d'Afrique et des pays arabes, ont-ils expliqué.

Lors de cette rencontre, les participants auront à débattre de plusieurs thématiques se rapportant, entre autres, aux "migrations marocaines vers l'Afrique subsaharienne", "migrations féminines et la place du religieux", "approche genre et nouvelles générations", "la place des femmes dans les relations entre le Maroc et l'Afrique Subsaharienne", "migrations et développement économique en Afrique", et à "la migration marocaine de travail à destination de l'Afrique subsaharienne".

Au menu figurent également deux ateliers thématiques sur l'"engagement au féminin", et l'"accès aux droits", outre une série de témoignages livrés notamment par des Marocaines sur leurs expériences personnelles.

20 Sept 2013

Source : MAP

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