Pour beaucoup de députés européens, trop, c'est trop. Avec la crise syrienne qui dure maintenant depuis plus de deux ans et demi, la tragédie de Lampedusa vient rappeler que l'Union ne traite pas correctement la question de l'immigration. Le sujet était au centre d'un débat au Parlement à Strasbourg ce mercredi.
Son président, Martin Schulz, a estimé que les gouvernements nationaux doivent mieux coordonner leurs politiques d'immigration pour relâcher la pression que subissent les riches pays européens qui bordent la Méditarranée.
" C'est ce que l'on appelle le partage du fardeau, a expliqué Martin Schulz. Les pays membres doivent donner suffisamment d'argent aux Etats qui ont le plus de risques de recevoir ces migrants, qui ont suffisamment d'argent pour soutenir les autorités locales et qui accompagnent les réfugiés."
L'eurodéputé Louis Michel estime que la guerre civile en Syrie devrait conduire les Etats membres à activer la directive de protection temporaire, une loi européenne qui facilite la délivrances de permis de séjours et de travail pour les personnes qui fuient leur pays pour des raisons humanitaires.
" Je pense que les Etats membres ont les outils en main. Cette directive existe donc il n'y a pas de problème pour l'activer, estime-t-il. On ne peut pas imaginer qu'un Etat membre appliquerait le principe de refoulement ou qu'il n'appliquerait pas le principe de protection temporaire. Il est inimaginable que cela puisse arriver. Donc aujourd'hui, je pense que nous devrions utiliser tous les outils dont nous disposons, tous ces outils existent. "
Le Parlement européen a aussi voté ce mercredi une résolution appelant à le tenue d'une conférence pour aider les pays voisins de la Syrie qui accueille des réfugiés sur leur territoire.
09 Octobre 2013
Source : planet.fr