Le directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), William Lacy Swing, a rendu mardi soir un hommage appuyé à SM le Roi Mohammed VI pour l'initiative que le Souverain a lancée en septembre en vue d'une nouvelle gouvernance migratoire au Maroc.
"Cette initiative changera vers le mieux la situation des migrants au Maroc", a déclaré M. Swing qui s'exprimait lors de la 103ème session du conseil de l'OIM, en réaction à une intervention de l'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Hilale.
"Nous restons à la disposition du Maroc pour le soutenir dans la mise en oeuvre de l'initiative royale sur la migration", a-t-il assuré, rappelant que la directrice générale adjointe de l'organisation s'était rendue dans le Royaume en octobre afin de "renforcer la dynamique des relations privilégiées entre les deux parties".
Le patron de l'OIM a dans ce contexte félicité le Royaume pour l'organisation d'un "événement parallèle" en marge du Dialogue de haut niveau sur la migration et le développement, en octobre dernier à New York.
Rappelant qu'au cours de cette rencontre, le Maroc a lancé l'"Alliance africaine pour la migration et le développement", le directeur général de l'OIM s'est déclaré honoré d'avoir participé à cet événement.
Dans une allocution devant le 103e conseil de l'OIM, M. Hilale a souligné que l'initiative de SM le Roi pour une nouvelle politique globale relative à la migration et à l'asile procède d'une approche humaniste conforme aux engagements internationaux du Maroc et respectueuse des droits des immigrés.
Cette politique, a-t-il précisé, se décline en un plan d'action opérationnel autour de quatre axes : la situation des réfugiés et des demandeurs d'asile, la question des étrangers en situation irrégulière, la lutte contre la traite des personnes et l'amélioration de la condition des étrangers en situation régulière.
Le diplomate a rappelé que ces axes de travail ont donné lieu à la création de quatre sous-commissions chargées de la mise en œuvre des engagements pris en matière d'action diplomatique, de régularisation des étrangers en situation irrégulière et des réfugiés statutaires, ainsi que de la mise à niveau du cadre juridique et institutionnel relatif à l'immigration, à l'asile et à la lutte contre la traite.
"Le gouvernement du Maroc a décidé pour la première fois de créer un département en charge des affaires migratoires et de le confier au ministère des Marocains résidant à l'étranger et des affaires migratoires", a-t-il ajouté.
Le Maroc, a relevé M. Hilale, "se réjouit que l'initiative royale ait été accueillie favorablement par les pays directement concernées par cette problématique, et plus particulièrement les pays de l'Afrique subsaharienne, les Etats de l'UE, l'OIM et les différentes instances et organisations onusiennes concernées par le phénomène migratoire et les droits de l'Homme.
Abordant la proposition du Maroc pour la mise en place d'une "Alliance africaine sur la migration et le développement", il a souligné que celle-ci vise à promouvoir la protection des droits fondamentaux des migrants et des réfugiés, la consolidation de la synergie entre la migration et le développement sur la base de partenariat et de la responsabilité partagée entre les pays d'origine, de transit et d'accueil.
Cette alliance, qui met l'accent sur le lien étroit entre immigration et développement, a pour noyau dur le Processus de Rabat, lancé en 2006 dans l'optique de renforcer la coordination et la coopération entre les Etats de l'espace euro-africain dans le domaine de la migration et du développement.
Le lancement de cette initiative, a poursuivi M. Hilale, exprime l'engagement du Maroc, aux niveaux régional, inter-régional ou global, en faveur de la concertation et de l'action commune afin de renforcer les avantages de la migration et ses effets positifs sur le développent.
Dans ce contexte, l'ambassadeur a exprimé le souhait du Maroc de voir le volet de la migration faire partie "de manière pragmatique" de l'agenda global du développement. Il a également demandé à l'OIM, au Groupe mondial de la migration et au Forum mondial de la migration et du développement à agir dans ce sens.
27 nov 2013
Source : MAP