Des investisseurs chinois, brésiliens, russes et angolais ont investi depuis un an 222,2 millions d'euros au Portugal en échange d'un permis de séjour, le visa "gold", selon un bilan communiqué jeudi à l'AFP par le ministère des Affaires étrangères.
Au total, 356 permis de séjour ont été accordés à ce jour à des investisseurs, dont 279 à des Chinois, 16 à des Russes, dix à des Brésiliens et neuf à des Angolais. Sur cette liste figurent également des investisseurs vénézuéliens et irakiens.
En termes de montant d'investissement, les Brésiliens ont toutefois dépassé les Russes et se placent en deuxième position derrière les Chinois, précise-t-on au ministère.
Pays en mal d'investissement, le Portugal accorde depuis octobre 2012 un visa "gold" aux candidats prêts à débourser au moins 500.000 euros pour l'achat d'une maison ou d'un appartement.
Mais les investisseurs ne sont pas obligés de vivre au Portugal, il suffit d'y résider sept jours pendant l'année. Le visa "gold" leur permet de circuler librement dans l'espace Schengen, pour des raisons de travail ou de loisirs.
Parmi les options pour pouvoir accéder au visa "gold" figure aussi la possibilité d'investir au moins un milliard d'euros au Portugal ou de créer dix emplois, mais les investisseurs optent en règle générale pour l'immobilier.
Le marché immobilier s'est effondré au Portugal depuis le début de la crise financière en 2009, subissant des baisses de prix de 30%, mais il n'y a pas eu de bulle immobilière comme en Espagne.
Fin 2011, l'Institut national de la statistique recensait 735.000 logements vides au Portugal.
L'Espagne vient de mettre en place en septembre un dispositif comparable, qui propose également un permis de séjour à des candidats résidant hors de l'Union européenne moyennant un investissement d'au moins 500.000 d'euros dans l'immobilier.
28 nov 2013
Source : AFP