Décidément, le cinéma marocain a le vent en poupe. Dans tous les grands festivals de cinéma de par le monde, le septième art est bel et bien présent aussi bien dans les compétitions officielles que dans les sections parallèles. Une richesse qu'il convient d'apprécier.
C'est pour cela que dans le cadre de sa 58e édition, le Festival Seminci du cinéma de Valladolid a choisi de rendre un vibrant hommage à cette expression cinématographique unique, riche, diversifiée et résolument moderne.
Dans ce sens, le Maroc sera l'invité d'honneur de cette édition qui se tiendra du 19 au 25 octobre prochain. Mieux encore, le pays sera également présent aux trois compétitions officielles : «Officiel», «Temps d'histoire» et «Point de rencontre». Ainsi, les cinéphiles de Seminci auront l'occasion de découvrir une trentaine de productions cinématographiques marocaines fraîchement réalisées. Dans cette édition, le film phénomène de l'année en cours «Road to Kaboul» de Brahim Chkiri sera projeté à côté des «En attendant Pasolini» de Daoud Oulad Sayad, «Casanegra», de Nour-Eddine Lakhmari, «Fissures», de Hicham Ayouch et «Pégase» de Mohamed Mouftakir. Il y aura aussi «The Man who sold the World» de Imad Noury et Swel Noury, «The End» de Hicham Lasri, «Un film» de Mohamed Achaour, «Sur la planche» de Leila Kilani et «Mort à vendre» de Faouzi Bensaidi.
Des films qui ne manqueront pas de rappeler pourquoi le cinéma marocain jouit d'une reconnaissance mondiale constante dans les grandes manifestations du genre, dont le Festival de Cannes. Cette nette évolution est le fruit d'un grand travail esthétique, depuis quelques années, au niveau des textes, de l'image, mais aussi du langage cinématographique. En témoignent les films «Ali Zaoua» de Nabil Ayouch, «Les yeux secs» de Narjis Nejjar, «À Casablanca, les anges ne volent pas» de Mohamed Asli, «Mémoire en détention» de Jillali Ferhati, qui seront projetés dans le cadre des sections parallèles du même évènement.
Dans le même registre, on notera aussi la projection d'une série de films réalisés au cours des dix dernières années notamment «L'enfant endormi» de Yasmine Kassari, «Le Grand voyage» d'Ismail Farroukhi et «Marock», de Laila Marrakchi. Bon vent à ce cinéma marocain en pleine mutation, mais également en pleine évolution.
4 Juin 2013 - A.A
Source : LE MATIN