Comme souvent lorsqu'il s'adresse à la communauté musulmane, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a soufflé le chaud et le froid. Lors de la rupture du jeûne qu'il a partagée, mercredi 17 juillet, à la Mosquée de Paris avec les représentants du Conseil français du culte musulman (CFCM), le ministre chargé des relations avec les cultes a fait part de "l'affection" et du "respect" du gouvernement pour la communauté musulmane et dénoncé "la montée des violences à l'égard des musulmans de France".
Insistant longuement sur "la compatibilité de l'islam avec la République", il a toutefois mis en garde contre les "fondamentalistes". Puis, sur un tout autre registre, M. Valls ne s'est pas privé de lancer quelques piques aux représentants officiels de l'islam, englués dans une crise de légitimité d'une intensité rarement atteinte depuis la création du CFCM en 2003.
Alors que se sont multipliées, ces dernières semaines, les agressions à l'encontre de femmes voilées, le gouvernement semble vouloir prendre la mesure de ces actes. Devant Dalil Boubakeur, le président du CFCM récemment réélu, le ministre a jugé ces actes "inacceptables".
Etablissant un parallèle avec les actes antisémites, il a assuré : "Ceux qui s'en prennent à un musulman parce qu'il est musulman s'en prennent à nos institutions. C'est inadmissible ! Ces actes seront combattus continuellement avec la plus grande fermeté."...Suite sur LE MONDE