L'Office des Changes vient de publier les données préliminaires des échanges extérieurs à fin août. Contrairement à l'année dernière, les investissements directs à l'étranger affiche de belles performances avec une hausse de 31,9%. Les transferts des Marocains du monde ne sont pas en reste, bien que leur progression soit très légère. Détails.
Les flux des investissements directs étrangers (IDE) ont atteint 20,7 milliards de dirhams de janvier à août 2013, contre seulement 15,7 milliards de dirhams sur la même période l'année dernière, soit une hausse de 31,9%, selon les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs diffusées par l'Office des changes.
Rappelons que le Maroc est, aujourd'hui, classé deuxième pays le plus attractif en Afrique en termes d'IDE, après l'Afrique du Sud. La mauvaise performance de 2012 (baisse de 17% des IDE) n'avait pas réussi à altérer l'attractivité du royaume. Il avait en effet réussi à drainer 8,3% des IDE consacrés au continent.
1% en plus pour les transferts des MRE
Le rapport de l'Office des changes présente également un tableau général sur l'état des autres indicateurs des échanges au Maroc avec l'extérieur. Entre autres, les transferts des Marocains résidents à l'étranger (MRE). Ils ont, en effet, affiché une légère augmentation de 1% pour s'établir à 38,4 milliards de dirhams durant les huit premiers mois de l'année contre 37,98 milliards en dirhams sur la même période en 2012.
Les recettes touristiques ont également suivi cette tendance à la hausse. Totalisant 31,6 milliards de dirhams à fin août 2013 contre 30,6 milliards de dirhams sur la même période l'an dernier, elles ont dégagées une augmentation de 3,2%.
Les exportations de phosphates et dérivés chutent de 18,7%
Par ailleurs, les échanges commerciaux du Maroc avec l'étranger affichent des résultats mitigés. Globalement l'Office des changes a relevé une régression de 3,1% du déficit commercial, passé de -135,9 milliards de dirhams à fin août 2012 à -131,7 milliards de dirhams à fin août 2013. Cela est dû au recul des importations d'environ 6,1 milliards de dirhams, beaucoup plus important que celui des exportations, qui ont enregistré une baisse de 1,9 milliard de dirhams.
Les ventes du Maroc à l'étranger ont été plombées par les phosphates et dérivées. Leurs exportations, à elles seules, ont dégagées une baisse de 18,7% d'après le document de l'Office. La chose est si flagrante qu'hors phosphates et dérivées, les exportations globales affichent une hausse de 4,7%. En effet, tant l'automobile que l'agriculture et l'agro-alimentaire, l'aéronautique, l'électronique ainsi que l'industrie pharmaceutique, affichent tous des tendances haussières.
Actuellement, le Maroc essaie de tout mettre en œuvre pour limiter la casse sur le plan économique cette année. En 2012 déjà, le déficit commercial s'était aggravé de 10,2%, en raison de la facture énergétique et des produits finis d'équipement, lesquels représentaient, à eux seuls, 72% du déficit global. Une situation qui a contribué à l'alourdissement les dépenses de compensation de l'Etat. L'indexation partielle des prix des carburants adoptée par le gouvernement Benkirane vise à alléger les finances de l'Etat, mais ne fait toujours pas l'unanimité.
17.09.2013, Ristel Edimo
Source : Yabiladi