Les relations de coopération privilégiées construites et développées au fil des années par le Maroc avec l'Union européenne n'ont cessé de se renouveler et de s'élargir depuis l'avènement de SM le Roi Mohammed VI pour franchir un nouveau palier avec l'obtention par le Royaume du Statut avancé en 2008 et l'engagement des deux parties dans la négociation d'une nouvelle génération d'accords encore plus ambitieux.
Cette volonté du Maroc de faire évoluer davantage ses relations avec l'UE est une constante de la politique étrangère du Royaume. D'ailleurs le souhait du Maroc de promouvoir ses relations de coopération et de partenariat avec l'Europe à un niveau plus poussé a été exprimé par SM le Roi Mohammed VI un peu moins de huit mois après Son accession au Trône, ce qui en dit long sur l'intérêt qu'accorde Sa Majesté le Roi à l'axe Rabat-Bruxelles.
Durant Son premier déplacement officiel à l'étranger, SM le Roi Mohammed VI n'a pas hésité à appeler depuis Paris, l'UE à ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec les pays du sud de la Méditerranée et a opté pour un statut qui "serait plus et mieux que l'Association et un peu moins que l'adhésion".
Cet appel a été bien accueilli à Bruxelles et la réponse ne s'était pas fait trop attendre avec la mise en place en 2003 de la politique européenne de voisinage (PEV) qui prévoit des partenariats sur mesure avec chaque pays partenaire, sur la base du principe de différentiation tant voulu et défendu par le Maroc.
En conséquence, les relations de coopération entre le Maroc et l'UE se sont raffermies davantage et se sont hissées à un niveau stratégique dans le cadre de la PEV et du Statut avancé à la faveur des réformes démocratiques soutenues initiées sous l'impulsion de SM le Roi et de l'engagement irréversible du Royaume sur la voie de la consolidation de l'Etat de droit et des institutions.
La volonté sincère et réelle du Maroc d'opérer un rapprochement optimal à l'Europe a été exprimée une fois encore par SM le Roi dans le discours adressé au sommet Maroc-UE de mars 2010 à Grenade et dans lequel le Souverain a fait part de l'attachement du Royaume à 'poursuivre l'engagement dont il a toujours fait preuve de construire la relation la plus solide et la plus poussée avec l'UE''.
Encore une fois, l'appel de SM le Roi Mohammed VI a trouvé écho auprès des dirigeants des 27, et le Maroc et l'UE ont finalisé en 2012, après deux ans de négociations, un plan d'action sur la mise en uvre du Statut avancé (PASA) qui constituera la feuille de route de la coopération bilatérale durant les cinq prochaines années.
Toujours animé par cette même volonté de conforter ce processus de rapprochement avec l'UE et cette dynamique ascendante de ses relations avec l'Europe, le Maroc a entamé en 2013 la négociation d'une nouvelle génération d'accords avec l'UE qui traduisent l'engagement profond de Bruxelles en faveur du développement de ses relations avec ses partenaires qui 'choisissent la voie des réformes''.
Ainsi, le Maroc est le premier pays du sud de la Méditerranée avec lequel l'UE a ouvert les négociations sur un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) qui constitue une étape importante vers la mise en place d'un espace économique commun.
Le Royaume est aussi le premier pays du pourtour méditerranéen avec lequel l'UE s'est engagée dans un Partenariat pour la Mobilité qui ouvre la voie à un accord de facilitation des procédures d'octroi des visas pour les citoyens marocains.
Les multiples accords en négociation et ceux conclus durant plus de 40 ans de coopération riche et multidimensionnelle sont la preuve que le Maroc a fait le choix stratégique et irréversible de s'arrimer au grand projet européen et demeure profondément convaincu que l'Europe est une composante essentielle de son avenir.
A ce titre, et eu égard aux avancées réalisées dans les différents domaines et aux réformes tous azimuts initiées depuis plus de 13 ans sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi, le Maroc est en droit de se positionner dans ce concept de pays-pilote et de partenaire privilégié et de s'ériger en tant que pays de choix dans le sud de la Méditerranée avec lequel l'UE pourrait développer un partenariat plus poussé qui soit en mesure d'entrainer dans son sillage d'autres pays de la région.
Aussi, les profondes mutations survenues depuis 2011 dans le voisinage méridional de l'UE devraient interpeler les Etats membres de l'Union et pousser à une réflexion commune et une vision prospective du partenariat Maroc-UE menant vers une nouvelle étape statutaire à la fois ambitieuse et constructive, d'autant plus que l'Accord d'association est arrivé à échéance dans son volet libre-échange après la fin du démantèlement tarifaire progressif en mars 2012.
De ce fait, pour insuffler une nouvelle impulsion à ce processus de rapprochement, l'UE est appelée aujourd'hui à conforter le Maroc dans son ambition légitime du toujours plus et du toujours mieux qui s'inscrit, en fin de compte, dans la logique européenne de l'ancien président de la Commission européenne Romano Prodi de 'tout sauf les Institutions'', tout en s'inscrivant dans le prolongement de la confiance, la solidarité et la coopération, qui devront continuer à marquer le partenariat Maroc-UE.(MAP).
24 juil. 2013, Mohammed HAMIDDOUCHE
Source : MAP