dimanche 24 novembre 2024 20:35

Méditerranée : appel à la solidarité face au drame des migrants

Malte et l'Italie considèrent que le problème de l'immigration clandestine doit être géré surtout à travers des politiques efficaces et de coopération dans les pays de provenance.

Les chefs de gouvernement maltais et italien ont demandé lundi à l'Union européenne de faire davantage face au drame des migrants qui tentent de traverser la Méditerranée au péril de leur vie.

Le Premier ministre maltais a réclamé de nouvelles règles européennes, jugeant la situation «insoutenable» sur sa petite île après l'arrivée de centaines d'immigrés. «Il n'y a pas de règles européennes pour repousser ou faire continuer» leur voyage aux immigrés, a déploré M. Muscat, en estimant que Malta a été «laissée seule» et en réclamant «une politique de l'UE cohérente». «Les discours vides sur la solidarité ne suffisent pas», a-t-il ajouté devant la presse étrangère.

Selon les règles actuellement en vigueur dans l'Union européenne, les demandeurs d'asile doivent rester dans le premier pays européen dans lequel ils entrent dans l'attente que leur demande soit acceptée ou refusée. Il est également interdit de rapatrier les réfugiés sans avoir examiné leur demande d'asile.

Plus tard, lors d'un point presse, son homologue et hôte Enrico Letta a estimé que «l'Europe doit faire davantage en tant qu'Union européenne» sur cette question «très significative des flux migratoires».

En même temps, M. Letta a jugé nécessaire de «mettre en pratique l'appel lancé par le pape (François, lundi dernier) à Lampedusa qui est fondamental pour nous : ce "plus jamais ça" (plus jamais tous ces migrants morts, ndlr)». Le problème de l'immigration clandestine «doit être géré surtout à travers des politiques efficaces et de coopération dans les pays de provenance, en Libye et là où le flux migratoire est massif», a estimé M. Letta.

Les victimes de la crise

Les immigrés vivant en Italie souffrent davantage de la crise et du chômage que le reste de la population, selon un rapport publié lundi qui décrit une situation «extrêmement inquiétante» et socialement explosive. Actuellement, 385 000 étrangers sont sans emploi en Italie alors qu'ils étaient 220 000 en 2008, au début de la crise économique, selon le rapport préparé par le ministère du Travail et le CNEL, un organisme économique qui conseille le gouvernement. Le taux de chômage parmi les immigrés a littéralement explosé, augmentant de 5,6 points depuis 2008 à 14,1%, face à une moyenne nationale de 12,2%.

16 Juillet 2013

Source : LE MATIN Avec agence

Google+ Google+