dimanche 24 novembre 2024 23:42

Migration : Barroso pour une réponse européenne "globale et solidaire"

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s'est prononcé mardi en faveur d'une "réponse européenne globale et solidaire" à la problématique des traversées périlleuses des migrants en Méditerranée.

"Ce n'est pas qu'une question nationale, c'est une question européenne complexe, à multiples facettes, qui appelle une réponse européenne globale et solidaire", a affirmé M. Barroso qui donnait une conférence à l'université de Genève sur le thème "quels visages pour l'Europe dans 50 ans ?".

Le président de l'exécutif européen a à cet égard évoqué "la terrible tragédie" de Lampedusa où plus de 360 migrants subsahariens sont morts à la suite du naufrage de leur bateau au large de l'île italienne.

"Cela ne veut pas dire que l'Union européenne doit intervenir sur tout", a relevé M. Barroso qui prône le principe démocratique et fédéraliste essentiel de la subsidiarité auquel il se dit "très attaché".

La question de la migration illégale et des réfugiés en Europe a été au cœur des discussions du sommet européen tenu la semaine dernière à Bruxelles. Les chefs d'Etat et de gouvernement européens sont conscients de l'urgence d'agir pour faire en sorte que des tragédies comme celle de Lampedusa ne se reproduisent plus", selon le président de la commission.

Face à l'afflux massif de migrants, les pays membres ont convenu d'articuler leur action commune autour de la prévention, la protection et la solidarité.

Livrant sa vision de l'Europe dans les cinquante ans à venir, il estime que ses membres doivent et peuvent aller plus loin dans l'intégration de la zone euro tout en préservant ce qu'ils ont réalisé tous ensemble, mais sans perdre de vue l'horizon politique.

"Si l'urgence actuelle c'est l'union bancaire, il ne faut pas perdre de vue cet horizon politique car c'est l'indispensable voie à suivre pour consolider les progrès accomplis et assurer l'avenir", a-t-il fait observer.
L'expérience de ces cinq dernières années a montré que, dans leur réponse à la crise, les pays de l'UE sont allés vers plus d'intégration là où c'était nécessaire, c'est-à-dire une gouvernance économique et fiscale plus intégrée, a-t-il expliqué.

"Nous avons su tirer les leçons de la crise qui n'est pas derrière nous en ayant plus d'Europe là où il nous faut plus d'Europe", a-t-il dit, en plaidant pour davantage de réformes économiques et pour "une véritable union économique et monétaire".

29 oct. 2013

 

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