lundi 25 novembre 2024 00:08

«Moroccan Gigolos», une comédie bruxelloise à voir bientôt au cinéma

Le 23 octobre « Moroccan Gigolos » sortira dans tous les cinémas Kinepolis du pays. Cette comédie qui met en scène un blanc, un black et un beur est réalisée par le Bruxellois Ismaël Saidi. Fier de sa ville, c'est à Bruxelles qu'il a tourné 90 % des scènes extérieures en mettant en avant plusieurs quartiers de Schaerbeek. Rencontre avec ce passionné de cinéma et d'écriture.

Moroccan Gigolos

Les trois acteurs principaux : Eddy King, Reda Chebchoubi et François Arnaud.

Trois Bruxellois. Un black, un blanc et un beur qui décident de devenir des gigolos pour payer l'ouverture d'un snack dans les quartiers chics de Bruxelles. Voilà en quelques mots le fil de l'histoire du dernier film du Bruxellois Ismaël Saidi, 37 ans. « C'est un film pour faire rire les gens. Je n'ai pas cherché à mettre un message derrière ce film. Je ne voulais pas d'un film communautaire. Il s'agit de l'histoire de trois gars sympathiques comme vous pouvez en trouver en sortant dans la rue. Ils font conneries sur conneries mais ils sont très attachants. Ils enchaînent juste les plans foireux », explique le réalisateur Ismaël Saidi avec un grand sourire.

Mais où a-t-il trouvé son inspiration ? « J'ai passé beaucoup de temps dans les bars à draguer les petites vieilles », blague Ismaël Saidi. « Non, ce n'est pas vrai. Plus sérieusement, je trouvais que cela changeait le fait d'avoir des hommes qui se prostituent. Sur le fond, je ne me suis inspiré de rien. Mais sur la forme, cela vient de mes références à l'humour anglais », précise celui qui est originaire de Schaerbeek.

Si les scènes en intérieur ont été tournées à Liège, les scènes extérieures sont filmées à Bruxelles. « Je suis un amoureux de Bruxelles. Il y a beaucoup de réalisateurs qui viennent tourner dans cette ville car pour faire ensuite croire qu'on est ailleurs. Je tournais à Bruxelles, je voulais donc montrer la ville. J'ai grandi à Schaerbeek et je trouve que cette commune n'est pas souvent mise en valeur. C'est pour ça que j'ai tourné à la place Dailly, au parc Josaphat ou encore à la Cage aux Ours », poursuit Ismaël Saidi.

Pour réaliser son film, Ismaël Saidi a fait appel à une coproduction québécoise. « Une fois que j'avais écrit le scénario, j'ai eu besoin d'un regard extérieur. J'ai été à l'atelier grand nord au Québec où des scénaristes se réunissent. J'ai constaté que les Québécois avaient le même humour et le même sens de l'autodérision que nous. La coproduction est devenue une évidence », précise Ismaël dont l'un des personnages est une Québécoise. Et deux des acteurs principaux sont Québecois.

Avant de devenir réalisateur, Ismaël Saidi a d'abord été policier pendant 16 ans. Après cinq courts-métrages, il est contacté par 2M, une chaîne de télévision au Maroc qui lui demande d'écrire et réaliser un téléfilm. C'est un grand succès qui deviendra par la suite une série de trente épisodes. Aujourd'hui, la chance sourit à nouveau à Ismaël Saidi puisque Kinepolis a décidé de diffuser le film en Belgique. « C'est flatteur. Mais à quelques semaines de la sortie, je sens la pression qui monte », conclut-il.

2/10/2013

Source : lacapitale.be

 

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