dimanche 24 novembre 2024 20:51

ONU: l'émigration prive les pays d'origine de leurs ressortissants les plus brillants

Les immigrants contribuent énormément au développement économique de leur pays de destination mais la migration peut également priver les pays d'origine de leurs éléments ''les plus brillants et les mieux instruits'', a affirmé lundi le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Vuk Jeremic.

''C'est là un prix très dur à payer pour des pays qui n'ont donc aucun retour sur des investissements coûteux dans la formation de spécialistes'', a encore observé M. Jeremic lors d'un débat sur les migrations internationales et le développement organisé par l'Assemblée générale.

Au cours de la dernière décennie, a-t-il poursuivi, le nombre de migrants est passé de 150 millions à 214 millions, créant, a-t-il prévenu, de nombreux défis mais également des opportunités pour toutes les sociétés du monde.

Le phénomène de la migration est l'incarnation de la quête du bonheur, a-t-il rappelé, tout en dénonçant les abus et l'exploitation des migrants aux mains des trafiquants et autres passeurs.
Il a rappelé qu'un tiers des migrants se retrouve dans un pays développé, qu'un autre tiers émigre d'un pays développé vers un autre pays développé et que le dernier tiers va d'un pays en développement à un autre.

M. Jeremic a également soulevé la question des envois de fonds qui, selon une étude de la Banque mondiale, équivaudraient à 3 fois le montant de l'aide publique au développement (APD).
Cette même étude indique que le niveau des revenus et d'éducation des migrants peut avoir un effet sur le maintien des liens financiers et culturels avec leurs communautés d'origine.

Le président de l'Assemblée générale a averti que si les tendances actuelles se maintenaient, la migration risque d'accentuer les inégalités entre Etats, voire créer des ''Etats fantômes'' sans les ressources humaines nécessaires à leur fonctionnement.

Il s'est également inquiété du fait qu'à l'heure actuelle, aucun mécanisme international chargé de réglementer les flux migratoires n'existe, une question qui aura un impact fondamental sur l'avenir de presque tous les pays du monde, a-t-il prédit.

15 juil 2013

Source : APS

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