dimanche 24 novembre 2024 20:24

Plaidoyer pour l'octroi de la nationalité aux enfants nés en Italie de parents étrangers

La présidente de la chambre des députés italienne, Laura Boldrini, a plaidé une nouvelle fois, samedi, pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers.

"Sous l'ère de la globalisation, on ne peut ignorer la réalité selon laquelle il y a des personnes qui viennent en Italie d'autres contrées mais qui font partie de notre société", a-t-elle affirmé lors d'une cérémonie organisée à l'occasion de l'octroi de la citoyenneté honoraire à 400 enfants étrangers résidant à Lamezia Terme, en Calabre (sud).

"Tant d'enfants d'immigrés sont nés en Italie et y ont grandi avec nos enfants. Il importe donc de prendre acte du fait qu'ils sont Italiens", a souligné Boldrini en précisant que la Péninsule compte plus de 4 millions d'immigrés.

La présidente de la chambre des députés, dont les propos ont été rapportés par l'agence Ansa, a rappelé dans ce cadre que le chef de l'Etat, Giorgio Napolitano avait, à plusieurs reprises, interpellé les partis politiques sur le fait que les enfants d'immigrés nés en Italie "font partie de notre tissu social et que la loi sur la citoyenneté devrait à échéance être réformée".

"Mon espoir est que l'invitation du chef de l'Etat, qui est également la mienne, puisse trouver un écho auprès des partis afin de sortir de la logique du contraste", a-t-elle ajouté.

Boldrini, qui appartient au parti "Gauche, Ecologie, Liberté" (SEL-opposition), avait à plusieurs occasions par le passé adopté des positions favorables à l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés dans la Péninsule de parents étrangers.

La reconnaissance de ce droit constitue également l'une des priorités de la ministre italienne de l'intégration, Cécile Kyenge, première femme de couleur à accéder à un poste gouvernemental en Italie.

Depuis sa nomination, fin avril, au sein du gouvernement de coalition formé par le démocrate Enrico Letta, Kyenge n'a eu de cesse de mener campagne pour la réforme de la loi sur la citoyenneté, qui est basée pour l'heure sur le seul droit du sang.

La ministre d'origine congolaise milite aussi pour rendre le marché du travail plus accessible aux étrangers et pour "lutter contre la violence sexiste, raciste et de toute autre nature".

13 juil. 2013

Source : MAP

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