Le Maroc cherche, à travers la nouvelle politique sur la migration, à mettre en place une initiative africaine de gestion des droits de l'Homme, a affirmé le directeur des programmes de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG), Christophe Boutin.
Le Royaume a plaidé pour la mise en place de cette "Alliance africaine" au siège des Nations Unies, à la faveur d'un débat entre les pays d'immigration et d'émigration, sur la gestion des flux migratoires, a indiqué M. Boutin, également professeur de sciences politiques, qui était mercredi l'invité de la rédaction de Radio Medi 1.
"Le Maroc, aujourd'hui, ne fait pas seulement face à une immigration de transit, mais aussi à une immigration qui cherche à s'installer (sur le territoire marocain)", et l'Initiative royale en la matière vise l'élaboration d'une politique migratoire globale basée sur le respect des libertés individuelles et des droits de l'Homme, a-t-il dit.
Grâce à cette vision particulière du phénomène migratoire, le Royaume cherche aussi à faire respecter le principe de l'identité parce que lui-même est un pays à forte émigration qui veut maintenir, de manière systématique, des liens privilégiés avec sa communauté vivant à l'étranger, a précisé l'universitaire.
Cette politique migratoire pourrait être considérée comme un outil d'accompagnement de la politique économique, a-t-il estimé, notant dans ce sens que SM le Roi avait anticipé sur des réformes économiques par le lancement d'énormes travaux d'infrastructures et des projets de développement économique.
SM le Roi Mohammed VI avait présidé, en septembre dernier à Casablanca, une séance de travail sur l'immigration, au cours de laquelle le Souverain a réitéré la nécessité de procéder à la régularisation de la situation des immigrés en matière de résidence et d'activités qu'ils exercent, au même titre que les immigrés réguliers des autres nationalités, dont les immigrés subsahariens.
Rabat, 13 nov. 2013
Source : MAP