Jusqu'au 26 juin se déroule dans la capitale du royaume chérifien, la 7e édition du festival Rabat Africa en solidarité envers les populations migrantes du sud du Sahara.
Faire cohabiter des artistes occidentaux chevronnés, des talents marocains et des migrants subsahariens. C'est le pari réussi par Yasmina Filali, la présidente de la Fondation Orient-Occident, qui a ouvert, le 19 juin, la 7e édition de Rabat Africa, semaine de concerts, spectacles de danse, expositions, défilés de mode, projection de films et conférences. Aux artistes invités se joignent ceux de la fondation qui a ouvert des centres socio-éducatifs et culturels pour favoriser la réinsertion des réfugiés et demandeurs d'asile. Invité d'honneur de cette édition, la troupe afro-américaine « Step Afrika » a donné un show alliant danses rituelles et claquettes avant de partager la scène avec les jeunes musiciens et danseurs de ces centres.
Le lendemain, c'est la styliste parisienne Isabelle Camard qui a mis en scène les créations de l'atelier « Migrants du monde » portés notamment par de jeunes femmes réfugiés. Entre deux passages des modèles, des danses folkloriques en provenance du Congo Kinshasa, les animations des échassiers du Togo et des interludes musicaux autour des djembés et tambours.
Drame des forêts
Tout au long de la semaine, les rabattis ont aussi pu visiter un village africain présentant vêtements, tissus et aliments des différents terroirs du continent. Dans son discours d'ouverture, Yasmina Filali n'a pas oublié de rappeler le drame des forêts de la région d'Oujda où des milliers de subsahariens – y compris de nombreuses femmes enceintes - vivent à la merci des passeurs. Ce festival, qu'elle conçoit aussi comme un moyen de lutte contre le racisme à l'égard des migrants, s'achèvera le 26 juin par un débat sur le thème « Migrants et Réfugiés : Quel avenir au Maroc... ? ».
24/06/2013 , Pascal Airault
Source : Jeune Afrique