« Il appartient aux pays d'origine des immigrés hébergés par l'Italie et qui se trouvent actuellement en détention dans les prisons italiennes pour des délits d'ordre pénal, de s'acquitter en faveur de l'Italie des dépenses engagées pour leur séjour carcéral. »
C'est ce qu'a déclaré Angelino Alfano, vice-premier ministre italien, ministre de l'intérieur et SG du parti Peuple de la liberté, dans une allocution prononcée à Rimini, à l'occasion de la tenue d'un congrès de son parti. En commettant des délits passibles d'emprisonnement, les immigrés violent le pacte tacite passé avec le pays hôte, a-t-il argué.
Le ministre italien d l'Intérieur a émis de sévères critiques envers l'Union Européenne « qui refuse son soutien aux états du sud de l'Europe comme l'Italie qui a connu, suite aux révolutions dans les pays du sud de la Méditerranée, une recrudescence des flux migratoires ».
Comme nous nous soumettons aux appels de l'UE à respecter les droits des immigrés, nous demandons que celle-ci nous gratifie proportionnellement à nos sacrifices, a-t-il souligné, en faisant remarquer que l'action humanitaire peut tout aussi bien constituer un problème sécuritaire.
Pour sa part, la ministre italienne de la justice, a mis en garde contre l'instrumentalisation du problème de l'immigration, précisant que ce problème ne saurait connaître une solution par les arrestations et les emprisonnements, dans une allusion claire aux centres de rétentions.
27 Août 2013, M. BELLAKHAL
Source : Investir en Tunise