Le comité de l'ONU sur les travailleurs migrants a appelé, mercredi, à une plus large ratification de la convention du même nom, à la veille du dialogue de haut niveau sur les migrations et le développement à New York.
La convention, entrée en vigueur il y a 10 ans, a été jusqu'ici ratifiée par 47 pays, mais aucun des principaux pays de destination, dont les Etats-Unis, les Etats de l'Union européenne et du Golfe, ne l'ont pas encore ratifié, déplore l'instance onusienne.
"La ratification de ce traité n'engage pas les Etats à réserver aux travailleurs migrants un quelconque traitement spécial. Elle n'instaure non plus de nouveaux droits pour ceux-ci", a expliqué le président du comité, Abdelhamid El Jamri.
L'intérêt d'un tel mécanisme, a-t-il expliqué, "est de mettre en place des normes de protection des droits de l'Homme à portée significative dans le contexte de la migration".
Troisième rendez-vous du genre, le dialogue de haut niveau sur les migrations et le développement, prévu jeudi et vendredi à New-York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, prévoit des discussions sur "les voies d'associer les communautés de migrants et les diasporas dans le développement de leurs pays tant d'origine que de destination".
Pour M. El Jamri, "l'évolution des modes de migration au même titre que les formes d'exploitation et de discrimination dont sont victimes les travailleurs immigrés dans des secteurs comme la construction et l'agriculture, font de la protection de leurs droits une question plus cruciale que jamais".
En 2013, les Nations unies ont recensé 232 millions de migrants, soit 3,2 pc de la population mondiale, contre 175 millions en 2000 et 154 millions en 1990. De ce total, 136 millions sont installés dans des pays développés et 96 millions dans des pays en développement.
02 oct. 2013
Source : MAP