La Suédoise Cecilia Wikstrom, membre du parlement européen, a dénoncé l'attitude de certains dirigeants européens suite à la tragédie de Lampedusa, qualifiant leur traitement de la question de l'immigration de "lâche", rapporte la presse locale.
Les dirigeants européens ont tort d'accuser l'Union européenne d'inaction, fait valoir Cecilia Wikstrom du Parti libéral, car, a-t-elle expliqué, la Commission européenne a présenté plusieurs propositions au Parlement européen (PE) et au Conseil de l'Europe pour un traitement plus efficace et global de la question de l'immigration.
La députée européenne pointe du doigt "la réticence et la passivité" des Etats membres de l'UE à mettre en application ces propositions.
Wikstrom regrette aussi la réaction tardive de certains dirigeants européens suite à la tragédie de Lampedusa, où 350 personnes ont perdu la vie en essayant de rejoindre l'Europe.
"Je regrette profondément que seulement après que des centaines de réfugiés aient perdu leurs vies dans la mer Méditerranée la question des réfugiés est devenue une préoccupation majeure pour nos ministres", a souligné la députée européenne, qui dénonce l'incapacité des Etats membres de l'UE à répondre à l'appel de la CE à accueillir un certain quota des réfugiés.
"Malheureusement, plusieurs chefs d'Etat de l'UE sont des lâches : ils ne se considèrent pas avoir assez de soutien de leurs électeurs pour transformer leurs belles paroles sur l'humanité et la solidarité en des décisions politiques concrètes", regrette-t-elle.
Pour elle, "la seule façon de prévenir un autre accident horrible (..) est de mettre en place des moyens légaux et sûrs pour les réfugiés d'entrer en Europe afin de demander l'asile".
"En délivrant des visas humanitaires dans les ambassades européennes ou des bureaux consulaires dans les camps de réfugiés temporaires dans les pays tiers et en augmentant le nombre de réfugiés bénéficiant de quotas (auprès des pays membres de l'UE, ndlr), nous pouvons empêcher les trafiquants de profiter de la situation.
Actuellement, le seul espoir pour de nombreuses personnes est de payer jusqu'à 10.000 euros à un trafiquant pour avoir une place dans l'un de ces bateaux qui dans de nombreux cas ne sont pas en état de faire le voyage à travers la Méditerranée", estime la députée européenne.
05 nov. 2013
Source : MAP