Ils en ont rêvé des années ! Puis un jour, tous les papiers ont été réunis et leur émigration a pu se faire. Mais qu’il est long le chemin pour trouver sa place dans le pays du grand froid. Les Marocains du Canada doivent faire preuve de beaucoup de patience et d’endurance pour réussir leur intégration. Un chemin long et difficile pour tous les migrants qui optent pour ce grand départ…Suite
Daarkom présente l' avant-première du documentaire « Mijn tantes uit Gent » (Mes tantes de Gand), qui retrace l’histoire de l’émigration de trois sœurs marocaines vers la Belgique dans les années 70. Elles sont venues travailler en tant que gouvernantes d’enfant dans des familles flamandes aisées. Bien qu’elles partagent une histoire commune et des destins analogues, les sœurs portent un regard rétrospectif très différent sur leur passé.
Si leurs histoires sont très personnelles et spécifiques, elles ont néanmoins une portée universelle : quitter la terre natale et la famille, chercher une manière de se sentir à la maison dans le pays d’accueil, gérer la communication difficile, la discrimination et le racisme, tenter de construire un avenir, pas seulement pour soi, mais aussi pour ses enfants…
Le fait que chacune des sœurs porte son propre regard sur cette vie rend le documentaire d’autant plus intéressant. Différents témoignages flamands et un aperçu historique à partir d’une perspective d’immigrés marocains complètent le tableau.
L' avant-première de ce documentaire aura lieu le 17 juin au musée STAM à Gand, à 19h30. Veuillez trouver ici le programme de la soirée.
« Mijn tantes uit Gent » est une production de l'asbl Nakhla, en collaboration avec l’association « Een andere Wereld films » et l’asbl Daarkom. Mise en scène : Sofie Hanegreefs et Jelle Janssens, Belgique, 2011. Plus d'information.
Langues: néerlandais, français et arabe. Sous-titres: néerlandais.
Source : Darkoum
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, n'a "pas reçu" la lettre envoyée par Marine Le Pen aux députés pour leur demander d'abroger la double nationalité, et a renvoyé le sujet à la convention immigration de l'UMP, programmée en juillet.
"Je n'ai pas reçu cette lettre", a-t-il indiqué lors du point presse de l'UMP. "C'est une question qui se pose parmi d'autres. Nous serons certainement amenés à aborder cette question lorsque nous aurons notre convention sur l'immigration et l'intégration" début juillet, a-t-il dit.
"Il ne faut pas se disperser et traiter les sujets les uns après les autres", a-t-il ajouté. "Là, on travaille sur les questions de justice sociale".
"La grande différence avec d'autres partis, c'est qu'on est dans une logique de responsabilité, on n'est pas là pour faire des coups", a encore dit M. Copé. "On n'est pas à la disposition des autres partis".
La présidente du Front national Marine Le Pen a écrit aux 577 députés pour leur demander d'abroger la possibilité d'avoir une double nationalité, française et étrangère, qu'elle juge être une "atteinte à la cohésion républicaine".
Un certain nombre de députés UMP, notamment au sein du collectif de La Droite populaire, réclament eux aussi l'abrogation de la binationalité.
1/6/2011
Source : AFP
Marine Le Pen a écrit aux députés français pour leur demander de modifier la loi afin de mettre fin à la double nationalité, qui nuit selon elle à l'assimilation des Français issus de l'immigration.
La présidente du Front national, en légère baisse ces dernier temps dans plusieurs sondages, se recentre ainsi sur l'un des thèmes de prédilection de la formation d'extrême droite.
"Comment ne pas voir que réside dans cette double nationalité l'un des ferments principaux d'atteinte à cette cohésion républicaine dont la France a plus que jamais besoin et un puissant frein à l'assimilation des Français issus de l'immigration ?", écrit-elle dans son courrier, daté du 30 mai et adressé à chaque député.
"Dans l'intérêt de la France et des autres nations, dans l'intérêt en particulier de nos relations avec l'Algérie, premier pays concerné, il est ainsi nécessaire d'engager une démarche authentiquement républicaine en mettant fin à la double nationalité, et de demander à chacun de nos compatriotes placés dans cette situation, de choisir son allégeance : la France, ou un autre pays", ajoute-t-elle.
1/6/2011
Source : Le Figaro/Reuters
Près d'une centaine de photographies anciennes prises au Maroc entre les années 1931 et 1936, dans les villes de Tétouan, Tanger, Chefchaouen et Casablanca, seront exposées au public au Musée des arts et coutumes populaires de la capitale andalouse, indique la Fondation dans un communiqué publié mardi.
Réalisées par le photographe portugais Antonio Passaporte (1901-1983), ces clichés font partie d'une collection de 400 photos d'archives dédiés au Maroc qui étaient utilisées pour l'édition de cartes postales du Royaume, souligne la même source.
Ces photos, qui reflètent des paysages, des monuments ou des scènes de la vie quotidienne du Maroc, sont classées en cinq groupes thématiques: espaces publics, vues panoramiques, personnages, intérieurs des édifices et métiers. Le cycle d'activités culturelles "Le Maroc en Andalousie", organisé en collaboration avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, s'articule autour d'activités de tout genre, dont des séminaires, des concerts de musique, des conférences, des activités sportives, des expositions d'artisanat, qui seront organisées dans différentes villes de la région autonome d'Andalousie.
Inauguré en mai courant pour se poursuivre tout au long du reste de l'année en cours, ce cycle poursuit un double objectif, permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume, sa civilisation et sa culture.
Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.
La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome d'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.
31/05/2011
Source : MAP
Le nouveau régime d'asile européen sera achevé d'ici 2012 et permettra de mieux "protéger les personnes à la recherche d'une protection internationale " a indiqué mercredi la commissaire européenne aux affaires intérieures Cécilia Malmstrom.
Les propositions modifiées de directives sur les conditions d'accueil et sur les procédures d'asile devraient rendre les procédures plus rapides, plus équitables et plus efficaces, dans l'intérêt à la fois des Etats membres et des personnes à la recherche d'une protection internationale, a estimé la responsable européenne.
"Actuellement, la réponse apportée aux demandeurs d'asile et les garanties qui leur sont offertes varient considérablement d'un Etat membre à l'autre, les chances de bénéficier d'une protection dépendant fortement de l'Etat membre qui examine la demande d'asile" a expliqué Mme Malmstrom affirmant qu'un "changement s'impose".
Soulignant la nécessité d'avoir des procédures d'asile efficaces et équitables ainsi que des conditions d'accueil des demandeurs d'asile adéquates et comparables dans toute l'Union, elle a signalé que "les normes fixées au niveau européen doivent être simples et claires, et présenter un bon rapport coût-efficacité ".
Par ailleurs, la commission européenne avait présenté ses premières propositions de modification des directives sur les conditions d'accueil et sur les procédures d'asile, respectivement en décembre 2008 et en octobre 2009.
Les deux propositions seront présentées au Conseil européen "Justice et affaires intérieures" le 9 juin courant et examinées durant la présidence polonaise de l'UE qui débutera le 1er juillet prochain.
Pour acquérir force de loi, elles devront être adoptées par le Parlement européen et par le Conseil à la majorité qualifiée, indique l'exécutif européen.
1/6/2011
Source : Cadafree
10.000 personnes environ seront concernées par la réduction de moitié de l'immigration professionnelle, quand la France accueille chaque année 200.000 personnes.
• Qui est concerné par ces restrictions ?
Claude Guéant a diffusé aux préfets une circulaire imposant des critères plus restrictifs pour entrer en France comme immigré de travail. Actuellement, environ 30.000 personnes pénètrent chaque année sur le sol français pour y travailler, à la demande d'entreprises qui déclarent ne pas pouvoir subvenir localement à leurs besoins de main d'œuvre.
Le ministre de l'Intérieur a annoncé vouloir faire tomber ce chiffre à 20.000. Ce sont donc environ 10.000 étrangers en moins qui devraient, en 2011, venir travailler en France. Un chiffre assez faible comparé aux 200.000 personnes qui pénètrent chaque année dans l'Hexagone, pour des motifs familiaux ou humanitaires.
Cette réduction de l'immigration de travail s'inscrit dans la droite ligne de l'évolution des flux migratoires en France. Depuis le choc pétrolier des années 1970, la tendance est en effet à la baisse quasi continue de l'immigration de travail, au profit de celle effectuée au titre du regroupement familial. A partir de 2006, Nicolas Sarkozy avait souhaité inverser cette tendance et encourager une immigration «choisie». En divisant par deux l'immigration de travail, le gouvernement actuel remet partiellement en cause cette politique.
Demeure en effet la volonté de sélectionner davantage les candidats à l'immigration de travail. La circulaire distribuée aux préfets précise bien qu'ils devront être d'autant plus sévères «que l'emploi visé ne nécessite pas de qualifications particulièrement élevées». A contrario, la volonté affichée de diminuer le nombre d'étudiants étrangers restant travailler en France montre que les immigrés qualifiés ne seront pas non plus épargnés par ces restrictions. Une stratégie à l'opposée de celle pratiquée par le Canada ou l'Australie, qui souhaitent attirer et accueillir un grand nombre de jeunes diplômés très qualifiés.
• Pourquoi réduire l'immigration de travail en particulier, qui représente un flux migratoire peu important ?
L'objectif affiché du gouvernement est de donner la priorité à l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi présents en France. Mais à ce titre, les immigrés arrivés à la demande d'entreprises ne sont pas les seuls à travailler dans l'Hexagone: l'ensemble des immigrés qui rejoignent chaque année la France ont accès au marché du travail. Pourquoi, donc, cibler uniquement l'immigration professionnelle? En partie parce que c'est le flux le plus aisé à réduire. L'immigration autorisée au titre du regroupement familial ou du droit d'asile est en revanche partiellement régie par des conventions internationales, et donc beaucoup plus contrainte. «En matière d'immigration, on ne peut guère être plus restrictif. Sinon, on bute sur des considérations humanitaires», explique Xavier Chojnicki, économiste au Cepii et à l'Université de Lille 2. Avec pour conséquence paradoxale que les restrictions annoncées toucheront finalement les immigrés les plus sélectionnés, ceux dont le profil colle actuellement le plus aux besoins de l'économie française.
• La France a-t-elle besoin de main d'œuvre étrangère ?
Selon la dernière enquête réalisée par Pôle emploi sur le sujet, 579.000 offres seront difficile à pourvoir en 2011. Que les employeurs déplorent une pénurie de main d'œuvre ou une inadéquation des compétences des candidats au poste proposé, ce chiffre représente 38% des projets de recrutement de l'année en cours. Certains secteurs en particulier, tels le bâtiment ou les services à la personne, souffrent de difficultés structurelles à embaucher, faute de conditions de travail suffisamment favorables pour attirer les autochtones. L'immigration joue alors un rôle clé pour satisfaire une demande croissante. Dans le nettoyage, les services domestiques et les entreprises de sécurité, plus de 20% de la main d'œuvre est ainsi immigrée, contre 8% dans l'ensemble des secteurs, relève une étude de l'Insee.
Dans ces métiers en tension, l'immigration pourrait par ailleurs contribuer à maintenir des conditions de travail peu attractives. C'est ce que souligne un rapport du conseil d'analyse économique (CAE) rédigé par l'économiste Gilles Saint-Paul en 2009. Sans l'apport de l'immigration, les mêmes difficultés de recrutement devraient en effet pousser les salaires à la hausse, jusqu'à ce que ces emplois deviennent attractifs pour les autochtones. Mais qu'il s'agisse d'adapter les formations des candidats aux postes en souffrance, ou de rendre des postes plus attractifs, «ces évolutions prennent du temps», souligne Patrick Simon. En attendant, le travail au noir pourrait faire office de variable d'ajustement.
1/6/2011, Marie Bartnik
Source : Le Figaro
Dans sa tribune publiée dans le journal Le Monde de ce mercredi, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, estime qu'il faut maîtriser l'immigration en France et prône, au-delà de l'intégration, l'assimilation des étrangers qui veulent s'y établir.
Le monde connaît un bouleversement économique, social et culturel sans précédent, une mutation du rapport au temps, à l'espace, mais aussi à la communauté nationale. Si nous savons à quoi ressemblait la France d'hier, nous ignorons encore ce qu'elle sera demain. Mais la vraie question est: à quoi voulons-nous qu'elle ressemble ?
La France, disait Michelet, est plus qu'un pays, c'est une idée. Une certaine idée de la liberté, de l'égalité et de la fraternité humaine. La France, c'est aussi une civilisation unique en son genre, fière de son long passé d'efforts, de sacrifice et de dévouement, mais jamais repliée sur elle-même ni fermée à l'avenir.
Loin d'avoir menacé notre identité ou remis en cause notre cohésion nationale, les générations successives d'immigrés qui se sont établis dans notre pays au cours du temps ont toujours su partager notre conception du vivre-ensemble, notre histoire nationale et nos valeurs. Ils y ont même largement contribué.
Aujourd'hui, les Français, comme la plupart des peuples, sont en proie au doute. Ils s'interrogent sur leur avenir, leur place dans le monde. Ils se demandent si les grands principes de leur vie sociale, auxquels ils sont profondément attachés, seront préservés ou voleront en éclats, pour faire place à d'autres systèmes de valeurs, à d'autres références culturelles.
Il est du devoir des responsables politiques de répondre à leurs interrogations, et de leur dire clairement les choix qu'ils leur proposent. Ce serait un grand risque pour notre démocratie que de nier ces interrogations. Ce serait sans aucun doute la meilleure façon d'ouvrir la voie au populisme et à l'extrémisme qui envahissent la vie politique de beaucoup de nos voisins européens.
Notre société a toujours su s'adapter, s'ouvrir, accueillir. Sans rien perdre de son identité. Oui, le modèle français est à l'opposé de la conception communautariste qu'ont choisie certains de nos voisins. C'est le modèle d'une France sereine, unifiée, où chacun, peu importent ses origines ou sa religion, trouve sa place et partage, avec les autres, un même désir de vivre ensemble. Aujourd'hui, ce sont plus de 200 000 étrangers qui arrivent en France chaque année en toute légalité. A ces personnes, je veux dire que l'obtention de leur titre de séjour n'est pas une fin. Bien au contraire. Ce n'est que le début de la construction d'une histoire commune.
La France doit offrir à ceux à qui elle ouvre les bras les conditions d'une intégration, voire d'une assimilation réussie. L'apprentissage de la langue française, de l'histoire de France, des règles du vivre-ensemble qui sont les nôtres et plus largement de tout ce qui fait notre identité, sont des conditions indispensables à cette intégration qui, avec le temps, débouche sur une assimilation réussie, que j'appelle de mes vœux.
Cette réussite dépend, bien entendu, de la volonté des migrants eux-mêmes, mais aussi de nous. Il est, en effet, de notre responsabilité de nous assurer que ces nouveaux arrivants seront bien en mesure de construire la vie qu'ils sont venus chercher dans notre pays.
Les difficultés sociales rencontrées par nombre de personnes immigrées ou issues de l'immigration témoignent malheureusement de ce que notre politique d'intégration n'est pas aussi réussie qu'on se plaît souvent à le dire.
Les exemples ne manquent pas: problèmes de réussite scolaire, risque supplémentaire de tomber dans la précarité socio-économique, sans parler du chômage qui frappe particulièrement les étrangers provenant de pays hors de l'Union européenne. Plus de 23 % d'entre eux ne trouvent pas d'emploi.
La France est un pays ouvert, mais elle n'a pas vocation à accueillir des étrangers pour en faire des chômeurs. A cet égard, je pense qu'il est urgent d'adapter notre politique en matière d'immigration du travail à la réalité économique et sociale de notre pays. Si ce dernier point me paraît essentiel pour définir la politique migratoire qui doit être la nôtre, je voudrais insister également sur un sentiment sans doute plus subjectif, mais tout aussi primordial à mes yeux : la fierté d'être français ou de vouloir le devenir. La France doit être fière de donner leur chance à ces nouveaux venus et ceux-ci doivent être fiers d'être accueillis sur le territoire français.
Cela ne signifie pas que l'on demande à ces personnes de renoncer à leur culture, à leur passé, à leurs souvenirs, ni à l'attachement qu'ils ont pour leur pays d'origine. Mais cela implique d'adopter notre façon de vivre et nos valeurs cardinales.
Je parle d'intégration pour ceux qui ne projettent pas de rester en France, pour ceux qui gardent enfoui en eux-mêmes le rêve de retourner, un jour, sur la terre de leurs ancêtres. Je parle d'assimilation pour les autres, pour ceux qui arrivent dans notre pays avec la volonté de s'y établir durablement, d'y voir grandir leurs enfants, leurs petits-enfants.
S'assimiler, c'est aller plus loin, c'est épouser notre culture, c'est participer pleinement aux formes essentielles de la vie sociale et culturelle française. C'est se fondre dans un destin collectif. L'assimilation n'est pas la négation de la différence. Elle est simplement l'invitation à se sentir bien dans notre nation.
J'ai bien conscience qu'en faisant part de ces réflexions, j'exprime un vrai choix politique, puisque c'est un choix de société. C'est le choix de la France que nous voulons pour demain.
Et cette France de demain, je ne peux l'imaginer que comme un lieu d'harmonie entre tous ceux qui y vivent, un lieu débarrassé des crispations et des inquiétudes qu'entraîne immanquablement une immigration non maîtrisée.
Claude Guéant, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration
1/6/2011
Source : Le Monde