samedi 6 juillet 2024 08:32

La première conférence des journalistes marocains du monde aura lieu du 4 au 6 février à El Jadida, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et l'Instance chargée du dialogue national «Médias et société», annonce, lundi, un communiqué conjoint.

Cette rencontre inédite devraitr egrouper près de 180 journalistes et professionnels opérant dans le secteur des médias dans 18 pays, à savoir l'Afghanistan, l'Allemagne, la Belgique, le Brésil, le Canada, le Danemark, les Emirats Arabes Unis et autres. De nombreux journalistes du Maroc et des membres de l'Instance chargée du dialogue national «Médias et  société» prendront part également à cette rencontre qui fait suite aux échanges que l'Instance a eus, en avril dernier, avec un certain nombre de professionnels marocains émigrés, ainsi qu'à l'audition du CCME par ladite instance, souligne le communiqué.

Source: Aujourd'hui le Maroc

Rabat"Quarante ans d'émigration marocaine en Hollande, Bilan et perspectives" est l'intitulé d'un ouvrage publié dernièrement par l'Institut universitaire de la recherche scientifique (IURS) relevant de l'Université Mohammed V-Souissi.

Cette publication (238 pages/format moyen) relate les actes du colloque qui a  été organisé, à Rabat les 14 et 15 mai 2009, par l'IURS en collaboration avec  l'Institut néerlandais du Maroc (NIMAR).

Le 14 mai 2009, les Royaumes du Maroc et des Pays Bas commémorent les  quarante ans de la signature de la "Convention concernant le recrutement et le  placement des travailleurs marocains aux Pays Bas", indique le comité  d'organisation dans l'introduction de cet ouvrage.

"Bien que ceux-ci aient établi des relations depuis 1610, leurs rapports  sont restés embryonnaires durant des siècles. Mais Quarante ans après la  conclusion de la Convention de 1969, ces relations sont devenues si étroites  que certains qualifient la Hollande de +Dix-septième Région du Maroc+, et le  nord du Maroc de +Treizième province de la Hollande+", ajoute-t-on.

Le Maroc est devenu depuis les années soixante, un pays d'émigration alors  que la Hollande d'après-guerre est indéniablement devenue un pays  d'immigration, relève la publication, estimant que dans les deux pays, le thème  de la migration figure en tête des agendas sociaux et politiques.

La situation de la communauté marocaine aux Pays-Bas a donné lieu, tant du  côté marocain que néerlandais, à de nombreux ouvrages, études et rapports.

Les chercheurs de NIMAR et de l'IURS se sont donnés pour but par le bais de  ce colloque d'offrir avant tout une vue d'ensemble de l'évolution marocaine aux  Pays-Bas et de donner une idée de la nature et de la composition de la  communauté marocaine aux Pays-Bas ainsi que de l'état des choses sur leur  intégration et leur participation au sein de la société néerlandaise en se  basant sur nombre de contributions de chercheurs néerlandais triés sur le  volet, estiment le directeur du NIMAR, M. Jan Hoogland et son prédécesseur, M.  Paolo De Mas.

Dans cette œuvre, Fatima Mesdali traite du thème "Le vécu de la femme  immigrante marocaine en Hollande", quant à Herman Obdeijn, il se penche sur "Le  discours sur la migration aux Pays-Bas depuis 1950, Faits et opinions".

Cette publication compte notamment des contributions de Abdelfattah Ezzine  sur "l'image du Marocain dans les médias hollandais : le traitement  cinématographique", d'Annemarie Cottaar sur "The recruitment treaty of 1969 and  its effects", Hans Nicolaas sur "Migration of Moroccans to the Netherlands and  their socio-economic position in the Netherlands" et Mariska Kromhout sur "The  social position of Moroccans in the Netherlands".

Source : MAP

 

Lundi 31 janvier, la presse locale belge publiait le rapport d'une étude menée par la Fondation Roi Baudouin. Le rapport révèle que sur les 10 000 regroupements familiaux autorisés en Belgique pour, l'année 2008, pas mains de 6.000 étaient pour des Marocains…Suite

300 immigrés dont une grande majorité d'origine marocaine (290 personnes) sont entrés dans une grève de la faim depuis le 25 janvier à Athènes, en Grèce. Leur principale revendication tonsiste à régulariser leur situation sociale et administrative…Suite

Les premiers entretiens du Club France-Maroc débattront demain de la contribution des diplômés marocains de France au développement économique de leur pays.

Les diplômés marocains de France préparent leur retour…Suite (Consulter le programme ici)

Le port du voile intégral dans les espaces publics devrait être interdit dans l'ensemble des régions de Catalogne (nordest de l'Espagne), a déclaré mardi le directeur général chargé de l'Immigration au sein du gouvernement catalan, Xavier Bosch. Le responsable gouvernemental a aussi incité les immigrés à apprendre le catalan pour une meilleure intégration sociale.

Source : Le Soir Echos

Resplendissante dans son kaftan noir, lors d'une cérémonie solennelle, la Marocaine Souad Talsi a reçu des mains du Prince Charles, dans l'enceinte du Buckingham palace à Londres, une médaille qui l'élève au rang de membre de l'Ordre de l'Empire britannique. Nous l'avons rencontrée après la cérémonie. Emotion et fierté étaient au rendez-vous.

LE MATIN: Décrivez-nous votre sentiment au moment où le Prince Charles vous remettait votre médaille de membre de l'Empire britannique?
SOUAD TALSI : Déjà, en juin, quand mon nom a été annoncé dans la liste royale des candidats à cette médaille, j'ai été bouleversée par cette nomination, je dirais même que j'étais dans un état d'extase indescriptible. Mais au palais royal, c'était extraordinaire. Je suis incapable de vous décrire mon sentiment. J'ai été très émue par cette distinction qui signifie beaucoup pour moi. Je suis la première femme d'origine marocaine, dans l'histoire britannique, qui a eu cette médaille. A un certain moment j'ai été figée par l'émotion. C'était donc beaucoup d'honneur de la recevoir à Buckingham Palace. Pas uniquement pour moi mais également pour ma famille et surtout pour mon pays qui m'a beaucoup donné. Même si j'ai quitté le Maroc à un jeune âge, c'est grâce à lui que j'en suis là aujourd'hui. J'ai toujours gardé le lien avec ce merveilleux pays que j'adore. Je fais ce que je peux pour la communauté marocaine comme membre du CCME en GB. J'ai fait exprès de porter le caftan marocain alors que je n'ai pas pour habitude de le faire. Je voulais montrer à la famille royale britannique que je suis restée profondément marocaine. Je me suis considérée à ce moment comme une ambassadrice de mon pays.

Justement, que faites-vous concrètement pour la communauté marocaine en GB ?

J'ai crée le seul centre qui défend les droits des femmes marocaines à Londres, il y a 26 ans. C'est un centre merveilleux dont je suis peut-être la fondatrice mais qui n'aurait jamais fonctionné sans le courage et l'implication des femmes de la 2ème génération qui sont nées ici et qui travaillent sans jamais se plaindre. C'est grâce à cet engagement formidable que nous avons gagné le prix de la meilleure organisation charitable en Angleterre en 2010. C'est un prix très important parce que 800 organisations anglaises y ont participé. Mais c'est notre petite organisation marocaine qui a gagné.

Quels sont les principaux problèmes dont souffre la communauté marocaine à Londres ?

Pour rester toujours positive, je préfère le mot obstacle ou encore difficulté à celui de problème. Avec un peu de travail, on peut tout dépasser et rendre la vie plus agréable. Vous savez, l'Angleterre est un merveilleux pays. C'est une société tolérante et très ouverte. Et nous les Marocains, par principe, nous sommes aussi tolérants. Il y a, donc, beaucoup d'intégration au sein de la communauté marocaine. Bien entendu, quelques difficultés existent, comme le chômage. Le 11 septembre a changé le comportement de la société anglaise envers les musulmans. De notre côté, on essaie de changer les choses. Je demande aux Marocains qui vivent en GB d'agir positivement pour qu'ils puissent mieux s'intégrer. Ici, les portes sont toujours ouvertes.

Quels messages aimeriez-vous transmettre aux Britanniques pour qu'ils cessent de mettre tous les Arabes et tous les Musulmans dans le même panier ?

On ne peut pas parler de musulmans dans l'absolu. Ceux de l'Afghanistan ou de l'Arabie Saoudite ne sont pas ceux du Maroc. C'est à nous Britanniques d'origine marocaine de montrer qu'on a une éducation et une culture très riche et variée. C'est en nous comportant de la sorte que nous arriverons à nous intégrer facilement. En ce moment, quelques difficultés subsistent au niveau de certaines personnes de la 3e génération parce qu'ils ont une mauvaise compréhension de l'Islam et qu'ils optent pour un Islam étrange. On trouve, par exemple des mamans et des enfants, qui appartiennent à la 3e et à la 4e génération et qui portent le « niqab ». Cela dit, il y a beaucoup de travail qui se fait dans les deux pays en ce moment, dont celui d'importer l'Islam du Maroc en Angleterre pour montrer que les musulmans du Maroc sont très tolérants Et c'est à nous, comme lien de relayer ce genre d'actions et de les diffuser à travers nos enfants. On peut être britannique, marocain et musulman e même temps.
Votre action au sein de l'association Al Hassanya consiste à aider les jeunes générations de Marocains britanniques à rester attachées à leurs racines ?

L'association a beaucoup de projets de lutte contre la violence domestique, pour l'intégration de la femme dans la société d'une manière générale, ce qu'on appelle « The bigger society «en plus d'un programme avec les vieux. On vient de signer un partenariat avec le ministère des MRE auquel nous sommes très reconnaissants. Mon rêve c'est de voir les enfants de la communauté marocaine fiers d'être Britanniques sans qu'ils oublient leurs origines pour défendre les intérêts du Maroc. Je souhaite une participation plus grande des Marocains dans les prochaines élections. Je ne parle pas des personnes de mon âge mais de ceux de la 3e et de la 4ème génération qui sont nées ici et qui sont plus qualifiées. Je rêve de voir un Marocain dans le Parlement britannique lors des prochaines élections.

Est ce que cette médaille a changé quelque chose en vous ?

Elle n'a rien changé en moi pour le moment. Le jour où je l'ai reçue, le matin j'étais au Buckingham Palace et l'après midi j'ai travaillé à l'association Al Hassanya. Le travail continue normalement. Ce n'est pas la médaille qui va me changer. Mais j'avoue qu'elle reste quand même une reconnaissance de mes actions mais aussi de nous autres Marocains comme communauté. Cette médaille ne m'a pas été décernée à moi en tant que Souad Talsi mais pour la communauté marocaine que j'adore. D'un autre côté, ma responsabilité est bien entendu plus grande. Mais je crois que je suis assez mûre et capable de l'assumer. J'espère, enfin, avoir marqué l'histoire comme marocaine, mais surtout être l'initiatrice d'un mouvement que beaucoup suivront.

2/2/2011,  KENZA ALAOUI

Source : Le Matin

Les saisonnières marocaines en Espagne améliorent leur situation financière mais souffrent de vivre loin de leur famille et de conditions de travail parfois précaires. Néanmoins, nombreuses sont celles qui espèrent renouveler chaque année cette expérience. Elles se voient diminuer leurs chances car les quotas de saisonniers admis en Espagne ont chuté ces dernières années, la crise espagnole oblige. Une étude intitulée « La migration circulaire féminine, vecteur de développement » se penche sur ces femmes qui veulent gagner leur vie en Espagne.

Depuis quelques années, de nombreuses femmes  s’engagent à travailler temporairement dans les plantations agricoles à Huelva en Espagne. Un engagement relativement lucratif car 96% des 65 femmes interrogées se disent « satisfaites » des salaires, rapporte EFE. Elles sont rémunérées à 35 euros pour un travail de sept heures, soit dix fois plus que ce qu’elles percevraient en travaillant au Maroc, précise EFE. Mais ces femmes consentissent à d’énormes sacrifices, notamment en s’éloignant de leur famille pendant trois à six mois, rapporte Aufait.

Un ascenseur social très précaire…

Une étude, présentée le 28 janvier à Rabat, s'est penchée sur les conditions de vie de ces femmes. L’étude, intitulée « La migration circulaire féminine, vecteur de développement », montre notamment que ces femmes sont issues de milieux défavorisés. Leur salaire représente  dix fois plus que ceux pratiqués au Maroc pour la même activité. C’est la raison pour laquelle « la migration circulaire » est considérée comme un véritable « ascenseur social » au Maroc. Il apparait clairement qu’à leur retour au Royaume, le niveau de vie de ces femmes change.

Mais comme l'indique Chadia Arab, chercheuse au Centre National de recherche sociale (CNRS- France) qui a réalisé l'étude avec le soutien de la Fondation marocaine Est Ouest, cette forme de migration n'est pas sans poser de problèmes. Les saisonnières marocaines, souvent analphabètes, se voient signer des contrats rédigés en espagnol - qu'elles ne comprennent pas. Souvent logées à plusieurs kilomètres de la localité la plus proche, elles vivent leur séjour en Espagne en réclusion, dépendant de leurs employeurs.

De plus, elles comprennent bien la précarité de leur emploi, ne sachant pas si elles seront sollicitées l'année suivante pour une nouvelle saison agricole. Ainsi, entre 2008 et 2009, le nombre de saisonnières marocaines en Espagne a diminué de plus de la moitié, indique EFE. Aufait donne des chiffre : en 2008, le quota de saisonnières admis en Espagne aurait été de plus de 13 000, pour passer à 5 500 en 2010.

Autre élément difficile à vivre : l'éloignement de leurs familles pendant plusieurs mois. Cette longue séparation est source d’un certain choc psychologique, tant au niveau des femmes elles-mêmes que de leur enfants restés au Maroc, rapporte l'étude.

En même temps, un attachement familial très fort est posé comme condition de pouvroi participer au programme. Comme l'explique EFE, ces liens constituent une garantie pour que ces femmes rentrent au Maroc à l'issue de leur contrat. Une garantie exigée par les partenaires du programme de migration circulaire, à savoir l'Espagne et l'Union Européenne. Un choc psychologique programmé ?

Le bénéfice humain et l'importance de pouvoir circuler

L'étude se penche également sur comment les séjours de travail en Espagne change les femmes participant au programme. Elles reviendraient de leur « mission » plutôt « émancipées », avec une meilleure estime en soi. 85% se disent plus sûres d'elles et 52% pensent que le regard porté sur elles a changé, révèle l'étude. Et pour cause, leur travail en Espagne leur permet souvent de prendre en charge leurs familles et de subvenir à leurs besoins.

C’est également en cela que, « la migration circulaire » trouve tout son sens de « vecteur de développement », car elle représente pour ces femmes le moyen d’émerger.

Une des conséquences de cette émergence : sans vouloir rester habiter de manière permanente en Espagne, ces femmes reconnaissent l'importance de pouvoir circuler librement entre le Maroc et l'Espagne. Avoir les papiers pour revenir la saison prochaine, voilà ce que désirent 64 sur 65 femmes interrogées, souligne Mme Chadia Arab à Aufait.

Toutefois, il apparaît clairement que la cellule familiale perd de sa conception classique, traditionnelle. La conception « moderne » de la famille étendrait alors ses limites sociales. Car, si jusqu’ici les femmes fortement diplômées ont occupé la scène de l’émancipation féminine au Maroc, les femmes rurales, défavorisées tentent d'y trouver le moyen de s'y faire une place.

Source : Yabiladi

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