jeudi 4 juillet 2024 16:16

Le Maroc exprime sa préoccupation "grandissante" concernant les replis communautaires et le développement de l'islamophobie à travers le monde, a indiqué, mardi à Astana (Kazakhstan), l'ambassadeur du Maroc auprès des organisations internationales, M. Omar Zniber.

Dans une déclaration lue lors de la Conférence du Haut niveau de l'Organisation pour la sécurité et la coopération économique en Europe (OSCE), M. Zniber a souligné l'importance de "condamner avec force les amalgames entre une quelconque religion et le terrorisme, véhiculés par les médias mais aussi par certains discours publics".

La délégation marocaine participant à cette conférence réitère, à cet égard, sa proposition qu'une "déclaration et/ou une décision sur la lutte contre la discrimination à l'égard des musulmans puisse être adoptée par l'OSCE comme cela a été le cas à Berlin où les 56 pays membres de l'OSCE ont adopté la déclaration de Berlin pour la lutte contre l'antisémitisme".

"L'esprit de tolérance et de dialogue, qui ont toujours animé le Maroc et ses souverains, sa politique d'ouverture de juste milieu et de tolérance, son attachement à la légalité internationale, au respect du voisinage, aux droits des minorités et au règlement pacifique des différends, ont prédisposé le Royaume du Maroc à jouer un rôle pionnier en matière de dialogue entre les cultures et les religions", a affirmé le diplomate marocain.

Il a rappelé, dans ce contexte, l'hommage rendu, début de 2010 à Varsovie, à feu SM Hassan II et au Pape Jean Paul II en considération de leur rôle avant-gardiste en tant que fondateurs du dialogue entre les civilisations et les cultures et le message adressé par SM le Roi Mohammed VI, l'année dernière, aux participants à la Conférence de lancement par l'UNESCO du projet Aladin pour un dialogue interculturel fondé sur la vérité historique, la connaissance et le respect mutuel.

Par ailleurs, le diplomate a précisé que la délégation marocaine souligne l'importance cruciale d'un règlement juste et définitif du conflit israélo-palestinien qui "continue d'attiser les sentiments d'injustice et de frustration et donc d'amplifier les formes d'intolérance à travers le monde".

La délégation souligne également la nécessité de la mise en place de partenariat entre les Etats, la société civile et les médias pour la promotion des valeurs de tolérance, de dialogue et de respect mutuel.

Elle insiste sur l'urgence de faire en sorte que la diversité culturelle soit un pilier des programmes scolaires en vue de mettre fin aux idées préconçues et aux peurs réciproques et d'entreprendre des actions en profondeur structurelles en réfléchissant, par exemple, à la façon dont l'histoire est enseignée à l'école, la mise en valeur de la contribution des migrants et notamment ceux provenant de communautés religieuses cible de discrimination dans les sociétés d'accueil.

S'agissant de la collecte des données et statistiques sur les discriminations et les manifestations d'intolérance, la délégation marocaine réitère l'importance de la mise en oeuvre de la disposition relative à "la collecte et la mise à la disposition du public de données et de statistiques sur les crimes de haine et les violentes manifestations d'intolérance" de la décision ministérielle 9/09 adoptée à Athènes.

Concernant la lutte contre l'antisémitisme, la délégation salue les efforts déployés par l'OSCE en matière de lutte contre l'antisémitisme, a indiqué M. Zniber, rappelant que le Royaume a été le premier pays arabe à signer avec le musée américain du mémorial de l'holocauste un accord portant sur la coopération dans le domaine des archives et l'ouverture des dossiers classés relatifs à la persécution et aux actes d'antisémitisme de l'époque.

La Conférence du Haut niveau de l'OSCE se tient du 28 au 30 juillet à Astana sous le thème " la tolérance et la non discrimination".

Le Kazakhstan, en sa qualité de pays assurant la présidence en exercice de l'OSCE pour 2010, inscrit la question de la promotion de la tolérance et la lutte contre la discrimination en tant que priorité dans l'agenda de l'organisation.

Source : MAP

La Banque marocaine pour le commerce extérieur "BMCE Bank" et l'opérateur télécoms Méditel viennent de sceller un partenariat pour lancer de nouvelles offres téléphoniques dédiées au Marocains résidant à l'étranger (MRE), clients de BMCE Bank détenteurs de la carte avantages.

Ces offres permettront aux proches des MRE de bénéficier de forfaits téléphoniques à prix réduits, d'appels illimités verts l'international ainsi que d'un coût par minute spécial pour tous leurs appels vers l'étranger, indique un communiqué de la BMCE Bank.

Elles visent ainsi à rapprocher davantage les clients BMCE Bank de leur famille au Maroc, en favorisant les appels vers l'international 24 H/24 et 7 jours/ 7 à des tarifs exceptionnels.

"Ce partenariat vient aussi enrichir les privilèges qu'offre la carte avantages aux clients équipés en Pack Dawli Plus, et qui compte plusieurs partenaires notamment dans le transport aérien, maritime, terrestre, l'hôtellerie, l'immobilier et la location de voitures", ajoute la même source.

Source : MAP

Le parlement régional catalan se prononce mercredi sur une motion de la droite réclamant l'interdiction du port du voile intégral islamique dans tous l'espace public de la région, alors que le débat commence à faire tâche d'huile en Espagne.

Deux députés conservateurs ont présenté cette motion qui presse la région "d'adopter toutes les réformes légales nécessaires pour interdire le port de vêtements couvant totalement le visage", dont la burqa et le niqab, "tant sur la voie publique que dans les édifices publics", selon ce texte publié au journal officiel du parlement catalan.

Invoquant la dignité et la non-discrimination des femmes, ils estiment que les autorités "ne peuvent rester en marge du débat européen". Ils citent notamment la Belgique qui a approuvé fin avril l'interdiction du voile intégral dans tout l'espace public et la France, où un projet similaire sera présenté en juillet au Parlement.

Amnesty International a appelé mardi dans un communiqué les députés catalans à rejeter cette motion.

Une interdiction totale "violerait les droits à la liberté d'expression et de religion de ces femmes qui ont choisi de se couvrir le visage comme expression de leur identité ou croyances", a déclaré son expert sur la discrimination en Europe, John Dalhuisen.

"Les Etats ont l'obligation de protéger les femmes contre l'imposition du port du voile intégral mais l'interdiction n'est pas le moyen d'y parvenir", a-t-il estimé.

En Catalogne, où réside une forte communauté musulmane, neuf municipalités catalanes ont à tour de rôle interdit le port du voile intégral dans les édifices publics ces derniers jours. La mairie de Barcelone a annoncé le 14 juin qu'elle allait faire de même.

Ces initiatives s'étendent: le conseil de la petite ville andalouse de Coin (sud) a emboîté le pas lundi.

Les sénateurs espagnols ont approuvé la semaine dernière une motion pressant le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero d'interdire le voile intégral dans les lieux publics.

Le ministre de la Justice Francisco Caamaño a récemment déclaré que le gouvernement songeait à inclure dans une future loi sur la "liberté de religion" une mesure pour restreindre l'usage du voile intégral.

Source : AFP

Après le Festival des musiques sacrées, les échanges interculturels seront le mot d'ordre du 6è Festival de la culture amazighe, qui se tiendra du 1 au 4 juillet prochains à Fès. 180 artistes de par le monde sont attendus dans la capitale spirituelle du Royaume à cette occasion.

Organisée sous le thème « Migration et Hybridité : le paradigme Maghreb-Europe », la sixième édition du Festival de la culture amazighe s’inscrit dans une logique d'ouverture sur les autres cultures du monde. Pour ce, 180 artistes du Maroc et d’ailleurs sont attendus.

Ce grand moment de culture verra des prestations de grands noms de la chanson amazighe comme Ammouri M’barek, et de la chanson populaire, à l’instar d’Abdellah Daoudi. Les Algériens de Tagrawla et le groupe italien Chafarde devraient aussi se produire durant le festival. Les concerts se tiendront sur quatre scènes réparties dans la médina de la capitale spirituelle, rapporte la MAP.

À noter, la programmation du festival rendra hommage à des poètes et artistes amazighes pour l’ensemble de leur œuvre.

Un important volet académique a été pensé, permettant des rencontres de réflexion autour de la thématique globale de l’évènement. La MAP précise d’ailleurs que les chercheurs et autres experts conviés à ces rencontres débattront autour de six axes principaux, à savoir : « amazighité, migration et écriture », «la pluralité culturelle au Maghreb dans ses relations avec l'Europe », « orientalisation, européanisation, islamisation»,  «le contexte maghrébin et son métissage »,  «migration et hybridités discursives »,  «écriture et littérature de l'immigration ».

Les thèmes ne pouvaient être mieux choisis, pour une manifestation qui a bâti sa réputation dans le brassage culturel.

Pour plus d'informations, cliquez ici.

Source : Yabiladi

Organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger les 24 et 25 juin 2010 à Rabat, la conférence internationale « Langues en immigration : mutations et nouveaux enjeux » a clôturé ses travaux le vendredi en présence de Driss El Yazami, président du CCME, Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté  marocaine résidant à l’étranger, Omar Azziman, président délégué de la Fondation Hassan II des MRE et Mohamed Benabdelkader, directeur de la coopération, qui a donné lecture d’un discours de Latifa Laabida, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale.

Issus de neuf pays (Belgique, Espagne, France, Etats-Unis, Italie, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas et Canada) et du Maroc, près de 130 chercheurs, responsables publics du Maroc et acteurs associatifs de la communauté marocaine et  représentants des gouvernements étrangers partenaires, ont établi durant  ce séminaire un bilan de l’ensemble des dispositifs mis en place en matière d’enseignement des langues arabe et amazighe. Il a ainsi été constaté la diversité des dispositifs, le nombre grandissant des acteurs intervenant dans ce domaine ainsi que les différentes contraintes qui entravent l’accomplissement de leur mission. A cet égard, la tension existant entre ces dispositifs et les mutations continues des communautés marocaines (dont en premier lieu l’émergence des nouvelles générations) a été analysée ainsi que l’inadéquation de certains outils mis en place à la fin du siècle dernier.

Alors que Mohamed Ameur a rappelé les grandes lignes du plan d’urgence adopté il y a quelques mois par le gouvernement dans ce domaine, Omar Azziman a insisté sur la nécessité d’une évaluation des expériences cumulées durant les trois dernières décennies en matière d’enseignement de la langue et de la culture d’origine, dont les conclusions devraient servir de tremplin pour une coopération plus ajustée entre les différents partenaires publics marocains, en association avec leurs homologues des pays d’accueil et des acteurs sur place, qui devraient être multipliés au regard du caractère mondial de l’émigration marocaine.
La mise en œuvre par les divers gouvernements européens d’un cadre  commun de référence en matière de programmes scolaires et d’enseignement des langues vivantes a été soulignée par plusieurs intervenants, qui ont insisté sur la nécessité pour l’enseignement des langues  de l’immigration de s’y adapter. « L’avenir de l’enseignement assuré par notre pays ne peut se concevoir sans cette adaptation», a rappelé Driss El Yazami.

Concluant les travaux de cette conférence, le président du CCME a rappelé la nécessité de procéder à des évaluations régulières des efforts importants consentis par notre pays dans ce domaine, appelé de ses vœux une coopération plus étendue avec les nouveaux acteurs associatifs, coopération déjà entamée par le département de M. Ameur. « Cette coopération doit se faire après une certification des programmes et de la pédagogie mis en œuvre et faire l’objet d’une évaluation périodique ». Il a enfin fait part de la disponibilité du Conseil de continuer le processus de discussion avec l’ensemble des acteurs, notamment par la tenue de séminaires au sein même des pays d’immigration.

Source : Libération

Depuis les années 70, le Maroc est engagé dans l'enseignement de la langue et la culture d'origine (ELCO) à la jeunesse marocaine résidant à l'étranger. Aujourd'hui, ce dispositif a un besoin de réformes. Lors de la conférence internationale « Langues en immigration : mutations et nouveaux enjeux », qui s'est tenue du 24 au 25 juin dernier à Rabat, de nombreuses pistes ont été proposées pour une refonte globale de la pédagogie et des programmes.

L'apprentissage des langues des principales minorités non-européennes est un maillon faible des systèmes éducatifs en Europe. Choisir par exemple l'Arabe en France ou le Turc en Allemagne comme première ou deuxième langue vivante n'est pas possible, malgré la demande très présente des familles de migrants, notamment marocaines.

Dans l'absence d'une telle offre, le Maroc a, dès les années 70, conclu des accords bilatéraux avec les pays d'accueil des MRE pour mettre en place un enseignement de la langue et de la culture d'origine (ELCO). Selon différentes formules pour chaque pays, des cours complémentaires sont proposés aux jeunes MRE par des enseignants envoyés par le Maroc.

Mais aujourd'hui, ce dispositif n'est plus d'actualité. Comme le souligne le CCME dans l'argumentaire sur lequel se basait la conférence, la finalité de ces mesures était de préserver l'identité culturelle et les compétences linguistiques  « en vue de leur réinsertion dans la société marocaine ». Ce retour au pays d'origine ne correspondant plus à la réalité d'une grande partie de la communauté marocaine à l'étranger, il s'agit aujourd'hui de proposer des pistes de réforme pour l'enseignement de l'Arabe à une population durablement installée dans les pays d'accueil.

Renforcer l'apprentissage oral de la langue arabe, proposer plus de formules de vacances éducatives au Maroc à l'exemple des universités d'été, et utiliser les possibilités qu'offre l'internet en mettant en place un dispositif d'e-learning, voilà quelques pistes proposées au cours de la conférence. Elles pourraient adapter l'offre à la demande des cours d'arabe dans les pays d'accueil.

Pour Farid El Asri, chargé de recherche à l'université catholique de Louvain en Belgique, un autre projet, très ambitieux, serait possible et souhaitable. Dans un entretien accordé en marge de la conférence, il  nous explique que l'enseignement de l'Arabe souffre aujourd'hui de deux maux. D'un côté, l'importance et l'utilité d'apprendre cette langue, notamment pour un avenir professionnel, ne sont pas assez mises en avant. D'un autre côté, il n'y a pas de véritable reconnaissance pour ceux qui apprennent l'Arabe. Il n'y a pas de diplôme qui est délivré et qui soit reconnu à échelle internationale ou même nationale pour certifier le niveau de connaissances de l'Arabe.

Conjuguant ces deux aspects avec le manque, au Maroc, de structures d'accueil pour apprendre la langue Arabe, M. El Asri proposait de développer un « TOEFL arabe » ici même. Ce système de tests d'Anglais langue étrangère (« test of English as a foreign language »), qui est aujourd'hui reconnu partout à travers le monde, est un moyen efficace pour prouver, notamment à des futurs employeurs, ses connaissances de langue. Pouvoir obtenir un TOEFL est une motivation supplémentaire et parfois même l'unique raison de prendre les cours de langue. Pour l'Arabe, un tel système fait cruellement défaut.

Pourtant, il ressortait également de la conférence que cette idée de créer un TOEFL de la langue arabe s'accorderait très bien avec la reconnaissance aujourd'hui croissante au sein de l'Union Européenne de la nécessité de systématiser l'enseignement de l'Arabe au niveau européen. Un cadre de référence commun a été élaboré pour la plupart des langues vivantes enseignées en Europe, six niveaux, allant de A1 à C2, attribués en fonction des capacités dans les différentes compétences linguistiques. Cette structure doit être appliquée pour  l'Arabe.

Mais il n'était pas seulement question de l'enseigenement de l'Arabe littéral. Pour beaucoup de spécialistes, le débat doit être élargi à un enseignement ou initiation aux différentes langues utilisées au Maroc : la darija et le tamazight. Il convient ainsi d'introduire dans cet enseignement le patrimoine culturel marocain, comme par exemple les contes, la diversité et la richesse de l'histoire du royaume.

Source : Yabiladi

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss El Yazami a appelé au renforcement de la coopération avec les nouveaux acteurs associatifs en matière d'enseignement des langues de l'immigration…Suite

Lors d'une conférence sur les langues en immigration, Driss El Yazami, président du CCME a souligné la nécessité d'un débat national sur les finalités de l'offre linguistique dédiée aux enfants…Suite

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