Cette rivalité se déploie entre pays industrialisés et pays émergents du sud, mais aussi entre les pays industrialisés eux-mêmes. Mais si pour ces derniers, les flux nets de compétences sont positifs, ils sont, malheureusement négatifs pour tous les pays du sud, et le Maroc ne fait pas exception.
Pour notre pays en effet, la mobilisation de ses compétences établies à l’étranger apparaît à plusieurs titres comme une impérieuse nécessité et exige d’établir un bilan des initiatives menées et d’élaborer une politique rénovée et intégrée.
Après avoir mené de nombreuses rencontres avec les compétences expatriées en France, en Espagne, en Italie, aux Etats-Unis, au Canada et au Maroc même, le CCME a lancé une recherche sur le bilan des politiques de mobilisations des compétences marocaines du monde, et particulièrement les initiatives publiques et associatives depuis 1990.Menée durant toute l’année2011, cette étude rappelle les atouts et les handicaps du Maroc dans ce domaine, restitue de manière rigoureuse les diverses initiatives menées par les institutions publiques et les divers réseaux de compétences marocaines et propose plusieurs pistes en vue d’élaborer une stratégie nationale intégrée de mobilisation des compétences marocaines du monde.