Car dans la société marocaine patriarcale et pétrie de culture musulmane les us, coutumes, et même les lois, ont été influencés par des traditions liées à des interprétations sexistes de l’islam. Cependant, nombreuses et fortes, sont les voix des femmes et hommes déterminé-e-s à faire avancer cette question. Ils et elles considèrent que ce qui est en cause n’est pas tant la religion que sa « recontextualisation » et ils et elles s’autorisent à revisiter le texte religieux.
La discrimination de la femme n’est pas le propre des sociétés musulmanes et les sociétés de culture chrétienne et juive ont aussi réservé un traitement inégal aux femmes autant concernant leur droits civiques (mariages, héritage, vote,…) que leurs droits d’accès au savoir et aux ordres religieux. Et ce n’est que ces dernières années qu’on a vu des femmes s’octroyer le droit de relecture et d’interprétation des textes religieux. Cette démarche s’est d’ailleurs engagée dans les trois monothéismes en quelques femmes ont pu enfin devenir prêtre, rabbin ou imam.