mardi 26 novembre 2024 17:36

SIEL 2024: Plannigramme

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Salim Jay a  commencé par publier une Anthologie des écrivains marocains de l'émigration, avant de nous offrir cet excellent ouvrage: Littératures méditerranéennes et horizons migratoires. Une vraie promenade à travers le temps et l'espace et des textes de grande qualité, dans le dédale complexe et émotionnellement fort des esprits de ces auteurs de la migration…Suite

Familiers du regard à binocles du père, puis du carré blond de sa fille, les Français d'origine marocaine maîtrisent le discours Front National. Et en parlent sans peur réelle. Tout au plus de la résignation face à la montée en puissance du parti, à la télé et dans les esprits. Inès, 30 ans, cadre supérieur dans le 93, née dans la Creuse : « Il faut arrêter, elle n'est pas du tout jlippa n te. C'est juste une femme plus intelligente que la normale, qui véhicule des idées à scandale mais qui n'a pas de projet. Elle ne va convaincre personne.  Samir, 65 ans, ancien employé d'hôtel et installé dans le 20ème arrondissement à Paris depuis 33 ans…Suite

Comment, sans grand changements dans les textes, aboutir à pointer un peu plus du doigt les immigrés en Allemagne ? Le dernier projet de loi du gouvernement allemand en donne un exemple : Quelques formules, avec beaucoup de sous-entendus, suffisent. Insister sur l'obligation de participer aux cours d'intégration, par exemple, alors que ces cours sont encore loin de donner les résultats espérés. Autre moyen : Ressasser le sujet des mariages forcés et les mariages en blanc.

Jeudi 17 mars, le parlement allemand a voté un projet de loi relatif aux mariages forcés et au droit de séjour des étrangers et des demandeurs d'asile. Avec les voix de la coalition gouvernementale des conservateurs (CDU/CSU) et des libéraux (FDP), le Bundestag a décidé, entre autres, de mettre en place une législation spécifique aux mariages forcés. Autre mesure : réussir les examens des cours d'intégration est une condition pour obtenir une carte de séjour permanente, et être « bien intégré » peut permettre à des jeunes étrangers (16-21 ans) tolérés en Allemagne d'obtenir un titre de séjour.

Mariages forcés, mariages en blanc

« Pour protéger les concernés, le combat contre les mariages forcés doit être renforcé », stipule le texte. L'opinion publique doit également être sensibilisée à « l'injustice qui est inhérente à tout mariage forcé ». Mais à part instaurer le mariage forcé comme délit à part, alors qu'il relevait auparavant de la catégorie de l'abus de force, les moyens juridiques pour protéger les victimes n'ont pas beaucoup évoluées. Notamment, la peine maximale reste inchangée (5 ans); raison pour Josef Winkler, député des Verts au parlement allemand, de qualifier ces mesures de « purement symboliques ».

En revanche, le texte prévoit de rallonger la durée minimale qu'un étranger ou une étrangère doit être marié(e) avec un(e) Allemand(e) à 3 ans avant de pouvoir obtenir un titre de séjour allemand. L'abaissement en 2000 de cette période à 2 ans aurait « augmenté l'invite » pour faire des « mariages blancs ». Pour Josef Winkler, cette mesure va à l'encontre même de l'objectif affiché, de protéger les victimes de mariages forcés.

Participer aux cours d'intégration, une obligation nouvelle ?

Le projet de loi contient également l'obligation de participer aux cours d'intégration et de passer les examens pour pouvoir prétendre à un titre de séjour permanent. Comme l'explique cependant Özlem Topçu, des mesures très strictes étaient déjà appliquées à la personne ne participant pas à ces cours. Selon cette journaliste de l'hebdomadaire Die Zeit, la seule réelle nouveauté consiste dans la restriction à un an des titres de séjours que l'on peut avoir tant que l'examen des cours d'intégration n'a pas été obtenu.

Une nouvelle fois, cette loi semble relever plus de la symbolique que de réels changements sur le fond. Mais le symbole est fort. « L'impression que ce projet de loi doit évoquer, est : Les migrants prennent pas mal de temps à apprendre l'allemand », estime Özlem Topçu.

Une autre mesure consiste à établir aux jeunes étrangers entre 15 et 21 ans un droit de séjour spécifique. Ils pourront avoir un titre de séjour permanent, mais à condition qu'ils prouvent leur « bonne intégration » en Allemagne. Devoir prouver l'intégration, voilà qui, aux yeux de Aydan Özoguz, député socio-démocrate (SPD), tend plutôt à empêcher l'intégration des jeunes en Allemagne.

Le discours sur l'immigration pointe de plus en plus du doigt les migrants venus en Allemagne. Des sous-entendus évoquent leur manque de volonté de s'intégrer. Ce discours ne se cache même plus : un niveau d'intégration sera même mesuré par les autorités allemandes pour autoriser ou non aux jeunes étrangers de s'établir durablement en Allemagne. Le discours s'enfonce ainsi davantage dans l'idée d'une intégration à sens unique.

18/3/2011, Frederic Schmachtel

Source : Yabiladi

Des magazines féminins pour musulmanes ou pour immigrées commencent lentement à voir le jour en Allemagne. Entre clichés et tabous, ces revues veulent apporter leur écot au virulent débat sur l'intégration qui secoue le pays depuis des mois.

Loin des "Elle", "Brigitte" et "Jolie" et de leurs mannequins à boucles blondes, "Imra'ah" ("Femme" en arabe) présente en une des femmes qui portent le voile. Le magazine, lancé à l'été 2010, se présente comme le premier féminin allemand pour musulmanes.
"La presse féminine est abondante en Allemagne mais quand on est une musulmane pratiquante, on n'est représenté dans aucune de ces publications", explique la fondatrice du journal, Sandra Adeoye. "Dans nos pages mode, les femmes n'ont pas les épaules dénudées, ne portent pas de mini-robes ou de jupes courtes", détaille-t-elle. Les robes des mannequins sont élégantes et longues, ornées parfois de strass.

Les 3,8 à 4,3 millions de musulmans que compte l'Allemagne -soit entre 4,6% et 5,2% de la population- sont encore largement sous-représentés dans le monde politique ou économique.

Or la question de l'intégration a refait surface dans le débat politique ces derniers mois avec la publication d'un pamphlet antimusulmans par un ancien responsable de la Banque centrale allemande.

La chancelière Angela Merkel a même affirmé que le modèle d'une Allemagne multiculturelle où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait "totalement échoué".

Beaucoup dénoncent les préjugés respectifs d'Allemands peu disposés à l'égard de leurs immigrés et de musulmans qui refusent d'apprendre l'allemand, par exemple.

"Je suis une musulmane convertie, quand j'ai commencé à m'intéresser à ma religion, je me suis aperçue à quel point l'islam est présenté de manière négative dans les médias occidentaux", souligne Sandra Adeoye, fille d'une Allemande et d'un Nigérian.

"Elles ne sont évoquées que lorsqu'elles sont victimes de violences domestiques ou quand elles sont contraintes de porter le voile", renchérit la directrice de publication de "Gazelle", Sineb El Masrar.

Ce magazine, lancé en 2006, s'adresse plus généralement aux immigrées dans leur grande diversité et tente de privilégier une approche intellectuelle.

La revue, publiée jusqu'ici seulement deux fois par an, a par exemple consacré un long article aux couples binationaux : "Moi, la musulmane et mon conjoint allemand" avec les témoignages d'une Turque et d'une Iranienne mariées à des Allemands.
D'autres périodiques, notamment sur l'internet, tentent de voir le jour, comme Cube-mag qui veut "renforcer l'identité des jeunes musulmans".

Dans les rubriques plus classiques telles que la mode ou les cosmétiques, ces féminins veulent aussi imposer leur différence. "On trouve dans les magazines allemands des recettes avec du porc ce qui évidemment pose problème pour une musulmane", détaille Sandra Adeoye. Et Sineb El Masrar de rire : "Prenez le problème de l'épilation. Les Allemandes n'ont pas du tout cet immense problème de pilosité qu'ont les femmes des pays du Sud !".

Ces femmes issues de l'immigration sont aussi des consommatrices, qui achètent vêtements et automobiles, voyagent et lisent.
Mais trouver des annonceurs pour aider à financer ces publications relève de la gageure. Au rayon clichés, le secteur publicité se taille une place certaine. Pour les annonceurs, affirme selon Sineb El Masrar, "immigrées égale musulmanes égale oppression. Elles n'ont pas d'argent et vivent de Hartz IV", l'allocation sociale minimale.

20/3/2011

Source : AFP/L’Orient Lejour

L'opération de rapatriement des Marocains établis au Japon, frappé dernièrement par un séisme, se poursuit, a annoncé, lundi, l'ambassade du Royaume du Maroc au Japon.

"Un vol de la compagnie aérienne Ettihad Airways quittera l'aéroport International de Narita à Tokyo à 20h50 à destination du Royaume avec 102 Marocains à bord", a indiqué l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.

L'arrivée de ce vol est prévue à 18h45, selon la même source.

Samedi dernier, un groupe autre de cinq personnes, dont une femme enceinte, un bébé et un enfant étaient arrivés à Casablanca, a ajouté l'ambassade.

Ce dispositif a été mis en place par l'ambassade du Maroc au Japon, en coopération avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, a indiqué la même source, précisant que l'ambassade continue, à travers sa cellule de crise, à apporter, à la communauté marocaine, l'aide et le soutien nécessaires.

L'ambassade continue de recevoir les requêtes des ressortissants marocains qui souhaitent regagner le Royaume dans le cadre de cette opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines.

A cet égard, tous les ressortissants marocains au Japon ont tenu à exprimer leur plus vive reconnaissance ainsi que leur profonde gratitude pour la haute sollicitude et la bienveillance dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI a bien voulu les entourer.

L'ambassade avait affirmé que tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé le 11 mars dernier le nord-est du Japon.

21/03/11

Source : MAP

Une rencontre d'information a été organisée récemment pour informer les Marocains résidant en Andalousie sur les opportunités d'investissement dans la province de Grenade (Sud de l'Espagne).

Cette rencontre, tenue à l'initiative de la Confédération des entrepreneurs de Grenade (CGE), a été une occasion pour expliquer aux Marocains établis en Andalousie les facilités d'investissement dans plusieurs domaines, ainsi que l'assistance présentée par les différents départements pour la création de PME.

Plusieurs expériences d'entrepreneurs étrangers ayant crée leurs propres sociétés ont été également présentées lors de cette rencontre, organisée en collaboration avec le Chambre de commerce de Grenade et la Députation de cette ville du Sud de l'Espagne.
La rencontre de Grenade s'inscrit dans le cadre du projet "Mercamed", qui a pour objectif la promotion économique entre Grenade et le Nord du Maroc. Elle ambitionne également de développer des initiatives entrepreneuriales, la formation des jeunes entrepreneurs et l'établissement de liens de coopération entre Grenade et les villes du Nord du Maroc.
Le renforcement de la présence des entreprises de Grenade au Nord du Maroc et la présentation des opportunités d'investissement pour la promotion de la coopération entrepreneuriale transfrontalière figurent également parmi les priorités de ce projet.

19/3/2011

Source : MAP

 

Le pasteur intégriste américain Terry Jones a mis à exécution dimanche sa menace de mettre en scène un autodafé public d'une copie du Coran, un projet qui avait suscité un tollé il y a six mois dans le monde musulman mais aussi chrétien, a constaté l'AFP.Les condamnations de dizaine de chefs d'Etat et du pape Benoît XVI contre ce que l'Organisation de la conférence islamique (OCI) avait qualifié de "grossière provocation" s'étaient succédées et le pasteur avait renoncé à son projet, définitivement avait-il alors déclaré.

Mais dimanche, affirmant avoir "tenté de donner au monde musulman l'opportunité de défendre son livre" et n'avoir pas reçu de réponse, il a fait brûler un exemplaire du Coran lors d'une cérémonie ouverte au public à Gainesville (Floride, sud), en présence d'une trentaine de personnes.Dimanche, à l'issue d'un "procès" et environ huit minutes de délibération organisée par ce groupuscule chrétien fréquentant le "Dove World Outreach Center" (en français, "Centre colombe pour aider le monde"), le Coran a été jugé "coupable" puis "exécuté".

Un exemplaire du livre sacré des musulmans avait été mis à tremper pendant une heure dans du kérosène. Il a ensuite été placé dans une urne en métal disposée au centre de l'église, et un pasteur, Wayne Sapp, y a mis le feu avec un briquet à barbecue.Des participants se sont pris en photo pendant que le livre brûlait, et les restes ont ensuite été mis dehors et éteints.

21/3/2011

Source : AFP/Lalibre.be

A quelques heures des élections cantonales, l'UMP est dans une position inconfortable, tancée par ses opposants après les déclarations de Claude Guéant cette semaine. Le nouveau ministre de l'Intérieur a essuyé les critiques. La droite fait bloc derrière lui.

Faut-il déjà sauver le soldat Guéant ? Parachuté place Beauvau il y a à peine trois semaines lors du dernier remaniement, le premier flic de France est à présent en territoire hostile. En cause ? Cette phrase sur « l'immigration incontrôlée » et « les Français qui ont le sentiment de ne plus être chez eux », dégoupillée jeudi sur le plateau d'Europe 1. Le propos a eu l'effet d'une bombe... qui a explosé entre les doigts de son artificier. L'opposition a immédiatement contre-attaqué, dénonçant un discours xénophobe digne du Front national, une manoeuvre populiste « à trois jours des cantonales », tandis que la majorité faisait bloc derrière l'ancien secrétaire général de l'Elysée.

« Rien de commun » avec Marine Le Pen

François Baroin, le porte-parole du gouvernement, a estimé qu'il n'y avait pas de « procès en sorcellerie » à faire à Claude Guéant. En sorcellerie peut-être, mais en « provocation à la haine, à la discrimination et à la violence », si, selon l'association « SOS Soutien ô sans papiers ». Celle-ci à annoncé vendredi le dépôt d'une plainte contre le ministre de l'intérieur.

« Les citoyens de ce pays doivent choisir de façon nette entre d'une part l'humanisme et l'universalisme issus des Lumières et d'autre part une politique racialiste qui place la France à la traîne de l'Europe et au ban des nations », a déclaré Rodolphe Nettier, le président de l'association. Décidément la place Beauvau attire les coups. L'ancien locataire, Brice Hortefeux, avait déjà été condamné en première instance en juin dernier pour injure raciale.

Claude Guéant s'était pourtant justifié vendredi, sans pour autant dévier de sa ligne. En réponse à l'ironie railleuse de Marine Le Pen, la présidente du Front national, qui lui avait proposé après sa sortie une « carte d'adhérent d'honneur » de son parti, le ministre avait réagi : « Si jamais je reçois cette carte, je la renverrai immédiatement à Mme Le Pen, je ne me sens rien de commun avec ses idées et son parti ». « J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », avait-il poursuivi.

« L'idée d'une France blonde aux yeux bleus »

Après sa petite phrase de jeudi, la gauche s'était indignée. Harlem Désir, le n°2 du Parti socialiste avait rétorqué que Claude Guéant tentait de « doubler le Front national sur sa droite » et Cécile Duflot, la patronne d'Europe-Ecologie-les-Verts, avait dénoncé « le cynisme venimeux » du propos. Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche (PG), n'avait pas encore réagi. C'est chose faite depuis vendredi. Invité sur RMC-BFM-TV, le député européen a fustigé « l'idée d'une France blonde aux yeux bleus » défendue selon lui par le ministre de l'Intérieur.

Une référence assumée au racialisme de la Seconde guerre mondiale : « Il y a eu une génération, c'était les juifs. Ca commence à bien faire. Ca n'a pas servi de leçon, ça ? De regarder les autres de travers, de dire « celui-là il a le nez crochu, l'autre il a les oreilles décollées ». Ca suffit pas? On va recommencer ? » S’est-il exaspéré. Avant de lâcher : « Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d'avoir un fasciste à sa tête, pourquoi ils seraient comme ça les Français ? ». Lui-même objet d'une plainte pour « injures » déposée par le Front National, l'ex-ministre de Jospin ne perd pas son franc-parler.

19/3/2011

Source : France Soir

 

Initiées par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), les rencontres entre femmes marocaines du Maroc et du Canada devraient avoir lieu les 14 et 15 mai prochain à Montréal.

Après Bruxelles en février dernier, c'est au tour de Montréal d'accueillir les femmes marocaines "d'ici et d'ailleurs" les 14 et 15 mai prochain.

Après le continent européen, premier à avoir abrité cette manifestation hoirs du Maroc, c'est l'Amérique du Nord qui est cette fois à l'honneur.

L'objectif est similaire: réunir des femmes du Maroc avec celles du Canada, débattre des problèmes spécifiques à la communauté féminine marocaine établie au Canada et créer des synergies entre les unes et les autres.
Si le continent européen est celui où cette communauté est la plus importante, histoire oblige, l'Amérique du Nord accueille de plus en plus de Marocains en soif de découvrir de nouveaux horizons et bâtir une nouvelle vie. Mais là aussi, et comme dans toute autre société, les problèmes de marginalisation et d'intégration surgissent. Mais toutes les sociétés ne le vivent pas de la même manière sans aucun doute parce qu'elles sont différentes. C'est de tout cela que le CCME souhaite discuter à Montréal. Il s'agira aussi de proposer des solutions aux divers problématiques. C'est du moins ce qu'espèrent les femmes d'ici et d'ailleurs.

19/3/2011, M.K

Source : Bled.ma

Le long-métrage marocain "Pégase" du réalisateur Mohamed Mouftakir a été projeté, jeudi soir à Pékin, dans le cadre de la 16ème édition du Festival du Film Francophone, qui se déroule jusqu'au 31 mars.

Le film, qui vient de remporter l'Etalon d'or du Fespaco, a reçu un accueil enthousiaste de la part du public chinois qui s'est déplacé en grand nombre pour découvrir le cinéma marocain.

"C'est la première fois que je vois un film marocain. C'est très beau : la réalisation, les images, la prise de son, les acteurs à J'ai bien aimé", Mlle. Huang Yan Chin a confié à la MAP à la sortie de la salle de projection de l'Institut français à Pékin.

"C'est une très bonne initiative et j'espère voir d'autres films marocains projetés en Chine afin de découvrir le cinéma marocain qu'on ne connait pas assez", a ajouté la jeune cinéphile chinoise, qui ne cache pas sont intérêt pour la culture marocaine.

L'objectif de ce festival est de faire découvrir au peuple chinois la diversité culturelle et linguistique de la francophonie, a souligné Mme. Mylène Hardy, coordinatrice du festival.

"Projeter un film, c'est montrer une partie de la culture", a-t-elle indiqué, relevant que les cinéphiles chinois s'intéressent de plus en plus à la diversité culturelle et à la découverte d'autres cultures et d'autres pays.

A travers "Pégase", les cinéphiles chinois ont pu découvrir une facette de la culture marocaine. "ça restera une image qui sera celle du Maroc ", a noté Mme Hardy.

Le film "Pégase" raconte l'histoire d'une psychiatre, Zineb. Son supérieur lui confie une jeune fille terrorisée qui croit être enceinte. La mission de Zineb consiste à la faire parler. La jeune fille ne s'avère pas très coopérante.

Le film "Pégase" est le premier long métrage de Mohamed Mouftakir, qui avait auparavant réalisé trois courts métrages.

Outre l'Etalon d'or du Fespaco - le premier prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou-, " Pégase " avait remporté le grand Prix de la 11ème édition du Festival national du film de Tanger (janvier 2010) et le grand Prix Ousmane Sembène du 17ème Festival du cinéma africain de Khouribga (juillet 2010).

Initié par les ambassades francophones et les Alliances Françaises en Chine, le Festival du film francophone propose 31 films en provenance de 27 pays, dont le Maroc. Les films sont projetés en version originale sous-titrée en chinois, ainsi qu'en français ou en anglais.

18/3/2011

Source : MAP

Un groupe de 35 ressortissants marocains résidant au Japon quittera dans les plus brefs délais l'Archipel, dans le cadre de la première opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines.

En étroite coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'ambassade du Royaume à Tokyo a mené -en harmonie avec l'ensemble des membres de la communauté marocaine au Japon- des actions pour identifier et recenser les Marocains qui souhaitent quitter l'Archipel, a souligné jeudi l'ambassade du Royaume au Japon dans un communiqué.

L'ambassade a également pris des mesures afin de faciliter le déplacement des ressortissants marocains des régions les plus touchées par le séisme vers d'autre villes plus sûres.

"Malgré les perturbations dans les réseaux de communication, les services de l'ambassade ont pu assurer le contact avec nos concitoyens à travers la chaîne informatique consulaire de cette mission", a ajouté l'ambassade, qui a mis en place une cellule de crise opérant 24/24 afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur relayer les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle et à la situation nucléaire dans le pays.

Tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé vendredi dernier le nord-est du Japon, avait affirmé l'ambassade.

Après le séisme suivi du tsunami, l'Archipel fait face au risque d'une catastrophe nucléaire après une série d'explosions et d'incendies dans la centrale nucléaire de Fukushima 1, située à 250 km au nord-est de Tokyo.

17/3/2011

Source : MAP

Les réformes opérées par le nouveau code du statut personnel Marocain (Moudouwana) sont expliquées au lectorat Espagnol dans un ouvrage édité par deux auteurs Espagnoles les professeurs Maria Dolores Cervilla et Isabel Zurita sous le titre "El derecho de Familla Marroqui " (Le Droit de la Famille Marocaine).

Paru récemment aux éditions Espagnoles " Rustica ", spécialisées dans les ouvrages juridiques, "El derecho de Familla Marroqui" propose au lectorat Hispanophone " une vision complète des réformes opérées par la nouvelle Moudouwana Marocaine, en procédant à une analyse de ses fondements les plus significatifs à partir du Droit Espagnol et les principes le formant ".

L'ouvrage en question se propose de " réfléchir également sur la genèse et l'application de ses réformes dans une société structurée sur la base de principes traditionnels islamiques et qui regarde vers le futur avec un esprit ouvert au changement ", selon ses auteurs qui relèvent l'importance de cette contribution académique pour les opérateurs juridiques en Espagne souvent confrontés à trouver des solutions à des litiges familiaux dont les protagonistes sont des immigrés Marocains résidant en Espagne.

Selon les professeurs Maria Dolores Cervilla et Isabel Zurita, l'entrée en vigueur en 2004 de la nouvelle Moudouwana a constitué " un pas en avant dans la réglementation des relations au sein de la famille dans une perspective plus en accord avec les principes d'égalité et de liberté associés aux sociétés démocratiques ", ajoutant que les réformes introduites par le code de la famille Marocaine ont suscité un vif intérêt aussi bien à l'intérieur du Maroc comme à l'étranger, en étant soumises à des analyses du point de vue politique, sociologique et juridique.

L'ouvrage, qui se décline en 200 pages, a fait l'objet d'une présentation, lundi dernier à l'Université de Cadiz, en présence notamment de ses auteurs et de Mme Amina Messaoudi, professeur de Droit Constitutionnel à l'Université Mohammed V de Rabat et Vice-Présidente du Centre d'Etudes et de Recherches en Sciences Sociales. (CERSS).

A cette occasion, la spécialiste Marocaine en Droit Constitutionnel a salué " l'effort de traduction " du code de la famille Marocaine exercé par les deux auteurs Espagnoles, ainsi que leur sens de rigueur à l'heure d'analyser les réformes apportées par le nouveau texte juridique.

Mme Messaoudi a tenu également à apporter sa contribution en enrichissant la présentation de cet ouvrage de quelques remarques sur l'appréciation de ces réformes du point de vue de la femme Marocaine.

Quant aux deux auteurs Espagnoles, elles ont insisté, dans leur intervention, qu'elles ne voulaient pas " expliquer un texte juridique sans tenir en compte la société Marocaine et sa réalité ". Elles ont également affirmé, lors de cette présentation organisée dans le cadre d'un projet initié par l'Université de Cadiz " le temps des Droits ", que " leur principale hantise lors de l'écriture de cet ouvrage était de ne pouvoir se départir du prisme occidental à l'heure d'analyser " le nouveau code de la famille Marocaine.

17/03/11

Source : MAP

Entre 1.500 et 2.500 personnes fuient chaque jour la Libye, a indiqué vendredi l'ONU alors que la communauté internationale se prépare à des frappes militaires contre Kadhafi.

Entre 1.500 et 2.500 personnes fuient chaque jour la Libye, a indiqué vendredi l'ONU alors que la communauté internationale se prépare à des frappes militaires contre Kadhafi. Alors qu'une zone d'exclusion aérienne pourrait être bientôt mise en place par certains pays, les agences humanitaires ont indiqué dans une conférence de presse qu'elles ne parviennent pas à chiffrer son impact.

Quelque 300.000 personnes ont fui les violences en Libye, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), qui s'attend à ce que 1.500 à 2.500 personnes continuent d'en faire autant chaque jour, a expliqué une porte-parole, Melissa Flemming.

Ces personnes --la majorité étant des migrants-- traversent pour la plupart les frontières tunisienne et égyptienne où elles attendent d'être rapatriées dans leur pays d'origine.

Plus de 50.000 migrants bloqués dans des camps à la frontière en Tunisie et en Egypte ont déjà été évacués. Par ailleurs, des dizaines de milliers d'autres ont été rapatriés vers leurs pays d'origine à bord d'avions et de bateaux mis à disposition par leurs gouvernements.

A ce jour, 6.500 personnes restent encore bloquées en Tunisie, 2.500 en Egypte et 1.500 en Algérie et au Niger, selon l'ONU, appelant les gouvernements des pays donateurs à renouveler "leurs contributions financières et leur appui logistique" pour poursuivre les évacuations.

Quelque 1.490 Libyens ont fui vers l'Egypte mercredi, selon le HCR qui a enregistré une augmentation de ce nombre ces derniers jours.

18/3/2011

Source : BELGA / Lalibre.be

Nombreux sont les Marocains qui ont réussi un parcours professionnel des plus brillants dans les pays d'accueil que ça soit dans la politique, l'économie ou dans d'autres secteurs d'activité.

Soufiane El Allam est parmi ces Marocains du monde qui sont parvenus à se frayer un chemin dans le monde des affaires en dehors de leur pays d'origine.

Agé de 38 ans, Soufiane occupe aujourd'hui le poste de directeur exécutif des ventes dans l'une des plus grandes unités hôtelières dans la région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord, située sur l'île de palm de Jumeirah à Dubaï.

Après des études supérieures en tourisme à Tanger, ce natif de Settat a quitté le Maroc pour la Suisse où il a suivi un stage de perfectionnement avant d'entamer sa carrière professionnelle dans certains pays du Golfe.

Accéder à cet important poste de responsabilité dans cette unité hôtelière, la deuxième du genre au monde après celle du Bahamas, n'est pas le fruit du hasard mais c'est plutôt le résultat d'une riche expérience professionnelle accumulée pendant plusieurs années, souligne Soufiane.

LA PERSEVERANCE ET L'AMBITION, CLE DE LA REUSSITE

En effet, ce jeune marocain a réussi à se forger un nom dans le secteur de l'hôtellerie dans l'émirat de Dubaï, une des principales destinations du tourisme de luxe et d'affaires dans le monde, après un bref passage dans d'autres pays du Golfe notamment au Bahreïn et en Arabie saoudite.

Bien que le mythe dubaïote n'était qu'un rêve au début, ce jeune marocain, qui a accompagné toutes les étapes de mise en œuvre de ce gigantesque projet depuis son lancement, estime que le dynamisme, la persévérance, l'ambition et la détermination ont permis de concrétiser ce rêve.

La parfaite maîtrise de plusieurs langues et des techniques de communication figurent aussi parmi les facteurs qui ont facilité l'intégration de Soufiane dans cet émirat devenu aujourd'hui un carrefour et un lieu d'attractivité de toutes les nationalités.

LE MAROC TOUJOURS DANS LE CŒUR

En dépit de ce succès dans le pays d'accueil, Soufiane reste toujours fasciné par son pays d'origine et il pense souvent au jour où il pourra retourner chez lui pour contribuer au développement du secteur touristique au Maroc. Soufiane met, dans ce sens, l'accent sur le rôle que peuvent jouer les compétences marocaines à l'étranger dans l'accompagnement du processus du développement du pays en général et dans la réussite de la vision 2020 du tourisme en particulier.

De son avis, le royaume dispose de plusieurs potentialités qui doivent être mieux exploitées pour réussir cette vision et permettre au Maroc de devenir une destination touristique par excellence dans l'ensemble de la région MENA et de la Méditerranée.
Soufiane déplore, par ailleurs, le nombre réduit des campagnes de promotion pour la destination Maroc, soulignant la nécessité de renforcer la présence du Royaume dans les différentes foires et expositions internationales.

Ce cadre marocain insiste aussi sur l'importance de la mise à niveau de l'élément humain qui constitue une condition sine qua none pour la promotion du tourisme. "Dans le secteur touristique, on vend des services d'où le rôle primordial de l'élément humain", estime Soufiane.

Il assure en outre qu'il ne ménagera aucun effort pour contribuer à la promotion de la coopération entre son pays d'origine et celui d'accueil notamment dans le domaine du tourisme, faisant savoir que son poste lui a permis de nouer des contacts avec plusieurs opérateurs touristiques dans le Royaume.

Ce parfait connaisseur des exigences du touriste arabe en général et marocain en particulier a également affirmé que grâce à ces contacts que son établissement hôtelier a signé des conventions avec des agences de voyage marocaines ce qui a permis d'offrir au client marocain un produit notamment des packages répondant à sa demande, contribuant ainsi à la hausse des touristes marocains qui affluent sur cet émirat.

A travers ce parcours brillant, Soufiane donne l'exemple de ces Marocains du monde qui ont réussi en dehors des destinations classiques à savoir l'Europe et l'Amérique du Nord.

17/3/2011, Imad El Honsali et Jaouad Touiouel

Source : MAP

La semaine dernière, Horst Seehofer, le leader de la CSU  bavaroise (le parti associé aux chrétiens-démocrates d'Angela Merkel), a relancé le projet d'un amendement constitutionnel qui viserait à obliger les immigrés à apprendre l'allemand. Du moins jusqu'à un certain niveau.

Selon le magazine « Spiegel », la relance de ce débat intervient après la démission du ministère de la Défense de la star de la CDU, Karl Theodor zu Guttenberg, accusé de plagiat pour sa thèse de doctorat. Pour nombre d'opposants, l'intention de Seehofer est de remettre de l'huile sur le feu.  Déjà le nouveau ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich (CSU), avait préparé le terrain en déclarant que « rien dans l'histoire ne démontre que l'islam appartient à l'Allemagne ».  Une façon pour lui de répondre au président Christian Wullff, qui avait affirmé le contraire en octobre dernier.

Selon l'hebdomadaire, la question de l'intégration revient fréquemment en Allemagne à l'approche d'élections. Cette année doivent se tenir des élections parlementaires dans 7 des 16 Etats fédérés et la prochaine a lieu le 20 mars en Saxe-Anhalt, suivie une semaine plus tard par le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat. Pour « Der Spiegel », le camp des conservateurs est bien décidé à regagner le terrain perdu après sa défaite en février aux élections à Hambourg et une série de sondages défavorables à la CDU-CSU.

D'après des statistiques du bureau de l'immigration et des réfugiés, il y a actuellement quelque 4 millions de musulmans en Allemagne dont 63 % sont d'origine turque. Par ailleurs, le magazine souligne un nouveau phénomène : une inversion du flux migratoire depuis quelques années, notamment avec la Turquie. Ainsi quelque 40.000 personnes sont retournées dans ce pays en 2009 et 30.000 ont immigré de Turquie vers l'Allemagne. Il est vrai que la Turquie a enregistré un taux de croissance de 8 % en 2010 et que le taux de chômage a donné des signes de se réduire.

18/3/2011

Source : Les Echos.fr

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18/3/2011

Source : Courrier international

Prêches en arabe, prières de rue, mères d’élèves voilées… Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, promoteur d’un débat controversé, répond.

Votre projet de «débat sur l’islam», qui est devenu un «débat sur la laïcité», puis un «débat sur le pacte républicain» - dans l’ordre ou dans le désordre -, j’avoue que je n’y comprends plus rien…

Chaque mot est important. Ce débat a toujours été un débat sur la laïcité. La grande difficulté que nous avons en France, c’est que généralement, les débats deviennent difficiles quand on a trop tardé à les mettre sur la table. Dans ce cas-là, c’est trente ans de déni. Ce débat doit nous conduire à définir d’abord de ce que peut être une vision moderne de la laïcité, à imaginer une laïcité positive en 2011, puis à évoquer le point particulier que constitue l’organisation de l’islam de France.

En 1989 - j’avais 19 ans et vous 25 -, c’est la première affaire du foulard, suivie de celles de 1994 et 2003. Il y a eu la loi du 15 mars 2004, celle sur la burqa et maintenant un projet de circulaire de Luc Chatel sur les sorties scolaires. Bref, ça fait vingt-deux ans que nous vivons avec le débat sur la laïcité. Il me semble qu’il a eu le temps d’avoir lieu…

On a été dans le déni parce qu’on n’a abordé cette question que ponctuellement, comme vous le rappelez, mais on n’a pas su remettre en perspective la laïcité, réfléchir à ce qu’elle voulait dire. Je souhaite que le débat du 5 avril soit un débat empreint de respect et d’écoute mutuelle. Avec un objectif : aboutir à des décisions et des propositions concrètes. Je proposerai ma définition de la laïcité à l’occasion de ce débat. À mes yeux, la laïcité n’est pas la négation des religions, c’est la liberté pour chacun d’exercer son culte, s’il le souhaite, dans le respect de celui des autres et dans le respect des lois de la République. Certains n’ont pas cette définition, c’est pour cette raison que je voudrais qu’on ait un débat de fond.

Vous avez dit que ce n’était pas à l’Etat de construire des lieux de culte, alors que la construction des mosquées est un problème urgent. Et vous avez déclaré que vous souhaitiez qu’on cesse de parler arabe dans les prêches. Il me semble que la langue des prêches ne regarde pas l’Etat - sauf si quelqu’un des RG veut comprendre ce qu’il s’y dit…

Sur la construction de lieux de culte, il n’est pas question de toucher à la loi de 1905 et à l’interdiction de financements de l’Etat. Sur la question des prêches, j’ai évolué à la suite de mon entretien avec Dalil Boubakeur [le recteur de la Mosquée de Paris, ndlr], que j’ai vu longtemps samedi à l’occasion d’un entretien passionnant. Je crois l’avoir beaucoup rassuré sur l’esprit qui nous anime à l’UMP. Dalil Boubakeur m’a convaincu qu’il fallait faire la distinction entre ce qui relève de la liturgie de chaque religion - qui peut bien sûr être célébrée en arabe, en hébreu ou en latin, et dans laquelle l’Etat n’a pas à interférer - et ce qui relève des messages que l’imam, le rabbin ou le prêtre adresse aux fidèles. Ce message-là doit à mon sens être dit en français.

Pourquoi ? Parce que ce sont des messages politiques ?

Non, parce que ce message est dit par des religieux qui officient dans des lieux de culte français et il s’adresse essentiellement à des Français, il est donc logique qu’il soit en français. La langue de la République est la langue française et les lieux de cultes ne doivent pas être autre chose que des lieux qui se situent à l’intérieur des lois républicaines. C’est ce que j’entends par la formule «islam de France» : un islam qui n’est pas sous l’influence de puissances étrangères.

C’est bien ça, c’est une question politique ou géopolitique, voire sécuritaire…

C’est un élément constitutif de ce débat, mais il n’en représente qu’une part. Evitons caricatures et préjugés. L’exercice des cultes est séparé de l’Etat, mais il se fait sous l’égide des lois de la République. Il y a donc un certain nombre de conditions à respecter, par exemple le fait que des parents n’interdisent pas à leur fille de fréquenter des piscines mixtes dans le cadre de l’Education nationale, qu’une femme ne puisse pas, dans le cadre du service public de la santé, refuser d’être soignée par un médecin homme. C’est dans ce même esprit que j’ai porté avec mes amis députés la loi d’interdiction de la burqa.

Ce débat sur la laïcité intervient quelques semaines après les révolutions tunisiennes et égyptiennes, puis libyennes. Alors qu’on a le sentiment que le monde arabe donne une leçon de démocratie, que tous les experts s’accordent à dire que l’islamisme a été absent de ces révolutions, vous n’avez pas le sentiment d’être complètement à rebours du sens de l’histoire ?

Au contraire, je crois que ça va dans le même sens, même si les deux processus sont indépendants. Quand on voit ce qui se passe dans ces pays qui justement aspirent à un processus démocratique éloigné des fondamentalismes, nous aurions mauvaise grâce de ne pas, de notre côté, fixer des règles qui consistent à ne pas laisser de place aux fondamentalistes.

17/3/2011, HUGUES JALLON

Source : Libération

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