Publié au Journal Officiel du 7 septembre, un décret(1) pris pour l'application de la loi relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité(2) vient préciser le régime de certains titres de séjour. En application de la directive « carte bleue européenne »(3), cette loi a notamment créé un titre de séjour temporaire du même nom, valant aussi autorisation de travail et s'adressant aux ressortissants étrangers hautement qualifiés (art. L. 313-10 modifié du CESEDA). Le décret indique que l'étranger qui souhaite obtenir cette carte de séjour doit (art. R. 5221-31-1 nouveau du c. trav.) :
- justifier d'une rémunération annuelle brute minimale (au moins égale à une fois et demie le salaire moyen annuel de référence fixé par arrêté) ;
- être titulaire d'un contrat de travail d'une durée d'au moins un an visé par l'autorité administrative ;
- avoir un diplôme d'État sanctionnant au moins trois années d'études supérieures ou justifier d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans d'un niveau comparable.
Le décret ajoute aussi à la liste des documents pouvant constituer l'autorisation de travail nécessaire aux travailleurs étrangers pour exercer une activité professionnelle en France (art. R. 5221-3 modifié du c. trav.) : le visa pour un séjour d'une durée supérieure à trois mois des travailleurs hautement qualifiés, et la carte de séjour temporaire portant la mention « carte bleue européenne ».
Mais ce décret vient également améliorer la transposition des directives 2003/109/CE du Conseil du 25 novembre 2003 relative au statut des ressortissants de pays tiers résidents de longue durée, 2004/38/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relative aux droits des citoyens de l’Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres et 2005/71/CE du Conseil du 12 octobre 2005 relative à la procédure d’admission spécifique des ressortissants de pays tiers aux fins de recherche scientifique.
Le texte vient aussi étendre le dispositif des visas de long séjour valant titre de séjour aux scientifiques-chercheurs et aux stagiaires, et clarifier le droit en vigueur sur des dispositifs spécifiques tels que les conditions de délivrance de la carte « compétences et talents » ou de la carte « vie privée et familiale » pour les étrangers malades.
Le décret est entré en application le 8 septembre 2011, à l’exception des dispositions relatives à la délivrance du visa de long séjour valant titre de séjour aux scientifiques chercheurs et aux stagiaires, qui entreront en vigueur le 1er janvier 2012.
Source : LexTimes.fr
Etudiants marocains en France, choisissez votre formation à l’avance si vous voulez y travailler…Suite
Une conférence internationale sur l'asile et l'immigration s'est ouverte, lundi, au siège du parlement britannique à Londres avec la participation de plusieurs pays dont le Maroc.
La conférence devra débattre de plusieurs questions relatives notamment aux moyens de renforcer la lutte contre le trafic des être-humains, la situation des réfugiés au 21-ème siècle, les moyens d'anticiper les problèmes de l'immigration et l'assistance aux pays émetteurs d'immigrés et ceux de transit.
Le Maroc est représenté à cette conférence par M. Ahmed Touhami, président de la Commission de l'intérieur, de la décentralisation et des infrastructures à la chambre des représentants.
Plusieurs pays et organisations internationales, dont l'Italie, la Belgique, la Finlande, la Roumanie, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et Amnesty International, prennent part à cette conférence.
Londres, 12 Sept. (MAP)- AO---BI
l’ISESCO et le Ministère des Habous et des affaires islamiques de l’Etat du Koweït, tiendront un séminaire sur les moyens de remédier aux stéréotypes sur l’Islam et les musulmans dans les programmes télévisés en Europe. Séminaire qui aura lieu du 16 au 18 Septembre 2011, à Bruxelles/Belgique, en partenariat avec l’Institut Islamique pour le Développement et la Recherche (Gent-Belgique) et l’Union euro-méditerranéenne des journalistes arabes (Bruxelles-Belgique)…Suite
Dans l’annuaire téléphonique de la province de Crémone, les Ferrari et les Galli côtoient désormais de plus en plus de Singh.Depuis 20 ans, un grand nombre d’immigrés indiens du Punjab se sont installés dans la Plaine du Pô, la plus grande région agricole italienne, pour travailler dans les fermes, souvent comme bergamini, le surnom des ouvriers des laiteries dans le dialecte local.
On raconte que si les ouvriers indiens se mettaient en grève, la production de Grana Padano, cette célèbre spécialité de fromage à pâte dure de la Plaine du Po qui se râpe sur les spaghetti, devrait s’arrêter. "Je n’irai pas jusqu’à dire que la production s’arrêterait mais la situation serait très compliquée, reconnaît Simone Solfanelli, président de la section locale de Coldiretti, la plus grande organisation agricole italienne. Je peux vous dire qu’ils sont indispensables dans les exploitations, et surtout pour le lait produit dans la région – un million de tonnes de lait par an, soit un dixième de tout le lait produit en Italie", ajoute-t-il.
Les Italiens ne voulaient plus travailler avec les vaches
Les Indiens, des Sikhs en majorité, sont arrivés dans la région au moment où toute une génération d’ouvriers agricoles arrivait à l’âge de la retraite, sans que la relève ne soit assurée. "Ils ont sauvé une économie qui aurait été condamnée car les jeunes ne voulaient plus travailler avec les vaches", explique le Maire de Pessina Cremonese, Dalido Malaggi. Si l’industrie laitière est aujourd’hui très mécanisée, la main d’oeuvre est toujours indispensable 365 jours par an, explique-t-il. Le travail est réparti sur deux périodes de travail de quatre heures par jour, séparées d’une pause de 12 heures. "Les jeunes Italiens ne veulent pas de ces horaires, dit-il. Ils préfèrent travailler à l’usine et garder leurs soirées et leurs week-ends."
Cette association s’est avérée fructueuse puisque la plupart des immigrants avaient déjà travaillé dans une ferme. "Le Punjab est une terre d’élevage et nombre d’entre nous avaient des vaches au pays", explique Jaswinder Duhra qui vit en Italie depuis 25 ans et qui a commencé comme bergamino et travaille désormais pour l’un des plus grands fabricants de fromage en Italie. Il n’existe pas de statistiques officielles sur le nombre d’Indiens travaillant dans les laiteries, mais selon M. Solfanelli, environ un tiers des 3000 ouvriers agricoles de la province seraient Indiens.
Preuve du dynamisme de cette communauté dans la région, le mois dernier a été inauguré le Gurduwara Sri Guru Kalgidhar Sahib, un temple sikh pouvant accueillir 600 personnes (même si au moins six fois plus de personnes étaient présentes lors de son inauguration le 21 août) C’est le plus grand temple sikh sur le sol européen (à l’exception du Royaume-Uni).
Construit dans une zone industrielle qui accueille également une usine de pompes à vide et une usine de charcuterie, l’architecture du temple est d’inspiration indienne. Mais avant que le bâtiment d’une blancheur éclatante voit le jour au milieu des champs de soja et de maïs, la route fut semée d’embûches.
Un permis de construire avait été accordé dans une première municipalité pour être finalement refusé. Et il fallut donc trouver un autre site. Ensuite il fallut surmonter une décennie d’obstacles bureaucratiques, puis collecter l’argent et obtenir les crédits nécessaires afin d’obtenir les 2 millions d’euros nécessaires.
Malgré le soutien du maire, et le panneau à l’entrée de la ville qui proclame fièrement que Pessina Cremonese est une ville "où le racisme n’a pas sa place", des conseillers municipaux issus de la Ligue du Nord, l’un des partis politiques les plus hostiles aux immigrés en Italie, se sont opposés au projet et un petit groupe de militants de Forza Nuova, un parti d’extrême droit a même manifesté lors de l’ouverture du temple.
Manuel Gelmini, juriste de la Ligue du Nord au Conseil de la province de Cremona qui a sans succès essayé d’empêcher la construction du temple, explique que c’est surtout le Kirpan qui l’inquiétait, cette épée de cérémonie portée par les sikhs orthodoxes. "Dans notre pays c’est une arme, et les gens ne doivent pas circuler armés", dit-il. Mais la Ligue du Nord n’a pas osé faire ouvertement campagne contre les bergamini indiens.
"C'est chez nous, voilà tout"
Près de 16 000 immigrés indiens travaillent légalement dans l'agriculture, ce qui fait du Latium le plus récent pôle d'immigration, notamment pour les saisonniers. "Il suffit de faire 100 kilomètres depuis Rome pour découvrir un monde dont la plupart des gens ignorent l'existence", commente Patrizia Santangelo, une cinéaste dont le documentaire sur la communauté sikh de la province de Latina [l'une des cinq provinces de la région], "Visitez l'Inde", sera sur les écrans en octobre. "Ils vivent souvent dans des camps, comme des sans-abri, et sont souvent mal payés, 2 à 4 euros de l'heure pour des journées de 12 heures”, poursuit-elle.
Au nord, la vie semble moins dure, du moins en apparence. Bon nombre d'immigrés indiens ont obtenu la nationalité italienne. Bien souvent, ils ont acheté un logement et s'y sont installés avec leur famille.
Selon l'Institut national de statistiques, environ 40 % de tous les immigrés indiens d'Italie sont des femmes, mais seul un petit pourcentage d'entre elles ont un emploi. En ce qui concerne Pessina Cremonese, les craintes suscitées par l'isolement de ces femmes ont amené à leur proposer des cours d'italien et des programmes de formation professionnelle, encore trop rares, et les syndicats ont fait de même dans d'autres villes.
De nombreux immigrés indiens ont aussi élevé des enfants en Italie. "Ils travaillent bien à l'école, ils ne sont pas aussi gâtés que nos enfants", fait valoir Gianluigi Fiamenghi, qui emploie sept travailleurs indiens dans son exploitation laitière de 1 700 vaches. L'un des salariés de M. Fiamenghi, Prem Singh, est arrivé en Italie en 1995, et de nombreux membres de sa famille ont suivi. Lui et sa femme élèvent trois enfants, qui sont à l'école primaire. "Ils se sentent plus Italiens qu'Indiens, souligne M. Singh, ajoutant qu'il n'avait pas l'intention de rentrer dans son pays natal. Nous nous sommes enracinés ici. C'est chez nous, voilà tout".
9/9/2011, Elisabetta Povoledo
On ne veut plus des Africains et de l'Union africaine, cette supercherie de Mouammar Kadhafi », crient des fidèles après la prière du vendredi sur la grande Place des martyrs à Tripoli.
TRIPOLI- « On ne veut plus des Africains et de l'Union africaine, cette supercherie de Mouammar Kadhafi », crient des fidèles après la prière du vendredi sur la grande Place des martyrs à Tripoli.
Le ressentiment contre les Africains n'a jamais été aussi fort en Libye que depuis le début de la révolte en février contre l'ancien maître absolu du pays, qui avait fait du rapprochement avec l'Afrique l'un des piliers de sa politique étrangère ces dernières années.
Pour le commun des Libyens, les Africains sub-sahariens ont participé de manière significative à la défense du régime déchu, qui a recruté parmi eux nombre de mercenaires.
"Les Africains ont commis 40% des tueries dont ont souffert les Libyens depuis la révolution du 17 février, et avant cela ils vivaient sur le dos du peuple libyen", affirme Faten Mohammed el-Annabi, une étudiante de 21 ans.
"J'ai un seul voeu: qu'ils disparaissent à jamais de notre pays parce qu'ils ont été achetés pour tuer et chasser les Libyens", ajoute-t-elle.
Mouammar Kadhafi, se disant "déçu" des Arabes qui n'entendaient pas ses appels à l'unité, s'était tourné vers l'Afrique, poussant à la création de l'Union africaine. Il avait multiplié les tournées et les investissements en Afrique, allant jusqu'à s'autoproclamer "roi des rois d'Afrique".
Les Libyens, qui comptent une minorité de Noirs, ont eu au début de la décennie une réaction viscérale à cette politique africaine, en pourchassant et parfois même en tuant des Africains venus travailler en nombre dans le pays.
Ils accusaient cette population de tous les maux: propagation du sida, insécurité, vol du travail des Libyens...
Depuis le début de la rébellion mi-février, tout Noir était vu comme un "mercenaire en puissance", ont expliqué à l'AFP des combattants de Zenten, dans les montagnes au sud-ouest de Tripoli, qui disaient les contrôler à deux fois sur les barrages.
Ouvriers travaillant sur place depuis des années ou candidats à l'émigration en Europe coincés par les combats ou la désorganisation de la filière clandestine qui organisait leurs équipées maritimes, des milliers d'Africains se sont retrouvés bloqués en Libye.
Au printemps, des milliers d'entre eux ont dû patienter des semaines, parfois sous les bombes, sur le port de Misrata, ville alors tenue par les rebelles mais assiégée par les pro-Kadhafi à 200 km à l'est de Tripoli, avant d'être évacués par bateau par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Aujourd'hui, un millier de Nigérians, Ghanéens, Maliens, Gambiens, Somaliens ou Soudanais s'entassent à leur tour dans le petit port de Sidi Bilal, sur une base militaire abandonnée près de Tripoli, dans des conditions "épouvantables", selon Médecins sans frontières (MSF).
Et selon l'OIM, environ 1.200 immigrés, en majorité des Tchadiens, sont bloqués à Sebha (sud), "terrifiés à l'idée d'être pris au piège des combats entre forces loyales à Kadhafi et les troupes rebelles".
Fin août, Amnesty International s'était alarmée de la situation des Noirs: "Les personnes soupçonnées d'avoir combattu pour le colonel Mouammar Kadhafi, en particulier les Libyens noirs et les Africains sub-sahariens, sont en situation de grand risque, (menacées) de mauvais traitements par les forces anti-Kadhafi".
Le N.2 des nouvelles autorités libyennes, Mahmoud Jibril, a rappelé jeudi devant la presse que le devoir des Libyens était de "protéger les travailleurs étrangers". Mais ces propos sonnent comme un prêche dans le désert dans un pays qui montre des signes d'intolérance particulièrement forts.
10/9/2011
Source : Cameroonvoice
Après le coup de sang de Claude Bartolone, président PS du conseil général de Saint-Saint-Denis, l'Etat et le département ne cessent de se renvoyer la balle.
Une vingtaine de mineurs étrangers isolés, au coeur d'un bras de fer entre l'Etat et la Seine-Saint-Denis, sont arrivés dans le département depuis le 1er septembre. Date à partir de laquelle le président (PS) du Conseil général Claude Bartolone avait prévenu qu'ils ne seraient plus accueillis par le département, faute de moyens suffisants et d'aide de la part de l'Etat. Il n'a pas reçu de réponse du ministère de la Justice, à qui il avait adressé ses doléances dans une lettre.
Et l'élu a tenu parole. Refusés par les structures du 93, les nouveaux arrivants — la plupart du temps des adolescents venus seuls en France — ont été en partie pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), qui dépend du ministère de la Justice, et par le parquet de Bobigny.
Ping-pong
Mais l'Etat et le département continuent de se renvoyer la balle. Le ministère de la Justice a ainsi demandé à la PJJ, qui se charge d'ordinaire de délinquants ou de victimes de violence, de ne plus s'occuper de ces jeunes, affirme Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny.
Sourd aux injonctions de la Chancellerie, le parquet de Bobigny a pour le moment trouvé une solution pour chacun de ces mineurs nouvellement arrivés. Le parquet des mineurs indique qu'il «se démène pour assurer la prise en charge de chacun des mineurs isolés étrangers.Toutefois la mobilisation du parquet au profit des solutions d'hébergement d'urgence ne constitue qu'un dépannage de premier secours qui va très vite trouver ses limites».
«Ça ne peut pas durer», renchérit Jean-Pierre Rosenczveig. «Nous allons vers une crise aigue. Il faut que l'Etat et le Conseil général se mettent autour de la table. Et que le gouvernement envoie un message fort».
Appel d'air
Avant le 1er septembre, les centaines de mineurs isolés étrangers qui arrivent chaque année en Seine-Saint-Denis - pour la plupart via l'aéroport de Roissy - étaient confié à l'Aide sociale à l'enfance (ASE), qui relève du Conseil général. En 2010, ils étaient 943 à passer ainsi par l'ASE. Une prise en charge qui a coûté 35 millions d'euros à ce département, soit 20% du budget affecté à l'enfance.
En France, il y aurait en tout 6000 mineurs isolés étrangers, concentrés pour la plupart à Paris, à Mayotte, dans le Nord-Pas-de-Calais, ainsi qu'en Seine-Saint-Denis. Des jeunes qui fuient la pauvreté ou la guerre et tentent leur chance en France pour y acquérir une éducation.
«Nous étions dans une situation telle que nous ne pouvions plus offrir un accueil digne à ces jeunes, explique Claude Bartolone. J'ai appris que le gouvernement tiendrait une réunion à ce propos lundi. Mais il ne découvre pas le problème, il a déjà reçu des dizaines de rapports à ce sujet!»
Jusque là, l'Etat s'est toujours refusé à s'impliquer, peut-être par crainte de créer un «appel d'air», à l'heure où Claude Guéant prône des objectifs chiffrés en matière de réduction des flux migratoires.
«Si demain il arrivait un drame, il ne faudrait pas venir nous chercher. Nous avons alerté l'Etat depuis des années», conclut Jean-Pierre
8/9/2011, LAURA THOUNY
Source : Libération
Les femmes étrangères immigrées et issues de l'immigration bénéficient, dès leur arrivée dans la Nièvre, d'un soutien de taille avec l'association Femmes égalité emploi (Fete) qui participe à leur insertion professionnelle. Un parcours long et chaotique dans lequel ces femmes d'origines angolaise, congolaise, russe, polonaise, roumaine, péruvienne, djiboutienne ou marocaine, souvent diplômées dans leur pays d'origine s'engagent, ultra-motivées.
Fete mène des actions en direction de cette population depuis mars 2010 dans le département, en étroite collaboration avec le centre d'accueil de demandeurs d'asile de Chantenay-Saint-Imbert et l'association Nièvre Regain.
« Depuis un an et demi, nous suivons individuellement une vingtaine de femmes, travaillons ensemble sur leur projet professionnel, sur la reconnaissance d'équivalences et sur la formation », explique Sophie Lavisse, chargée de mission de Fete Nièvre. « Nous réorientons celles qui viennent d'arriver en France depuis quelques semaines et qui ne parlent pas français vers Pôle Emploi, prescripteur pour les formations "français langue étrangère" ou vers l'Association familiale de lutte contre l'illettrisme. »
La plupart de ces femmes, immigrées ou issues de l'immigration, persécutées, ont fui leur pays, en laissant leurs enfants au pays tout comme leur mari parfois emprisonné. « Elles demandent dès leur entrée sur le sol français le statut de réfugié », reprend la professionnelle. « Elles ont tout laissé derrière elles et on leur demande d'oublier leur culture pour s'intégrer ! »
7/9/2011, Fanny Delaire
Source : Le Journal du Centre
Des solutions pérennes ont été trouvées dans le département pour résoudre au maximum le problème de l'emploi saisonnier.
Chez Jean-François Garrabos, les saisonniers travaillent déjà… pour les fraises de l'année prochaine. La récolte de pommes, elle, suit son cours. « Je constitue mes équipes grâce au bouche-à-oreille », explique l'agriculteur de Feugarolles. Dans ses équipes, des habitants de l'Albret, des Portugais, des Maghrébins. « Et beaucoup d'Espagnols qui reviennent, crise oblige. »
« Au début, j'ai fait appel à l'antenne ANPE d'Aiguillon (aujourd'hui Pôle emploi, NDLR) », souligne Jean-François Garrabos. Cette dernière, depuis la fusion avec les Assedic, a perdu sa vocation strictement agricole. « Nous intervenons à la marge pour le renouvellement de la main-d'œuvre si besoin. Pôle emploi travaille avec les groupements d'employeurs, la chambre, qui dispose de sa propre cellule », confirme Thierry Geffard, directeur territorial de Pôle emploi. Ce dernier note également, depuis plusieurs années, une tendance à la baisse des offres d'emploi dans ce secteur.
« Un problème réglé »
Pour Serge Bousquet-Cassagne, premier vice-président de la Chambre d'agriculture, le problème de main-d'œuvre agricole dans le Lot-et-Garonne « est réglé depuis les années 2000 ». Y compris cette année alors que la plupart des cultures, météo capricieuse oblige, étaient soit en avance, soit en retard. Et toutes en même temps.
Ce qui a contribué à régler ou au moins atténuer ce problème d'effectifs, c'est la mise en place de la cellule emploi à la Chambre d'agriculture. Elle sert directement d'interface entre les agriculteurs « et tous ceux souhaitant travailler dans ce secteur ».
Personnes formées
Des groupements de producteurs ont également pris en main la problématique des saisonniers en milieu agricole. « Ils pérennisent une main-d'œuvre sur un territoire », explique Serge Bousquet-Cassagne. Ainsi, Jean-François Garrabos, avec d'autres employeurs, fait travailler des saisonniers « pas loin de huit mois de l'année ». Certains travaillent en CDI.
« Pour les agriculteurs, cela permet d'avoir une main-d'œuvre formée et les travailleurs ont un contrat stable, tout le monde y trouve son compte », selon Serge Bousquet-Cassagne. Ces groupements ont tout de même des limites : il faut que les cultures de ses différents membres ne se chevauchent pas et durent suffisamment longtemps pour intéresser les travailleurs.
Ce qui contribue également à limiter les soucis de main-d'œuvre, ce sont les contrats Anaem (Agence nationale accueil étrangers migrations). « Ils concernent entre 1 000 et 1 200 travailleurs marocains tous les ans », explique Serge Bousquet-Cassagne. Si la main-d'œuvre saisonnière pour la cueillette des fruits et légumes ne pose plus de problèmes, trouver de la main-d'œuvre qualifiée, pour la conduite d'engins, par exemple, reste plus délicat. « Nous avons organisé des formations », explique Thierry Geffard. Mais dans ce domaine, les personnes qualifiées se font rares.
12/9/2011, Anne Gresser
Source : Sud Ouest
Les Danois, lassés par dix ans de règne de la droite, devraient accorder leur préférence au centre-gauche aux législatives du 15 septembre, et réduire ainsi l'influence de l'extrême droite en matière d'immigration.
L'alliance menée par les Sociaux-démocrates, donnée gagnante par tous les sondages, devrait chasser du pouvoir la coalition minoritaire de centre-droit qui, depuis 2001, ne se maintient aux affaires que par des accords informels avec le Parti du peuple danois (DF, Dansk Folkeparti), dirigé par la très charismatique Pia Kjaersgaard, 64 ans.
En position d'arbitre, cette formation populiste de droite a fait adopter des mesures parmi les plus draconiennes d'Europe en matière d'immigration et d'intégration.
"Le parti a compris comment user au maximum de son influence et il a été à la base de toutes les politiques du gouvernement", a déclaré à l'AFP Casper Moeller Hansen, professeur de sciences politiques à l'Université de Copenhague.
S'ils l'emportent, les Sociaux-démocrates et leurs alliés ont promis de revenir sur certaines dispositions visant à contrôler l'immigration, comme le système de points pour l'obtention de la nationalité ou le permis de résidence, mais aussi le très controversé rétablissement du contrôle des frontières décidé cette année à l'initiative du Parti du peuple danois.
Quelque 9,8% de la population danoise est composée d'immigrés ou de personnes d'origine étrangère, soit cinq fois plus qu'en 1980, un taux qui selon des analystes serait bien plus élevé sans ces nouvelles restrictions.
"Bien que l'immigration ne soit pas une question majeure dans ces élections, comme c'est le cas de l'économie, ce parti a su s'adapter et il conserve sa visibilité", selon Moeller Hansen.
11/9/2011
Source : ANGOP
Les applaudissements, dans l'après-midi, sont moins équilibrés. Ovations lors du premier volet, approbations plus calmes sur le second. « Mon gouvernement fera... », lance à plusieurs reprises la chef du Front national, qui voulait faire de ses journées d'été à Nice le lancement de sa campagne présidentielle. La fille du deuxième homme de 2002 veut croire en ses chances. Pour concrétiser ses espoirs, elle travaille sur ses propositions et sa crédibilité.
L'eurodéputée réclame la fin du droit du sol. « L'intérêt de la France est de cesser toute immigration et même d'en favoriser l'inversion des flux », clame-t-elle. Succès garanti auprès des quelque 2 000 partisans présents. Par ailleurs, « les récidivistes doivent être privés de toute aide sociale », insiste-t-elle. La salle répond à ses indignations, à ses invectives et à ses moqueries contre une UMP qui organise, à quelques centaines de mètres de là un contre-meeting, avec Estrosi, Copé ou encore Guaino.
Les élans du public se font plus mesurés lorsque sont abordées les propositions économiques. Réindustrialisation, protections antidumping, lutte contre les déficits... l'originalité n'est pas au rendez-vous. Marine Le Pen propose aussi aux seniors sans activité de former les jeunes en échange de trimestres validés pour leur retraite.
Pas un mot, en revanche, de la sortie de l'euro. La dirigeante frontiste fustige pourtant régulièrement la monnaie unique. Son entrée en campagne est finalement placée sur le terrain traditionnel du FN. •
12.09.2011, MATTHIEU VERRIER
Source : La Voix du Nord
C'est presque devenu un genre en soi : voici plusieurs années que le thème de l'immigration nourrit le cinéma italien. On le constate encore durant cette 68e Mostra de Venise, principale vitrine de la production nationale, où le sujet hante une dizaine de films, toutes sections, tous genres et toutes générations confondus.
Cose dell'altro mondo, de Francesco Patierno, imagine une ville de l'Italie septentrionale rongée par le racisme, où tout finit par manquer après le départ des immigrés ; Storie di schiavitù, de Barbara Cupisti, documente l'exploitation dégradante de ces hommes, de ces femmes et parfois de ces enfants dans l'économie souterraine italienne ; Villaggio di cartone, du vétéran Ermanno Olmi, voit le curé d'une église désaffectée retrouver le sens de la mission chrétienne en ouvrant sa paroisse aux immigrés africains.
On pourrait multiplier les exemples, d'autant plus que, selon Marie-Pierre Duhamel-Müller, membre du comité de sélection du festival, "les films italiens consacrés à ce thème ont été particulièrement nombreux cette année. Ce que nous avons retenu ne représente qu'une partie émergée de ce que nous avons vu". Traité de manière réaliste ou métaphorique, le thème est également présent dans deux des films italiens de la compétition. Terraferma (Terre ferme), d'Emanuele Crialese, ainsi met en scène l'arrivée massive d'immigrants clandestins sur une île de pêcheurs désormais consacrée au tourisme. L'antique loi de la fraternité maritime, incarnée par un vieux pêcheur, s'y oppose frontalement au durcissement de la législation sur l'immigration. En dépit de quelques visions fortes évoquant notamment Le Radeau de la Méduse, en dépit de l'incontestable honnêteté de son propos, le film souffre d'une approche passablement émol-liente.
Plus âpre et insolite est le premier long-métrage de l'auteur de bandes dessinées et illustrateur de presse Gian Alfonso Pacinotti, alias Gipi, L'Ultimo Terrestre (Le dernier terrien). Adapté de l'album d'un autre dessinateur italien, Giacomo Monti, le film imagine l'arrivée des extraterrestres sur la Terre, vue depuis l'Italie, à travers le regard que porte un célibataire timide et mal dans sa peau sur ses compatriotes. L'invasion est surtout prétexte à la chronique impitoyable d'une société italienne gangrenée par l'abrutissement mental, le provincialisme béat et l'indifférence hédoniste. Un pays, en un mot, où l'arrivée des aliens (étrangers) équivaut à la fois à un châtiment et à une rédemption.
Pacinotti, lors de la conférence de presse qui a suivi la projection de son film, a mis les points sur les "i" : "Je n'ai pas suivi le conseil de Truffaut, qui recommandait de ne pas créer des personnages antipathiques. Mais Truffaut ne vivait pas dans l'Italie d'aujourd'hui." Car c'est bien dans l'Italie d'aujourd'hui qu'il faut chercher la raison de cette récurrence quasi obsessionnelle du thème de l'immigration dans le cinéma de la Péninsule. Elle est à la mesure de l'importance tout aussi obsessionnelle que les politiques et les médias ont donnée à ce problème depuis le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi, en 2008, allié au parti autonomiste et anti-immigré de la Ligue du Nord.
L'Italie s'est transformée en une dizaine d'années de pays d'émigration (30 millions d'Italiens ont quitté l'Italie en un siècle) en terre d'immigration (la Péninsule compte 4,5 millions d'étrangers en situation régulière ou non). Mais l'Etat n'est pas parvenu à se doter en la matière d'une politique claire, oscillant au gré des majorités entre laxisme et fermeté. Silvio Berlusconi ayant voulu faire du dossier de l'immigration l'épreuve de son efficacité, il a durci les mesures répressives, créant le délit d'immigration clandestine, punissable de prison et d'amende.
La télévision, quant à elle, a multiplié les reportages, notamment dans l'île de Lampedusa, principal point d'entrée en Europe de l'immigration par la mer. Les images quotidiennes d'immigrés débarquant en haillons et affamés sur les côtes de cette île au large de la Sicile, la litanie des délits dont seraient coupables "les extracommunautaires" occupent ad nauseam les principaux journaux des télévisions italiennes, publiques ou privées. Mais les violences faites aux immigrés (tuerie de Castelvolturno en Campanie, émeutes de Rosario en Calabre...) n'ont pas donné lieu à un véritable débat de fond. Seules l'Eglise et quelques rares personnalités de gauche ont dénoncé l'arsenal des nouvelles mesures répressives et tenté d'élaborer une vision de la nation italienne "black blanc beur", à l'heure où le pays fête les 150 ans de son unité.
A tel point que Thomas Hammerberg, commissaire européen pour les droits de l'homme, vient d'adresser, le 7 septembre, une nouvelle mise en garde à l'Italie : "Le moment est arrivé, écrit-il, de durcir les dispositions du code pénal relatives aux délits et crimes racistes afin de mettre fin à l'usage récurrent de slogans racistes de la part des politiciens."
Il serait tentant, à cet égard, de considérer que le cinéma italien sauve l'honneur de son pays. Encore faudrait-il préciser qu'aucun de ces films d'auteur n'a la moindre chance de rivaliser avec Que bella giornata (Quelle belle journée), une comédie sortie en janvier 2011, qui a battu le record de fréquentation de tous les temps en Italie. Réalisé par Gennaro Nunziante, interprété par le comique Checco Zalone, le film raconte l'histoire d'un vigile de la cathédrale de Milan séduit par une belle terroriste arabe qui veut y faire exploser la célèbre statue de la Madone protégeant la ville...
12/9/201, Jacques Mandelbaum et Philippe Ridet
Source : Le Monde
Les autorités saoudiennes entendent autoriser des agences de recrutement de domestiques marocaines à destination de l’Arabie. Une manière pour le royaume saoudien de régulariser cette filière d’immigration, mais aussi de répondre à la demande interne en domestiques étrangères. Cette mesure est annoncée après l’interdiction par l’Indonésie de l’envoie de ses ressortissantes dans ce pays où les dames de maison subissent encore des traitements qui rappellent le temps de l’esclavage.
Des agences de recrutement de domestiques marocaines à destination de l’Arabie Saoudite agréées par les autorités saoudiennes devraient bientôt voir le jour. Ce royaume de la péninsule arabique a en effet indiqué qu’il allait agréer ces structures de recrutement pour répondre à la forte demande de ses citoyens en femmes de ménage étrangères. Hattab Al-Anzi, porte parole du ministre saoudien du Travail a déclaré que ces agences faciliteront aux candidates marocaines l’obtention de visas pour aller exercer dans les maisons saoudiennes. Le Maroc n’est pas le seul pays concerné. Des pays de l’Asie de l’est et d’Afrique sont également ciblés.
Une mesure qui permettra donc de mettre un peu d’ordre dans cette filière de l’immigration au départ du Maroc. Mais après l’interdiction, le premier août dernier, par l’Indonésie de l’envoi de ses citoyennes en Arabie Saoudite en tant que domestiques, les autorités saoudiennes semblent vouloir prendre les devants en se tournant vers d’autres zones d’émigration comme le Maroc. La décision du gouvernement indonésien avait été motivée par les très nombreux cas de maltraitances dont sont victimes ses ressortissantes employées dans les maisons saoudiennes. Les Marocaines n’échappent pas non plus à cet enfer.
Des bonnes ou des esclaves ?
En 2009, une étude publiée par la Fondation Hassan II sur la situation des immigrés marocains dans le Golfe faisait état de conditions de travail « parfois inhumaines » auxquelles sont soumises les bonnes marocaines. Des employées dont le salaire se situait en général à 1 500 dirhams malgré une surexploitation qui les réduit carrément à «l'esclavage».
Avec cette régularisation annoncée, les autorités marocaines ont pour leur part une occasion de suivre de plus près les conditions de séjour des Marocaines dans ce royaume qui accueillaient en 2009, quelques 28 000 immigrés marocains. Reste à savoir si, à l’instar de l’Indonésie, le royaume pourra un jour hausser le ton contre les cas de traitements dégradants dont sont victimes ses jeunes filles en Arabie.
Au Maroc également, une bonne partie des femmes de ménages étrangères, majoritairement des Philippines et des Sénégalaises, subissent ces types de traitements inhumains de la part de leurs patrons issus de la bourgeoisie marocaine
11/9/2011, Oumar Baldé
Source : Yabiladi
Des immigrés sur un tapis volant ou encore l’inscription "Plein gaz !". Les affiches anti-immigration du parti néo-nazi NPD allemand pourront être diffusées mercredi dans le pays, a déclaré un tribunal allemand.
Un tribunal allemand a autorisé mercredi le parti néo-nazi NPD à utiliser des affiches controversées pour la campagne en vue des élections du 18 septembre à Berlin. Ces affiches représentent notamment des immigrés sur un tapis volant.
L’une des affiches représentait deux hommes à la peau sombre, dont l’un à la tête ceinte d’un turban, et une femme voilée, sur un tapis volant avec l’inscription «Bon retour à la maison!» Sur la deuxième, le chef du NPD, Udo Voigt, chevauchait une moto, avec l’inscription «Plein gaz!»
Les autorités du district de Kreuzberg, un quartier cosmopolite et branché de Berlin, avaient ordonné le retrait de ces deux pancartes du parti ouvertement raciste, antisémite et révisionniste. Elles estimaient qu’elles relevaient de l’incitation à la haine raciale pour l’une et de l’apologie du national-socialisme pour l’autre.
Le tribunal administratif de Kreuzberg a toutefois estimé qu’on ne pouvait pas «objectivement» considérer que ces deux délits étaient constitués.
Si «Plein gaz!», qui avait notamment été affiché en face du musée juif de Berlin, peut éventuellement rappeler les horreurs commises par le régime hitlérien, cette phrase peut tout aussi bien n’être qu’une «expression populaire incitant à l’accélération des prises de décisions politiques», a estimé le tribunal.
En cas de formules à sens multiples, il ne revient pas au tribunal de ne prendre en compte qu’un éventuel sens répréhensible, a-t-il ajouté. Ce jugement est susceptible d’appel.
source : RESF/La Tribune de Genève
Des immigrés sur un tapis volant ou encore l’inscription "Plein gaz !". Les affiches anti-immigration du parti néo-nazi NPD allemand pourront être diffusées mercredi dans le pays, a déclaré un tribunal allemand.
Un tribunal allemand a autorisé mercredi le parti néo-nazi NPD à utiliser des affiches controversées pour la campagne en vue des élections du 18 septembre à Berlin. Ces affiches représentent notamment des immigrés sur un tapis volant.
L’une des affiches représentait deux hommes à la peau sombre, dont l’un à la tête ceinte d’un turban, et une femme voilée, sur un tapis volant avec l’inscription «Bon retour à la maison!» Sur la deuxième, le chef du NPD, Udo Voigt, chevauchait une moto, avec l’inscription «Plein gaz!»
Les autorités du district de Kreuzberg, un quartier cosmopolite et branché de Berlin, avaient ordonné le retrait de ces deux pancartes du parti ouvertement raciste, antisémite et révisionniste. Elles estimaient qu’elles relevaient de l’incitation à la haine raciale pour l’une et de l’apologie du national-socialisme pour l’autre.
Le tribunal administratif de Kreuzberg a toutefois estimé qu’on ne pouvait pas «objectivement» considérer que ces deux délits étaient constitués.
Si «Plein gaz!», qui avait notamment été affiché en face du musée juif de Berlin, peut éventuellement rappeler les horreurs commises par le régime hitlérien, cette phrase peut tout aussi bien n’être qu’une «expression populaire incitant à l’accélération des prises de décisions politiques», a estimé le tribunal.
En cas de formules à sens multiples, il ne revient pas au tribunal de ne prendre en compte qu’un éventuel sens répréhensible, a-t-il ajouté. Ce jugement est susceptible d’appel.
source : RESF/La Tribune de Genève
Trois réalisateurs abordent à la Mostra le sujet sensible de l’immigration : Terraferma (Terre ferme) d’Emanuele Crialese, né à Rome en 1965, Il villaggio di cartone (Le village de carton) d’Ermanno Olmi, né à Bergame en 1931 et palmé d’or à Cannes en 1978, et L’Envahisseur, le premier long-métrage de Nicolas Provost, né en 1969 en Belgique.
Doit-on pour défendre sa famille rejeter les plus pauvres à la mer ? C’est la question que pose Terre ferme d’Emanuele Crialese. Un film qui met en scène une famille de pêcheurs dont la vie est bouleversée par l’arrivée de deux émigrés clandestins.
Tout aussi émouvant, Il villaggio di cartone (Le village de carton) d’Ermanno Olmi donne à Michael Lonsdale l’un de ses plus beaux rôles, celui d’un prêtre au bout du rouleau à qui l’arrivée d’un groupe de clandestins Sénégalais va rendre foi et courage. Olmi traite cette histoire comme une fable biblique et chaque plan semble dénoncer avec véhémence la politique anti-immigration de Silvio Berlusconi.
Moins militant mais tout aussi tendu, L’Envahisseur de Nicolas Provost revient sur une image d’actualité. « Quelques africains embarquent avec un petit bateau vers l’Europe et il y avait un personnage qui m’intriguait dans cette photo, quelqu’un avec énormément de charisme et de classe et qui dégageait cet air de ‘je vais envahir l’Europe’. » L’envahisseur s’attache au pas d’un jeune africain perdu dans la jungle européenne. Malgré son titre provocateur c’est un film fin et intelligent, les questions qu’ils posent hanteront longtemps les esprits.
10/9/2011, Elisabeth Lequeret
Source : RFI
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