SM le Roi Mohammed VI a adressé samedi un message aux participants à la 33eme édition du Festival culturel international d'Asilah.
Voici le texte intégral du message royal dont lecture a été donnée, à l'ouverture de cette manifestation, par M. Mohammed Benaïssa, Secrétaire général de la "Fondation du Forum d'Asilah" :
"Altesses, Excellences, Mesdames, Messieurs, Il Nous est agréable de vous adresser ce message à l'ouverture du 33ème Festival culturel international d'Asilah, et de souhaiter chaleureusement la bienvenue à l'invité d'honneur de cette session, l'Etat du Koweït frère. Nos voeux de bienvenue s'adressent également aux éminentes personnalités participant à cette manifestation. Issus du monde de la pensée, de la culture, de la politique, de l'économie, des médias, des arts et de la société civile, ces hôtes remarquables du Royaume du Maroc rejoignent la ville d'Asilah pour apporter leur contribution enrichissante à cet important forum.
Nous tenons également à saluer les efforts soutenus et méritoires que ne cessent de déployer la "Fondation du Forum d'Asilah" et son Secrétaire général, Notre dévoué serviteur, M. Mohammed Benaïssa. De fait, cette institution a fait de ses sessions régulières autant d'occasions renouvelées pour susciter des interactions culturelles fécondes. Elle en a dégagé un espace d'échanges de points de vue entre des personnalités qui se sont distinguées par leurs hautes aptitudes et compétences, ainsi que par leur capacité à cerner les problématiques et les questions d'actualité qui préoccupent et interpellent le monde d'aujourd'hui. C'est dire combien Nous saluons votre choix, cette année, de "l'Emigration : entre l'identité nationale et l'identité universelle" comme thème inaugural pour l'ouverture de la série de colloques et de forums prévus à la 26ème session de l'université d'été Al Mouatamid Ibn Abbad. C'est dire aussi l'importance du phénomène migratoire qui préoccupe tant de sociétés -aussi bien avancées qu'en développement- qui sont concernées par l'émigration.
Notre conception de l'émigration, en tant que phénomène profondément ancré dans l'histoire, part du principe qu'elle répond à une exigence vitale et à un impératif cognitif, économique et culturel, dicté par l'aspiration au changement et à l'épanouissement qui anime tout être humain. Elle est, au fond, une expression de l'aventure humaine dans sa plus belle illustration et sa plus noble acception. L'émigration traduit, en effet, une profonde propension chez l'être humain à investir de nouveaux horizons, et à découvrir les autres cultures, les autres civilisations du monde. L'émigration est, de ce fait, un facteur efficient de convergence et de brassage des cultures et des civilisations humaines. Elle constitue, de surcroît, un puissant ingrédient de la coexistence des humains et du rapprochement des peuples.
Pourtant, les approches sécuritaires, combinées aux politiques préventives ont contribué à éclipser le visage humain et culturel de ce phénomène, et à en occulter les aspects les plus positifs. Ceci a eu pour effet de favoriser la diffusion de la pensée simpliste et réductrice. Il s'est traduit par la dissémination des préjugés erronés sur les émigrés, surtout dans cette conjoncture économique mondiale difficile, marquée par la stagnation de la machine économique et le recul des attributs de l'affluence et de la prospérité.
Mesdames, Messieurs,
Le Maroc, en tant que pays d'accueil, émetteur et point de transit de l'émigration, n'éprouve aucune crainte face à ce phénomène. Il le considère plutôt comme un signe de richesse et de diversité, et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation. Notre pays reste fidèle à la tradition séculaire qui est la sienne d'héberger l'étranger et d'accueillir, à travers les âges, des migrations successives. Il est convaincu du droit de l'homme à se déplacer sans entraves, à communiquer librement, et à vivre dignement. Voilà pourquoi le Royaume du Maroc s'est engagé dans une action commune multiforme, permettant d'adopter et de mettre en oeuvre des politiques innovantes et des approches intégrées pour la gestion la plus judicieuse du phénomène de l'émigration.
A cet égard, le Royaume du Maroc qui a pris l'initiative d'accueillir en 2006, la première conférence euro-africaine sur l'émigration et le développement, ne cesse d'exhorter les pays d'accueil, dans le cadre de la politique de coopération, de dialogue et de concertation, à tenir compte les spécificités des émigrés et à les aider à surmonter les difficultés d'intégration et d'insertion dans les sociétés d'accueil, tout en combattant les démons de l'exclusion, du racisme et de la xénophobie. Parallèlement, il incombe aux Etats émetteurs de veiller à la concrétisation des politiques convenues entre les différentes parties.
Dans le même ordre d'idées, le Maroc, tant au niveau des organisations régionales et internationales qu'au plan du voisinage direct, déploie, en coordination avec les parties concernées, des efforts soutenus pour garantir les conditions permettant aux émigrés de jouir de leurs droits fondamentaux, notamment la reconnaissance de leur culture et le respect de leurs spécificités identitaires. Car, en effet, les émigrés constituent une des composantes de la société où ils s'établissent, partageant avec elle aussi bien les sacrifices que les aspirations au progrès et à la prospérité.
En plaidant sincèrement pour une telle politique qui repose sur une approche globale et intégrée, et une vision équilibrée et équitable de la question de l'émigration, nous nous fondons, en fait, sur les principes universels et humains, et aussi sur les valeurs généreuses de notre religion qui prône la fraternité et la concorde. Pour autant, nous ne manquons pas d'exprimer nos regrets face à l'amalgame que font certains en liant l'Islam à des groupes extrémistes.
Les Musulmans ont, depuis longtemps, coexisté avec différents peuples d'Europe, d'Asie et d'ailleurs, et vécu dans un esprit d'entraide et d'entente aux côtés des adeptes d'autres religions, au Machrek comme au Maghreb. Cette atmosphère conviviale, Marocains et autres Musulmans d'Al-Andalous l'ont illustrée de la plus belle manière pendant des siècles, comme en témoignent les liens qui s'étaient solidement tissés à l'époque entre les diverses composantes des sociétés et des peuples méditerranéens. Dans ce contexte, chacun avait le loisir d'apporter sa contribution au développement de la pensée et de la connaissance et à l'essor des arts et des métiers. Cette dynamique a généré ce qui allait devenir le ferment et le noyau de la Renaissance européenne, dont les lumières se sont répandues dans les pays du monde entier.
Aujourd'hui, il existe, pensons-Nous, des indices qui attestent cet humanisme ancestral, illustré notamment par le désir de vagues successives d'immigrés de s'intégrer en parfaite synergie au sein des sociétés d'accueil et de s'imprégner de leurs cultures et de leurs valeurs respectives. En fait, ils sont mus par un mélange de sentiments participant à la fois du souci de préserver leur identité originelle et de l'envie de s'intégrer au sein de leur nouvelle patrie en s'investissant dans la construction de son économie et en mettant à sa disposition le fruit de leurs réalisations scientifiques, artistiques et sportives. Aussi sommes-nous persuadé que les sociétés s'orientent, dans le fond, vers une "mondialisation civilisationnelle" qui transcende les deux versants que sont le commerce et l'économie, une mondialisation complexe, puisant sa substance dans des identités, des cultures et des affiliations, certes aux origines multiples et contrastées, mais capables de coexister de manière féconde.
L'adoption d'une politique alternative en la matière, loin des velléités d'exclusion et d'ostracisme, est une responsabilité qui incombe non seulement aux gouvernements, mais aussi aux instances et organisations non gouvernementales et aux milieux académiques et intellectuels, plus particulièrement les médias qui, débordant les frontières et jetant des ponts solides entres les cultures et les civilisations, posent les fondements d'une identité universelle interactive et dynamique.
Ces instances sont tenues de jouer le rôle responsable qui leur incombe, en agissant auprès des décideurs et des différents segments de l'opinion publique, pour favoriser l'ancrage des valeurs de tolérance, de coexistence et d'interaction positive entre les civilisations. C'est là un préalable essentiel à l'instauration de la sécurité, de la paix et de la stabilité.
Mesdames, Messieurs,
Nous assistons aujourd'hui à l'éclosion d'un modèle de civilisation universel, mêlant harmonieusement les caractéristiques et les composantes culturelles propres aux différents peuples. Mais un défi persiste et nous interpelle tous, dans les pays du Nord, comme dans ceux du Sud. Il s'agit de savoir dans quelle mesure nous sommes capables de faire nôtre cette tendance à l'universel, tout en veillant au respect du pluralisme culturel, des vertus du dialogue et d'estime mutuelle, et du droit à la différence et à la diversité.
Nous sommes optimistes pour l'avenir de l'humanité, et confiants quant à l'aboutissement de l'action qu'elle mène inlassablement afin de donner corps à l'idéal de solidarité qui est le sien, de poser les jalons dela paix - nonobstant les crises, les tensions et les conflits - et d'enrayer les menaces écologiques et économiques qui la guettent. Cet objectif requiert la mise en place d'une " alliance humaine " et la remise en cause des vieilles notions et des idées reçues sur l'immigration et les immigrés, ainsi que de tout autre concept porteur de division ou de divergence. C'est ainsi que l'on évitera de rééditer les erreurs de politiques antérieures qui ont donné naissance à des problématiques complexes dont nous continuons à subir les effets pervers jusqu'à présent.
Mesdames, Messieurs,
Ce colloque regroupe un aréopage d'hommes d'Etat, de spécialistes et de chercheurs dans les domaines de l'immigration, représentant des sensibilités politiques, scientifiques et intellectuelles, aussi diverses que complémentaires, et comptant à leur actif un savoir-faire administratif éprouvé sur le terrain, outre des intervenants proposant des approches fondées sur les droits de l'Homme et le dispositif juridique. Le climat est, donc, propice pour que votre forum engage une discussion profonde permettant de mettre au point des conceptions et des orientations porteuses d'une valeur ajoutée. Vous contribuerez de la sorte au débat planétaire sur l'immigration appréhendée dans sa relation avec l'identité, nationale et universelle. Une contribution dont se prévaudront décideurs et planificateurs de politiques que nous voulons frappées du sceau de l'égalité, de l'esprit de concertation et de la volonté de mettre en place un partenariat équitable entre les hommes.
A cet égard, Nous pensons que vous ne manquerez pas de vous pencher sur les défis à long terme, notamment la nécessité de favoriser et faire mûrir les conditions d'interaction et de convergence des cultures, de sorte que l'immigration puisse devenir un facteur actif et complémentaire pour stimuler l'avènement d'une civilisation universelle plurielle, polyphonique et multipolaire, où règnent fraternité, tolérance et respect de la dignité humaine.
Nous implorons le Très-Haut de guider vos pas et couronner vos travaux de succès, et vous souhaitons à nouveau un agréable séjour dans votre deuxième patrie, le Royaume du Maroc.
Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh".
3/7/2011
Source : MAP
A l'instar de leurs concitoyens dans les différentes régions du Royaume, les Marocains résidant à l'étranger ont afflué vers les bureaux de vote pour participer au référendum constitutionnel.
A Moscou, l'opération de vote a commencé à 09h00 (05h00 GMT) et se poursuivra jusqu'à dimanche pour permettre à tous les membres de la communauté marocaine établie en Russie de participer à cette consultation populaire.
L'ambassade du Royaume à Moscou a mobilisé tous les moyens logistiques et humains pour permettre à la communauté marocaine dans ce pays de s'exprimer de façon responsable et transparente sur le projet de nouvelle constitution.
Elle avait publié sur son site internet toutes les données et informations relatives à l'opération référendaire, ainsi qu'un résumé du projet de constitution et une explication détaillée et objective de son contenu.
D'autre part, l'opération de vote sur le projet de nouvelle constitution a commencé à New Delhi avec une forte affluence des membres de la communauté marocaine résidant en Inde.
Un bureau de vote installé au sein du siège de l'ambassade du Maroc à New Delhi restera ouvert devant les électeurs jusqu'à dimanche de 08h00 à 20h00.
Dans une déclaration à la MAP, le chargé d'affaires à l'ambassade du Royaume à New Delhi, M. Mohamed Saïdi, a indiqué que le bureau de vote a connu depuis la matinée une forte affluence, soulignant que l'"opération de vote se déroule dans des conditions normales empreintes de l'esprit de citoyenneté".
Et d'ajouter que toutes les mesures ont été prises au niveau logistique pour que cette opération référendaire se passe dans de bonnes conditions.
M. Saidi a affirmé, à cette occasion, avoir constaté pendant la campagne référendaire "une parfaite implication et une mobilisation totale de la part des membres de cette communauté pour participer à cet événement, porteur de signification historique et nationale".
Pour leur part, les membres de la communauté marocaine résidant aux Emirats Arabes Unies (EAU) continuent d'affluer aux deux bureaux installés aux sièges de l'ambassade et du consulat du Royaume à Abu Dhabi et à Dubaï.
Le bureau de vote à l'ambassade du Royaume à Abu Dhabi a connu une forte affluence des citoyens marocains résidant dans cette ville et les villes d'El Ain, Messfeh, Khezna, Chehama, Moufarrek et la région de l'ouest.
Des rassemblements de même ampleur ont été constaté au niveau du consulat du Royaume à Dubaï.
Des dizaines de Marocains portant les drapeaux nationaux sont allés aux bureaux. Plusieurs d'entre eux n'ont pas manqué de ramener leurs enfants avec eux et prendre des photos pour immortaliser l'instant.
A leur tour, des médias émiratis ont veillé à couvrir l'opération de vote et recueillir des déclarations de la part des votants.
Pour leur part, plusieurs Marocains installés au Soudan ont fait savoir que les réformes constitutionnelles annoncées par SM le Roi Mohammed VI vont faire entrer le Maroc dans une nouvelle ère et contribueront à l'édification d'un Etat moderne et démocratique.
A Damas, les membres de la communauté marocaine ont également afflué aux bureaux de vote pour participer au référendum constitutionnel.
L 'ambassade du Maroc en Syrie a pris toutes les dispositions nécessaires pour le succès du référendum sur le projet de révision de la Constitution.
L'ambassade a ouvert, à cet effet, un bureau de vote dans les locaux de l'ambassade à Damas et un autre au consulat honoraire à Alep, deuxième plus grande ville de Syrie.
De même, au Caire le bureau de vote à l'ambassade du Royaume a connu une forte affluence des citoyens marocains. Tout comme la communauté marocaine en Mauritanie qui a répondu à l'appel du devoir national et afflué en grand nombre aux deux bureaux de vote ouverts à Nouakchott et Nouadhibou.
1/7/2011
Source : MAP
Claude Guéant a fustigé dimanche en Alsace les idées "simplistes" du Front national, et réitéré ses prises de position sur l'immigration en critiquant le "multiculturalisme", à l'occasion de son premier meeting comme "tête d'affiche".
"Puisque je parle du Front national, je vous demande de veiller (...) à ce que nos concitoyens se méfient (...) de ceux qui promettent aux Français monts et merveilles, avec des idées tellement simples qu'elles sont simplistes", a déclaré le ministre de l'Intérieur, invité par la fédération UMP du Bas-Rhin à Brumath.
"Non, sortir de l'Europe ou de l'euro ne peut mener nulle part, sinon à la ruine de la France et à l'explosion du chômage, à la plongée de notre pays dans la misère", a-t-il poursuivi, appelant son auditoire à écarter du pouvoir les "apprentis sorciers" et les "doctrinaires irréalistes".
Claude Guéant, dont le discours était consacré aux "valeurs de la droite", a cependant réservé l'essentiel de ses critiques au Parti socialiste, accusé d'avoir sapé l'autorité, diffusé une "culture de l'assistanat" et fait l'apologie du "multiculturalisme" et du "droit à la différence".
Le ministre, qui a multiplié depuis sa nomination place Beauvau les prises de position polémiques sur l'immigration, a dit "persist(é) et sign(é)" et réitéré son credo assimilationniste.
"On marche sur la tête quand on est accusé de discrimination pour avoir dit qu'à force d'immigration non maîtrisée, il arrive que certains Français ont l'impression de ne plus se sentir chez eux", a-t-il affirmé sous les applaudissements de l'auditoire.
"Je dis qu'un étranger qui est amené à vivre en France doit s'intégrer, c'est-à-dire appliquer complètement nos lois, s'adapter à notre règle de vie et parler le français. Et je dis que s'il souhaite s'établir durablement dans notre pays, surtout s'il ambitionne d'acquérir la nationalité française, il doit non seulement s'intégrer mais aussi s'assimiler", a dit le ministre.
M. Guéant a fustigé "des comportements qui n'ont pas place dans notre pays". "Quand un monsieur interdit à sa femme de sortir de la maison ou de prendre la parole sans son autorisation (...) nous ne pouvons pas accepter cela", a-t-il dit, justifiant a posteriori son refus d'accorder la nationalité française à un Algérien selon lui hostile à l'égalité homme-femme.
Le ministre a aussi répété son souhait de diminuer l'immigration légale.
3/7/2011
Source : AFP
Après avoir été longtemps ignorées par la recherche académique, un projet d'histoire orale baptisé "Dardasha" vient immortaliser les expériences migratoires des femmes marocaines arrivées en Grande-Bretagne entre 1960 et 1990.
Dardasha, lancé jeudi par l'association Al Hassaniya pour la femme marocaine, a en fait donné voix à la bravoure de ces femmes, qui sans rien connaître ni du pays vers lequel elles se dirigent ni de sa langue, voyagent vers l'inconnu en quête d'un avenir meilleur pour leur progéniture.
Arrivées en grande majorité dans les années 60 et 70, plusieurs de ces femmes pensaient que leur séjour britannique ne dépasserait pas les quelques années nécessaires pour mettre de coté un petit pécule avant de rentrer au bercail. Elles étaient loin de pouvoir imaginer qu'elles y verront leurs petits-enfants ou arrières petits-enfants.
Grâce à "Dardasha", ces femmes immigrées ont pu raconter dans leurs propres mots leurs expériences en tant qu'immigrées, non ou peu instruites, dans une société d'accueil tout à fait différente de celle de leur milieu d'origine.
Aussi, à travers des témoignages poignants et très émouvants, ces femmes ont-elles partagé avec les spectateurs et lecteurs leurs histoires d'injustice sociale, de discrimination et de violence domestique. En somme, leur lutte pour une vie décente pour elles et leurs familles.
Ces histoires, qui ne laissent personne indifférente, sont à vrai dire une leçon d'humilité et de courage que ces battantes veulent faire passer aux nouvelles générations.
Unique en soi, chaque expérience a fini par raconter une histoire collective, celle de marocaines unies dans leur lutte pour une vie meilleure.
Selon la présidente de l'association Al Hassaniya, Mme Souad Talsi, l'idée du projet "Dardasha" est née du souci que ces histoires ne soient reléguées aux oubliettes.
"Chacun de nous a besoin de faire entendre sa voix afin de se sentir valorisé. Plusieurs de ces femmes n'ont jamais eu cette chance durant toute leur vie, mais elles ne seront plus confinées au silence grâce à ce projet par le biais duquel nous entendons rendre un petit hommage à des héroïnes au courage inouï".
Mme Talsi a enfin émis le souhait que ce projet suscite le débat en particulier chez les jeunes qui ignorent presque tout de la vie de leur parents ou de leurs grands parents.
Le projet "Dardasha" s'incline en un documentaire regroupant les témoignages d'un groupe de femmes immigrées arrivées au Royaume-Uni entre 1960 et 1990, lesquels ont été édités en anglais et en dialecte marocain et imprimés dans un livret illustré.
Il comprend également une collection de photos qui sera présentée au concours de meilleure image organisée par le musée des migrations en coordination avec le quotidien +The Guardian+.
Les photos seront présentées lors d'une exposition organisée par l'ambassade de Grande-Bretagne en septembre prochain à Rabat, avant de faire une tournée à travers le Maroc et des pays européens en 2012, à l'initiative de le Conseil de Communauté Marocine à l'étranger (CCME).
Le documentaire ainsi que le livret seront également archivés au musée des migrations, à la British Library et à la women's library.
Le consul général du Maroc en Grande-Bretagne, M. Rachid Agassim, n'a pas manqué de louer ce projet ainsi que l'action de l'association Al Hassaniya qui a réussi à gagner la confiance des femmes marocaines immigrées.
En outre, M. Agassim a fait part de la disposition de l'ambassade du Royaume d'apporter le soutien et l'aide nécessaires à toutes les associations oeuvrant pour le bien être de la communauté marocaine.
"Dardasha" a été financé notamment par le Heritage Lottery Fund, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et par le CCME.
L'association Al Hassaniya, lauréate du prix "Guardian Charity" a été initialement fondée en 1985 afin d'aider les femmes marocaines et leurs familles à avoir accès aux services de santé.
L'action de l'association s'est ensuite développée pour servir toutes les femmes arabophones et leurs familles, en développant un programme conçu pour répondre aux multiples besoins quotidiens des femmes.
1/7/2011
Source : MAP
Un jeune footballeur marocain de 11 ans, que l’on compare volontiers à Lionel Messi, a déclenché un duel entre le Malaga et le FC Barcelone. Les deux clubs espagnols se disputent déjà les talents de ce petit génie du ballon rond, rapporte le journal espagnol « Marca » dans son édition du 25 juin.
Mais le petit Brahim Abdelkader Diaz, a tranché. Il a choisi Malaga malgré l’offre du FC Barcelone.
Le club qui appartient à l’homme d’affaires qatari Cheik Al-Thani, n’a ménagé aucun effort pour recruter le jeune joueur. Le FC Malaga propose au jeune attaquant un salaire annuel de 10.000 cette année, 20.000 euros l’année prochaine en plus d’une maison pour ses parents et la prise en charge des frais de sa scolarité, ainsi qu’une voiture de luxe dès qu’il sera en âge de conduire.
Brahim a intégré le club de Malaga à l’âge de 6 ans. Découvert par José Andrés Jaime, il l’a accompagné depuis le début et a pris soin de lui. Mais il a tardé de prévenir le Malaga de la perle qu’il avait entre ses mains. « Il est très malin. Je ne m’attendais pas à voir les qualités qu’il avait. C’était quelque chose d’inné et de spécial », affirme Jaime.
Cette future star n’a pas tardé à faire la une des émissions sportives, ce qui a poussé le Barça à s’y intéresser de près et à déployer ensuite tous ses efforts pour le recruter. Il est même arrivé à un accord avec son père pour un changement de domicile et un nouveau contrat de travail pour lui.
Le FC Barcelone a même tenté d’impressionner le jeune prodige en lui faisant visiter les installations du club catalan. Et Brahim a pu rencontrer Pep Guardiola, David Villa et Andreas Iniesta, qui lui ont montré les vestiaires du premier club dans le « Camp Nou », en janvier. Mais, le club « blanquiazul », avec le Cheikh Al-Thani en tête, a tout fait pour récupérer sa perle.
Né dans une famille modeste, Brahim vient grâce à son talent au secours de sa famille qui n’aura probablement plus des problèmes d’ordre financiers. Il faut dire que les chants de la sirène « azulgrana » du FC Barcelone ont été un véritable casse-tête pour les parents de Brahim. Ils ont beaucoup pensé à l’offre, mais la famille a décidé en fin de compte que la jeune star devrait rester à Malaga.
C’est le grand-père de Brahim qui a eu fait pencher la décision en faveur de Malaga. Il l’accompagne durant des heures chaque jour, dans chaque entraînement et chaque sortie qu’il fait. C’est la personne qui a le plus d’influence sur lui, selon ses proches.
2/7/2011
Source : Bladi.net
Pour réduire le taux "douloureusement élevé" du chômage chez les jeunes britanniques, le ministre du Travail appelle les entreprises à les employer avant les travailleurs immigrés.
Article suivant dans Monde : Les "indignés" espagnols manifestent en masse contre la crise
Le ministre britannique du Travail a appelé vendredi les entreprises à employer en priorité les jeunes chômeurs britanniques, avant les travailleurs immigrés au Royaume-Uni, dans un discours à Madrid. Plus de la moitié des nouveaux emplois créés au Royaume-Uni depuis l'arrivée au pouvoir de la coalition libérale-conservatrice en mai 2010 ont été pourvus par des étrangers, explique le ministre Iain Duncan Smith, lors d'une conférence devant une fondation de recherche sociale espagnole près de Madrid. Selon les statistiques officielles, ce sont 87% des 400.000 nouveaux emplois créés pendant la première année au pouvoir du gouvernement de David Cameron, qui sont allés à des travailleurs immigrés. Pour réduire le taux "douloureusement élevé" du chômage chez les jeunes, le gouvernement s'est engagé à renforcer les contrôles sur l'immigration, a rappelé le ministre.
Les entreprises ont en effet tendance à recruter des migrants, moins regardants sur leurs conditions de salaire et de travail. "Le gouvernement ne peut pas tout faire tout seul", souligne le ministre du Travail. "Si nous travaillons d'arrache-pied à réduire la dépendance à l'Etat-providence et à remettre les jeunes sur le marché du travail, nous avons aussi besoin d'entreprises qui leur donnent une chance, et qui ne se reposent pas seulement sur les travailleurs étrangers", ajoute-t-il.
19% de chômeurs chez les 16-24 ans
Ses déclarations font écho à une phrase de l'ancien Premier ministre travailliste Gordon Brown en 2007 sur "les emplois britanniques pour les travailleurs britanniques". Gordon Brown avait été critiqué, alors que les chiffres montraient que 80% des emplois créés sous mandat travailliste étaient pourvus par des travailleurs immigrés. Duncan Smith promet de "réformer l'Etat-providence pour que le travail paie, et pour ramener les gens au travail". "Et nous durcissons les sanctions contre ceux qui refusent d'accepter un emploi disponible", previent-il. Le contrôle de l'immigration est "indispensable" pour éviter de "laisser une nouvelle génération tomber dans la dépendance et le désespoir", a estimé le ministre. Le taux de chômage des 16-24 ans actifs était de 19,3%, selon les dernières statistiques publiées sur les trois mois terminés en avril.
Le taux de chômage au Royaume-Uni au sens du Bureau international du travail s'est stabilisé à 7,7% sur cette période.
1 juillet 2011
Source : TF1
Les autorités belges ont mené samedi à Bruxelles une opération de contrôle multidisciplinaire dans le secteur du transport de personnes à destination du Maroc. La police, mais aussi les douanes, les accises, le SPF Mobilité et l'ONEm ont participé aux inspections.
Celles-ci visaient à vérifier "le respect de la réglementation sociale en matière de temps de repos et de conduite des chauffeurs d'autocars en partance pour le Maroc à l'occasion des départs en vacances", selon un communiqué diffusé par l'auditorat du travail de Bruxelles. Il s'agissait aussi de contrôler l'état des autocars et de leurs remorques sur le plan technique et sécuritaire, ainsi que le respect de la législation sociale. L'opération a débuté à 07H00 samedi et s'est poursuivie jusqu'en fin d'après-midi. Peu avant de conclure, l'auditorat du travail faisait état d'un nombre élevé infractions, notamment des véhicules surchargés et des infractions en matière de temps de repos et d'utilisation du tachygraphe. Les inspections ont donné lieu au paiement d'amendes immédiates de 11.230 euros, a indiqué à l'agence Belga le substitut de l'auditeur du travail de Bruxelles, Aurore Vandendaele. Sur douze autocars contrôlés, principalement dans le quartier du Midi, sept étaient en infraction. Il s'agit d'une proportion élevée, s'inquiète Mme Vandendaele, qui pointe l'absence de solution structurelle à un problème se répétant année après année. Les contrôles ont aussi permis de constater des infractions à la législation du travail. Trois chômeurs travaillant au noir ont été identifiés. Durant toute la saison, les autocaristes peuvent s'attendre à subir régulièrement des contrôles réalisés en partenariat avec les forces de police, le SPF Mobilité et Transport et l'administration des douanes, a averti l'auditorat du travail. (ROJ)
2/7/2011
Source : RTL.be/Belga
Où à Montréal, peut-on trouver côte à côte une mosquée, un magasin de saris, une épicerie ghanéenne et une boulangerie grecque? Si vous répondez Parc-Extension, vous gagnez.
Avec plus de 75 communautés différentes et 70% de sa population qui est née hors du Canada, «Parc-Ex» est peut-être le quartier le plus multiethnique de la ville, ex aequo avec Côte-des-Neiges. Une petite balade rue Jean-Talon, entre l'avenue du Parc et le boulevard de l'Acadie, suffit à s'en rendre compte. Ici plus qu'ailleurs, la cohabitation est une réalité qui se décline au quotidien.
Comment s'agence une telle mosaïque de cultures? Comment s'est-elle développée? L'exposition 100 ans d'histoires - Raconte-moi Parc-Extension, qui est présentée jusqu'en décembre à la mairie de l'arrondissement, s'est penchée sur la question.
Piloté par le Centre d'histoire de Montréal dans la foulée des fêtes du centenaire de Parc-Extension qui ont eu lieu l'an dernier, ce projet multimédia explore la mémoire et la dynamique du quartier, par des photos actuelles, d'archives et une vingtaine de témoignages audiovisuels de commerçants, de figures religieuses ou de simples résidants.
Le résultat est assez modeste: quatre stations et une soixantaine de photos. Mais il donne un autre éclairage sur ce petit quartier enclavé, qui n'a pas toujours eu bonne presse.
Un quartier parmi les plus pauvres
Oui, Parc-Ex est l'un des quartiers les plus pauvres et les plus densément peuplés du Canada (32 000 personnes réparties sur à peine 1,6 km2). Mais c'est aussi un inestimable point de chute pour beaucoup de nouveaux arrivants. Et pour Jean-François Leclerc, directeur du Centre d'histoire, c'est une des premières choses qui ressortent de l'exposition. «Les problèmes sociaux sont bien réels. Mais c'est aussi un quartier qui les rassure parce qu'ils ne s'y sentent pas étrangers. Parce que leurs églises ne sont pas loin. Parce qu'il y a une vie de quartier et une vie associative très forte.»
Rien n'indique que cela changera de sitôt. Alors que les quartiers qui l'entourent s'embourgeoisent à grands pas, Parc-Ex demeure pour l'instant un lieu de transit où les loyers sont abordables, mais l'accès à la propriété difficile. Dès qu'ils en ont les moyens, beaucoup de résidants quittent d'ailleurs le quartier pour s'établir en banlieue.
Ce va-et-vient constant explique en partie l'extraordinaire diversité de Parc-Ex, qui fut successivement perçu comme un ghetto anglophone, ukrainien, arménien, grec, sud-asiatique et ghanéen. Mais ces vagues d'immigration n'ont pas toujours laissé de traces, d'où l'importance de cette exposition à cachet historique.
«Un quartier n'est pas une page blanche, conclut Jean-François Leclerc. C'est un lieu avec une histoire. Pour nous, c'était là tout le défi. Raconter ce qui était là avant. Montrer qu'il y a eu une présence, même passagère. Et transmettre cette mémoire avant qu'elle ne disparaisse. Qui sait? Dans 20 ans, il n'y aura peut-être aucune trace que les Grecs sont passés par là.»
100 ans d'histoires - Raconte-moi Parc-Extension, jusqu'au 12 décembre à la mairie de l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, 405 avenue Ogilvy.
Parc-Extension: un siècle d'immigration
Parc-Extension n'a pas toujours été un quartier d'immigrants. En 1910, année de son annexion à Montréal, ce quartier agricole est surtout habité par des francophones. Mais avec la spéculation immobilière, la population va se diversifier. Ce sont d'abord des Britanniques qui travaillent dans l'industrie de la construction, puis des Ukrainiens, des Polonais et des Italiens, qui s'installent après la Seconde Guerre mondiale. Au début des années 60, «Parc-Ex» est adopté par la communauté grecque, qui façonne le quartier à son image. Celle-ci migre progressivement vers Laval, mais laisse derrière elle trois églises orthodoxes, quatre boulangeries, des bars, des associations et bon nombre de restaurants. Au début des années 80, la vague sud-asiatique (Indiens, Pakistanais, Bengladis, Sri-Lankais) comble le vide laissé par les Grecs et donne une couleur curry au quartier, que certains surnomment désormais Little Bombay. Plus récemment, les Ghanéens y ont pris leur place, autour de certaines institutions comme Ghanacan, Mama Love et Marché d'Afrique. Qui seront les prochains?
Cinq adresses pour faire le tour du quartier
Afroditi > 756, rue Saint-Roch 514-277-5705 www.afroditi.ca
Cette pâtisserie grecque ouverte en 1971 tient un appétissant comptoir de desserts aux noms impossibles (bougatsa, diples, ek mek, galaktobourikos, tsourekis) sans oublier l'incontournable melomakaronas, délicieux petit gâteau enrobé de miel et de noix. Bon point pour la déco, style «lampe Tiffany».
Café Cozmos > 880, rue Jean-Talon Ouest 514-279-7144
Attention, repaire masculin. Des Grecs d'un certain âge viennent ici pour échanger, boire et profiter de l'antenne satellite. Avec sa clientèle qui vieillit, l'endroit vibre moins qu'avant. Mais affiche toujours complet les jours de soccer, quand la télé et la musique grecque se chamaillent dans les haut-parleurs.
Marché Pryanka > 808, rue Jean-Talon Ouest 514-278-5757
Cette petite épicerie sud-asiatique abrite un des secrets les mieux gardés de Montréal: au fond de l'établissement, vous trouverez un incroyable comptoir de CD et de cassettes de musique indienne en tout genre, du raga classique à la trame sonore. Ce kiosque surréaliste est tenu par un sikh, mémoire vivante de film bollywoodien à Montréal.
Fondé en 1992 dans une ancienne bâtisse industrielle, ce temple hindou n'a cessé de prendre de l'expansion, à l'image de la communauté hindoue. La déesse Durga y est principalement vénérée et ses activités sont nombreuses, à commencer par leur festival annuel, qui a lieu aujourd'hui et demain.
2/7/2911, Jean-Christophe Laurence
Source : Cyberpresse.ca
Le Maroc considère le phénomène de l'émigration comme un signe de richesse et de diversité et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation, a souligné SM le Roi Mohammed VI, dans un message adressé à l'ouverture, samedi, du 33ème Festival culturel international d'Asilah.
"Le Maroc, en tant que pays d'accueil, émetteur et point de transit de l'émigration, n'éprouve aucune crainte face à ce phénomène. Il le considère plutôt comme un signe de richesse et de diversité, et une source d'enrichissement pour sa culture et sa civilisation ", a affirmé le Souverain dans ce message, dont lecture a été donnée par le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Asilah, M. Mohammed Benaissa.
Selon le Souverain, l'émigration, en tant que phénomène profondément ancré dans l'histoire, est, au fond, une expression de l'aventure humaine dans sa plus belle illustration et sa plus noble acception et traduit, en effet, une profonde propension chez l'être humain à investir de nouveaux horizons, et à découvrir les autres cultures, les autres civilisations du monde.
"L'émigration est, de ce fait, un facteur efficient de convergence et de brassage des cultures et des civilisations humaines. Elle constitue, de surcroît, un puissant ingrédient de la coexistence des humains et du rapprochement des peuples", a indiqué le Souverain.
Pourtant, les approches sécuritaires, combinées aux politiques préventives, a insisté le Souverain, ont contribué à éclipser le visage humain et culturel de ce phénomène, et à en occulter les aspects les plus positifs. Ceci a eu pour effet de favoriser la diffusion de la pensée simpliste et réductrice et de disséminer les préjugés erronés sur les émigrés, surtout dans cette conjoncture économique mondiale difficile, marquée par la stagnation de la machine économique et le recul des attributs de l'affluence et de la prospérité, a encore souligné SM le Roi.
A cet égard, le Royaume du Maroc qui a pris l'initiative d'accueillir en 2006, la première conférence euro-africaine sur l'émigration et le développement, ne cesse d'exhorter les pays d'accueil, dans le cadre de la politique de coopération, de dialogue et de concertation, à tenir compte les spécificités des émigrés et à les aider à surmonter les difficultés d'intégration et d'insertion dans les sociétés d'accueil, tout en combattant les démons de l'exclusion, du racisme et de la xénophobie, a poursuivi le Souverain, appelant les Etats émetteurs à veiller à la concrétisation des politiques convenues entre les différentes parties.
En plaidant sincèrement pour une telle politique qui repose sur une approche globale et intégrée, et une vision équilibrée et équitable de la question de l'émigration, le Maroc se fonde, en fait, sur les principes universels et humains, et aussi sur les valeurs généreuses de notre religion qui prône la fraternité et la concorde, a indiqué SM le Roi.
Pour autant, ajoute le Souverain, "nous ne manquons pas d'exprimer nos regrets face à l'amalgame que font certains en liant l'Islam à des groupes extrémistes".
Dans ce sens, SM le Roi a précisé que l'adoption d'une politique alternative en la matière, loin des velléités d'exclusion et d'ostracisme, est une responsabilité qui incombe non seulement aux gouvernements, mais aussi aux instances et organisations non gouvernementales et aux milieux académiques et intellectuels, plus particulièrement les médias qui, débordant les frontières et jetant des ponts solides entres les cultures et les civilisations, posent les fondements d'une identité universelle interactive et dynamique.
A cet égard, le Souverain a appelé ces instances jouer le rôle responsable qui leur incombe, en agissant auprès des décideurs et des différents segments de l'opinion publique, pour favoriser l'ancrage des valeurs de tolérance, de coexistence et d'interaction positive entre les civilisations. "C'est là un préalable essentiel à l'instauration de la sécurité, de la paix et de la stabilité", a-t-il ajouté.
"Nous assistons aujourd'hui à l'éclosion d'un modèle de civilisation universel, mêlant harmonieusement les caractéristiques et les composantes culturelles propres aux différents peuples. Mais un défi persiste et nous interpelle tous, dans les pays du Nord, comme dans ceux du Sud. Il s'agit de savoir dans quelle mesure nous sommes capables de faire nôtre cette tendance à l'universel, tout en veillant au respect du pluralisme culturel, des vertus du dialogue et d'estime mutuelle, et du droit à la différence et à la diversité", a noté le Souverain.
2/7/2011
Source : MAP
Alors que la crise et le chômage continuent de sévir en Espagne, de plus en plus de petites entreprises, mais aussi des travailleurs espagnols, viennent chercher du travail dans les chantiers du Maroc. Phénomène conjoncturel ou tendance de fond? Economie&Entreprises a fait son enquête...Suite
Après son show à Dubaï en novembre 2010, le staff commercial du groupe Addoha s'est déplacé à Paris les 17, 18 et 19 février pour présenter son programme de résidences et d'appartements de luxe de la marque Prestigia...Suite
Des bureaux de vote seront organisés dans les ports pour faciliter le vote des Marocains de l’étranger qui retournent au pays pour l’été
« Dommage que le mouvement du 20 février appelle au boycott du référendum. » L’écrivain Abdellatif Laâbi vivant en France et très impliqué dans le mouvement contestataire pour impulser un changement démocratique au Maroc (1) appelle, lui, à participer au référendum sur le projet de réforme constitutionnelle qui se tient demain au Maroc.
« L’appel au boycott est une pratique des années de plomb du temps du règne d’Hassan II, quand il n’y avait pas d’alternative », explique-t-il. « Aujourd’hui le peuple du non qui veut une constitution réellement démocratique devrait pouvoir se compter afin de continuer le combat dans la perspective des élections législatives de 2016 », estime-t-il.
Boycott
L’association des travailleurs maghrébins de France s’est pourtant rangée du côté du boycott en soutien au mouvement du 20 février. Plusieurs associations de marocains de l’étranger ont, inversement, fait le choix de la mobilisation et du vote en faveur du oui.
Le projet de nouvelle constitution accorde une grande importance aux Marocains de l’étranger. Il reconnaît notamment la double citoyenneté, fait valoir Driss el Yazami, président du conseil de la communauté marocaine de l’étranger (CCME). « C’est fondamental pour les Marocains de l’étranger qui s’enracinent dans leur pays d’accueil – ils sont la première population à se faire naturaliser – mais restent très attachés à leur pays ».
Les tenants du boycott feront d’autant moins entendre leur voix qu’ils seront noyés parmi les abstentionnistes. Les Marocains sont en effet peu tournés vers les urnes : ils s’étaient abstenus à 63 % pour les législatives de 2007 et 70 % pour les communales de 2009.
Facilier le vote des Marocains de l’étranger
La participation est l’un des enjeux du scrutin de vendredi 1er juillet. Pour la renforcer, le pouvoir marocain a mis tout en œuvre pour faciliter le vote de la puissante communauté des Marocains de l’étranger, laquelle compte quatre à cinq millions de ressortissants, soit 12 à 15 % de la population marocaine, vivant à 80 % en Europe.
Pour leur permettre de se rendre dans l’un des 526 bureaux de vote dans les ambassades et consulats, le vote sera ouvert pendant trois jours, les 1er, 2 et 3 juillet au lieu du seul 1er juillet pour le Maroc.
Des bureaux seront même installés dans les ports du sud de l’Europe, notamment Almeria et Algesiras en Espagne et Sète en France, point de passage des Marocains de l’étranger qui retournent au pays pour l’été. Nombre d’entre eux ont déjà pris la route du bled. « Ils ont avancé leurs vacances d’été pour revenir au mois d’août passer le ramadan en famille dans leur pays de résidence », précise Driss el Yazami
30/6/2011, Marie Verdier
Source : La Croix
Les conditions de travail des immigrés de l’Europe de l’Est dans l’UE, très précaires, rappellent celles des Turcs il y a quarante ans. Loin des rêves d’Eldorado, ceux-ci sont confrontés à l’exploitation économique, les sous-salaires et l’absence de sécurité sociale.
Victimes aujourd’hui des mêmes souffrances que celles des immigrés turcs des années 60 et 70, les immigrés d’Europe de l’Est et des pays Baltes peinent à la tâche dans des secteurs où ils doivent travailler pour des salaires bien inférieurs au SMIC. L’adhésion de leurs pays à l’UE leur a ouvert la porte de l’Europe occidentale. Mais écrasés sous le joug du règne communiste de longues années durant, les pays d’Europe de l’Est démocratisés dans les années 90 étaient tout de même éloignés du niveau économique européen. Avec la levée du visa, les migrations furent donc très importantes. Les pays les plus touchés par cette hémorragie migratoire sont la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et les pays Baltes. Mais ces rêves de richesse ne deviennent pas toujours réalité : dans la majorité des cas, ces « esclaves modernes » n’ont pas de couverture sociale. Les déceptions et les pertes de ces immigrés s’accumulent donc au fur et à mesure.
La tragédie de Sjaz le Polonais
Ouvrier dans le bâtiment, le plus grand rêve du Polonais Sjaz était de rendre sa famille heureuse. Afin de réaliser son vœu, Sjaz s’était déjà rendu en Belgique, mais refusant de travailler au noir, il retourna en Pologne. Une entreprise polonaise envoyant des ouvriers au Danemark lui présenta une deuxième opportunité. Leur faisant confiance, Sjaz fit ses adieux à sa famille et s’en alla pour le Danemark. La somme promise de 16.000 couronnes de salaire par mois était un rêve pour lui. Arrivé au Danemark en août 2010, Sjaz commença tout de suite son activité. Travaillant 10 à 12 heures par jour, il n’avait aucun week-end. A la fin du mois, percevant un salaire de 5.000 couronnes, soit 20 couronnes de l’heure, il fut choqué. Le salaire minimum au Danemark était normalement de 96 couronnes de l’heure. La firme invoqua des « frais de logement et de transport » déduits du salaire. Sjaz continua son travail, pensant qu’il pourrait « revendiquer ses droits » plus tard, mais un accident bouleversa sa vie. Perdant son équilibre alors qu’il se trouvait sur le toit de son lieu de travail, Sjaz tomba d’une hauteur de 7 mètres. Ses pieds, ses bras et ses côtes furent fracturés et sa moelle épinière endommagée. Emmené à l’hôpital par ses collègues, il fut hospitalisé en soins intensifs. Son entreprise le rémunéra de 5.000 couronnes pour ses quinze jours de travail et le remercia. Ne sachant pas à qui s’adresser, l’hôpital le pris en charge pendant deux mois et demi. La facture s’élevant à 2,5 millions de couronnes, l’administration de l’hôpital fit en sorte que la Pologne reprenne en charge son ressortissant. Mais Varsovie refusa qu’il rentre au pays sous prétexte que l’accident avait eu lieu « à l’étranger. » Sous traitement à l’hôpital de Poznan, les rêves de richesse de Sjaz prirent fin quand on lui annonça qu’il devrait passer le restant de sa vie en chaise roulante.
La fuite des cerveaux étrangers
Ces immigrés de l’Est vivent aujourd’hui les mêmes problèmes que les Turcs, il y a 40 ans. Dépassant même la limite des 40 heures par semaine pour un misérable salaire, sans garanti ni assurance, ces personnes endurent toutes ces peines pour accéder à une vie meilleure. D’après les statistiques, 480.000 étrangers, dont 60.000 Turcs vivent au Danemark. Comparée aux Turcs qui y vivent depuis plus de 40 ans, la présence de ceux venant de l’Europe de l’Est est très récente. La vague d’immigration qui a commencé après la chute du mur de Berlin n’a réellement décollé qu’en 2004, lors de leur adhésion à l’Union européenne, et en 2008, quand les frontières furent complètement ouvertes. Ces immigrés de l’Est étaient synonymes de profits élevés pour les employeurs grâce à une main-d’œuvre à bas prix, surtout dans les secteurs de l’agriculture, du nettoyage et du bâtiment. Mais la perte d’impôts de 10 milliards de couronnes chaque année causée par le nombre croissant d’ouvriers sans-papiers a mis les autorités en alerte. Une des caractéristiques des immigrés turcs des années 60 et 70 était leur faible niveau d’étude. Or, d’après les recherches effectuées sur les Polonais par le FAOS, le Centre de Recherche des Relations de Travail de l’Université de Copenhague, 95 % des Polonais de la capitale danoise sont diplômés du lycée ou de l’université.
« Donner un bel avenir à mes enfants »
Plus de 50 % de ces personnes travaillent dans le secteur du nettoyage. Sören Kaj Andersen du FAOS attire l’attention sur la fuite des cerveaux : « Ces dernières années, on constate un manque croissant d’enseignants qui partent en Angleterre dans l’espoir de gagner plus. La plupart d’entre eux ont un salaire plus élevé en travaillant dans un dépôt qu’en exerçant leur métier de professeur. Mais les enseignants ne se remplacent pas comme les ouvriers dans le bâtiment » déclare-t-il. Une autre personne concernée par ce cas est Madars Kleinbergs, ancien commissaire et directeur-adjoint de l’Interpol de Lettonie. Parti au Danemark avec sa famille en juin dernier, Kleinbergs raconte : « J’avais un métier que tout le monde enviait, mais j’avais le ventre vide. Quel est l’intérêt d’être un policier gradé si on ne vit pas une vie tranquille ? » explique-t-il. Gagnant alors 5.000 couronnes en tant que chef de police, il gagne aujourd’hui un salaire de 18.000 couronnes en distribuant des journaux et en travaillant dans des fermes. Rester en Lettonie, Kleinbergs en est arrivé au point de qualifier cela de « stupidité. » « C’est bien d’être patriote » commence-t-il, « mais au final, tout va de plus en plus mal. » Avouant tout de même qu’il n’a pas la conscience tranquille, il dit avec franchise : « Bien sûr que j’aimerai exercer un métier aussi prestigieux qu’en Lettonie, mais mon avenir est ici aujourd’hui. Même si je ne vis pas dans de bonnes conditions, je ferais tous pour donner un bel avenir à mes enfants. »
30/6/2011, HASAN CÜCÜK
Source : Zamane France
Les consultations annuelles du HCR avec ses partenaires non gouvernementaux ont débuté mardi à Genève avec l'examen des problèmes croissants auxquels sont confrontées les agences humanitaires dans un contexte de crises persistantes et se multipliant.
« Depuis le début de l'année, nous avons été témoins d'une multiplication des crises, dont beaucoup d'entre elles étaient totalement imprévisibles, avec un impact significatif en termes de déplacement de population. Mais [parallèlement] il semble que les crises prolongées ne cesseront jamais », a indiqué António Guterres, le chef du HCR, en faisant référence au récent conflit en Côte d'Ivoire, aux soulèvements en cours en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ainsi qu'à l'instabilité en Afghanistan, en Iraq, en Somalie et au Soudan.
Cette conférence de trois jours réunit des participants de 211 ONG représentant 72 pays. Les délégués discuteront des problèmes relatifs à l'assistance et à la protection des personnes déracinées.
« L'accent doit être mis sur les réfugiés en milieu urbain, les droits fonciers et patrimoniaux, les déplacés internes et les problèmes relatifs à l'apatridie qui ne figuraient pas à l'agenda il n'y a encore pas si longtemps », a indiqué Julien Schopp, spécialiste des politiques au Conseil international des agences bénévoles (ICVA), qui a aidé à organiser cette réunion. « Il est nécessaire de faire le point et d'examiner les moyens avec lesquels nous pouvons renforcer le régime de protection. »
Les demandeurs d'asile bénéficient d'un accès plus limité aux pays où ils peuvent recevoir une protection alors que le traitement de leur demande d'asile devient moins équitable. António Guterres a indiqué que ceci était principalement dû aux opinions négatives du public dans certains pays développés envers les demandeurs d'asile, les migrants et les étrangers en général. Il a lancé une mise en garde sur une tendance similaire qui apparaît également dans les pays en développement suite à de récents changements de politiques comme en Afrique australe.
L'accès est imprévisible, et cela accroît le risque pour les acteurs humanitaires, a noté le Haut Commissaire. « Les restrictions que les gouvernements mettent en oeuvre sur l'accès humanitaire, sur la base de considérations politiques et les assertions de souveraineté nationale qui viennent parfois au détriment de la réponse aux besoins humanitaires, est un autre domaine où il n'y a eu aucune amélioration par rapport à l'année dernière. »
Il a ajouté, « avec la tendance du rétrécissement de l'espace d'asile combiné celui de l'espace humanitaire, je sens que les choses vont encore empirer avant de commencer, espérons-le, à s'améliorer un jour. »
Lorsque la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés a été établie il y a 60 ans, on comptait 2,1 millions de réfugiés. Aujourd'hui, il y a près de 44 millions de personnes déracinées à travers le monde. Quelque 7,2 millions d'entre elles sont des réfugiés prolongés qui, dans certains cas, sont exilés depuis plusieurs décennies. Les ONG ont été essentielles pour leur venir en aide, y compris dans certains des lieux les plus isolés au monde. Le HCR travaille actuellement avec un réseau de 700 ONG à travers le monde.
30/6/2011
Source : newspress
Plus de 400 mineurs d'âge non accompagnés, arrivés récemment sur l'île italienne de Lampedusa parmi les réfugiés venus en bateau d'Afrique du Nord, y restent bloqués dans des conditions sanitaires précaires, a averti jeudi l'ONG Save the Children.
L'organisation humanitaire a appelé le gouvernement italien à prendre des mesures rapides, soulignant que, selon la loi italienne, les mineurs devraient être placés dans des familles d'accueil sur le continent et non pas rester sur l'île dans les mêmes camps que les réfugiés adultes.
"Il est absolument impossible que les mineurs restent plus longtemps à Lampedusa dans ces conditions complètement inadaptées", a déclaré dans un communiqué Raffaella Milano, dirigeante de la section européenne de Save the Children Italie.
La plupart des mineurs bloqués à Lampedusa ont 16 ou 17 ans, mais quelques-uns ont seulement 12 ans, selon l'ONG. Près de la moitié d'entre eux se trouvent sur l'île depuis plus d'un mois, logés dans un centre pour réfugiés ou sur une ancienne base militaire.
Certains dorment dans des bureaux ou sur le sol dans des "conditions sanitaires précaires", il n'y a pas d'équipements pour les occuper et pour des raisons de sécurité, ils n'ont pas le droit de quitter les installations pendant la journée, explique l'ONG.
Save the Children a adressé un appel au gouvernement italien, signé par quelques-uns des enfants bloqués à Lampedusa et venus du Bangladesh, du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, de Guinée, de Côte d'Ivoire, de Libye, de Somalie et du Tchad.
01/07/11, (belga)
Source : 7sur7
Selon M. Ducarme, "les activités politiques sont à proscrire" dans les mosquées, d'autant plus que certaines d'entre elles sont en voie de reconnaissance par l'Etat et qu'elles bénéficieront d'un financement public.
Le député fédéral Denis Ducarme (MR) a protesté jeudi contre l'installation de bureaux de vote dans certaines mosquées belges, à l'occasion du référendum constitutionnel marocain. Selon M. Ducarme, "les activités politiques sont à proscrire" dans les mosquées, d'autant plus que certaines d'entre elles sont en voie de reconnaissance par l'Etat et qu'elles bénéficieront d'un financement public.
L'organisation du vote dans les mosquées confirme par ailleurs "l'ingérence persistante des Etats étrangers dans l'organisation du culte islamique en Belgique", a ajouté M. Ducarme, évoquant au passage les tensions autour de l'exécutif des Musulmans.
La communauté marocaine de Belgique, forte de plus de 300.000 membres, pourra voter vendredi, samedi et dimanche, de 08h00 à 20h00, dans l'un des 23 bureaux ouverts pour l'occasion. Dix bureaux sont prévus à Bruxelles, notamment au sein des deux ambassades (auprès de la Belgique et auprès de l'Union européenne) et au consulat général, mais plusieurs mosquées et associations marocaines ont également accepté de mettre une salle à disposition.
30/06/2011
Source : Lalibre.be Belga
Une dépêche de l'AFP a annoncé, hier soir, que SOS Racisme veut déposer plainte pour "propos discriminatoires" contre Jean Auclair.
En ligne de mire de l'association, les déclarations du député UMP creusois sur un plateau de RMC diffusées le 23 mai dernier. Réagissant à la polémique entamée, la veille par Claude Guéant sur l'immigration du travail, J. Auclair déclarait : « c'est pas tout à fait pareil de s'appeler Martin ou Mohamed ». « Quand on s'appelle Mohamed, on n'est pas Français ? », le relance le journaliste. « Si, il y en a, mais ce n'est pas tout à fait pareil parce que ça se remarque plus facilement » et « les entreprises, elles pourraient tourner avec des Français pure souche ».
Interrogé par La Montagne sur la démarche de SOS Racisme, J. Auclair estime « Si cette association qui a été présidée par Harlem Désir, désormais n° 1 du PS, n'a plus que ça pour exister ! La France est terre de liberté d'expression. Je n'ai rien dit de mal sur ce plateau où l'on peut parler à coeur ouvert. Je n'ai fait qu'exprimer des lapalissades ce qui me fait demander qui sont les racistes et qui sont les sectaires ». Et le député d'ajouter : « Les plaintes, elles se déposent toujours du même côté. Pas quand c'est un Français qui se fait agresser par un étranger ! Moi, je suis fier d'être blanc, Français et député UMP. Et si je suis convoqué chez le juge, j'irai avec tous les Africains, Maghrébins, Turcs... résidant en Creuse et que j'ai aidés et qui me soutiendront ».
30/6/2011, Éric Donzé
Source : Le Populaire
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a indiqué jeudi être favorable à un retour à des choix de prénoms "français" issus du calendrier pour les enfants nés en France afin de faciliter leur "assimilation", lors de l'émission Elections 2012 .
"Le fait de donner un prénom français à ses enfants quand on a obtenu la nationalité française ou quand on est d'origine étrangère a été un des éléments qui a extrêmement bien fonctionné dans l'histoire de France pour que l'assimilation se fasse très rapidement, cela a été le cas pour les Italiens, les Portugais, les Espagnols, les Polonais, ils donnaient un prénom français à leurs enfants", a-t-elle déclaré lors de cette émission diffusée sur YouTube.
"C'est un moyen d'assimilation très très efficace, très très performant. Ce n'est plus le cas aujourd'hui sous prétexte de conserver ou de montrer le lien avec la nationalité d'origine ou la culture d'origine, on donne aux enfants français des noms à consonnance étrangère, je pense que ça leur rend la vie probablement plus compliquée, cela freine l'assimilation nécessaire, ça la retarde", a-t-elle ajouté.
30/06/2011
Source : Le Figaro, AFP
Le colloque aura lieu les 11 et 12 mai 2012, sur le site de l'Université Paris 8 à Saint-Denis. La thématique générale du colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique ou sciences politiques, etc. La date limite de réception des propositions de communication (en 3.000 signes) est fixée au 20 octobre 2011 à l'adresse suivante…Suite
La station balnéaire de Mehdia, à dix kilomètres au sud de Kénitra, a abrité du 23 au 25 juin les travaux d'une rencontre euro-méditerranéenne sur le rôle du dialogue des religions dans l'intégration des migrants au sein de la société. Cette rencontre qui vise à lutter contre toutes les formes de repli identitaire et à rapprocher les peuples et les sociétés s'est tenue en présence d'une cinquantaine de personnes, en majorité jeunes venues de différents pays.
Le thème central du colloque, proposé par l'Initiative des religions unies (URI) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a traité essentiellement de la question du phénomène de migration, les problèmes qui en découlent et le rôle fondamental que le dialogue des religions peut jouer en vue d'une meilleure intégration des migrants dans la société d'adoption. Pour les initiateurs de cet ambitieux projet, cette rencontre constitue une occasion propice pour mieux informer les composantes du tissu associatif sur les différences culturelles entre les partenaires d'Orient et d'Occident et les soutenir pour prendre des initiatives au sein de leurs sociétés en mettant l'accent sur le rôle du dialogue entre les religions.
Lors de la séance d'ouverture, le Pr. Driss khrouz, secrétaire général du Groupement d'Etudes et de Recherches sur la Méditerranée (GERM) et président du réseau marocain de la Fondation Anna Lindh, a souligné que ce colloque se tient à un moment où le Maroc est à la veille du vote référendaire sur la nouvelle constitution qui consolide la démocratie et la séparation des pouvoirs.
Les fondements de la démocratie, a-t-il ajouté, sont le droit à la différence, la culture du dialogue et l'esprit de coexistence. Driss Khrouz a en outre mis l'accent sur la nécessité de consolider le dialogue au sein de l'espace euro-méditerranéen dans un monde globalisé où les frontières sont en train de s'estomper. Il a aussi estimé que les religions constituent un élément essentiel pour construire des sociétés homogènes, complémentaires et vivant entre elles en parfaite harmonie. Le dialogue des religions, rappelle-t-il, exige qu'on élabore nos politiques religieuses sur le respect des différences et établir une différence entre la foi d'essence divine et le fait religieux qui est une pratique humaine. Le migrant aujourd'hui, conclut-il, vit en marge des sociétés d'accueil. Lui rendre sa dignité passe par la connaissance et la réhabilitation de sa culture ainsi que lui octroyer des droits universels.
De son côté, le révérend Charles P. Gibbs, directeur exécutif de l'Initiative des religions unies, a estimé que la nature humaine est la même et que chacun de nous porte en lui une partie de l'autre. "Nous sommes tous des migrants dans ce bas monde et notre véritable demeure est ailleurs. Il est temps de dire non à la violence et à l'extrémisme et d'œuvrer ensemble pour plus de compréhension et de paix entre les peuples et les cultures ", a-t-il indiqué. D'après Charles P. Gibbs, les événements actuels dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord sont à la fois une source de beaucoup d'espoir mais aussi de quelques inquiétudes. Il n'a pas manqué à cet égard d'émettre le souhait que l'espoir d'aujourd'hui devienne la réalité de demain.
Le vice-président de l'Initiative des religions unies, le Pr. Shlomon Alon, a de prime abord exprimé sa fierté d'intervenir en langue arabe, qu'il a commencé à étudier à l'âge de 14 ans. L'établissement des relations avec l'autre, affirme-t-il, passe nécessairement par la compréhension de sa langue et de sa culture.
Il a rappelé à cet effet les bonnes relations qui ont toujours prévalu durant plusieurs siècles entre juifs et musulmans dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Shlomon Alon a mis en exergue les similitudes entre l'arabe et hébreu et a exprimé l'espoir que cette région du monde devienne un exemple à suivre pour les autres pays du monde. Le vice-président de l'Initiative des religions unies a mis aussi l'accent sur la spécificité marocaine où toutes les cultures et les identités vivent en harmonie. « J'ai reçu plusieurs témoignages de la part de juifs marocains qui ont affirmé leur attachement à l'identité et à la terre marocaine qu'ils portent dans leur cœur » a-t-il souligné en guise de conclusion.
Rappelons que ce colloque, qui se tient pour la première fois hors de la Jordanie et d'Europe, est organisé en coopération avec le réseau marocain de la Fondation Anna Lindh, l'Association Badr de développement, l'Initiative des religions unies et le Groupement de recherche sur la Méditerranée (GERM).
Une rencontre qui a duré trois jours et a permis d'ouvrir un débat sur le rôle et l'importance de la migration en tant qu'espace de connaissance de l'autre et de dialogue entre les cultures et les religions pour briser la perception négative de l'autre dans le cadre d'une action commune.
Selon le communiqué de presse, le projet "Rôle du dialogue des religions dans l'intégration des migrants et réfugiés dans la société" vise à rassembler des jeunes de différentes cultures, religions et sociétés pour promouvoir, renforcer et tester des stratégies destinées à réussir l'intégration sociale des migrants et leur permettre de participer à la construction de la société.
L'objectif est de soulever la question des migrants pour faire entendre leurs voix, connaitre leurs besoins et aspirations et mettre en place des stratégies pour mieux gérer la différence de cultures, développer des projets complémentaires économiques, sociaux, culturels, religieux et politiques et résoudre les conflits issus de la discrimination et la haine envers les étrangers dûs, la plupart des temps, à la méconnaissance et l'incompréhension de la culture de l'autre.
Création d'un climat de paix
Les organisateurs souhaitent l'élaboration d'un rapport final définissant les outils et moyens susceptibles d'aider les organisations non gouvernementales, les gouvernements et les associations de jeunes à œuvrer pour la réussite de l'intégration sociale des migrants et des réfugiés dans les pays d'accueil et la création d'un climat de paix, d'amitié, de respect et de compréhension mutuels entre composantes de différentes religions et cultures.
L'Initiative des religions unies, une organisation internationale créée en 2000, est présente dans 70 pays. Sa charte prône notamment le renforcement de la coopération entre les différentes religions et à tous les niveaux pour consacrer la culture de la justice, de la paix et de la protection de l'Homme et de l'environnement et lutter contre la violence. Le Maroc, d'après plusieurs témoignages, constitue un modèle à suivre en matière de respect de l'autre, de droit à la diversité et de richesse identitaire.
30/6/2011, Driss Lyakoubi
Source : Le Matin
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