Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi veulent une remise à plat des accords de libre circulation des personnes…Suite
Pour Dominique Paillé, président de l'Office français de l'immigration, l'intégration n'est pas un échec…Suite
Après Londres, Careers in Morocco part à la recherche des compétences marocaines de France. Cet événement qui vise à mettre en relation les entreprises marocaines et les cadres marocains travaillant à l’étranger, sera à Paris le 18 juin 2011.
La prochaine étape du Forum des compétences marocaines est la France. Après un passage à Londres, le 22 janvier dernier, Careers in Morocco se tiendra à Paris, au Palais des congrès, le 18 juin prochain, de 9h à 18h. Les organisateurs prévoient d’accueillir plus de 3000 cadres marocains. Plus d’une trentaine d’entreprises marocaines devraient participer à ce forum qui « se positionne comme une plate-forme incontournable de rapprochement du milieu professionnel, acteurs économiques marocains et compétences marocaines du monde ».
L’objectif est de mettre en relation les entreprises issues du Maroc et les professionnels marocains résidant à l’étranger. Le forum Careers in Morocco vise particulièrement à détecter les cadres marocains talentueux, disposant de 2 à 10 ans d’expérience, qui sont à la recherche d’opportunités de carrière au Maroc. Prés de 25 entreprises marocaines font le déplacement à chaque édition. En moyenne, 4 à 5 recrutements par entreprise participante sont réalisés après chaque édition, précise le responsable communication de l’événement, soit près de 125 embauches et autant de retour au pays : entre 5 et 10% des visiteurs.
Les entreprises participantes opèrent dans différents domaines d’activités dont le secteur banquier, la chimie, la comptabilité, l’audit, énergies, hydrocarbures, Informatique, Métallurgie, nearshoring et l’offshoring, le transport, le tourisme et l’immobilier. Les éditions précédentes ont connu la participation des plus grandes entreprises du Maroc dont le groupe ONA, Dell, Sonasid, Renault, CID, Poste Maroc, TMSA, Agence du Nord, Meditel, Maroc Telecom.
Des conférences et débats portant sur des sujets de l’actualité économique, de l’insertion professionnelle et des opportunités de carrière accompagneront l’événement pendant toute la journée. Des personnalités de référence interviendront pendant des rencontres. Les organisateurs ont également fait appel aux candidats recrutés lors des éditions précédentes, afin qu'ils fassent part de leurs témoignages aux visiteurs. Le Careers in Morocco fera le déplacement ensuite à Montréal, le 22 octobre 2011.
Lieu : Palais des Congrès
Adresse : 2 Place de la Porte Maillot, 75017 Paris
Tarif : Accès gratuit
Plus d’infos : www.careersinmorocco.com
25/4/11
“La nouvelle vision qui orientera la politique gouvernementale en matière de gestion des affaires de la communauté marocaine à l'étranger sera bâtie sur un partenariat participatif, la responsabilité, l'engagement et la confiance mutuelle”, a affirmé dimanche à Milan (Italie), le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.
Cette approche qui devient “incontournable”, a été élaborée sur la base de quatre éléments essentiels:
• le nombre en constante progression des Marocains du monde qui a plus que triplé en un laps de temps assez réduit notamment en Italie et en Espagne,
• le choix fait par nombre de ces derniers de s'établir de manière permanente dans leur pays d'accueil,
• la vulnérabilité sociale et économique de certaines catégories de la communauté du fait de la crise économique mondiale et ses incidences,
• et la composition même de cette communauté, qui recèle désormais un nombre important de compétences.
“Le défi consiste pour l'heure à trouver l'équilibre pour accompagner l'enracinement de ces ressortissants marocains à l'étranger sans déracinement. La migration est un facteur de développement qui doit être profitable aussi bien aux pays d'origine qu'aux pays d'accueil, à condition qu'elle soit encadrée par de véritables accords de co-développement et de partenariat.” Mohamed Ameur.
26/4/2011
Le rôle de la jeunesse dans la nouvelle dynamique enclenchée par la révision constitutionnelle annoncée par SM le Roi Mohammed VI a été au centre des débats lors d'une rencontre organisée ce week-end à Paris par l'Association des Etudiants marocains en France (AEMF), avec la participation de plusieurs responsables et universitaires marocains et français.
L'objectif de cette journée d'étude, sous le thème "Nouvelle génération des réformes : Pour un Maroc tourné vers sa jeunesse", a été de permettre aux jeunes marocains établis en France de rester en contact avec les réalités du pays et de leur offrir les éléments de décryptage des évolutions actuelles et des tendances futures, a précisé le président de l'AEMF, Ahmed Lahlou.
Intervenant à l'ouverture de la rencontre, le Pr. Charles Saint-Prot, directeur de l'Observatoire d'Etudes géostratégiques (OEG-Paris), a passé en revue les réformes annoncées dans le discours royal du 9 mars dernier, qui "s'inscrivent, a-t-il dit, dans la poursuite d'un processus réformiste et de transformations fondamentales dans tous les domaines, lancé depuis une quinzaine d'années.
"La révision constitutionnelle annoncée est le prolongement du grand chantier de la régionalisation ouvert par le Roi en janvier 2010" et dont le rapport a été rendu au Souverain en janvier de l'année en cours par la commission consultative de la régionalisation, a-t-il précisé.
Le géo-politologue français a, à cet égard, salué la manière dont le Souverain a choisi pour mettre en œuvre ce chantier. "Plutôt que de le réaliser par la voie ordinaire de la loi, le Roi a voulu donner à la décentralisation une consécration constitutionnelle", en "associant le peuple à la réorganisation fondamentale de l'Etat" par voie de référendum.
Outre la régionalisation, SM le Roi a lancé deux autres chantiers majeurs : la constitutionnalisation des droits et libertés publiques, et surtout, des organes chargés de les garantir, ainsi que le rééquilibrage et la séparation des pouvoirs dans le respect des principes intangibles de la nation marocaine, a-t-il ajouté.
Il s'agit au total, a-t-il estimé, d'"une évolution significative dans le sens d'un approfondissement démocratique dans le cadre de la spécificité marocaine".
Evoquant le chantier de la révision constitutionnelle, M. Saint-Prot a mis en garde contre "l'imitation aveugle" des modèles étrangers, souhaitant que le Maroc puisse "éviter les débats stériles" sur cette question et "continuer à évoluer sur un modèle maroco-marocain", pour la simple raison qu'"il n'existe pas un prêt-à-gouverner comme il peut y avoir un prêt-à-porter".
Pour lui, cette évolution constitutionnelle "ne peut que prendre en considération les grandes constantes de la nation marocaine" ou, ce qu'il appelle "les lois fondamentales de la politique marocaine".
Ces lois consistent en un islam malékite, combinant harmonieusement tradition et progrès, où le Souverain et Commandeur des croyants est le meilleur garant face à toute les déviations ou interprétations extrémistes, ainsi que la préservation de l'indépendance du pays et de son intégrité territoriale, et le rôle spécifique du Maroc comme espace de transmission entre l'Afrique et le monde européen.
Cette exception marocaine a été également relevée par l'économiste Henri-Louis Védie, professeur à HEC-Paris, qui a souligné que le Maroc "n'aurait pas songé à lancer le chantier de la régionalisation s'il n'y a pas eu un effort considérable en matière d'infrastructures".
Auteur des livres "Une volonté plus forte que le sable" (2008) et "Maroc: L'épreuve des faits et des réalisations" (2010), M. Védie a mis en exergue l'effort sans précédent, constant depuis 30 ans, déployé par les autorités marocaines pour mettre en valeur les provinces du Sud.
Il a rappelé que pour réussir ce challenge difficile du fait que les provinces sahariennes étaient "désertiques", une "mobilisation financière considérable" a été nécessaire, précisant au passage que dans cet effort de construction des infrastructures de communication (routes, ports, aéroports) d'installation des réseaux de distribution d'eau et d'électricité, d'urbanisation, d'éducation et de santé, le Maroc n'a compté que sur ses "propres ressources".
Pour sa part, la juriste Naïma Korchi, ancienne cadre du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), a mis en avant l'évolution de la démarche marocaine dans le dossier du Sahara, en tant qu'indice "très révélateur de la dynamique du changement opérée dans les dix dernières années au Maroc".
Après l'avènement de SM le Roi Mohammed VI, on est passé d'une diplomatie traditionnelle à une diplomatie pro-active, axée sur une visibilité diplomatique dans des capitales stratégiques, notamment dans les pays d'Amérique latine qui étaient négligés jusque-là.
Tous ces efforts diplomatiques ont abouti à l'élaboration du plan d'autonomie en 2007 qui a été accueilli comme proposition crédible et sérieuse par la communauté internationale et permis au dossier de sortir du blocage, une dynamique qui a ouvert la voie à l'entame des négociations sur ce conflit qui a trop duré, a-t-elle estimé.
De son côté, l'économiste marocain Camille Sari, a axé son intervention sur l'impératif de l'intégration Maghrébine, seule solution à même de booster la croissance économique des pays de l'UMA.
Auteur d'un récent ouvrage sur le sujet : "L'Algérie et le Maroc : Quelles convergences économiques" (2011), M. Sari a présenté les réalités et perspectives de l'Algérie et du Maroc, avant de proposer une série de mesures pour juguler le chômage et relever le niveau de vie des populations, notamment les couches les plus défavorisées.
Selon lui, trois pistes sont à même de permettre chacune un gain de 2 points de PIB à chacun des deux pays : une lutte implacable contre la corruption et une grande transparence dans le fonctionnement des organisations publiques et privées, une intégration économique maghrébine et enfin une réduction drastique des dépenses militaires.
L'audience a, par ailleurs, pris connaissance de la stratégie nationale de la Jeunesse, présentée par M. Younes El Jaouhari, responsable au ministère de la Jeunesse et des Sports, qui les a incités à s'impliquer davantage dans les chantiers ouverts.
25/4/2011
Le délai pour l’obtention de la carte d’identité nationale électronique est fixé pour le 31 décembre 2011. Toutefois les autorités prévoient plusieurs solutions pour les MRE qui n’ont pas pu se procurer la nouvelle carte avant l'échéance. Celle-ci pourrait même être repoussée en raison du retard pris dans la livraison des nouvelles cartes.
Au delà du 31 décembre 2011, les anciennes cartes d’identité nationale seront révolues, a annoncé le ministre de l’intérieur Taieb Cherqaoui, mercredi 20 avril, devant la chambre des représentants. Il a affirmé que les services de son ministère sont en train de mettre en place des mesures pour faciliter l’accès et la généralisation de la carte électronique à l’ensemble des Marocains y compris ceux résidant à l’étranger.
Pour l’acquisition de la carte nationale d’identité électronique, les ressortissants marocains devront se présenter à leurs consulats munis de documents tels que le livret de famille marocain, la carte d’immatriculation consulaire sans oublier les photos. Ils peuvent aussi consulter le site conusulat.ma pour connaitre plus en détail les procédures relatives au renouvellement.
Retards
Cependant, selon Khalid Zouheir, ingénieur en charge de la modernisation des affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, « pour l’instant, seules 60% des cartes nationales d’identité électroniques sont disponibles ». L'échéance du 31 décembre pourrait même être repoussée pour tous les Marocains. Il n'est pas sûr, dans ce cas, que les services administratifs qui demandent la présentation de la carte d'identité seront-ils mis au courant à temps : cafouilages en vue?
Pour es MRE désireux de retourner au Maroc et qui n’ont pas pu renouveler leur ancienne carte d’identité avant le 31 décembre - pour peu que l'échéance soit maintenue - plusieurs alterrnatives existent. Soit ils se rendent au consulat de leur pays d’accueil, soit ils présentent leur attestation d’immatriculation une fois arrivée au Maroc. Le cas échéant, ils pourront se rendre à la Direction des affaires consulaires du Royaume pour obtenir un certificat d’immatriculation et une nouvelle carte d’identité électronique.
Le ministère des Affaires étrangères prévoit de lancer prochainement une campagne de communication et de sensibilisation destinée aux ressortissants marocains, pour les informer sur les modalités d’acquisition de la carte d’identité électronique et du passeport, indique Khalid Zouheir, avant de rappeler que « le délai pour l’acquisition du passeport biométrique est fixé à avril 2015, conformément à la décision de l’Organisation de l’aviation civile internationale ».
La loi instituant la carte d’identité nationale électronique a été adoptée, en 2007, à l’unanimité par la chambre des conseillers. Avec la mise en circulation de cette carte, la Direction générale de la sécurité nationale veut réduire davantage les risques de fraudes liées aux cartes d’identité. Cette pièce va aussi dispenser les Marocains de certains documents administratifs tels que l’acte de naissance, le certificat de résidence, le certificat de vie ou encore le certificat de nationalité.
25/4/2011
Plus de trois-cents ressortissants marocains établis dans la province de l'Ontario (Centre du Canada, 600 Kms de Montréal) ont bénéficié des "prestations consulaires délocalisées" se rapportant notamment à la nouvelle Carte Nationale d'Identité électronique (CNIE) et au Passeport biométrique.
Cette opération évitant à ces ressortissants marocains de se déplacer jusqu'à Montréal s'est déroulée, samedi et dimanche à Toronto, sous la supervision de la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani.
A l'instar des années précédentes et dans le souci de répondre aux sollicitations des ressortissants marocains établis dans diverses provinces canadiennes, d'autres opérations similaires sont prévues au Québec (7-8 mai) et à Vancouver (21-22 mai), a confié à la MAP Mme Souriya Otmani.
Cette opération permet aux membres de la communauté marocaine établis dans la province de l'Ontario, dans la ville de Québec et région, et dans la Colombie Britannique et autres de bénéficier ainsi des prestations et services du "Consulat mobile".
"Outre les formalités administratives, nous organisons des rencontres avec la diaspora marocaine et de nombreuses activités culturelles avec le concours des associations locales", a ajouté la Consule générale du Maroc à Montréal.
Deux jours durant, ce "consulat mobile" a fourni plus de 500 prestations (Carte Nationale d'Identité électronique, passeports, Etat Civil, légalisations et attestations diverses, Immatriculations) aux membres de la communauté marocaine établis en Ontario, une des provinces du Canada anglophone dans laquelle résident environ 15.000 ressortissants marocains.
"Les gens de l'Ontario ont vraiment apprécié le service offert et sont reconnaissants de l'effort déployé par le consulat", a témoigné M. Abdellah Messaoudi, président de l'Association Marocaine de Toronto (AMDT), qui a grandement contribué au succès de ces journées.
Par ailleurs, plusieurs responsables associatifs ont insisté, dans des déclarations à la MAP, sur la nécessité et le besoin pressent de l'ouverture d'un consulat à Toronto, en vue de desservir l'ensemble des provinces de l'ouest canadien.
25/4/2011
Ils aiment Yohji Yamamoto et recyclent des matières insolites. « Ils », ce sont ces créateurs découverts par Festimode et qui ont juré de révolutionner nos dress codes…Suite
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné "avec la plus grande fermeté", vendredi, la profanation, dans la nuit de mercredi à jeudi, d'une mosquée à Reims (Nord-est), et s'est dit inquiet de la recrudescence de la xénophobie en France…Suite
La rencontre Photo Chili Maroc se poursuit jusqu'au 12 mai à Santiago et Coquimbo. Onze photographes marocains ont été invités à cette rencontre par luJ.it photographes chiliens, un an après que la photo chilienne ait été mise à l'honneur pendant le 14e Salon national d'art photographique (SNAP) en avril dernier…Suite
Reportage de Dario THUBURN
Armés de leur précieux permis de séjour temporaire délivré par l'Italie, des centaines d'immigrés tunisiens transitent ces derniers jours par la gare centrale de Rome, d'où ils espèrent gagner la France grâce aux billets de train gratuits remis par les autorités locales.
Après un voyage périlleux des côtes tunisiennes jusqu'à l'île de Lampedusa, ces Tunisiens fuyant la pauvreté affluent chaque jour à la gare de Termini en provenance de centres d'accueil du sud de l'Italie et en repartent avant le soir.
"Chaque jour, il y en a des centaines qui arrivent", raconte Dorsaf Yacoubi, une jeune Italienne d'origine tunisienne qui aide comme volontaire les immigrés en leur distribuant des repas préparés qu'elle retire d'une petite camionnette sous le regard des touristes et des policiers.
Un peu plus loin, des membres de la protection civile italienne distribuent des billets de train gratuits pour permettre aux Tunisiens d'arriver jusqu'à Vintimille, dernière ville italienne avant la frontière française.
"Il est nécessaire que la protection civile intervienne rapidement, avec notre aide naturellement, pour éviter les regroupements d'immigrés à Termini", a expliqué le maire de droite de la capitale, Gianni Alemanno.
Paris a d'ailleurs accusé Rome d'abuser de l'accord de Schengen sur la libre circulation des personnes en fournissant des documents de voyage et permis de séjour temporaires aux Tunisiens, accusant à mots couverts Rome de s'en débarrasser ainsi à bon compte vu que la plupart veulent aller en France.
Ce dossier est en tête des questions qui seront abordées mardi lors d'un sommet à Rome entre le président français Nicolas Sarkozy et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.
"Nous ferons en sorte que Rome ne devienne pas la dernière étape d'une vague incontrôlée d'immigration", a affirmé M. Alemanno, un ex-néo-fasciste et ténor du parti de M. Berlusconi, s'attirant les critiques de la communauté catholique Sant'Egidio, qui a fait part de sa "stupéfaction, déception et préoccupation" face à l'attitude des autorités municipales.
"Nous sommes si accueillants quand des étrangers viennent dans notre pays, on veut juste un peu d'hospitalité et travailler. Nous sommes des gens honnêtes", se défend Nasser Seghaier, un informaticien de 26 ans qui espère pouvoir rejoindre son frère en banlieue parisienne.
"Sarkozy n'aime pas les Arabes, il y a beaucoup de problèmes", ajoute-t-il, tout en montrant fièrement ses papiers: "Regardez, c'est écrit que je peux aller n'importe où en Europe!"
Au total, plus de 20.000 migrants tunisiens ayant débarqué dans le sud de l'Italie entre janvier et le 5 avril, date d'un accord italo-tunisien de lutte contre l'immigration clandestine, ont bénéficié de ces permis temporaires délivrés pour raisons humanitaires.
En attendant, les Tunisiens présents à Termini sont surpris par le manque d'organisation des autorités italiennes: "l'organisation est complètement défaillante, honnêtement, je suis choqué", confie Mohammed Hammouda, un ingénieur électricien de 27 ans originaire de Sfax.
Il est arrivé le 26 mars à Lampedusa, la petite île italienne proche des côtes tunisiennes, d'où il a ensuite été conduit dans un camp du sud de l'Italie.
Dorsaf Yacoubi, la jeune volontaire de 18 ans, confirme elle aussi "l'absence d'organisation". "Il n'y a personne d'autre que nous", explique-t-elle en sortant des plateaux-repas de sa camionnette avant d'ajouter: "Je les aide parce qu'ils sont tunisiens comme moi!"
25/4/2011
AFP
Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi vont proposer mardi un réexamen des accords.
À Rome
«Nous avons trouvé l'accord», annonce le porte-parole du Palais Chigi (le Matignon italien) et secrétaire d'État, Paolo Bonaiuti, à la veille du sommet franco-italien qui se déroulera mardi à Rome. Les fortes dissensions qui ont divisé les deux pays ces derniers temps, aussi bien sur la conduite des opérations en Libye que sur la question des permis de séjour provisoires distribués par l'Italie aux quelque 20.000 clandestins tunisiens débarqués sur l'île de Lampedusa, seraient donc surmontées.
Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi devraient lancer un appel commun à l'Europe, pour l'inviter à revoir l'accord signé en 1985 à Schengen sur la frontière commune. «Une révision s'impose pour adapter cet accord à des temps et un monde qui changent rapidement», affirmait dimanche le chef de la diplomatie transalpine, Franco Frattini. «Personne, pas même la France, ne veut torpiller cet accord. Mais il faut faire ce qui a été fait pour adapter l'euro au pacte de stabilité et de croissance», ajoutait-il dans une interview donnée au quotidien d'affaires Il sole 24 Ore.
Parvenir à un tel accord implique d'avoir surmonté tant de «malentendus». Exercice difficile, tant reste vif le ressentiment du côté italien. Les griefs de Rome portent d'abord sur la gestion de la crise libyenne. Rome a reproché à Paris d'avoir pris la tête de la coalition anti-Kadhafi sans l'avoir suffisamment associée. Silvio Berlusconi, dont l'amitié avec le Guide était notoire, s'est offusqué d'avoir été informé tardivement du déclenchement des opérations, alors que les appareils français pilonnaient déjà la Libye. Franco Frattini s'est aussi indigné que la France, la première, reconnaisse le Conseil national de transition (CNT) le 10 mars, sans en référer à l'Europe. Avant d'en faire autant trois semaines plus tard et d'accueillir le président de ce même conseil provisoire, Mustapha Abdel Jalil, mardi dernier à Rome.
Un climat de sourde hostilité
Quant à la gestion des flux migratoires, elle a donné lieu à un échange d'invectives qui sont loin d'être résorbées. La France est accusée de «manquer de générosité» en n'accueillant pas les clandestins tunisiens. Un ministre s'est même écrié que si elle ne voulait pas appliquer l'accord de Schengen, elle n'avait «qu'à en sortir». Les entretiens du 8 avril à Milan entre Claude Guéant et son homologue italien Roberto Maroni n'ont pas suffi à désamorcer ces tensions. La fermeture temporaire par la France de sa frontière de Vintimille pendant six heures, le 17 avril, a suscité à Rome un tollé qui ne s'est dissipé que quand Bruxelles a donné raison à Paris.
Ce climat de sourde hostilité a été attisé de surcroît par les visées de plusieurs groupes français sur des joyaux du patrimoine italien: LVMH a fait main basse sur Bulgari. EDF veut prendre les commandes de l'électricien Montedison. Lactalis cherche à conquérir le laitier Parmalat que le Trésor italien estime «stratégique» à l'économie nationale et veut défendre à tout prix.
Aussi a-t-il été décidé d'anticiper le sommet qui aurait dû se tenir fin juin et d'en restreindre les délégations. François Fillon, Alain Juppé, Claude Guéant et Christine Lagarde accompagneront Nicolas Sarkozy.
Par Richard Heuzé
24/4/2011
La nouvelle vision qui orientera la politique gouvernementale en matière de gestion des affaires de la communauté marocaine à l'étranger sera bâtie sur un partenariat participatif, la responsabilité, l'engagement et la confiance mutuelle, a affirmé dimanche à Milan (nord de l'Italie), le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
- E.S : Amina BENLAHSEN -
Cette approche, qui vise à associer pleinement la communauté marocaine à l'étranger à l'œuvre de développement menée au Royaume, devient incontournable eu égard aux mutations que cette composante de la société marocaine a connues elle même, a indiqué M. Ameur lors d'une réunion avec les compétences marocaines en Italie.
Le ministre a souligné que cette vision a été élaborée sur la base de quatre éléments essentiels: le nombre en constante progression des Marocains du monde qui a plus que triplé en un laps de temps assez réduit (en Italie et en Espagne à titre d'exemple), le choix fait par nombre de ces derniers de s'établir de manière permanente dans leurs pays d'accueil, la vulnérabilité sociale et économique de certaines catégories de la communauté du fait de la crise économique mondiale et ses incidences, et la composition même de cette communauté, qui recèle désormais un nombre important de compétences.
Pour M. Ameur, le défi consiste pour l'heure à trouver l'équilibre pour "accompagner l'enracinement de ces ressortissants marocains à l'étranger sans déracinement" et à les aider à réussir leur intégration dans les pays d'accueil tout en préservant leur identité et leur attachement à leur pays.
La migration et un facteur de développement qui doit être profitable aussi bien aux pays d'origine qu'aux pays d'accueil, à condition qu'elle soit encadrée par de véritables accords de co-développement et de partenariat, a observé le ministre en appelant les membres de la communauté marocaine à jouer un rôle de pont afin de contribuer au renforcement des relations entre l'une et l'autre parties.
M. Ameur a invité également les compétences marocaines en Italie à engager une réflexion profonde sur la manière de contribuer à cette nouvelle dynamique aux bienfaits certains pour tous, citant les expériences concluantes menées dans d'autres pays, tels que l'Allemagne, la France ou le Canada.
Il a rappelé dans ce même cadre les importantes réformes en cours actuellement au Maroc, à leur tête la réforme constitutionnelle annoncée par SM le Roi Mohammed VI dans le discours du 9 mars, qui exigent la mobilisation et l'engagement de toutes les compétences nationales y compris celles en dehors du pays.
La réunion a été marquée par un débat fructueux avec les compétences présentes qui ont soulevé différentes questions les intéressant tout en exprimant leur adhésion totale aux propositions formulées aussi bien par M. Ameur que par l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, qui a qualifié cette rencontre de "rendez-vous de l'édification".
Le diplomate a plaidé à cet égard pour une nouvelle méthodologie de travail destinée à permettre à la communauté établie en Italie d'accompagner les nouvelles mutations que connait le monde en général et le Maroc et l'Italie en particulier.
Les deux responsables, qui étaient entourés des consuls généraux du Maroc à Milan et à Turin, MM. Mohiedine El Kadiri et Noureddine Radhi, ont tenu, par la suite, une réunion élargie avec les membres de la communauté marocaine en Italie.
Au cours de cette réunion, le ministre a souligné que grâce à la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI et à la mobilisation de toutes les composantes de la nation, le Royaume est resté serein face aux événements que connaissent certaines régions du monde arabe. Mieux que cela, le pays a accéléré la cadence des réformes et est entré dans une ère nouvelle augurant un lendemain meilleur pour tous, a-t-il ajouté.
M. Ameur avait assisté, samedi, en compagnie de M. Ahmed Taoufiq Hjira, ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, à l'ouverture de la première édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan", qui accorde une place de choix à la région Tadla-Azilal.
A l'occasion de cette manifestation, M. Hjira a assuré, dans une déclaration à la MAP, que les Marocains résidant à l'étranger (MRE) pourront bénéficier, au même titre que leurs concitoyens au pays, de l'offre de logement social lancée conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, dans le cadre d'un plan s'étalant sur une période de dix ans (2010-2020).
Le "SMAP Expo Milan", qui se poursuivra jusqu'à lundi soir, met à la disposition des visiteurs, notamment des membres de la communauté marocaine, tout un éventail de prestations pour les aider à faire le meilleur choix et les orienter grâce à l'appui d'organismes bancaires et la présence d'agences immobilières et de notaires.
Des agences de voyages et de tourisme, des compagnies aériennes, maritimes et routières sont également à pied d'Âœuvre pour répondre aux différentes sollicitations.
Après l'étape milanaise, M. Ameur poursuivra, à partir de lundi, sa visite de travail en Italie par d'autres réunions avec les membres de la communauté marocaine et des associations les représentant à Turin (nord), Vérone (nord), Bologne (centre) Palerme (Sicile) et Rome (centre).
Lors de cette tournée, qui prendra fin le 1er mai, le ministre aura également une série d'entretiens avec les autorités locales italiennes.
24/4/2011
Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) pourront bénéficier, au même titre que leurs concitoyens au pays, de l'offre de logement social lancée conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, a assuré, samedi à Milan, le ministre de l'habitat de l'urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hjira.
- E.S : Amina BENLAHSEN -
Dans une déclaration à la MAP en marge du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan", le ministre a précisé à ce propos que les acquéreurs de logements de cette catégorie, dont la superficie est comprise entre 50 à 100 m2, bénéficieront d'une subvention directe de l'Etat, soit l'équivalent du montant de la TVA (40.000 DH sur la somme globale qui est de 290.000 DH).
Cette offre, lancée dans le cadre d'un plan s'étalant sur une période de dix ans (2010-2020), intéresse jusqu'à présent 76 pc des villes marocaines, a indiqué M. Hjira, soulignant que tous les stands du SMAP Expo se tiennent à la disposition des membres de la communauté marocaine pour les informer en détail de ce produit et d'autres qui susciteraient leur intérêt.
Dans une déclaration similaire, M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, s'est félicité de la tenue de ce Salon pour la première fois en Italie, pays qui accueille près de 600.000 ressortissants Marocains.
Issus pour la plupart de la première génération, les membres de la communauté marocaine en Italie ont toujours en tête le projet de disposer d'un logement au Maroc, d'où l'intérêt de les renseigner sur les nouveautés du secteur immobilier national, a affirmé M. Ameur.
Le ministre a souligné, par ailleurs, l'importance de la mobilisation de la communauté marocaine afin qu'elle contribue pour sa part à l'Âœuvre de développement menée dans le Royaume qui, a-t-il rappelé, est engagé dans un remarquable processus de réformes qui intéressera notamment le texte constitutionnel.
Lors de l'ouverture "SMAP Expo Milan", les deux ministres s'étaient étalés sur le rôle qui est celui des Marocains du monde dans le développement de leur pays et l'édification du Maroc de demain.
De son côté, l'ambassadeur du Maroc à Rome, M. Hassan Abouyoub, a mis l'accent sur la nécessité de saisir une telle occasion pour prospecter de nouvelles opportunités de coopération avec l'Italie, pays avec lequel "nous partageons des ambitions" communes.
Le diplomate a également plaidé en faveur d'un partenariat plus élargi entre la région de Lombardie (dont Milan est le chef-lieu) et celle de Tadla-Azilal, à l'honneur lors de ce Salon, et dont est issue la grande majorité des membres de la communauté marocaine résidant dans l'agglomération milanaise.
Pour sa part, le maire de Milan, Mme Leitizia Moratti, a appelé, dans un message lu en son nom, à cultiver le dialogue entre les peuples de la Méditerranée et à promouvoir le développement économique comme instrument de paix et de stabilité.
Elle s'est également déclarée prête "à partager avec le Maroc le voyage de l'engagement, de l'amitié et de la croissance mutuelle ".
Le président de la région de Tadla-Azilal, M. Salah El Hamzaoui, les maires de Béni-Mellal et de Fkih Ben Saleh ainsi que le directeur du Centre Régional d'investissement, ont fait, par la suite, une présentation exhaustive des potentialités de leur région et des opportunités qu'elle offre aux investisseurs nationaux et étrangers.
Outre les personnalités précitées, l'ouverture du "SMAP Expo Milan " s'est déroulée en présence des autorités consulaires, de responsables des secteurs participants et d'un grand nombre de membres de la communauté marocaine en Italie.
Pour concilier affaires et culture, le programme du Salon prévoit des conférences-débats, des soirées artistiques, des ateliers de cuisine et des dégustations de mets typiques de l'art culinaire marocain.
Des expositions relatant la grande diversité régionale du Royaume, la richesse de sa culture et de son artisanat et les modes de vie marocains sont inscrites également au programme du Salon outre des séances de Beauté et bien-être, avec notamment des démonstrations de tatouages corporels au henné.
La musique marocaine sera aussi à l'honneur avec, chaque après-midi, un méga-concert gratuit pour plus de 18.000 spectateurs, avec à l'affiche une pléiade d'artistes marocains et italiens.
Par ailleurs, un programme de conférences a été mis au point en partenariat avec des notaires du Maroc et la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers.
L'étape de Milan sera suivie du SMAP Immo Paris (2 au 5 juin), du SMAP Expo Marseille (11 au 13 novembre) et du SMAP Expo Barcelone (2 au 4 décembre).
23/4/2011
Les transferts d’argent des Marocains résidant en Italie vers le Royaume ont enregistré une baisse de 9,7% en 2010, selon un rapport de la banque centrale d’Italie, publié par la fondation Leone Moressa.
En 2010, les Marocains d’Italie ont transféré 251.907.000 euros, vers leur pays d’origine, soit 3,9% du total des transferts estimés à 6,4 milliards d’euros, effectués par les immigrants étrangers installés en Italie vers leurs pays d’origine.
Selon le même rapport, les 500.000 Marocains installés en Italie ont transféré près de 280 millions d’euros vers le Royaume en 2009 et plus de 333 millions d’euros en 2008.
Les raisons de cette régression ont été imputées par la fondation Leone Moressa, à la crise économique qui a fortement bouleversé l’économie italienne ces deux dernières années, mais également en raison des transferts parallèles effectués par certains immigrés vers leur pays d’origine.
Les détenus marocains en Belgique seront renvoyés au Maroc pour purger leur peine. Le Parlement marocain vient de ratifier le traité conclu entre les deux royaumes. La Belgique gagne une nouvelle façon de renvoyer les immigrés marocains dans leur pays d'origine.
La prison : porte d'entrée pour regagner son pays natal. Après quatre années d’attente, le Parlement marocain a ratifié un traité conclu entre les deux pays. Il prévoit de renvoyer au Maroc, à partir du premier mai, les prisonniers de nationalité marocaine détenus dans les geôles belges. « Il y a environ dix jours, j'ai été informé du fait que les autorités marocaines avaient approuvé le protocole. Toutes les conditions sont ainsi remplies pour pouvoir renvoyer des détenus de nationalité marocaine au Maroc », a confirmé le ministre belge de la justice, Stefaan De Clerck, cité par la presse locale.
Actuellement, les détenus d’origine marocaine sont estimés à 1 100 personnes dans les prisons belges. La plupart a la double nationalité, ou est mariée à un(e) Belge, ou tout simplement en détention provisoire et ne peut donc être renvoyée au Maroc. Le garde des sceaux belge souhaite inclure dans ce traité les personnes en détention provisoire qui seraient en situation irrégulière dans le pays, même s’ils n’ont pas commis de faits graves.
Les prisons marocaines font peur
Ce traité est très loin de faire l’unanimité dans le royaume belge. Certaines voix pointent du doigt l’état déplorable des prisons marocaines. Pour le ministre belge de la justice, « même si c’est moins confortable [les prisons marocaines] », ces détenus pourront mieux s’intégrer auprès de leurs familles et de leurs proches, dans leur pays d’origine. Il a également justifié cette décision par la surpopulation des prisons belges.
Pour rappel, un premier protocole avait été signé entre le Maroc et la Belgique en 1997, prévoyant le retour de détenus marocains dans le royaume. Cependant, l’accord des prisonniers était nécessaire pour tout transfert. Depuis, seule une dizaine de détenus marocains ont demandé de retourner au Maroc purger leur peine.
Ce tout petit nombre prouve bien, qu'à présent, ce retour au Maroc sera un retour forcé. La ratification par le Maroc de cet accord sonne donc comme le mise en application du principe de la double peine. L'accusé reconnu coupable est non seulement emprisonné selon les lois belges, mais il subit une seconde peine en retournant au Maroc contre son gré. Une fois la peine purgée, le Marocain, désormais libre, sera au Maroc. La Belgique aurait ainsi trouvé un moyen efficace de réduire son nombre de détenus, les coûts qu'ils imposent à l'administration carcérale, mais aussi le nombre d'immigrés.
La ligue belge des droits de l’Homme condamne
« Sous-traiter de la sorte des compétences régaliennes, qui touchent véritablement aux droits fondamentaux est un scandale », réagit Benoît Van der Meerschen, président de la Ligue belge des droits de l'Homme. Pour le militant, la Belgique ne doit pas renvoyer de détenus au Maroc : « les rapports internationaux sur le Maroc font état de conditions de détention dix fois pires qu'en Belgique, or la convention internationale contre la torture interdit l'extradition vers des pays où il est question de traitements inhumains et dégradants », a-t-il rappelé.
22/4/2011
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