jeudi 2 mai 2024 01:24

 

 

Monsieur le Ministre,

Mesdames, Messieurs, en vos titres et fonctions,


Retenue par d'autres obligations en Belgique, je n'ai pu être présente pour prendre part à vos travaux et je vous prie de m'en excuser.

Je voudrais néanmoins profiter de la parole qui m'est donnée, via ma collaboratrice, pour remercier le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger ; en particulier son Président, Monsieur Driss El Yazami, qui a tenu à ce que je sois ici représentée.

Je salue également les autorités marocaines pour la mise en place et le démarrage des travaux de ce Conseil. Je lui souhaite tout le succès dans la réalisation des larges attributions qui sont les siennes.


Une telle structure peut en effet être un organe précieux pour le débat démocratique et pour la défense des émigrants Marocains, qui aujourd'hui encore, sont nombreux à vouloir quitter vers d'autres territoires.

A l'heure où les phénomènes migratoires nous mettent face à des modèles, à des stratégies, à des profils d'acteurs migrants très éloignés des connaissances et des conceptions que nous en avions développées sur base des immigrations économiques des années 1960 ;


A l'heure aussi où les enjeux sociaux et humains liés à ces phénomènes migratoires ne sont plus posés qu'en termes juridiques ; il est important que les sociétés démocratiques ouvrent des pistes de réflexion et d'action, visant à repenser les mouvements de populations ; qui, je le rappelle, sont au fondement des sociétés humaines.


Nous avons là un défi commun. Et effectivement, il me paraît important, que les sociétés d'origine s'inquiètent du sort réservé aux plus fragiles de leurs ressortissants et qu'elles puissent en effet les renforcer dans leurs droits les plus élémentaires.


En matières juridiques, ce Conseil a devant lui une perspective de travail largement ouverte sur des questions touchant tant les anciennes que les nouvelles émigrations.


De prime abord, les missions qui sont attribuées à ce CCME le chargent d'un travail d'ouverture, d'écoute et de réparation, qui nécessite une attention toute particulière envers « l'absent ».


Personnellement, cette nouvelle ouverture me touche. Elle tranche singulièrement avec une option qui donnait à penser que « l'absent » avait toujours tort.


Je salue donc, cette démarche visant à rendre la parole à des hommes et des femmes, jusqu'ici oubliés de l'histoire, au travers de leurs témoignages ; mais aussi au travers des analyses, des réflexions et de productions artistiques, qui telle le film de Yamina Benguigui qui est prévu dans votre programme, ont levé le voile sur cette parole oubliée.


En concordance avec ses missions, ce CCME cherche aussi à impulser, en toute sérénité, un dialogue aujourd'hui plus qu'utile à la connaissance et à la reconnaissance mutuelles entre des populations marocaines et des communautés d'origine marocaine, établies ou nées ailleurs. Le programme de vos deux journées intitulé « Marocaines d'ici et d'ailleurs : mutations, trajectoires et défis » en est une preuve et je m'en réjouis.


En tant que Ministre de la Culture, je me réjouis également que l'on puisse travailler au croisement des points de vue entre ceux 'd'ici' et ceux 'd'ailleurs'. Ces croisements et échanges sont signes de créativité et de dynamisme culturels. Ils ne peuvent être que bénéfiques tant à nos scientifiques qu'à nos artistes ; qui ont beaucoup à gagner de la rencontre et de la confrontation entre toutes nos différences.


Loin des discours et des démonstrations, le champ de la Culture et des Arts est, à mes yeux, un domaine privilégié pour approcher de manière sensible ces différences qui nous constituent et qui en définitive font nos richesses.


Je peux vous assurer à cet égard que je suis très attentive au travail des artistes et aux programmes de coopération qui lient nos deux pays.


Du point de vue identitaire, les hommes et les femmes ; qu'ils soient nés ici ou là-bas, qu'ils y reviennent ou qu'ils n'y reviennent plus ; témoignent d'un lien très diversement construit et entretenu avec la société marocaine.


Cette construction, on ne doit pas l'oublier, s'est aussi élaborée sur des investissements et des parcours qui les intègrent différemment dans leur contexte de vie ; témoignant, en immigration également, d'une grande diversité sociale, générationnelle, générique, mais aussi culturelle, linguistique, philosophique,...


Ici comme ailleurs, les identités ne sont jamais univoques et figées. Elles sont le fruit de nos héritages, de nos luttes et de nos acquis : complexes et en mouvement.


Les familles immigrées marocaines et les générations qui en sont nées ont vécu des réalités qui les ont différemment ancrées dans les sociétés d'accueil ; dans des trajectoires qui les ont socialement et culturellement marquées différemment, mais qui les ont aussi très inégalement dotées.


La rencontre d'aujourd'hui repose sur les travaux de la commission qui au sein du CCME est chargée de développer une « Approche genre et nouvelles générations ».


Ces deux thèmes : celui des générations nouvelles qui ne sont plus des 'migrants' et celui du rapport aux femmes, ouvrent deux perspectives importantes sur les immigrations. Importantes, au sens où elles en interrogent les non dits, les vérités officieuses et silencieuses ; les espoirs contrariés et oubliés ; les marches en avant sans voies de retour... bref, des processus qui les ont mis, eux ainsi que leurs familles, en mouvement autrement et ailleurs que là où ils étaient attendus.


C'est dire combien la thématique des femmes est importante et aborder les faits migratoires au travers de l'intérêt féminin est prometteur quant au développement des connaissances que nous pouvons en attendre.


Puisque nous assistons ici à l'une des grandes sessions d'ouverture des travaux du Conseil, permettez-moi de formuler quelques remarques, visant à renforcer les enjeux tant du point de vue de la société d'émigration que de celle d'accueil.


Ici comme ailleurs, les femmes ont à leur niveau et selon les ressources dont elles disposent, développé des résistances et mené des luttes qui restent de part et d'autre fort peu connues. Un travail de mise en lumière des enjeux est à ce stade utile pour renforcer les femmes d'ici et d'ailleurs dans leurs droits collectifs et individuels.


Sur ce plan, l'associatif féminin et les organisations féministes ont un rôle primordial à jouer.

La collaboration entre les associations actives sur ces questions dans nos différents pays est également une piste à explorer. En effet les femmes d'ici et celles parties doivent pouvoir être relayées au Nord comme au Sud, là où se pose leur intérêt.


Cette première rencontre des femmes qui se tient à Marrakech est donc une première pierre à un édifice qui je l'espère de tout cœur, va permettre de poser les jalons de liens de solidarité solides entre elles.


Dans cette optique, la coopération bilatérale et multilatérale entre nos deux états (Maroc / CF) pourrait inclure un tel axe de travail.


J'espère aussi que ce rassemblement va donner aux femmes, les présentes et les absentes, de nouvelles forces, de nouvelles ressources pour faire face aux défis qui leur sont posés.


Je vous souhaite un excellent travail

 

Madame Fadila Laanan, Ministre de la Culture et de l'Audiovisuel

 

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Louange à Dieu,
Prière et salut sur le Prophète,
Sa famille et Ses compagnons


Mesdames, Messieurs,

Il Nous est agréable d'adresser Nos souhaits de bienvenue et l'expression de Notre considération aux participantes et aux participants à cette première rencontre des Marocaines du monde.

Nous saluons, à cet égard, l'initiative prise par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger de réunir cet aréopage de femmes de l'émigration sur la terre de leur mère patrie.

C'est pour Nous l'occasion de réaffirmer Notre ferme volonté de faire de la promotion des droits de la femme, la pierre angulaire dans l'édification d'une société démocratique moderne. Nous entendons en faire la clef de voûte dans la construction de la citoyenneté pleine et entière, et Nous souhaitons que puissent en jouir tous les Marocains, où qu'ils soient, sans exclusive ni la moindre discrimination.

C'est dans cet esprit, en effet, que s'inscrivent les réformes dont fait état le Code de la famille. Elles visent à assurer l'égalité entre l'homme et la femme et à faire régner dans la famille des rapports d'équilibre et de soutien mutuel.

Ces réformes sont censées produire leurs effets bénéfiques au Maroc, mais pas seulement, puisqu'elles ont vocation à faire bénéficier la femme marocaine d'un statut juridique comparable à celui que confèrent à la femme les lois des pays avancés, et que lui reconnaissent les conventions et accords internationaux y afférents.

C'est, d'ailleurs, le même esprit qui a présidé à la révision de la loi sur la nationalité. En effet, celle - ci permet désormais à la mère marocaine de transmettre sa nationalité d'origine à sa progéniture, quelle que soit, par ailleurs, la nationalité de son époux.

Si elle permet de renforcer les attaches de ses enfants avec le Maroc, cette réforme apporte, en outre, à ces enfants qui font partie de la génération montante dans les pays d'émigration, la garantie juridique de pouvoir maintenir leurs attaches avec la mère patrie. Elle constitue également pour eux un puissant motif d'attachement aux valeurs culturelles et civilisationnelles de cette patrie.

Dans un contexte plus large, le Maroc a entrepris des réformes audacieuses et édicté des lois avancées, tout en veillant à assurer l'harmonisation de ses législations nationales avec les dispositions des conventions internationales et des pactes mondiaux qui en sont issus et auxquels le Royaume a adhéré.

Notre dessein, en définitive, est de promouvoir le statut social, juridique et institutionnel de la femme en général, et des Marocaines de l'émigration en particulier.

Ainsi se trouve réaffirmé notre attachement au référentiel universel des droits humains, qui sont en accord avec notre identité religieuse et civilisationnelle.

A cet égard, Nous continuons à œuvrer pour doter la femme marocaine des moyens à même de lui permettre d'être partie prenante dans le processus institutionnel et démocratique, en l'encourageant à s'impliquer dans la vie de la nation et à occuper les différents postes de la fonction publique sans exclusive. Nous veillons également à ce qu'elle puisse bénéficier d'un taux croissant de représentation équitable au sein du gouvernement, du parlement, des collectivités locales et de tous les centres de prise de décision.

Eu égard aux qualités qui sont reconnues à la femme marocaine, en l'occurrence celles de compétence, de rigueur et de patriotisme, outre sa fibre sociale, Nous entendons conforter la contribution efficiente qu'elle apporte, à l'instar de l'homme, à la construction démocratique et au processus de développement.

Voilà pourquoi l'approche genre et l'intérêt attentif qui doit être accordé aux questions concernant les Marocaines de l'émigration, figurent en bonne place dans toutes les actions du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

Pour donner corps à ces orientations, le gouvernement se fait un devoir d'intégrer cette approche dans les différentes politiques publiques. Mais, pour importante qu'elle soit, il n'en reste pas moins que la préservation des acquis juridiques de la femme marocaine demeure tributaire de la promotion de ses droits économiques, sociaux et culturels.

Aussi, avons-Nous placé en tête des programmes et des chantiers de l'Initiative nationale pour le Développement humain (INDH), la promotion de la condition des femmes, notamment en milieu rural où elles comptent parmi les catégories les plus vulnérables.



Mesdames, Messieurs,

Nous appuyons cette démarche globale par l'adoption d'une politique spécifique à l'égard des Marocaines de l'émigration, tant pour ce qui est de veiller à leurs droits et à leurs intérêts dans les pays d'accueil et de les y prémunir contre la discrimination sous toutes ses formes, que de favoriser leur contribution au développement de la mère patrie. Nous nous attachons également à garantir leur participation à la vie démocratique de leur pays et à les associer à la bonne gouvernance de ses affaires, aux niveaux local, régional et national.

Nous saisissons cette occasion pour dire Notre fierté de relever la présence active et la réussite remarquable des Marocaines résidant à l'étranger et occupant de hauts postes de responsabilité dans les pays d'accueil. En effet, on les retrouve dans tous les secteurs d'activité et au sein de toutes les institutions, qu'ils soient politiques, gouvernementaux et parlementaires, ou économiques, sociaux, culturels, artistiques et scientifiques, ou qu'il s'agisse des différentes instances et organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales.

C'est là un parcours digne d'intérêt, qui mérite d'être encouragé par tous les moyens disponibles, notamment les échanges d'expériences, l'élargissement des réseaux de communication et l'action commune, outre une organisation libre et efficiente. A cet égard, Nous attendons de la première Rencontre des Marocaines du Monde qu'elle contribue à consacrer cette orientation.

Que les femmes marocaines apportent leur contribution citoyenne dans tous les domaines, voilà qui reste tributaire de la nécessité de favoriser plus de communication et d'entraide entre les composantes de la société civile féminine, tant à l'intérieur du pays que dans les pays de l'émigration.

Par ailleurs, Nous appelons à la mise en place et au développement de relations d'échange et de partenariat entre les organisations des Marocaines du monde et leurs homologues étrangères, le but étant d'étendre le rayonnement de notre pays dans le concert des nations et d'en défendre les causes justes.

A cet égard, Nous vous engageons, chères concitoyennes de l'émigration, à œuvrer pour mieux faire connaître la cause juste de notre intégrité territoriale, notamment en déployant tout votre potentiel pour dénoncer, au sein de toutes les instances et de tous les forums, les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf. Vous devez, pour cela, vous employer plus particulièrement à marquer votre solidarité avec vos sœurs marocaines et leurs enfants en vous mobilisant activement auprès de la communauté internationale afin que soit mis un terme aux exactions dont elles font l'objet, en violation flagrante de toutes les conventions et traités internationaux des droits de l'homme. Il s'agit notamment d'atteintes à leur dignité, de violences à leur encontre et d'actes les privant de la possibilité de regroupement familial et les empêchant de retrouver les leurs au sein de la mère patrie, le Maroc uni et démocratique.

Pour conclure, Nous prions pour que cette assemblée bénie soit couronnée de succès, de sorte que les Marocaines du Monde puissent œuvrer activement à l'avènement d'un Maroc avancé, moderne et doté d'un plus large rayonnement régional et international.

Wassalamou alaîkoum warahmatoullahi wabarakatouh.



Mohammed VI, Roi du Maroc

Fait au Palais Royal de Tanger, le 18 décembre 2008.





Vendredi 19 décembre 2008


 

9H00-10h00 : Inscription des participant(e)s


10H00-10h15 : Mme Zoulikha Nassri, Conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Lecture du Message de Sa Majesté le Roi Mohammed VI adressé aux participant(e)s de la rencontre.


10h15- 10h45 : Pause café


10H45-12h00 : Allocutions d'ouverture

  • M. Mohamed Ameur, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé de la communauté marocaine résidante à l'étranger.
  • Mme Latifa Akherbach, Secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.
  • Mme Nouzha Bensalah, conseillère au Cabinet de Madame Fadila Laanan, Ministre de la Culture et de l'Audiovisuel de la communauté française de Belgique, Communication de Madame Fadila Laanan.
  • M. Saad Kettani, Haut commissaire de l'Association 1200ème anniversaire de la Fondation de la ville de Fès.
  • Mme Zineb Touimi-Benjelloun, directrice régionale des programmes de l'UNIFEM pour l'Afrique du Nord, Maroc, Femmes, discriminations et changement social.
  • Mme Amina Ennceiri, membre du CCME, présidente du groupe de travail  « Approche genre et nouvelles générations », Introduction aux travaux.


12h00 - 13h30 : Conférences d'ouverture

  • Mme Latifa El Bouhsini, historienne, Institut national d'action sociale, Maroc, Le mouvement féministe au Maroc : quelques repères historiques.
  • Mme Nasima Moujoud, anthropologue, maître de conférences à l'Université de Grenoble, France, Le genre dans la migration marocaine d'hier et d'aujourd'hui.
  • Mme Naima Chikhaoui, anthropologue, Université Mohammed V de Rabat-Agdal, Maroc, Les femmes aujourd'hui au Maroc : évolutions, freins et leviers.
  • M. Abdeslam Marfouk, chercheur, Université Libre de Bruxelles, Migration internationale des femmes marocaines : une composante sous-estimée.



15h00-18h00 : trois espaces thématiques en parallèle



Espace 1 : Les femmes actrices du changement

Accès à la vie active, emploi et entreprenariat


Présidente: Mme Mina Rhouch, membre du CCME, rapporteure du groupe de travail « Approche genre et nouvelles générations », Espagne.
Modératrice : Mme Hinde Taarji, écrivain, journaliste, Maroc.

    • Mme Aïcha Belarbi, professeur chercheur, membre de la Commission mondiale sur les migrations internationales, Maroc, Les femmes migrantes : entre tradition et modernité.
    • M. Younès Ouinaimi, conseiller auprès de M. Jamal Rhmani, Ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Maroc, Femmes et emploi au Maroc.
    • Mme Alima Boumediene-Thiery, sénatrice, France, Parcours de femmes dans l'émigration.
    • M. Mohamed Hamadi Bekouchi, sociologue, professeur des Universités (Paris IV, Moncton au Canada, Hassan II à Casablanca), Maroc, la diaspora féminine marocaine, entre de grands changements et de fortes inquiétudes.
    • Mme Sadia Jammy, directeur conseil en communication et associée chez Philéog France, La communication d'entreprise, femmes d'influence ou sous influence.
    • Mme Véronique Manry, chercheure à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme (MMSH), Aix-en-Provence, France, La mobilité comme voie de promotion sociale ? Pratiques, stratégies, contraintes et contournements.



    16h00- 16h30 : Pause café


    • Mme Simone Susskind, présidente de Actions in the Mediterranean, Belgique, Femmes et sociétés en transition.
    • M. Abdallah Alaoui, directeur de banque, Londres, Royaume-Uni, La contribution économique des femmes en Angleterre.
    • Mme Nadia Bouayad, présidente de l'Association des femmes architectes marocaines (AFAM), Femmes en profession libérale : le cas des femmes architectes.
    • Mme Rachida Belliard, chef d'entreprise, France, Femmes et chefs d'entreprise.
    • Mme Bichara Tazi Saoud, membre de la commission Genre au sein de l'association des femmes chefs d'entreprise, Maroc, A propos de l'employabilité des femmes au Maroc, l'expérience de l'AFEM.



    Espace 2 : Inégalités et situations de vulnérabilité

    Atteintes aux droits fondamentaux et violences sociales et domestiques

     

    Présidente : Mme Souad Talsi, membre du CCME et du groupe de travail « Approche genre et nouvelles générations », Royaume-Uni.
    Modératrice : Mme Farida Moha, journaliste, Maroc.

    • M. Smaïn Laacher, sociologue, chercheur au Centre d'étude des mouvements sociaux CNRS-EHESS, France, Femmes étrangères et d'origine étrangère : de la violence privée à la reconnaissance du tort.
    • Mme Malika Benradi, professeur à la faculté de droit Rabat-Agdal, Maroc, Genre et migration : le travail domestique des femmes marocaines en Espagne et le travail sexuel dans les pays du Golfe : deux nouvelles formes d'esclavage.
    • Mme Fatima El Almi Jenn, chef d'entreprise et adjointe au Maire de Mulhouse, France, La violence intra-familiale, l'exemple de l'observatoire sur la violence intra-familiale faite aux femmes.
    • Mme Fouzia Elbayed, chercheure, formatrice en journalisme et en communication institutionnelle, Maroc, La misère est au féminin.


    16h00- 16h30 : Pause café

    • Mme Carmen Ruiz, professeur de droit à l'Université de Grenade, Espagne, La situation juridico-familiale des Marocaines en Espagne.
    • Mme Zineb Doulfikar, assistante sociale, directrice de l'association « Les Chibanis », Nice, France, La problématique des femmes âgées émigrées.
    • Mme Cynthia Plette, membre de SSR, Stiching Stern Remigranten (association d'aide au retour et de rémigration à Berkane) et membre du groupe de travail Mudawwana, Pays-Bas, L'impact du changement de la Moudawana sur les migrantes marocaines au Pays-Bas.



    Espace 3 : Cultures et représentations : création, arts et médias

    Présidente: Mme Najat Azmy, membre du CCME et du groupe de travail « Cultures, éducation et identités », France.

    Modératrice : Mme Narjis Rerhaye, journaliste, Maroc.

    • Mme Isabelle Felici, maître de conférences à l'Université Sud- Toulon, France, La représentation littéraire de la femme marocaine émigrée.
    • Mme Siham Bouhlal, écrivain, France, Ecritures de femmes dans la littérature.
    • Mme Nadia Benjelloun, directrice internationale du Festival de Fès, France, De la muse à la créatrice.
    • Mme Laila Ibnlfassi, maître de conférences, chercheure, Department of Humanities, Arts and Languages, London Metropolitan University, Royaume-Uni, Voix de femmes : appropriation et représentations.


    16h00- 16h30 : Pause café

    • M. Rachid Chafai El Alaoui, journaliste, producteur d'émissions télévisées, Royaume-Uni, L'image des femmes marocaines en Grande-Bretagne.
    • Mme Izza Génini, productrice-réalisatrice-documentariste, Maroc, Le documentaire au féminin au Maroc : un art, un outil ou une arme.



    Samedi 20 décembre 2008


    9H00-12h00 : Poursuite des travaux dans les trois espaces thématiques en parallèle


    Espace 1 : Les femmes actrices du changement

    Luttes pour l'égalité, actions politiques et associatives

    • Mme Aicha El Hajjami, professeur de droit à l'Université Cadi Ayad de Marrakech, Maroc, La participation politique des femmes au Maroc, acquis, obstacles et défis.
    • Mme Véronique Lefrancq, responsable de la cellule égalité des chances, cabinet de la Vice-Première Ministre, Belgique, Lutter contre la violence faite aux femmes : l'exemple du plan d'action national contre les violences conjugales en Belgique.
    • Mme Bassima Hakkaoui, présidente de la commission des secteurs sociaux au sein de la chambre des représentants, Maroc, Femme, politique et aspects de changements au Maroc.
    • Mme Fatima Yadani, chercheure, adjointe au Maire du treizième arrondissement de Paris, France,  Parcours d'une femme politique en France.


    10h30- 11h00 : Pause café

    • Mme Zakia Mrini, présidente de l'association Ennakhil à Marrakech, Maroc, Le rôle des associations dans la promotion des femmes marocaines.
    • Mme Esma Salama, présidente du SIPI (centre interculturel d'intégration), Pays-Bas, L'émancipation et l'intégration des femmes issues des minorités dans le marché du travail.
    • Mme R'Kia Laroui, professeure en sciences de l'éducation, Université du Québec à Rimouski, Canada, La femme marocaine au Québec et l'éducation interculturelle : la gestion éducative au féminin.
    • Mme Sihame Arbib, consultante en communication politique, Bruxelles, Le mentorat politique au sein des universités marocaines.
    • Mme Zohra Sadik, membre de la Ligue démocratique des droits de la femme (LDDF), Maroc, Impacts de l'immigration, échanges, partenariat et femmes initiatrices du changement.
    • Mme Myriam Salah-Eddine, élue de la communauté urbaine de Marseille, France, Femmes, quels regards sur la politique ?



    Espace 2 : Inégalités et situations de vulnérabilité

    L'accès aux droits : obstacles et alternatives

    • Mme Rabia Chaouchi, conseillère en développement communautaire à la ville de Montréal, Canada, A propos du plan municipal égalité hommes-femmes et son impact sur les femmes issues de l'immigration.
    • Mme Emmanuelle Massalve, responsable de projet au sein du FIJIRA (Femmes Informations Juridiques Internationales Rhône-Alpes), France, Femmes marocaines et droits en France.
    • Mme Alcinda Cabral, professeure d'anthropologie à l'Université de Porto, Portugal et Mme Dolores Vargas, professeure d'anthropologie à l'Université d'Alicante, Espagne, Femmes marocaines immigrées dans la péninsule ibérique : Caractéristiques d'une évolution.


    10h30- 11h00 : Pause café

    • Mme Fatima El Mouttqi, association Timrarine, Bologne, Italie, Femmes marocaines immigrées en Italie.
    • M. Souhair Abel, avocat à la cour, président de l'Association des avocats marocains en France, L'accès et les limites du droit des femmes d'origine marocaine en France.
    • Mme Nada Elmajdoub, chef de projet adjoint, Etats-Unis, Showcase : des femmes marocaines résidentes aux Etats-Unis.
    • Mme Saida Idrissi Amrani, présidente de la section de Rabat à l'Association démocratique des femmes marocaines (ADFM), Maroc, Changement et femmes marocaines : le cas de la Moudawana.



    Espace 3 : Cultures et représentations : création, arts et médias

    • Mme Fatéma Chahid, poète, écrivain, consultante en communication, Maroc, Poésie féminine.
    • Mme Myriam Cherti, chercheure visiteur à l'Université du Sussex au sein du centre de recherche sur la migration, Londres, Royaume-Uni, Espaces transnationaux et Identités locales.
    • Mme Hakima Fassi-Fihri, avocate du droit des affaires, présidente du groupe culture à l'association Terrafemina, France, Valorisation des métiers de la culture à travers les femmes dans les pays en développement.
    • Mme Leïla Bousnina Dubelski, photographe, France, Photographies des femmes migrantes, l'expérience de Noisy-le-Grand.


    10h30- 11h00 : Pause café

    • Mme Soumaya Naamane Guessous, professeure de sociologie à la faculté des lettres et des sciences humaines de Casablanca, Maroc, Les femmes vues par les hommes.
    • M. Abdallah Bouhamidi, psycho-photographe, directeur d'une institution de protection de l'enfance, France, Femmes, migration et cultures, entre mémoire et émancipation.
    • Mme Leïla Ghandi, photographe, France, Les arts comme support d'engagement et vecteur de changement.
    • Mme Jamila Ouzahir, attachée de presse, France, Parcours d'une femme marocaine dans le milieu du cinéma en France.


    14h30-17h00 : Poursuite des travaux dans les espaces

    Quelles modalités de coopération et de partenariat entre femmes du Maroc et femmes marocaines du monde ?


    16h30- 17h00 : Pause café


    17h00-18h30 : Séance plénière

    Président : M. Jamal Belahrach, Directeur général des filiales extérieures chez Manpower, Maroc.


    Synthèse des trois espaces

    La parole aux grands témoins

    • Mme Najat M'jid, Rapporteure spéciale aux Nations Unies sur la vente des enfants, la prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants.
    • Mme Nadia Bouras, Chercheure, spécialisée des problématiques du genre de l'immigration marocaine aux Pays-Bas. Membre du CCME et du groupe « Approche genre et nouvelles générations ».
    • Mme Jacqueline Loghlam, Zakia Daoud, Fondation Lamalif, écrivaine et romancière.


    Allocutions de clôture

    • Mme Souheir Belhacen, Présidente de la fédération internationale des droits de l'homme (FIDH).
    • Mme Nouzha Skalli, Ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité.
    • M. Jamal Rhmani, Ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle.
    • M. Driss El Yazami, Président du CCME.

     


    Activités en parallèle à la rencontre


     

    Vendredi 19 décembre 2009


    18h00- 19h00 : Célébration du 18 décembre, journée internationale du travailleur migrant.

    • M. Driss El Yazami, Président du CCME.
    • M. Hamid El Jamri, membre du CCME et président du comité des Nations Unies sur la protection des droits des migrants.
    • M. Johannes Vanderkl, coordonnateur de la thématique migration au Maroc pour les Nations Unies.
    • Mme Naima Senhadji, administratrice des programmes du Bureau International  de Travail, Plan d'action du BIT pour les travailleurs et travailleuses migrants.
    • M. Stéphane Rostiaux, chef de la mission de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Maroc.


     

    Soirée du 19 décembre 2008

    Soirée avec la troupe de musique Al Ikhlas, groupe des femmes de Tétouan dirigé par Madame Assri Wafaa.


     

    Soirée du 20 décembre 2008

    Dîner-Gala consacré aux diverses expressions musicales amazighes



     

    Et pendant toute la durée de la rencontre

    • Exposition de peinture, avec le concours de l'Association 1200ème anniversaire de la Fondation de Fès et des galeries Nadar et Marsam. Cette exposition met en scène des tableaux de femmes peintres : Malika Agueznay ; Bouchara Benyezza ; Noufissa Benjelloun ; Rabéa Echahed ; Fatna Gbouri ; Meriem Laalaj ; Ahlame Lemseffar, Meriem Meziane ; Waffa Mezouar ; Fatéma Nejm ; Nawal Sekkat ; Fatiha Zemmouri.
    • Un espace documentaire ;
    • Une librairie ;
    • Un espace audio-vidéo qui permettra à tous les participants de découvrir ou de redécouvrir des films en lien avec les femmes marocaines d'ici et d'ailleurs. C'est ainsi que des films documentaires ont été choisis tels que :
    • Yamina Benguigui, France, film documentaire, Mémoires d'immigrés, paroles de femmes : les Mères ;
    • Izza Génini, France-Maroc, film documentaire, Aïta ;
    • Meriam Chadid, astronome, France, Les pionnières ;
    • Rachid Chafai El Alaoui, Royaume-Uni, film documentaire en partenariat avec Al-Hasaniya Moroccan Women Centre-UK, Héroïnes inconnues ;
    • Fondation CIMME (Centro internacional medico para migrantes y extranjeros), documentaire, Saisonnières à Huelva / Andalucia ;
    • Ministère du développement social, de la famille et de la solidarité, Maroc, documentaire, Le Maroc en marche vers l'égalité.

     

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    Femmes et Migrations - Quelques points de repère


    Une mondialisation continue
    Longtemps polarisée sur quelques pays du nord-ouest européen (en particulier la France, mais aussi la Belgique, les Pays-Bas et dans une moindre mesure l'Allemagne), l'émigration marocaine a connu une croissance démographique soutenue alors même que les pays d'Europe occidentale suspendaient au milieu des années 1970 l'immigration de travail. Parallèlement, le taux d'instruction et de qualification des émigrants est de plus en plus élevé et la base sociale de cette émigration n'a cessé de s'étendre, touchant aujourd'hui l'ensemble des couches sociales et des régions du Royaume. Cette généralisation de l'émigration va de pair avec une globalisation en termes de destinations. Généralisée et globalisée, l'immigration connaît un processus de sédentarisation largement avancé. Les Marocains constituent aujourd'hui une des premières communautés immigrées en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Dans ces deux derniers pays, les Marocains constituent désormais la première communauté étrangère.


    Le regroupement familial : la première vague de féminisation
    Jusqu'à la fin des années 1960/début des années 1970, les immigrés marocains en Europe sont majoritairement des hommes seuls, jeunes et célibataires. Selon l'Enquête sur les Marocains Résidant à l'Étranger réalisée en 2000, 78% environ des émigrants avaient moins de 30 ans au moment du départ et 65% étaient célibataires. Aujourd'hui, plus de 90% d'entre eux ont 30 ans et plus, et plus de 86% sont mariés. Alors que 90% partaient seuls à l'étranger, près de 65% vivent aujourd'hui en couple avec enfants.
    En raison du développement du regroupement familial, l'immigration connaît des transformations sociales et démographiques avec trois évolutions fondamentales : le vieillissement des premières générations, la féminisation et le rajeunissement, avec l'émergence des générations nées et socialisées ailleurs qu'au Maroc. Conséquence des vagues successives de regroupement familial, la structure par sexe et par âge devient plus équilibrée et le taux d'activité des hommes a tendance à baisser alors que celui des femmes s'affirme, y compris pour les femmes peu qualifiées. En France, en Belgique et aux Pays-Bas, les femmes représentent désormais 47% de la population migrante ; 33% et 30% en Espagne et en Italie. C'est également le cas dans les pays arabes.

     

    La deuxième vague de féminisation
    Aujourd'hui encore, et en dépit du durcissement des législations, les migrations familiales continuent d'être la source principale de développement de l'immigration dans les pays européens, aux Etats-Unis et au Canada. Néanmoins, les femmes forment désormais un groupe à part entière et leur émigration n'est plus dépendante du seul mari. Des femmes célibataires, divorcées, voire mariées partent de plus en plus nombreuses. Ce phénomène, universel et commun à tous les grands pays d'émigration, n'épargne pas le Maroc. Les Marocaines émigrées sont de plus en plus présentes sur le marché de l'emploi avec des taux variables, entre 45 % en France et 14% en Espagne pour les femmes âgées de 25 à 50 ans.
    Ce développement de la migration féminine s'explique bien évidemment par la forte demande des pays riches en emplois réservés traditionnellement aux femmes (travail domestique, nettoyage, soins aux personnes âgées, travaux saisonniers, notamment dans l'agriculture,...) et les expose plus que les autres catégories de migrants aux violences et aux discriminations. Mais ce ne sont pas là les seuls moteurs du développement de l'émigration féminine. De plus en plus de femmes plus ou moins qualifiées, pourtant insérées dans le marché du travail national, prennent la décision d'émigrer, en exploitant toutes les possibilités offertes par la mondialisation.

     

    Autonomie et changements sociaux
    Ces évolutions, encore trop peu étudiées, révèlent les processus d'émancipation qui sont à l'œuvre dans la société marocaine, où de plus de plus de femmes agissent comme des acteurs autonomes de leur projet de vie. Leur parcours migratoire révèle ainsi et renforce la transformation des rôles traditionnellement assignés aux deux sexes : des femmes, de plus en plus nombreuses, se retrouvent dans la situation de chefs de familles, émigrant seules et organisant après l'arrivée de leurs familles dans le cadre du regroupement familial, ou prenant en charge celles qui sont restées au Maroc. Les études menées au niveau international sur les migrations féminines (FNUAP, 2006) montrent que les femmes émigrées envoient généralement plus d'argent aux familles restées au pays, de manière plus régulière et ont une plus grande propension à affecter ces ressources à l'éducation des enfants. Elles sont globalement plus engagées dans le développement local. « Les enquêtes sociologiques qui ont été réalisées au Maroc montrent leur rôle méconnu d'agent social et culturel, qu'il s'agisse de l'évolution des pratiques alimentaires et vestimentaires, de l'usage social de l'espace privé et public, comme des comportements en matière de fécondité » (Gildas Simon, l'Atlas des migrations, 2008).


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    Organe consultatif et prospectif destiné à émettre des avis à Sa Majesté le Roi concernant les questions d'émigration, le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) a pour vocation de mettre en place les mécanismes nécessaires pour assurer une participation accrue des Marocains résidant à l'Etranger dans la vie politique, socio-économique et culturelle de leur pays d'origine.

     

    Le CCME a fait de la problématique religieuse une de ses priorités, notamment à travers la mise sur pied d'un groupe de travail « cultes et éducation religieuse ». Véritable thème d'intérêt pour l'opinion publique en Europe, l'islam apparaît en effet de plus en plus comme un élément constitutif de l'identité européenne. L'islam interpelle l'Europe et à l'inverse, la société européenne interpelle aussi l'islam.

     

    Dans son souci d'approfondir le débat sur le culte musulman en Europe, le CCME organise, sous le Haut Patronage de sa Majesté le Roi Mohamed VI, un Colloque international intitulé « Statut juridique de l'islam en Europe » les 14 et 15 Mars 2009 à Fès. Le colloque rassemblera des chercheurs et des juristes marocains et étrangers spécialisés en la matière ainsi que plusieurs représentants politiques et acteurs culturels et sociaux qui aborderont les divers aspects législatifs et sociaux associés à la pratique du culte musulman en Europe.

     

    Une présentation de la problématique soulevée par le statut juridique de l'islam en Europe viendra en introduction du colloque, dont les travaux s'articuleront en second lieu autour des axes suivants : les législations européennes et la liberté de culte, les législations européennes et les spécificités du culte musulman, les politiques publiques et le culte musulman et enfin l'organisation du culte musulman en Europe. Une table ronde sur la gestion de l'islam dans la cité, animée par les Maires de quelques villes européennes sera également organisée dans le cadre de ce colloque. Les intervenants y débattront et confronteront leurs expériences en matière de gestion du culte musulman dans leur cité.

     

    Le CCME souhaite faire de cette première rencontre un forum de dialogue et d'échanges d'expériences permettant d'établir un premier état des lieux de la situation juridique du culte musulman au sein des pays européens marqués par une « laïcité culturelle », de porter un regard croisé sur leurs expériences et d'analyser les avancées, les défis et les contraintes en la matière.

     

    Télécharger le communiqué

    • Massimo Vari, juriste, professeur, président de section de la cour des comptes, ancien vice-président de la Cour constitutionnelle italienne, Rome, Italie.
    • Francis Messner, juriste, directeur de recherches au CNRS, Strasbourg, France.
    • Stéphane Papi, juriste, chercheur associé au CNRS, Aix-en-Provence, France.
    • José Maria Contreras Mazario, Directeur Général des relations avec les confessions, Ministère de la Justice, Madrid, Espagne.
    • Laurent Touvet, conseiller d'Etat, Directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Paris, France.
    • Alain Garay, juriste chargé de cours à la faculté de droit et science politique d'Aix-Marseille III, Paris, France.
    • Jaime Rossell Granados, professeur de droit ecclésiastique, Caseres, Espagne.
    • Ruud Peters, professeur de droit musulman, Amsterdam, Pays-Bas.
    • Francesco Zannini, professeur à l'Institut pontifical des études arabes et islamiques, Rome, Italie.
    • Felice Dassetto, professeur émérite, Louvain-la-Neuve, Belgique.
    • Mathias Rohe, juriste, spécialiste de l'Islam, Nuremberg, Allemagne.
    • Muhammad Habibur Rahman, universitaire, Londres, Royaume-Uni.
    • Franck Frégosi, chercheur au PRISME CNRS, Strasbourg, France.
    • Françoise Lorcerie, Directrice de recherche au CNRS, Aix-en-Provence, France.
    • Peter van Koningsveld, professeur d'Histoire de l'Islam en Europe de l'Ouest, Pays-Bas.
    • Catherine Wihtol de Wenden, Directrice de recherches au CNRS, Paris, France.
    • Heidrun Tempel, Déléguée du Ministre Fédéral des Affaires étrangères au dialogue interculturel, Berlin, Allemagne.
    • Salah Echallaoui, inspecteur de l'enseignement religieux, Bruxelles, Belgique.
    • Jacques Rifflet, spécialiste des questions juridiques, politiques, Bruxelles, Belgique.
    • Ivan Jimenez-Aybar, Docteur en droit, spécialiste de l'Islam, Saragosse, Espagne.
    • Mohamed Moussaoui, Président du CFCM, Paris, France.
    • Vaughan Jones, chef exécutif de PRAXIS, Londres, Royaume-Uni.
    • Michel Tubiana, président d'honneur de la ligue des droits de l'Homme, France.
    • José Maria Ferré de la Peňa, Ambassadeur en mission spéciale au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, Madrid, Espagne.
    • Birgit Simon, Maire d'Offenbach, Offenbach, Allemagne.
    • Roland Ries, Maire de Strasbourg, Strasbourg, France.
    • Marie-Françoise Duthu, Maître de conférences à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Paris, France.
    • José Manuel López Rodrigo, directeur de la Fondation Pluralismo y Convivencia, Madrid, Espagne.
    • Marco Pieroni, professeur, spécialiste du droit et de l'islam, Rome, Italie.


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    Les agradezco mucho la invitación para participar en esta sesión de clausura, de este coloquio realizado bajo el Alto Patronazgo de SM el Rey Mohamed VI, y muy en especial al secretario general del CCME que la preside. Quiero hacer una mención particular a los miembros españoles del CCME que están hoy entre nosotros y entre ellos a los señores Chaib y Kharchich con los que tenemos más contacto.

     

    El CCME es un órgano muy útil para las comunidades marroquíes en Europa y trabaja dentro de la vocación marroquí de colaboración con la UE. La numerosa presencia de marroquíes o de españoles de origen marroquí en España hace que tengamos especial interés por su actividad.

     

     

    El tema que nos ha reunido estos días ha cobrado mucha importancia. El Islam en Europa representa la novedad de que una amplia comunidad musulmana vive como minoritaria en una sociedad y esa sociedad es una sociedad secular. Lo habitual para los musulmanes es vivir en sociedades musulmanas donde ellos son ampliamente mayoritarios. En Europa el Islam puede practicarse en plena libertad. Estamos seguros que esta nueva situación será beneficiosa para todos, musulmanes y no musulmanes.

     

    Hay que destacar también la gran variedad interna del Islam. Una muestra de desconocimiento es pensar que la comunidad musulmana es uniforme. Nada más falso. En Europa vemos la gran variedad entre los musulmanes y en esta reunión también aparecen situaciones muy diferentes. El Islam marroquí está particularmente situado para conectar bien con esta pluralidad y observamos interesados las ideas del SM el Rey al respecto.

     

    En España hay una comunidad musulmana formada por un millón de personas, dos tercios de ellas de origen marroquí. Esta comunidad es de reciente formación, por lo que ha sido bueno que en esta reunión pudiera darse a conocer en el ámbito europeo. Les han hablado de su organización jurídica, del Acuerdo de 1992, del desarrollo de dicho Acuerdo y de su representatividad. Sólo decir que el Acuerdo de 1992 es de los primeros realizados en Europa.

     

    El interés del gobierno español por estos temas es evidente y cabe señalar, como muestra de ello, el proyecto de la Alianza de Civilizaciones, cuyo IIº Foro se realizará dentro de unos días, la creación de la Fundación Pluralismo y Convivencia, la creación de la Casa Árabe-Instituto de Estudios Árabes y Musulmanes, la organización de la Conferencia sobre Intolerancia y Discriminación contra los Musulmanes en 2007, el desarrollo del Acuerdo de 1992 y el creciente interés que muestra nuestra política exterior por estos temas.

     

    Debemos defender nuestros valores comunes, la libertad de expresión, los derechos humanos, la libertad de culto... Este modelo es el que ha hecho posible el mayor progreso y bienestar. Estos valores son lo suficientemente amplios como para que cualquiera puede sentirse cómodo con ellos.

     

    Hemos visto la intranquilidad que suscitan planteamientos que defienden la aplicación de la sharia en Europa. Es difícil encontrar compatibilidad con derechos fundamentales como el de la igualdad. Preferimos caminos mejores como el emprendido por Marruecos con la reforma del Código de la Familia.

     

    Les animo a seguir por este camino y les agradezco de nuevo su amabilidad.

     

    José-Maria Ferré de la Penã, Espagne

     

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    Le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) a fait de la problématique religieuse une de ses priorités, notamment par la mise sur pied d'un groupe de travail « cultes et éducation religieuse ». Aujourd'hui, l'islam apparaît, de plus en plus dans les pays de résidence, comme un élément constitutif de l'identité européenne et une préoccupation des communautés, des acteurs publics en Europe, ainsi que leurs opinions. L'islam donc interpelle l'Europe ; à l'inverse, la société européenne interpelle aussi l'islam.

    Dans son souci d'approfondir le débat sur le culte musulman en Europe et particulièrement son statut juridique, le CCME organise un Colloque international intitulé « statut juridique de l'islam en Europe » les 14 et 15 Mars 2009 à Fès.

    Cette première rencontre devrait permettre d'établir un premier état des lieux de la situation juridique du culte musulman au sein des pays d'immigration marqués par une « laïcité culturelle » et de porter un regard croisé sur leurs expériences, d'analyser les avancées, les défis et les contraintes en la matière.

    Sont invités à participer à cette rencontre :

    • Des dizaines de juristes et de chercheurs spécialistes de la question.

     

    • Des représentants politiques :
      • Les Maires de Strasbourg et Offenbach
      • Le Directeur Général des relations avec les Confessions du Ministère Espagnol de la Justice
      • La Déléguée du Ministre Fédéral des Affaires étrangères au dialogue interculturel d'Allemagne
      • Les Conseillers politiques, des libertés publiques et des affaires juridiques du Ministre de l'Intérieur Français
      • Des Ambassadeurs de pays accrédités au Maroc

     

    • Des responsables cultuels et d'acteurs de terrain issus de l'émigration.

     

     

    Les travaux se dérouleront autour de quatre espaces thématiques.

     

    • 1er axe: les législations européennes et la liberté de culte.
    • 2ème axe : les législations européennes et les spécificités du culte musulman.
    • 3 ème axe : les politiques publiques et le culte musulman (approche politique, éducative, socioculturelle...).
    • 4 ème axe : présentation d'expériences d'organisation du culte musulman en Europe (témoignages de responsables cultuels...).

     

     

    Le CCME organise dans le cadre de ce Colloque, une Table Ronde dont le thème est : « gestion de l'islam dans la Cité ». Des Maires de grandes villes européennes sont invités à cette rencontre pour débattre et confronter leur expérience en matière de gestion du culte musulman.

     

    Cette première rencontre est appelée à devenir une plate-forme de réflexion sur la problématique cultuelle liée à l'émigration.

     

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    Un coffret pour sensibiliser les 12-18 ans à la question des migrations

    Alors que les phénomènes migratoires et d'asile prennent une place de plus en plus importante sur la scène sociale et politique, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) se sont associés pour mettre au point un coffret didactique consacré à cette question, « Au-delà des chiffres ». Diffusé à partir du 20 avril, cet outil est destiné à aider les enseignants à impliquer les jeunes de 12 à 18 ans dans des débats sur le sujet, pour leur permettre d'élaborer leur opinion et leur point de vue à partir d'informations objectives. Comportant un DVD contenant cinq films et un manuel de l'enseignant, il propose différents exercices de composition abordant les grands thèmes de la question.

    Article paru dans l'édition du 21.04.09 (source : lemonde.fr)

    Le gouvernement conservateur entend procéder à une révision du test de citoyenneté ainsi que du matériel d'information conçu à l'intention des nouveaux venus au Canada

    Le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, affirme que le présent test et le guide sur la citoyenneté, vieux de 12 ans, présentent une vision "insipide" du Canada. Par exemple, le guide "Regard sur le Canada" ne fait même pas mention de l'histoire militaire canadienne, déplore le ministre.

    La révision s'inscrit dans une initiative du gouvernement destinée à favoriser une meilleure insertion des immigrants au sein de la mosaïque canadienne, a affirmé M. Kenney à La Presse Canadienne en entrevue.

    Le guide actuel date de 1997, alors que les précédents gouvernements libéraux n'en étaient qu'à la quatrième année de leurs 13 années successives au pouvoir.

    L'ouvrage traite d'éléments importants de la personnalité nationale comme la Feuille d'érable, la Tour de la Paix, Sir John A. Macdonald et la Constitution de 1982, mais n'indique nulle part ce que le coquelicot représente comme symbole canadien. "C'est ridicule. Cela trahit une vision totalement insipide du Canada", déplore M. Kenney.

    Un coup d'oeil au manuel de 47 pages permet de deviner certains des aspects qui hérissent les conservateurs de Stephen Harper.

    Une section, soulignée en rouge, mentionne que le Canada est fier d'être une nation pacifique, et que les Canadiens participent au maintien de la paix dans plusieurs pays à travers le monde. Le document est antérieur de cinq ans au début de la mission militaire canadienne en Afghanistan.

    Une autre section, qui traite de "conseils sur le recyclage", aux dires de M. Kenney, indique en caractères gras, imprimés en rouge, que "la croissance économique est cruciale pour la prospérité future du Canada, mais qu'elle doit être gérée de manière à ne pas nuire à l'environnement".

    Le manuel ne parle pas du mouvement souverainiste québécois, encore moins d'indépendance.

    M. Kenney est le principal lieutenant de M. Harper auprès des communautés ethniques, qui représentent un enjeu crucial pour les conservateurs, alors que les immigrants votent traditionnellement pour les libéraux.

    Mais le ministre soutient que la révision du manuel n'a aucun objectif partisan, ni idéologique.

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    Le comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants présente ses observations finales sur les rapports de l'Azerbaïdjan, de la Bosnie-Herzégovine, de la Colombie et des Philippines



    1 mai 2009

    Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a clos, cet après-midi, à Genève, les travaux de sa dixième session, en présentant ses observations finales sur les rapports de l'Azerbaïdjan, de la Bosnie-Herzégovine, de la Colombie et des Philippines, examinés durant cette session conformément à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

    Dans ses observations finales sur l'Azerbaïdjan, le Comité reste préoccupé par le fait qu'il n'existe actuellement aucune définition des travailleurs migrants qui reflète celle énoncée dans la Convention. Il reste en outre préoccupé que les procédures relatives aux migrations, en particulier aux fins de l'obtention d'un permis de travail individuel, restent lourdes et complexes, ce qui risque d'encourager les migrations irrégulières. Le Comité se dit préoccupé par l'information selon laquelle les travailleurs migrants, en particulier ceux qui sont sans papiers et en situation irrégulière, ainsi que les membres de leur famille peuvent souffrir de diverses formes de discrimination, en particulier dans les domaines de l'emploi, de l'éducation et du logement. Est aussi jugé préoccupant le fait qu'en cas de cessation précoce du contrat de travail, le permis de résidence d'un travail migrant devienne nul et non avenu.

    Le Comité note avec satisfaction que la Bosnie-Herzégovine est l'un des rares pays à avoir ratifié tous les traités relatifs aux droits des travailleurs migrants. Il se dit toutefois préoccupé que les différentes lois des Entités du pays réglementant les questions de travail et de permis de résidence ne soient pas conformes aux lois nationales et à la Convention. Il se dit en outre préoccupé par les informations faisant état de violations du droit des travailleurs migrants à un recours effectif, en particulier en relation avec la révocation de leur droit à la citoyenneté et les décrets d'expulsion qui en découlent. Il est par ailleurs recommandé à l'État partie de revoir sa législation afin d'assurer que les travailleurs migrants et les membres de leur famille qui sont sans papiers ou en situation irrégulière jouissent des droits prévus dans la troisième partie de la Convention. D'autre part, le Comité se dit préoccupé par les informations indiquant que les conditions de détention dans les centres de rétention d'immigrants ne sont pas conformes à la Convention.

    S'agissant de la Colombie, le Comité salue la conclusion d'accords bilatéraux avec les pays qui emploient des travailleurs migrants colombiens, comme l'Espagne et l'Équateur. Il se félicite aussi de l'engagement de deux procédures de régularisation des migrants en Colombie, la première en 2001 et la deuxième actuellement en cours. Le Comité note toutefois avec préoccupation que, bien que les enfants de tous les travailleurs migrants, y compris ceux qui ne sont pas pourvus de documents, puissent être inscrits sur les registres de l'état civil, seuls les enfants dont l'un au moins des parents est domicilié en Colombie ont droit à la nationalité; le Comité exprime en particulier sa préoccupation au sujet des enfants susceptibles de devenir apatrides. Il engage en outre la Colombie à adopter les mesures nécessaires pour garantir aux travailleurs migrants et aux membres de leur famille le droit de constituer des associations et des syndicats et de faire partie de leurs organes dirigeants.

    Enfin, dans ses observations finales sur les Philippines, le Comité apprécie que ce pays considère la question des migrations comme une priorité de son ordre du jour politique au niveau interne et international. Il s'inquiète néanmoins que les politiques des Philippines ne semblent destinées qu'à promouvoir l'emploi à l'étranger des travailleurs migrants et recommande donc au pays de revoir sa politique relative aux migrations liées à l'emploi afin d'accorder l'importance première aux droits de l'homme des travailleurs migrants. Le Comité se dit en outre préoccupé que, dans la pratique, les travailleurs étrangers ne se voient accorder des droits que sous certaines conditions, notamment en cas d'accords de réciprocité, ce qui n'est pas conforme à la Convention. En dépit des efforts déployés par les Philippines pour protéger les droits des travailleurs migrants philippins à l'étranger, les abus et l'exploitation se poursuivent, en particulier à l'encontre des femmes migrantes.

    Au cours de cette dixième session, le Comité a par ailleurs tenu, hier, une réunion avec les États parties à la Convention, au cours de laquelle a été dressé le bilan du fonctionnement de la Convention et lancé un «Guide pour la ratification de la Convention». Rappelons en outre qu'au dernier jour de sa session, ce matin, le Comité a tenu une table ronde consacrée au droit à la liberté d'association des travailleurs migrants. Le Comité a décidé qu'il tiendrait, lors de sa prochaine session, une discussion générale sur les travailleurs migrants domestiques. Avant de clore sa session, le Comité a adopté son rapport annuel à l'Assemblée générale.


    Lors de sa prochaine session, qui se tiendra du 12 au 16 octobre 2009 à Genève, le Comité examinera le rapport initial de Sri Lanka.


    Observations finales

    Dans ses observations finales sur le rapport de l'Azerbaïdjan, le Comité reconnaît que les flux de migrants ont considérablement changé et sont devenus plus complexes dans ce pays ces dernières années, l'Azerbaïdjan n'étant plus seulement un pays d'origine, mais aussi un pays de transit et de destination qui compte un nombre important de travailleurs migrants sur son territoire. Le Comité note que nombre de pays où les travailleurs migrants azerbaïdjanais travaillent ne sont pas parties à la Convention, ce qui peut constituer un obstacle à la jouissance, par ces travailleurs, des droits qui leur sont conférés par la Convention. Au nombre des aspects positifs, le Comité note avec satisfaction les efforts entrepris par l'Azerbaïdjan pour favoriser la qualité et la disponibilité de données statistiques sur ses flux migratoires ainsi que la mise en place, en 2007, du Service des migrations de l'État. Il note également que le pays a conclu des accords bilatéraux et multilatéraux. Il se réjouit en outre que l'Azerbaïdjan ait récemment ratifié un certain nombre d'instruments, au nombre desquels le Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite de personnes et le Protocole additionnel à la même Convention qui vise à lutter contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer. En outre, le Comité prend note du fait que l'Azerbaïdjan a fait part des difficultés rencontrées par le pays pour appliquer la Convention dans la région du Nagorno-Karabagh.

    Le Comité se dit par ailleurs préoccupé que le statut exact de la Convention en droit interne reste peu clair et invite donc le pays à le clarifier. Le Comité reste en outre préoccupé par le fait qu'il n'existe actuellement aucune définition des travailleurs migrants qui reflète celle énoncée à l'article 2 de la Convention. L'Azerbaïdjan est encouragé à adopter rapidement un nouveau Code des migrations. Le Comité reste préoccupé que les procédures relatives aux migrations, en particulier aux fins de l'obtention d'un permis de travail individuel, restent lourdes et complexes, ce qui risque d'encourager les migrations irrégulières. Le Comité encourage d'autre part l'Azerbaïdjan à envisager de faire les déclarations prévues aux articles 76 et 77 de la Convention, reconnaissant ainsi la compétence du Comité pour recevoir et examiner des plaintes émanant d'États parties et d'individus. Tout en prenant note que, selon la délégation azerbaïdjanaise, les travailleurs migrants ont des droits égaux à ceux des citoyens d'Azerbaïdjan, le Comité se dit préoccupé par l'information selon laquelle les travailleurs migrants, en particulier ceux qui sont sans papiers et en situation irrégulière, ainsi que les membres de leur famille peuvent souffrir de diverses formes de discrimination, en particulier dans les domaines de l'emploi, de l'éducation et du logement. Le Comité reste également préoccupé par les informations selon lesquelles les travailleurs migrants, en particulier ceux qui sont sans papier et en situation irrégulière, ont, dans la pratique, un accès limité à la justice, en raison d'un manque de sensibilisation quant aux recours administratifs et judiciaires dont ils disposent et aussi parce qu'ils craignent de perdre leur emploi ou d'être expulsés s'ils approchent les tribunaux. Le Comité note également avec préoccupation les informations selon lesquelles les travailleurs migrants qui sont confrontés à l'expulsion ou doivent quitter le pays après que leur contrat de travail a pris fin ne disposent pas de suffisamment de temps pour expédier leurs affaires courantes et pour faire valoir leur droit à réparation pour toute violation de leurs droits dont ils pourraient avoir souffert. D'autre part, le Comité recommande à l'Azerbaïdjan de prendre les mesures nécessaires pour assurer que la fourniture des services de base, notamment en matière d'éducation et de soins de santé de base, ne dépende pas de la présentation, par le travailleur migrant, d'un permis de résidence et/ou de travail. Est aussi jugé préoccupant le fait qu'en cas de cessation précoce du contrat de travail, le permis de résidence d'un travail migrant devienne nul et non avenu. Le Comité recommande en outre que l'Azerbaïdjan envisage de généraliser le droit de vote aux élections municipales pour les étrangers résidant dans le pays. Le Comité se dit préoccupé par les informations faisant état d'un fort pourcentage de travailleurs migrants se trouvant en situation irrégulière, sans conditions de travail ni prestations sociales adéquates. Le Comité recommande à l'Azerbaïdjan de prendre les mesures appropriées pour assurer que cette situation ne perdure pas, notamment en envisageant la possibilité de régulariser la situation de ces travailleurs migrants en prenant en compte la durée de leur séjour dans le pays et toute autre considération pertinente.

    Dans ses observations finales sur la Bosnie-Herzégovine, le Comité reconnaît l'information fournie par ce pays selon laquelle il est avant tout un pays d'origine pour les travailleurs migrants, qui compte néanmoins un nombre significatif et croissant de travailleurs migrants en transit ou vivant sur son territoire. Le Comité note en outre que nombre de pays dans lesquels des travailleurs migrants de Bosnie-Herzégovine sont employés ne sont pas encore parties à la Convention, ce qui peut constituer un obstacle à la jouissance par ces travailleurs des droits qui leur sont conférés par cet instrument. Au nombre des aspects positifs, le Comité se félicite que la Bosnie-Herzégovine ait récemment ratifié un certain nombre d'instruments, parmi lesquels le Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite de personnes et le Protocole additionnel à la même Convention qui vise à lutter contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer. Il note en outre avec satisfaction que la Bosnie-Herzégovine est l'un des rares pays à avoir ratifié tous les traités relatifs aux droits des travailleurs migrants, notamment les conventions pertinentes de l'OIT. Le Comité note l'information fournie par la Bosnie-Herzégovine selon laquelle sa structure politique et administrative, qui accorde une large autonomie aux deux Entités établies en vertu de l'Accord de paix de Dayton (à savoir la République Srpska et la Fédération de Bosnie-Herzégovine), peut faire peser des contraintes sur la planification, le développement et l'application de politiques et de lois globales et coordonnées visant la mise en œuvre de la Convention à tous les niveaux. Se disant préoccupé que les différentes lois des Entités réglementant les questions de travail et de permis de résidence ne soient pas conformes aux lois nationales et à la Convention, le Comité recommande à la Bosnie-Herzégovine de prendre toutes les mesures nécessaires pour harmoniser sa législation avec la Convention afin d'en appliquer les dispositions. Par ailleurs, le Comité encourage la Bosnie-Herzégovine à envisager de faire les déclarations prévues aux articles 76 et 77 de la Convention, reconnaissant ainsi la compétence du Comité pour recevoir et examiner des plaintes émanant d'États parties et d'individus.

    Le Comité se dit en outre préoccupé par les informations faisant état de violations du droit des travailleurs migrants à un recours effectif, en particulier en relation avec la révocation de leur droit à la citoyenneté et les décrets d'expulsion qui en découlent. Il est par ailleurs recommandé à la Bosnie-Herzégovine de revoir sa législation afin d'assurer que les travailleurs migrants et les membres de leur famille qui sont sans papiers ou en situation irrégulière jouissent des droits prévus dans la troisième partie de la Convention. D'autre part, le Comité se dit préoccupé par les informations indiquant que les conditions de détention dans les centres de rétention d'immigration ne sont pas conformes à la Convention; est également jugé préoccupant qu'aucune information n'ait été fournie quant à la durée maximale de détention des migrants. Le Comité s'inquiète par ailleurs qu'aucune statistiques précises ne soient disponibles quant au nombre de travailleurs saisonniers en Bosnie-Herzégovine, pas plus qu'il n'existe de système permettant d'enregistrer ce type de travailleurs ni d'accords bilatéraux ou multilatéraux sur ces mouvements de travailleurs saisonniers; ce manque d'information et de contrôle risque de rendre les travailleurs saisonniers particulièrement vulnérables aux conditions de travail inéquitables et aux abus.

    Dans ses observations finales sur le rapport de la Colombie, le Comité indique avoir bien conscience que la Colombie est essentiellement un pays d'origine de travailleurs migrants, mais relève qu'un certain nombre de travailleurs migrants étrangers séjournent sur son territoire ou transitent par son territoire. Il note en outre que certains pays dans lesquels sont employés des travailleurs migrants colombiens ne sont pas encore parties à la Convention, ce qui risque de faire obstacle à l'exercice par ces travailleurs des droits que la Convention leur reconnaît. Au nombre des aspects positifs, le Comité se félicite des efforts déployés par la Colombie en vue de promouvoir et de protéger les droits des travailleurs migrants colombiens établis à l'étranger et salue la conclusion d'accords bilatéraux avec les pays qui emploient des travailleurs migrants colombiens, comme l'Espagne et l'Équateur. Le Comité se félicite en outre de la création de la Commission nationale intersectorielle des migrations, en tant qu'organe chargé de promouvoir, pour les travailleurs et les membres de leur famille, des conditions de migration satisfaisantes, équitables, dignes et licites. Il se félicite également de la création du Centre d'accueil et d'information pour les migrants, qui est chargé de fournir des informations sur le travail et les services offerts à l'étranger. Il se félicite également de l'entrée en vigueur de la loi de 2006 qui réglemente le vote des étrangers résidant en Colombie et de la résolution du 31 janvier 2007 qui a permis l'inscription des étrangers résidant en Colombie sur les listes électorales à l'occasion des élections municipales de 2007. Il se félicite aussi de l'engagement de deux procédures de régularisation des migrants en Colombie, la première en 2001 et la deuxième actuellement en cours, ainsi que de l'instauration de la stratégie nationale globale 2007-2012 de lutte contre la traite de personnes. Le Comité encourage la Colombie à envisager de faire les déclarations prévues aux articles 76 et 77 de la Convention, reconnaissant ainsi la compétence du Comité pour recevoir et examiner des plaintes émanant d'États parties et de particuliers. Il relève avec préoccupation que le pays n'a pas encore adhéré aux Conventions n°97 et n°143 de l'OIT sur les travailleurs migrants et l'invite à étudier la possibilité d'y adhérer le plus tôt possible.

    Par ailleurs, le Comité se dit préoccupé par le fait que jusqu'à présent, des locaux particuliers n'aient pas été créés pour accueillir les migrants dont la situation est en cours d'examen. Il est donc recommandé à la Colombie de donner suite au projet de centre d'accueil des migrants. D'autre part, le Comité observe qu'en règle générale, les actes administratifs d'expulsion peuvent être contestés en engagent un recours administratif (révision ou appel) qui a un effet suspensif. Il est toutefois préoccupé par le fait qu'il est impossible d'introduire un recours lorsque l'expulsion est effectuée pour des motifs visés à l'article 105 du décret 4000 de 2004, par exemple pour atteinte à la sécurité nationale, à l'ordre public ou encore à la santé publique. Le Comité constate également avec préoccupation qu'aucun recours n'est recevable contre la décision du Ministère des relations extérieures d'annuler un visa. Le Comité note par ailleurs avec préoccupation que, bien que les enfants de tous les travailleurs migrants, y compris ceux qui ne sont pas pourvus de documents, puissent être inscrits sur les registres de l'état civil, seuls les enfants dont l'un au moins des parents est domicilié en Colombie ont droit à la nationalité; le Comité exprime en particulier sa préoccupation au sujet des enfants susceptibles de devenir apatrides. Le Comité engage en outre la Colombie à adopter les mesures nécessaires pour garantir aux travailleurs migrants et aux membres de leur famille le droit de constituer des associations et des syndicats et de faire partie de leurs organes dirigeants.

    Enfin, dans ses observations finales sur les Philippines, le Comité apprécie que ce pays considère la question des migrations comme une priorité de son ordre du jour politique au niveau interne et international. Il note en outre avec satisfaction le rôle actif que jouent les Philippines pour promouvoir la ratification de la Convention par les pays d'origine, de transit et de destination et, au niveau régional, pour lutter contre le trafic de personnes. Il se félicite également que les Philippines aient récemment ratifié un certain nombre d'instruments, parmi lesquels le Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite de personnes et le Protocole additionnel à la même Convention qui vise à lutter contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer. Les Philippines font partie des rares pays à avoir ratifié tous les traités portant sur les droits des travailleurs migrants, souligne le Comité. Il reconnaît par ailleurs que la géographie particulière des Philippines, composées de milliers d'îles, rend ardus le contrôle effectif des mouvements de populations et le contrôle des frontières afin de prévenir les migrations irrégulières et préserver les droits de tous les travailleurs migrants. Le Comité se dit préoccupé par l'insuffisance de l'application, du suivi et de l'évaluation des programmes mis en place par les Philippines en réponse aux défis qu'elles rencontrent s'agissant de leur politique relative aux migrations liées à l'emploi. Tout en se réjouissant de l'information fournie par la délégation philippine concernant les efforts consentis par le pays pour assurer que les travailleurs migrants philippins ne soient déployés que dans des pays où leurs droits sont respectés, le Comité s'inquiète que les politiques des Philippines ne semblent destinées qu'à promouvoir l'emploi à l'étranger des travailleurs migrants; il recommande donc aux Philippines de revoir leur politique relative aux migrations liées à l'emploi afin d'accorder l'importance première aux droits de l'homme des travailleurs migrants. Le Comité encourage les Philippines à envisager de faire les déclarations prévues aux articles 76 et 77 de la Convention, reconnaissant ainsi la compétence du Comité pour recevoir et examiner des plaintes émanant d'États parties et de particuliers.

    Par ailleurs, le Comité se dit préoccupé que, dans la pratique, les travailleurs étrangers aux Philippines ne se voient accorder des droits (notamment pour ce qui est du droit à se livrer à des activités syndicales) que sous certaines conditions, comme la réciprocité, qui ne peuvent ne pas être conformes à la Convention. Le Comité rappelle que l'exercice des droits de l'homme n'est pas basé sur le principe de réciprocité et recommande donc aux Philippines de mettre leur législation interne en conformité avec la Convention. Il exhorte par ailleurs le pays à poursuivre ses efforts pour améliorer la situation et promouvoir le développement des capacités des femmes migrantes confrontées à des situations de vulnérabilité. Le Comité se dit préoccupé par l'information selon laquelle les migrants philippins répugnent à engager des poursuites pour abus de la part de leur employeur à l'étranger, parce qu'ils n'ont pas confiance dans le système judiciaire ou craignent des représailles et parce qu'ils ne sont pas familiarisés avec les possibilités de recours. Il est notamment recommandé aux Philippines de faire en sorte que leurs services consulaires répondent effectivement aux besoins de protection des travailleurs migrants philippins et des membres de leur famille à l'étranger. En dépit des efforts déployés par les Philippines pour protéger les droits des travailleurs migrants philippins à l'étranger, les abus et l'exploitation se poursuivent, en particulier à l'encontre des femmes migrantes, et encore ne sont-ils pas tous connus, souligne le Comité. Par ailleurs, le Comité est préoccupé par la limitation à l'exercice du droit de vote que peut constituer la déclaration préalable, requise du travailleur migrant philippin se trouvant à l'étranger pour pouvoir participer aux élections aux Philippines, selon laquelle il affirme avoir l'intention de retourner dans son pays dans un délai de trois ans. D'autre part, le Comité recommande aux Philippines de continuer d'apporter une assistance aux migrants philippins se trouvant en situation irrégulière qui ont besoin d'une protection et d'accroître leurs efforts pour prévenir les migrations irrégulières de ressortissants philippins. Le Comité exprime en outre sa préoccupation face à la situation des enfants dont les parents ont émigré à l'étranger (et qui ont de ce fait perdu des liens familiaux, ce qui se ressent négativement sur leurs résultats scolaires) et encourage les Philippines à entreprendre une étude globale sur cette question. Il est en outre recommandé aux Philippines d'évaluer le phénomène du trafic de personnes.

    Télécharger le communiqué de presse



    Hélène Mandroux, la nouvelle maire PS, a reconnu la légitimité de cette demande

    Les musulmans du quartier populaire de la Paillade, à Montpellier, se déchirent. Jeudi 7 mai, le tribunal de grande instance devait, en référé, examiner la désignation d'un administrateur provisoire pour la salle qui leur sert de lieu de culte, propriété de la ville. Le tribunal a renvoyé l'affaire au 14 mai, mais la désignation d'un administrateur est probable.

    Le 24 avril, quelque 500 personnes ont manifesté devant la mairie. Les uns soutiennent l'imam et le responsable du lieu de prière, dont la gestion a été déléguée par la ville à une association. Les autres, élus au conseil d'administration de l'association, estiment que la gestion municipale a assez duré et qu'il faut changer les hommes. " Tous les musulmans de Montpellier rêvent d'être propriétaires et de pouvoir gérer leur lieu de culte, comme c'est le cas dans toutes les grandes villes françaises ", précise Feth-Allah Demnati, qui conteste la situation actuelle.


    Construire une mosquée

    La particularité de la situation de Montpellier tient à la personnalité de celui qui fut longtemps son maire, Georges Frêche, qui a toujours été hostile à ce que les musulmans possèdent leur lieu de culte. A deux reprises, le projet de construction d'une mosquée, financée par les dons des fidèles, lui a été présenté. A chaque fois, en 1995 et en 1999, M. Frêche a fait préempter les terrains.

    Finalement, en 2002, il a fait construire une "salle polyvalente à caractère associatif ". Et a confié à une association de Franco-Marocains le soin d'en faire une mosquée. La salle est animée par un employé municipal, Lhoussine Tahri. Il s'est adjoint les services d'un imam qui galvanise les foules mais est en même temps contesté, un érudit maroco-canadien, Mohamed Khattabi.

    Mais en 2006, le tribunal administratif a donné tort à la mairie, au motif qu'elle ne pouvait pas financer ainsi des lieux de culte. La décision, confirmée en appel, est aujourd'hui pendante devant le Conseil d'Etat.

    Depuis 2002, l'affaire provoque régulièrement des tensions dans la communauté marocaine. Selon David Mendel, l'avocat des plaignants, " l'association responsable de la salle n'est plus gérée depuis deux ans ! Cela fait deux ans qu'il n'y a eu aucune approbation des comptes ".

    Hélène Mandroux (PS), qui a succédé à M. Frêche, avait jusqu'ici assumé les choix de son prédécesseur. Elle a pour la première fois reconnu, mardi soir, devant les habitants du quartier, que les revendications des musulmans à posséder et gérer comme ils l'entendent leur lieu de culte étaient légitimes. Les fidèles pourraient racheter la salle associative ou construire une mosquée, alternative que semble privilégier la nouvelle élue.


    Anne Devailly

    © Le Monde


    Plus de un million de clandestins travaillent en Turquie. Le ministère du Travail espère réduire ce phénomène par la mise en place d'un programme de lutte contre le travail clandestin


    La Turquie, frappée par la montée du chômage, qui touche 15 % de sa population active, a décidé de lutter contre l'immigration clandestine. D'après des informations du ministère du Travail et de la Sécurité sociale obtenues par le quotidien « Zaman », plus de 1 million de clandestins travaillent en Turquie. Après avoir élaboré durant quatre mois un programme de lutte contre le travail clandestin, souligne le journal, le ministère espère réduire ce phénomène pour créer un demi-million d'emplois légaux. La majorité des clandestins viennent des anciennes Républiques soviétiques, dont entre 40.000 et 70.000 d'Arménie, d'autres des Balkans et du Moyen-Orient. Ils travaillent dans le tourisme, le bâtiment, le textile, la filière cuir et les services. « La Turquie, autrefois un pays d'émigrés, est devenue un asile pour des travailleurs immigrés illégaux », écrit « Zaman ». Ce qui soulève nombre de problèmes. Car les clandestins acceptent des salaires extrêmement bas et ne touchent parfois rien, affirme le journal. De plus, ils ont tendance à travailler dans des conditions difficiles avec comme seul objectif de retourner le plus rapidement possible chez eux. Dans la partie européenne du pays, 15 % des salariés du textile sont des Roumains, selon les chiffres de la profession. Pourtant, depuis l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'Union européenne, le nombre de clandestins de ces deux pays en Turquie a fortement chuté « pour se réorienter vers l'ouest ».

    source: lesechos.fr

    06/05/09

    lien : http://www.lesechos.fr/info/analyses/4861290-la-turquie-decouvre-l-immigration-clandestine.htm

    "Imams en Europe", un diplôme pour les imams et les aumôniers musulmans, axé sur les valeurs de la société autrichienne


    VIENNE, Mercredi 6 mai 2009 (AFP) - L'université de Vienne lance une formation pour les imams

    L'université de Vienne a annoncé mercredi le lancement d'un diplôme pour les imams et les aumôniers musulmans axé sur les valeurs de la société autrichienne, alors que la formation des enseignants de religion islamique a suscité des critiques à plusieurs reprises.

    Intitulé "Imams en Europe", ce cursus pilote dispensera à partir de l'automne prochain des cours sur le système politique et juridique autrichien, notamment les droits fondamentaux, et sur l'interprétation d'enseignements de l'islam dans un contexte européen.

    Ce programme, étalé sur deux semestres, pourra accueillir 30 étudiants au maximum. Ils devront avoir impérativement étudié auparavant la théologie musulmane et seront aussi formés au travail social et à la théologie chrétienne.

    La formation des enseignants de religion musulmane et l'attitude de l'organisation IGGiÖ, représentant les 350.000 musulmans d'Autriche, chargée de les sélectionner et les contrôler ont été critiquées ces derniers mois.

    Fin janvier, un sondage révélait que 22% des enseignants de religion islamique rejettent la démocratie. La ministre de l'Education Claudia Schmied avait annoncé que tous les enseignants de religion islamique devraient signer de nouveaux contrats de travail comportant une reconnaissance explicite de la démocratie, des droits de l'Homme et de la Constitution.

    Peu après, elle avait radié un enseignant de religion musulmane qui faisait de la propagande antisémite. Enfin, le renvoi par l'IGGiÖ d'un enseignant libéral avait suscité l'émoi de la classe politique.

    Pays concordataire, l'Autriche emploie 394 enseignants de religion musulmane, pour 50.000 élèves de cette confession. Les cours de religion, sauf dérogation, sont obligatoires dans les établissements scolaires.

    Faute d'institut de formation et pour faire face à la demande, l'IGGiÖ a dans les années 1980 et 1990 recruté des enseignants ne disposant pas forcément de compétences pédagogiques, en Turquie et dans les pays arabes. Elle a depuis ouvert un cursus à Vienne il y a une dizaine d'années.

    Source: la-croix.com

    Ce projet doté de 3 millions de francs est l'un des six projets retenus par la Conférence des recteurs des universités suisses (CRUS) et approuvés par la Conférence universitaire suisse (CUS). Par ailleurs, l'Université de Neuchâtel est partie prenante à deux des autres projets : le « Partenariat en théologie protestante et sciences des religions des universités du Triangle Azur » et le projet « Swiss Plant Science Web ». Ces projets de coopération et d'innovation (PCI) contribuent à soutenir le développement de centres d'excellence.

    Les phénomènes migratoires ont pris, ces dernières années, une ampleur et une complexité sans précédent. Ils sont même devenus une priorité de l'agenda politique et scientifique, à l'échelon national et international.

    Dans ce contexte, l'idée du projet « Centre de droit des migrations » est de renforcer les activités relatives au domaine du droit des migrations qui existent dans les Facultés de droit des Universités de Berne, de Fribourg et de Neuchâtel, à mettre ces activités en réseau et à profiter des synergies résultant de la coopération ainsi instituée. Parallèlement, le projet vise aussi à créer un pont entre le droit et d'autres disciplines qui traitent, aujourd'hui déjà, du phénomène migratoire. L'Université de Neuchâtel dispose en ce sens d'un pôle naturellement destiné à permettre l'établissement d'un tel pont, une des thématiques clé de la Maison d'analyse des processus sociaux (MAPS) de la Faculté des lettres et sciences humaines étant la circulation des personnes.

    Le projet vise donc à réunir sous un même toit un « Centre de droit des migrations » qui fédère les compétences des Facultés de droit des trois Universités partenaires du projet avec celle de la MAPS. Ce centre, dont le siège et la direction s'établiront à Neuchâtel, aura pour tâche de développer, à travers ses activités de recherche et d'enseignement, un centre de compétence et d'excellence suisse dans le domaine des migrations, spécialement du droit des migrations. Les fonds accordés par la CUS se montent à 3 millions francs.

    Théologie et science des plantes

    Par ailleurs, l'Université de Neuchâtel est partie prenante à deux autres projets, l'un en théologie et l'autre dans le domaine des sciences des plantes.
    En ce qui concerne la théologie, la collaboration entre les Universités du "Triangle AZUR" (Universités de Genève, Lausanne et Neuchâtel) a déjà commencé en 2004 avec la création d'un master en théo-logie conjoint aux trois Universités. Le projet "Partenariat en théologie protestante et sciences des re-ligions des universités du Triangle AZUR" (direction du projet: Université de Lausanne) représente la deuxième étape de cette collaboration. Cette étape comprend l'harmonisation de l'enseignement de niveau bachelor, l'intégration de la dimension de la recherche dans la collaboration et l'extension du périmètre aux sciences des religions.

    Le projet "Swiss Plant Science Web" (direction du projet: Université de Bâle), pour sa part, entend étendre à toute la Suisse la collaboration dans le domaine des sciences des plantes, en se fondant sur le modèle du "Zurich-Basel Plant Science Center". Outre la coopération entre Zurich et Bâle, il existe déjà une collaboration en la matière dans le triangle Berne/Neuchâtel/Fribourg autour du PRN "Plant Survival" ainsi que dans l'Arc lémanique (Genève/Lausanne). Il s'agit désormais de mettre en réseau national ces trois centres de coopération régionaux afin de développer une stratégie commune en matière de recherche, d'enseignement, de planification des successions professorales et de rela-tions publiques. Les fonds qui seront gérés par l'Université de Neuchâtel se montent à près de 1,5 millions francs.

    Source du communiqué : site internet de l'université de Neuchâtel


    http://www2.unine.ch

    Des activités culturelles riches et diversifiées : enseignement de la langue arabe, conférences, les visites à caractère culturel, expositions artisanales et artistiques

    Cette action est une réponse à la demande de plus en plus forte de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans le domaine culturel et d'enseignement de la langue arabe ; elle vise la préservation de l'identité nationale des nouvelles générations de la communauté émigrée dans ses dimensions linguistique et culturelle, la propagation des valeurs civilisationnelles fondées sur la tolérance, le dialogue et la cohabitation et le renforcement de leur attachement à leur mère patrie ; elle s'inscrit dans le programme d'accompagnement et d'animation du séjour des membres de la communauté marocaine au Maroc lors des grandes vacances.

    Ces universités auront des activités diversifiées telles : l'enseignement de la langue arabe, les conférences, les visites à caractère culturel, les expositions artisanales et artistiques.

    Deux Universités d'été sont prévues au profit de 150 jeunes Marocains résidant en France ou en Belgique respectivement :

    • A Rabat au profit de 100 jeunes pour une durée de 15 jours (du 13 au 26 juillet 2009) en partenariat avec la Faculté des Sciences de l'Education ;
    • A Agadir au profit de 50 jeunes pour une durée de trois semaines (du 04 au 25 juillet 2009) en partenariat avec l'Observatoire Régional des Migrations, Espaces et Sociétés (ORMES),Université Ibn Zohr.


    Selon la répartition suivante :

    • France (60 jeunes pour Rabat et 30 pour Agadir)
    • Belgique (40 jeunes pour Rabat et 20 pour Agadir)

    Afin de mettre en œuvre ce programme, une convention a été signée par Monsieur Mohamed Ameur, Ministre délégué auprès du Premier Ministre Chargé des Marocains résidents à l'étranger et Monsieur Taïb Chkili, Président de l'université Mohammed V et ce, le jeudi 23 avril 2009 à 16H00 au siège du dit ministère.

    Cette convention comprend les modalités de coopération et de partenariat entre les deux parties.


    Les frais de séjour (hors transport pays d'accueil/Maroc) comprenant l'hébergement, la restauration, les cours d'arabe, les sorties et soirées culturelles sont entièrement pris en charge par le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger.


    Les inscriptions sont ouvertes jusqu'à la fin mai 2009 auprès des consulats des deux pays concernés.


    Pour mettre en œuvre le programme avec la Faculté des Sciences de l'Education , une convention a été signée entre Monsieur Mohamed Ameur, Ministre délégué auprès du Premier Ministre Chargé des Marocains résidents à l'étranger et Monsieur Taïb Chkili, Président de l'université Mohammed V et ce, le jeudi 23 avril 2009 à 16H00 au siège du ditministère. Cette convention comprend les modalités de coopération et de partenariat entre les deux parties.

    Le centre de culture judéo-marocaine organise une exposition de l'artiste Jacqueline Mathis-Brodskis, intitulée "Ombres et couleurs d'un exil marocain"



    Téléchargez la présentation


    L'Association SEME "Sauvons l'environnement méditerranéen" tient la première édition des Rencontres euro-méditerranéennes sous le thème "Conjuguons nos valeurs". La rencontre se déroulera du 29 au 31 Mai 2009 à Tournon-sur-Rhônes et à Tain L'Hermitage (France). Le CCME est partenaire de cet événement et y participe par l'organisation d'une soirée artistique.

     

    Téléchargez le programme

    En partenariat avec la Chambre de Commerce Américaine, l'Association des Professionnels Marocains en Amérique (AMPA) organise la quatrième édition de la manifestation «Moroccan-American Bridges », qui se tiendra à Casablanca le 26 et 27 juin 2009. Cet événement annuel est un lieu de rencontre, de débat, et de réflexion regroupant des professionnels et hommes d'affaires marocains et américains dans l'esprit de renforcer d'avantage le partenariat et l'échange entre le Maroc et les Etats Unies. Dans un contexte marqué par le ralentissement économique mondial, mais également par une détermination du Maroc à poursuivre sa stratégie économique et ses réformes profondes qui ont démontré leur succès, le Maroc offre un potentiel de développement solide, faisant de lui une destination d'investissement attrayante. La manifestation du Moroccan American Bridges 2009 mettra l'accent sur la contribution des résidents Marocains des USA à cette évolution, et offrira aux participants marocains, professionnels et entreprises, l'occasion de connaître le réseau professionnel de l'AMPA.

    Pour en savoir plus:

    http://www.amp-usa.org/pdf/MAB2009_French_Brochure.pdf

    Pour son 10ème anniversaire, ce festival présente la Caravane de la Médina, une programmation hors saison sur le thème des Mémoires croisées

    http://profile.ak.facebook.com/object3/322/122/n34113216550_5627.jpg Événement unique en son genre en Amérique du Nord, le Festival du Monde Arabe s'alimente de la culture arabe, tant dans sa diversité que dans son universalité. Sa 10ème édition se tiendra du 30 octobre au 14 novembre 2009.
    Le FMA présente des œuvres actuelles, qui interpellent autant les patrimoines que les vécus des hommes, des créations originales en danse, musique, théâtre, arts multidisciplinaires, arts visuels et médiatiques.
    Un lieu de face-à-face, d'échange et de liaison entre les cultures.


    PROGRAMMATION HORS SAISON 2009
    LA CARAVANE DE LA MEDINA :

    JOZZA JAZZ - 23 avril, à 20h - 5e Salle - Place des Arts, Soirée d'ouverture
    Mohamed Gomar, François Bourassa et son groupe (Pays-Bas, Québec).

    AILLEURS HIER - 24 avril, à 20h - 5e Salle - Place des Arts
    Aziza Omar, Shadi Naddaf, Lody Tayeh, Wissam Kamar, Ensemble oriental Trait d'Union (Québec)

    PAS PERDUS - 25 avril, à 20h - 5e Salle - Place des Arts
    Groupe Al-Arz (Ontario)

    AMINE & HAMZA EN TRIO - 16 mai, à 20h - 5e Salle - Place des Arts
    Amine et Hamza M'raihi, Aleix Tobias (Tunisie, Espagne)

    KARIM SAADA - 17 mai 2009, à 20h - Studio-Théâtre - Place des Arts
    Karim Saada et son groupe (Québec)

    VOZZE D'OCKTOECHO - 7 juin, à 20h - Amphithéâtre, Gesù
    L'orchestre OktoEcho avec la chanteuse libanaise Ralda Salem (Québec, Liban)

    TAYBAH - 11 juin 2009, à 20h - 5e Salle - Place des Arts
    Ensemble soufi d'Avignon (France, Syrie)

    LE CONTE DES PASSIONS BARBARES - 14 juin 2009, à 20h - Église, Gesù
    Jacques Pasquet (Québec)

    ARMÉNIE, MA DÉRIVE ! - 17 juin, à 20h Studio-Théâtre - Place des Arts
    Serge Bédrossian et son groupe (Arménie, Québec)

    PERCUSSIONS UNIVERSELLES - 18 juin, à 20h Studio-Théâtre
    Patrick Graham, Pascal Veillette, Firas Haddad, Hassan El Hadi (Québec)

    ALADIN ET LE LUTH MAGIQUE - 27 juin, à 17h Amphithéâtre, Gesù
    Une pièce de Julie Leblanc Avec Isabelle Montpetit et Aurélie ... (Québec)

    NOUBA FOLK - 18 juillet 2009 - Dans le cadre des Weekends du monde Parc Jean-Drapeau, de 17h à 23h
    Les Chevaliers du Liban, Tafsut-chants et danses de Kabylie,Ensemble Angham, danse orientale, salon de henné, calligraphie et autres. (Québec)

    HAREM D'ILHAN - 7 août 2009, à 20h L'Olympia
    Une nouvelle création d'Ilhan Karabaçak Avec la participation du groupe Ethereal Tribal (Turquie, Québec)

    ÉTERNELS RAHBANI - 14 août 2009, à 20h 5e Salle - Place des Arts
    Groupe Aghanina, sous la direction de Père Talal Hachem (Québec)

    GHAMSA DUNYA GHAMSA - 21 août 2009, à 20h Salla R
    ossa.
    Une création de Sam Shalabi, inspirée de la musique de l'Égyptien Ahmad Adaouiya
    (Égypte, Québec).


    SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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