La 14ème conférence des ministres de l'intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (CIMO), qui s'est tenue mardi à Venise (Italie), a convenu de donner une forte impulsion à la coopération entre les Etats membres dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
La "Déclaration de Venise", adoptée au terme des travaux, comporte également l'engagement des dix pays de la CIMO (Maroc, Algérie, Mauritanie, Tunisie, Libye, Italie, Espagne, Portugal, France et Malte) à développer leur collaboration en matière de circulation des personnes et de lutte contre les migrations illégales ainsi que concernant la protection civile et les collectivités locales.
Les ministres de l'intérieur ou leurs représentants au sein de la CIMO ont ainsi réitéré leur ferme condamnation du terrorisme qui, ont-ils observé, représente une menace globale pour la sécurité de la région et du monde ainsi que pour la démocratie, les droits de l'homme, la stabilité et le développement économique et social.
Les participants à la conférence, dont M. Chakib Benmoussa, ministre de l'intérieur, ont souligné qu'une lutte efficace contre le terrorisme exige un engagement constant et déterminé de tous, d'où l'importance de la coopération entre les pays de la CIMO.
La conférence a demandé, dans ce cadre, à un groupe de haut niveau de réfléchir sur les moyens de combattre toutes les sources de financement dont les terroristes bénéficient. Elle a mis l'accent aussi sur l'importance de la coopération et de l'échange d'informations dans ce domaine.
Les pays de la CIMO ont ainsi décidé d'unir leurs efforts pour prévenir et lutter contre le phénomène de radicalisation, empêcher l'utilisation, à des fins terroristes, des nouvelles technologies de l'information et de la communication et tarir le financement du terrorisme dans ses multiples sources et filières.
S'agissant de la lutte contre le crime organisé, la 14ème CIMO, qui s'est déroulée sous la présidence du ministre italien de l'intérieur, M. Roberto Maroni, a observé que la région de la Méditerranée est exposée à la prolifération de nombreux trafics illicites, particulièrement le narcotrafic.
Les ministres participant à la conférence ont ainsi convenu de renforcer la coopération opérationnelle pour neutraliser les réseaux criminels des trafiquants et réduire l'offre et la demande de drogues dans la région.
Ils ont décidé, dans ce cadre, d'optimiser la coopération par le biais de canaux de police existants entre les pays de la CIMO, renforcer la coopération dans le domaine de la prévention et de la répression de la criminalité organisée sous toutes ses formes et intensifier l'échange d'informations et de renseignements relatifs à des actes et faits de criminalité transnationale organisée par tous les moyens appropriés.
Les participants ont de même décidé de poursuivre la mise en place d'actions et programmes de formation et de coopération techniques, promouvoir l'échange de bonnes pratiques et renforcer la coordination entre les instances de lutte contre le blanchiment des capitaux.
Concernant la circulation des personnes et la lutte contre les migrations illégales, la "Déclaration de Venise", dont les grandes lignes ont été présentées par M. Maroni lors d'une rencontre avec la presse, exprime la détermination des ministres à promouvoir une approche globale des migrations basée sur la promotion de l'immigration légale, la lutte contre l'immigration irrégulière et le développement solidaire au profit des sociétés d'origine des migrants.
Ils ont réaffirmé également leur volonté de lutter contre les organisations criminelles transnationales se livrant au trafic des migrants et à la traite d'êtres humains.
Les participants ont convenu d'un certain nombre de mesures pratiques dont la facilitation de la migration légale, l'examen des possibilités de simplification des procédures de délivrance de visas et l'intensification des échanges d'informations liées à la migration illégale et au trafic des migrants.
Pour ce qui est de la protection civile, les ministres ont convenu de poursuivre l'amélioration des mécanismes de protection et de réponse en cas de catastrophes naturelles ou d'origine humaine, de crises ou d'attentats terroristes, afin de prendre les mesures appropriées pour en réduire les conséquences sur la population civile.
Ils se sont engagés aussi à poursuivre les exercices conjoints, promouvoir des activités de formation et favoriser la mise en place d'un système de communication entre les centres opérationnels nationaux permettant l'établissement de liaisons permanentes.
Quant à la coopération dans le domaine des collectivités locales, la "Déclaration de Venise" met en exergue le lien existant entre le bon fonctionnement de ces dernières, le développement durable et la sécurité.
Les ministres ont ainsi décidé d'approfondir la réflexion sur les voies et moyens de renforcer la coopération et de procéder à l'échange d'expériences et de bonnes pratiques dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la gestion des grandes villes et l'aménagement urbain.
La "Déclaration de Venise" a fait état, par ailleurs, des remerciements des ministres au Maroc pour l'invitation qui leur été adressée afin de participer au sommet "Africités" prévu à Marrakech en décembre prochain.
Ils ont également accueilli avec satisfaction l'invitation du ministre algérien de l'intérieur relative à l'organisation dans son pays de la 15ème CIMO.
La délégation marocaine à la 14ème édition de la CIMO, conduite par M. Benmoussa, était composée de MM. Mohamed Tricha, wali directeur général des affaires intérieures, Cherki Draiss, directeur général de la sûreté nationale et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la migration et de la surveillance des frontières.
Source : MAP
Les responsables de la Maison des arts de la parole proposent une table ronde, qui se déroulera samedi28 novembre, à la mairie de Casseneuil. « Il s'agit d'une rencontre agrémentée de lectures de récits de vie de migrants, présentés par des artistes lot-et-garonnais » précise l'association, qui poursuit plusieurs objectifs.
« Lors de la première fête que nous avons organisée, en octobre, nous avons mis en valeur les amateurs et professionnels des arts de la parole qui souhaitent développer leurs pratiques artistiques. Et nous avons animé le village médiéval casseneuillois. Nous souhaitons par ailleurs mettre valoriser la diversité culturelle du territoire. Cette table ronde est l'amorce d'une réflexion que nous voulons conduire autour de la diversité culturelle, l'une des caractéristiques du département liée à l'histoire des migrations, expliquent les responsables de l'association, afin de dresser l'inventaire des migrations avec des personnes qui ont travaillé sur ce sujet » : Pôleth Wadbled, sociologue, qui a passé près de vingt ans à observer les migrations dans la Vallée du Lot (et tout particulièrement sur Sainte-Livrade-sur-Lot), mais aussi Joël Combres, journaliste et responsable de la revue « Ancrage » qu'il a fondée et qui collecte les récits de vies de migrants du Lot-et-Garonne. Ou encore Pèire Boissiere, qui s'est intéressé aux migrants venus d'autres contrées de France et qui ont influencé ainsi les traditions populaires. A leurs côtés, Jacky Dubreuil, historien local de Casseneuil, qui racontera l'histoire des migrants sur le village.
Espagnols, Alsaciens...
Puis, deux artistes restitueront ces récits de vie de migrants : Rémy Boiron, de la Compagnie humaine, installé à Sainte-Livrade, lira des témoignages de migrants espagnols, marocains, alsaciens... Et Vladia Merlet lira des extraits de son spectacle intitulé « Cafi », où elle raconte l'histoire des réfugiés asiatiques.
« Nous souhaitons inviter toute la population qui se sent concernée par cette histoire des migrations », confient les organisateurs de cette table ronde, qui évoquent également une prochaine étape en 2010 : leur donner à leur tour la parole, pour se raconter... et réfléchir ensemble au collectage de ces récits de vies. Pour garder la mémoire de ces histoires.
Source : Sud Ouest
Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a proposé mardi 24 novembre à Venise la création d'un "visa commun méditerranéen" destiné à certains étudiants, lors d'une rencontre des ministres de l'Intérieur de dix pays du pourtour méditerranéen. "Nous voulons ouvrir des opportunités pour les immigrés en situation régulière, favoriser leur mobilité et leur circulation", a-t-il expliqué au téléphone à l'AFP à Rome, annonçant qu'il proposait à ses collègues "une expérience pilote pour les jeunes", la création d'un visa commun méditerranéen. Ce visa permettrait à des étudiants issus de "filières d'excellence", comme les technologies de l'environnement ou l'aéronautique, "de se déplacer dans n'importe lequel des pays du 5+5, voire à terme des pays de l'Union pour la Méditerranée", a-t-il expliqué. Le 5+5 regroupe Espagne, Portugal, France, Italie, Malte, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Mauritanie. Ces étudiants auraient en outre accès à "une bourse méditerranéenne" et à "une première expérience professionnelle à la fin de leurs études". M. Besson a, en parallèle, plaidé pour "un renforcement de la lutte contre l'immigration illégale", avec une aide des pays du Nord à ceux du Sud pour "accroître leurs capacités de surveillance". A ce sujet, le ministre a rappelé que la France et l'Italie avaient demandé récemment à l'Union européenne un renforcement de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex. M. Besson a également proposé aux ministres du 5+5 d'"étudier les conditions dans lesquelles les candidats au statut de réfugié pourraient faire cette demande dans les pays de transit". Cette procédure permettrait par exemple à des candidats à ce statut issus de pays de l'Afrique sub-saharienne de demander la protection internationale à partir des pays de "transit" comme le Maroc, la Tunisie ou la Libye. "Nous devons pouvoir expliquer au candidat au statut de réfugié politique qu'ils n'ont pas besoin de prendre le risque de traverser la Méditerranée pour que leur demande soit examinée", a-t-il dit. De son côté, l'Europe s'engageraitleur demande soit examinée", a-t-il dit. De son côté, l'Europe s'engagerait à "répartir de façon équitable" en son sein les personnes qui obtiendraient ainsi ce statut.
Source : Le Monde
La demande de permis de construire déposée par la communauté musulmane d'une bourgade du canton de Berne déchaîne les passions. Un référendum aura lieu dimanche.
L'aube se lève lentement derrière les cimes enneigées. Soudain, du fond de la vallée, juste devant une église, surgit un minaret. Puis deux, puis trois... Vous avez beau cliquer, vous êtes vite débordé. L'appel des muezzins couvre bientôt la douce musique des alpages. «Fin de partie ! proclame le jeu vidéo. La Suisse est envahie de minarets. Pour que cela n'arrive pas, votez oui, le 29 novembre, pour l'interdiction des minarets.»
C'est à Langenthal, dans le canton de Berne, que la polémique a commencé. En 2006, la communauté musulmane de cette paisible bourgade de 15 000 habitants dépose une demande de permis de construire pour un minaret. «L'inauguration d'un splendide temple sikh dans notre ville m'en a donné l'idée, se souvient Mutalip Karaademi, président de cette communauté. Je me suis dit : "pourquoi pas nous ?"»
«Les minarets sont nos baïonnettes»
Aussitôt le permis accordé, de vives oppositions se déclarent. «Dans la région, beaucoup de gens se sont sentis agressés par les nombreuses demandes de construction de minarets, qu'ils voient comme un symbole de revendication politico-religieuse du pouvoir, raconte Patrick Freudiger, conseiller municipal de l'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste). Le Coran ne parle pas des minarets. Des milliers de mosquées en sont dépourvues, même au Moyen-Orient. C'est donc qu'ils ne sont pas nécessaires ! » Pour appuyer leur cause, les adversaires des minarets aiment à citer le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui affirmait en 1997 que «les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les fidèles nos soldats».
Parti du canton de Berne , le mouvement Stopp Minarett prend de l'ampleur. Soutenue par des membres de l'UDC et de l'Union démocratique fédérale (UDF, droite évangélique), l'initiative populaire «Contre la construction de minarets» est déposée l'an dernier, forte de 113 540 signatures. Aussitôt le gouvernement suisse prévient : ce référendum est «contraire aux droits de l'homme» et «met la paix religieuse en péril». «Ce n'est pas un instrument approprié pour contrer l'extrémisme religieux. Il risque, à l'inverse, de servir la cause des fanatiques», martèle le ministre de la Justice, Eveline Widmer-Schlumpf.
À l'instar du jeu vidéo Minarett Attack, les affiches du Comité d'initiative, où figure un drapeau suisse hérissé de minarets ressemblant à des missiles, ont fait scandale. Le Conseil fédéral, qui garde en mémoire la crise des caricatures danoises, en 2006, craint qu'un oui nuise à l'image de la Suisse, mettant en péril la sécurité du pays et ses intérêts économiques. «Alors il faudrait se coucher pour vivre en paix ? s'exclame Oskar Freysinger, député UDC. C'est ce que Chamberlain et Daladier ont pensé à Munich en 1938... Si les conséquences sont telles, c'est la preuve que ce que nous faisons pour nous défendre est légitime.»
«On nous traite de talibans»
En attendant, à Langenthal, sur le modeste bâtiment jaune - une ancienne fabrique de peinture - qui sert de mosquée aux quelque 750 musulmans de la ville, le gabarit de 6 mètres de haut (représentation en bois du minaret) n'est pas près d'être remplacé par une tour en PVC. «C'est une sale campagne ! s'insurge Mutalip Karaademi, un Albanais de Macédoine, installé depuis vingt-six ans en Suisse. On cherche à nous provoquer. On nous traite de terroristes, de talibans... Alors que l'on est comme tout le monde, complètement intégrés.»
Plusieurs voisins de la mosquée ont éprouvé le besoin de déployer des drapeaux helvétiques sur leur balcon. «Bientôt, on ne sera plus suisses ! bougonne un grand blond d'une cinquantaine d'années. On les a accueillis gentiment, comme c'est la tradition avec les réfugiés. Mais ils prennent de plus en plus de place : regardez tous ces restaurants de kebabs, ces rayons hallal dans nos supermarchés, ces femmes voilées ! Et maintenant, ils font comme chez eux : ils nous imposent leur architecture...»
Les membres du comité Stopp Minarett n'ont «rien contre les musulmans», assure Patrick Freudiger : «Là où j'ai un problème, c'est quand ils refusent de s'intégrer. Le minaret, c'est le premier pas. Après, ils voudront le muezzin, la burqa, puis la charia...»
Entre les deux parties, le maire , Thomas Rufener, a bien du mal à «trouver la solution». «Si on interdit les minarets, cela n'arrangera pas la communication entre nous, soupire-t-il. Et l'immigration continuera tout de même !»
Pour beaucoup, les tensions ne se dissiperont pas après la votation, même si le non l'emporte, comme le prévoient les derniers sondages. «Cela ne finira pas comme cela..., affirme Hisham Maizer, président de la Fédération des organisations musulmanes de Suisse. En fait, le débat sur l'islam en Suisse ne fait que commencer.»
Source : Le Figaro
L'équipe représentant le Maroc s'est classée deuxième lors de la 3ème édition du Mondial de basket-ball pour immigrés après s'être inclinée contre la République Dominicaine (63-60) en finale de ce tournoi disputée dimanche à Madrid.
Lors de cette rencontre, l'équipe marocaine, qui a atteint pour la 2ème année consécutive la finale de cette compétition, n'a pas démérité et a pu tenir tête à une équipe dominicaine expérimentée et talentueuse pendant une bonne partie de la confrontation, avant de céder durant les dernières minutes de cette partie.
La troisième place a été remportée par la Pologne après avoir battu l'Equateur (67-56) en matche de classement.
Organisé du 7 au 22 novembre à Madrid par la Fédération espagnole de Basket-ball en collaboration avec le département des sports de la région autonome de Madrid, ce tournoi a connu la participation de 12 équipes représentant la Bolivie, la Chine, la Colombie, l'Equateur, la République Dominicaine, l'Uruguay, les Etats-Unis, la Pologne, le Pérou, les Philippines et le Maroc.
Le directeur technique de l'équipe marocaine, Taib Hiaiti, a mis en exergue le rôle important de tels événements sportifs dans l'amélioration de l'intégration des immigrés marocains et la promotion d'une image positive du Maroc auprès de la société espagnole.
Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, M. Hiaiti, qui est président de l'Association sportive "Atletico de Marruecos", a souligné que la jeunesse marocaine résidant en Espagne regorge de talents dans les différentes disciplines capables de représenter dignement le Royaume durant les manifestations sportives.
L'arrivée en finale de ce tournoi de l'équipe marocaine est une preuve de l'énergie et de l'enthousiasme des jeunes marocains issus de l'immigration, a-t-il ajouté.
Source : MAP
Le lancement du débat sur l'identité nationale est-il un acte politique ou seulement politicien ? Dans le contexte de la campagne pour les élections régionales de 2010 et de l'accumulation de sondages d'opinion qui lui sont défavorables, chacun devine que le gouvernement cherche à exploiter les peurs des Français en reliant les thèmes de l'étranger et de la sécurité, de même que ceux du communautarisme et de la condition des femmes. Mais n'y aurait-il pas, par ailleurs, un débat politique de fond qu'on ne saurait refuser par principe ? Beaucoup le pensent. Toutefois ils risquent de le regretter quand ils découvriront la façon dont ce débat aura été organisé concrètement.
Pour le comprendre, il faut lire la circulaire envoyée aux préfets le 2 novembre par le ministre de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale, Eric Besson, leur demandant "d'organiser et de présider" partout en France des débats locaux sur l'identité nationale, et dont la synthèse sera ensuite imposée par le gouvernement comme le résultat de cette vaste consultation des Français.
On y découvre une liste de préjugés et de fausses évidences définissant par avance l'identité nationale alors que l'on prétend la mettre en débat. Beaucoup de sujets sont abordés, mais le thème de "l'étranger" est en réalité central. Et certaines questions formulées à ce sujet sont orientées, choquantes et inacceptables. Détaillons celle-ci : "Comment éviter l'arrivée sur notre territoire d'étrangers en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de désordres divers (travail clandestin, délinquance) et entretenant, dans une partie de la population, la suspicion vis-à-vis de l'ensemble des étrangers ?" On trouve ici, condensés dans une même phrase, tous les poncifs du discours xénophobe.
1 - Les sans-papiers seraient nécessairement arrivés irrégulièrement. En réalité, l'irrégularité du séjour ne suppose pas l'entrée illégale. Les dernières réformes ont précarisé le statut des étrangers résidant en France, les faisant basculer dans l'irrégularité pour des motifs de plus en plus nombreux (polygamie, séparation du couple, fin du contrat de travail, rejet de la demande d'asile, fin des études, etc.).
2 - Les sans-papiers auraient nécessairement des conditions de vie précaires. C'est la fameuse "misère du monde" et ce n'est pas totalement faux. Toutefois, en réalité, si leur situation administrative est nécessairement précaire, les sans-papiers peuvent aussi être qualifiés, intégrés, travailler, avoir un logement et payer des impôts.
3 - Cette précarité serait forcément source de travail clandestin. Ce n'est pas totalement faux. Toutefois, en réalité, nombre de sans-papiers travaillent avec un vrai contrat de travail et sont déclarés. Au demeurant, le "travail au noir" n'est pas réservé aux étrangers irréguliers. Il est au contraire assez répandu (garde d'enfants, cours du soir, ménage, couture, repassage, aide à domicile, etc.).
4 - Cette précarité serait forcément source de délinquance. C'est le vieux thème d'extrême droite, étranger = délinquance, dissimulé sous le masque de l'apitoiement sur la pauvreté. En réalité, les clandestins sont bien sûr tous délinquants au sens administratif (absence de papiers). Mais pour le reste, leur particularité est généralement d'être au contraire très respectueux de l'ordre public pour ne pas se faire remarquer.
5 - Cela entretient la suspicion de la population à l'égard de l'ensemble des étrangers. Cette idée que la lutte contre les immigrés clandestins permettrait aux immigrés légaux d'être acceptés et de s'intégrer est une idée fausse. D'abord le discours xénophobe, même limité aux clandestins, ne peut qu'alimenter une xénophobie plus générale (il n'est qu'à voir les discours sur la religion musulmane et ses "signes ostensibles"). Ensuite, les pratiques policières qui découlent de la lutte contre l'immigration clandestine touchent en réalité tous les Français dont la peau n'est pas blanche. L'exemple le plus évident est le contrôle d'identité sur la voie publique, autrement dit le contrôle au faciès.
Ainsi, ce débat sur "l'identité nationale" n'est pas seulement contestable sur le fond, il l'est aussi et d'abord sur la méthode. La lecture de la circulaire Besson montre que les conclusions sont largement écrites d'avance. Non seulement la circulaire formule les questions qui seront débattues, mais elle se termine de surcroît par une liste de quinze propositions précises qui, comme par hasard, concernent dans 11 cas sur 15 les étrangers (le reste consiste en cours d'instruction civique, en obligation pour les enfants de chanter régulièrement La Marseillaise et pour les bâtiments publics d'arborer le portrait de Marianne et le drapeau tricolore).
Cela indique bien le niveau réel du débat qui est proposé et le fond de la pensée de ceux qui l'ont conçu. Et qui pourrait élever ce débat, le sortir de ces cadres étriqués aux accents xénophobes ?
A aucun moment il n'est requis la présence des chercheurs spécialistes de la société française, capables d'aider à objectiver son histoire et sa composition actuelle, pas plus que la présence de représentants des divers partis politiques, syndicats professionnels, grandes associations nationales, institutions religieuses ainsi que les diverses "communautés" pourtant évoquées dans la circulaire.
Dans ces débats, il est seulement demandé aux intendants du prince de recueillir attentivement les peurs du "bon peuple" pour pouvoir ensuite le rassurer en lui parlant de la "fierté d'être français". Non, décidément, les dés sont pipés, il s'agit une manipulation et nous appelons nos concitoyens à contester ces procédés politiciens rétrogrades qui menacent davantage qu'ils ne servent la cohésion sociale en réactualisant le bon vieux manichéisme opposant deux entités mythiques : la "communauté nationale" et les "corps étrangers" qui la menaceraient.
Source : Le Monde
Un nouveau projet d'action en France a rapidement tissé sa toile sur internet où un collectif appelle les migrants, les Français nés de parents étrangers et ceux qui veulent protester contre la politique d'immigration à cesser toute activité économique pendant une journée.
"Nous voulons ainsi exprimer un véritable ras-le-bol de voir les immigrés utilisés par les politiques comme des boucs émissaires en période de crise économique et d'élections", explique Nadia Lamarkbi, présidente de l'initiative "la journée sans immigrés, 24H00 sans nous" qui sera présentée à la presse mardi.
Agée de 35 ans, cette journaliste franco-marocaine a calqué cette idée de boycott économique sur un vaste mouvement de protestation contre la politique d'immigration mené par les Latinos-Américains aux Etats-Unis en 2006.
Elle avoue avoir été "surprise par l'engouement rencontré sur internet" via un site, un blog et une adresse Facebook qui compte déjà 5.000 fidèles. Elle n'envisageait qu'une action à Paris mais "déjà 10 comités se sont créés en province, rejoints par des chercheurs, des politiques, des syndicats, de grandes associations comme le Réseau éducation sans frontières, ainsi que de nombreux citoyens".
Dans un "manifeste" publié sur son site, le collectif appelle les "immigrés, descendants d?immigrés et citoyens conscients de l?apport essentiel de l?immigration" à "cesser de consommer et/ou de travailler" le 1er mars 2010 marquant le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), qui instaurait une immigration "choisie" sur des critères économiques.
"Pour la première fois en France, nous décidons de ne pas participer à la vie de la Cité", poursuit le texte. "Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence".
Ce boycott "vise à montrer que les immigrés sont une richesse au sens propre et figuré, des éléments moteurs de l'économie et de la société", souligne Mme Lamarkbi.
Les premières réunions publiques du collectif ont regroupé jeunes de quartiers défavorisés, chercheurs, cadres et chefs d'entreprise nés de parents étrangers, ou travailleurs sans-papiers
Source : AFP
Ils sont urbains, mobiles et ils ont beaucoup investi dans la connaissance et les sciences. «Ils» ? Ce sont ces membres du Réseau des compétences germano- marocain (DMK) qui viennent de se réunir du vendredi à samedi à Fès pour tenir la première université d'automne des compétences marocaines à l'étranger. Organisé par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE) et l'ambassade du Maroc à Berlin durant deux jours, le colloque des compétences marocaines en Allemagne a témoigné d'une très grande intensité en termes de débats, de propositions, de signatures de conventions
Dans la foulée, et ce n'est pas le moindre résultat probant, il a été marqué par la signature de plusieurs conventions, la présentation et l'adoption de 17 projets.
Une première rencontre appelée à être dupliquée dans les autres pays, notamment en France, aux Pays Bas, en Belgique et au Canada... Ils et elles ! Ce sont Soraya, Abderrahman Hachem, Mounir Embarek, Mohamed, Malika, Dounia, Kamal, Rachida et tous les autres, soit près de 150 « cerveaux », architectes, ingénieurs, avocats, physiciens, cardiologues, informaticiens, linguistes, pharmacologues, biologistes...présents dans l'annuaire des compétences marocaines en Allemagne. Ils sont tous globe-trotters, polyglottes, voyageurs du cyberespace et ont très tôt compris que l'éducation était la principale voie d'ascension sociale.
En une génération, venus de leurs terroirs, Figuig, Zaïo, Nador, Kénitra, Khouribga... ils sont devenus des pourvoyeurs de l'intelligence pour leurs pays d'accueil, mais aussi « travailleurs de la connaissance » dans le nouvel ordre mondialisé, nouveaux acteurs de la coopération internationale. Ils ont acquis, en s'investissant énormément et malgré les mille et une difficultés, leur droit d'entrée dans une société allemande, connue autrefois pour son « numerus clausus », sans pour autant jamais abandonner leur identité ni se défaire de leur origine.
Au moment où, dans le triste sillage de Samuel Huntington, certains préconisent le « choc des civilisations », où la migration devient un révélateur de tensions et de changement, où la circulation, la production, l'usage et l'appropriation des connaissances se transforment en un enjeu mondial de pouvoir, eux ont choisi d'exprimer haut et fort leur existence.
Ils veulent apporter une valeur ajoutée au monde et à leur pays d'origine avec lequel ils n'ont cessé d'entretenir des liens profonds. En témoigne le formidable rush au pays des MRE durant les vacances, un phénomène unique au monde... Cependant, comment promouvoir ces liens pour en faire un outil de développement des pays d'origine ? Comment « construire et consolider des ponts avec les réseaux diasporiques » ? Comment enfin « profiter des compétences diasporiques » pour soutenir le Maroc en mouvement et contribuer, chacun à son niveau et avec ses moyens, au succès des grands chantiers lancés par Sa Majesté le Roi ? Si le mot diaspora signifie initialement en botanique « dispersion des graines », ces compétences marocaines à l'étranger veulent semer à leur tour ces graines de la connaissance et du savoir dans leur pays d'origine. Pour rester dans les symboles, ils peuvent constituer, comme le soulignait le ministre de l'Industrie, Ahmed Réda Chami, cette « deuxième main dont le Maroc a tant besoin pour construire son développement », ils sont également ces ambassadeurs de première ligne qui renforcent les relations et la coopération entre pays d'origine et pays d'accueil, comme l'a encore mis en évidence Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur.
En ce sens, ces compétences sont devenues des acteurs-clés pour faire développer leurs pays, reculer l'ignorance, et grâce à leur interculturalité, avancer le dialogue et la paix dans le monde. Mais comment, dans quelles conditions, avec quels acteurs et en identifiant quelles contraintes ? Mohamed Ameur a présenté le cadre général et les éléments d'une politique de mobilisation des compétences. C'est l'une de ses priorités, qui passe par une amélioration de l'environnement économique global du pays d'origine et par une cartographie précise de la demande des différents secteurs économiques. Elle se traduit également par l'identification des compétences et l'organisation de l'offre et par une mise en place des structures d'accompagnement de conseils, de suivi et d'évaluation des projets.
La question du retour des compétences a été écartée, entendu par-là, comme le démontrent les expériences des diasporas indienne et chinoise, que l'on peut assurer le transfert de connaissances de partout dans le monde. Dans ces exemples, et comme le précise l'étude réalisée par le ministère chargé des MRE et l'Organisation internationale pour les migrations, « Mobilisation des compétences MRE pour le développement du Maroc : éléments d'une stratégie », on voit à l'œuvre des modes divers de production, de circulation d'expériences, des échanges et du capital cognitif entre diverses parties du monde, avec des compétences où qu'elles se trouvent. En d'autres termes, il s'agit de transformer le concept mécanique du « retour » des politiques migratoires en liens durables avec les compétences MRE. C'est dire qu'il s'agit là d'un vaste chantier qui se construit sur la confiance, un mot clef, repris à plusieurs reprises par les intervenants.
Source : Le Matin
M. Abdellah Semate, ancien mineur marocain en France et président fondateur de l'Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN) a reçu, samedi, les insignes de chevalier de l'ordre national de la légion d'honneur française.
M. Samate avait été nommé en janvier dernier à ce grade de la plus prestigieuse décoration française, au sein de la promotion de grands noms, tels Mme Simone Veil, ancienne ministre et ancienne présidente du Parlement européen et le footballeur Zinedine Zidane.
Cette décoration lui avait été décernée en reconnaissance de son rôle associatif dans la défense des droits des mineurs marocains dans cette région du nord de la France.
La cérémonie de remise des insignes s'est déroulée à Aniche (Nord de la France) en présence de MM. Jean-Michel Belorgey, Conseiller d'Etat, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Jean-Michel Bérard, Préfet de la région Nord-Pas-de-Calais, Abdelghani Baki et Mohamed Souna, Vices-Consul du Maroc à Lille, et du maire d'Aniche.
Y ont également pris part, plus de 200 personnes dont une grande majorité de défenseurs de l'immigration en France, des membres de la famille de M. Semate et ses compagnons de combat pour les droits de mineurs.
En remettant les insignes de la légion d'honneur à M. Semate, le Conseiller d'Etat Belorgey a insisté qu'il n'a jamais oublié ce que le Maroc a fait pour la région Nord-Pas-de-Calais, lorsque celle-ci avait besoin de main d'oeuvre.
Il a fait part de la reconnaissance de la France à l'apport des Marocains à la défense de son pays et à son essor économique durant les 50 années glorieuses.
En tant qu'ancien résistant, M. Belorgey n'a jamais oublié cet acte courageux de Feu SM Mohammed V qui, en plein deuxième guerre mondiale, a refusé la déportation des juifs marocains.
Il est normal, a-t-il estimé, que la République française reconnaisse le combat de M. Abdellah Semate qui, d'un simple mineur venu de la région d'Agadir, a pu organiser la communauté des mineurs marocains pour la défense de leurs droits en vue de s'assurer les conditions d'une vie digne pour eux et leurs familles, malgré la pression qu'il a subie.
Pour sa part, M. El Yazami a offert une livre sur l'histoire de "Cent ans de l'immigration maghrébine en France".
Il a rappelé que SM le Roi Mohammed VI a mis en place le CCME en tant qu'instance consultative sur les questions de l'immigration.
M. Semate, a-t-il ajouté, fait partie de ces trois millions de Marocains qui participent à l'essor de leur pays d'installation et à l'appui du développement économique du Maroc, même dans les régions les plus reculées dont ils sont originaires, mais qui participent aussi par leur combat syndical et associatif à l'avancement de l'Etat de droit au Maroc.
Prenant la parole, M. Semate a remercié les représentants du Maroc et de la France pour leur reconnaissance, soulignant que c'est un honneur pour lui de porter cette double appartenance.
Il a ajouté qu'il dédie cette décoration à tous ceux et celles qui militent au quotidien pour l'amélioration des conditions de vie des personnes les plus marginalisées.
M. Semate a, par ailleurs, dit avoir une pensée particulière pour tous les mineurs marocains du Nord/Pas de Calais qui ont été obligés à repartir dans leur village d'origine, sans aucune couverture sociale. Il les a assurés qu'il continuera à militer jusqu'à ce qu'ils puissent jouirent des mêmes droits que leurs anciens collègues restés en France.
A la fin de cette cérémonie, les membres fondateurs de l'AMMN ont offert un bouquet de fleurs et des cadeaux à l'épouse de M. Semate, Zahoua, reconnaissant à travers elle le rôle des femmes des mineurs marocains dans l'éducation des enfants.
L'histoire des mineurs marocains, près de 8.000 dans la région Nord-Pas-de -Calais, remonte aux années 1970. Les charbonnages avaient besoin de renouveler leur main d'œuvre, c'est ainsi que des centaines de jeunes marocains ont été recrutés pour venir y travailler. Mais à l'heure des fermetures des mines, leur employeur, les Houillères du Nord ne leur réserve pas le même traitement que les européens.
Comme ils ne sont ni Français ni ressortissants de l'Union européenne, les Marocains, en majorité du Sud, étaient privés de la possibilité de convertir leurs avantages en nature (logement, chauffage) ou en capital qui était versé en une fois.
Abdellah Semate, l'un d'eux qui a fondé l'AMMN, se bat depuis 1989 pour mettre fin à cette injustice. En 2007, il obtient de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (HALDE) une conclusion qui exige de l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM- autorité qui a pris le relais des Houillères), de faire cesser cette discrimination.
La mesure prise l'ANGDM, étant insatisfaisante, l'Association de M. Semate a décidé de porter l'affaire devant le Conseil de prud'hommes de Douai (Nord), une juridiction de premier degré compétente pour statuer sur des litiges entre les salariés et leur employeur. L'Affaire suit son cours.
Source : MAP
L'immigration dans la presse 23 novembre 2009
La coopération maroco-belge en matière d'immigration au centre d'une réunion à Bruxelles
La coopération en matière d'immigration notamment l'assouplissement des procédures d'octroi de visas a été au centre d'une réunion, jeudi 19 novembre à Bruxelles, entre l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre et le secrétaire d'Etat belge à la Politique de Migration et d'Asile, M. Melchior Wathelet.
Lors de cette entrevue, les deux parties ont passé en revue les axes de coopération entre les deux pays dans le domaine de l'immigration, ainsi que les moyens susceptibles de faire aboutir efficacement leurs actions en la matière...Suite
M. Ameur: Pas de contradiction entre l'attachement des Marocains résidant à l'étranger à leur pays d'origine et leur intégration dans les pays d'accueil
Il n'y a pas de contradiction entre l'attachement des Marocains résidant à l'étranger à leur pays d'origine et leur intégration dans les pays d'accueil, a affirmé, vendredi 20 novembre à Fès, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
S'exprimant lors d'un point de presse au terme de la première journée des travaux de la 1ère Université d'automne des compétences marocaines à l'étranger, dédiée au cas maroco-allemand, M. Ameur a indiqué que ...Suite
Le développement économique du Royaume basé sur la mobilisation des citoyens marocains du monde
La politique nationale du développement économique se base sur la mobilisation des citoyens marocains du monde, la sensibilisation des investisseurs étrangers sur les opportunités qu'offre le Maroc et sur l'attraction des projets de grande envergure, a affirmé M. Mohammed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Intervenant, vendredi à Fès lors de la séance inaugurale des travaux de la 1-ère Université d'Automne sur les compétences marocaines à l'étranger, M. Ameur a tenu à préciser que...Suite
Une première liste de conventions signées à Fès entre partenaires marocains et allemands
Une première liste de conventions ont été signées, vendredi soir à Fès, dans le cadre de la 1ère Université d'automne sur les compétences marocaines à l'étranger pour la réalisation de projets à caractère social, éducatif et économique dans différentes régions du Royaume.
Au total, une quinzaine de projets retenus feront l'objet de conventions qui seront signées lors de cette rencontre ...Suite
L'université d'automne sur les compétences marocaines, une initiative novatrice orientée vers la promotion du savoir-faire
La première université d'automne sur les compétences marocaines est une initiative novatrice orientée vers la promotion du savoir-faire et la valorisation des compétences des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, a affirmé M. Abderrahman Machraoui, directeur du Centre de cardiologie de l'hôpital Diakonissenkrankenhaus de Flensburg en Allemagne.
Il a indiqué que cette université s'inscrit dans le cadre du FINCOM dont l'objectif principal est de fédérer les compétences et talents marocains de l'étranger...Suite
Les défis de la migration appellent une approche globale et concertée
Les défis de la migration doivent relever d'une responsabilité partagée entre les pays d'Europe, du Maghreb et d'Afrique, ont souligné vendredi soir des participants à une conférence dans le cadre des MEDays 2009 à Tanger, plaidant pour une "approche globale et concertée" allant au-delà de la seule logique sécuritaire...Suite
Les musulmans de Suisse font d'abord confiance à l'Etat de droit
Les musulmans sont davantage attachés à la Suisse et aux valeurs helvétiques que les Suisses eux-mêmes, selon les premiers résultats d'un sondage de l'Université de Genève
Ils se sont faits discrets tout au long de la campagne anti-minarets. Par manque d'intérêt mais aussi par réticence à s'exposer, les quelque 350 000 musulmans résidant en Suisse ...Suite
France: un rapport sur la polygamie dénonce sa nature destructrice
Un rapport sur la polygamie en France dénonce son caractère "destructeur pour les femmes et les enfants qui la subissent". L'étude formule dix propositions pour mettre fin à cette pratique, officiellement interdite.
Ce phénomène "porte atteinte à l'égalité homme-femme, pilier de notre République", écrit l'auteur du rapport, responsable d'une association de prévention de la délinquance en banlieue parisienne et membre du Conseil économique et social...Suite
Sixième édition du Festival Origines contrôlées à Toulouse
La 6e édition du festival "Origines Contrôlées" se déroulera du 22 au 28 Novembre 2009 à la Bourse du Travail de Toulouse.
Le festival « Origines Contrôlées » poursuit sa démarche singulière de croisement entre expressions artistiques et réflexions autour de l'histoire, de la mémoire et du patrimoine de l'immigration, mais aussi autour des discriminations et de l'égalité des droits. Il s'agit pour Tactikollectif, à travers ces débats et rencontres artistiques, de mettre en lumière une production culturelle et intellectuelle foisonnante, passée ou présente, qui participe à l'évolution des regards portés sur l'immigration.
Entretien, avec Salah Amokrane, coordinateur du festival...Suite
Les chibanis plongés dans un univers kafkaïen
Les chibanis, ces travailleurs migrants âgés, sont les grands oubliés de l'intégration, comme le relevait le Haut Conseil à l'intégration (HCI) en 2005. Eux qui ont non seulement contribué à la Libération dans le plus grand silence mais qui ont également reconstruit la France des Trente Glorieuses.
Aujourd'hui, en plus des souffrances physiques et morales, ils sont plongés dans un système administratif dans lequel tout versement de pensions relève du parcours du combattant... Suite
Délit de solidarité : une réforme explicite demandée à Eric Besson
La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) appelle le gouvernement à réformer par la loi et sans ambiguïté le "délit de solidarité" qui contrevient, selon elle, au droit européen. Elle a remis, jeudi 19 novembre, au ministre de l'immigration, Eric Besson, un avis allant dans ce sens...Suite
Enquête sur la main d'œuvre illégale dans un millier d'entreprises américaines
Le gouvernement américain va passer au crible les contrats d'embauche dans un millier d'entreprises pour déterminer si elles emploient des immigrants sans permis de séjour, ont annoncé vendredi 20 novembre les autorités.
La politique d'immigration est une question sensible aux Etats-Unis où travaillent quelque 13 millions d'immigrants illégaux et où les hispaniques, qui constituent le plus gros des immigrants, pèsent d'un poids électoral de plus en plus important...Suite
L'éducation, un facteur important de rapprochement au sein de l'espace euro-méditerranéen
L'éducation peut être un "facteur important de rapprochement au sein de l'espace euro-méditerranéen", a souligné le directeur général de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM), M. Driss Khrouz., en marge d'une conférence internationale qui se tient à Alicante (Est de l'Espagne) sur le thème "Education et migration"...Suite
La raysa Tabaamrant et les cheikhates du Moyen-Atlas, en spectacle à Paris
Une palette d'artistes amazigh, dont la Raysa Fatima Tabaamrant et les Cheikhate du Moyen Atlas se produiront du 27 novembre au 5 décembre au musée du Quai Branly à Paris, dans le cadre du spectacle "Izlan".
Spécialement créé pour le musée du Quai Branly, "Izlan" se veut un hommage au grand patrimoine poétique et musical amazigh marocain, avec une programmation riche et variée de chants, poésies et danses, ainsi qu'une série de conférences dédiées à la culture et à l'art amazighs...Suite
Le gouvernement américain va passer au crible les contrats d'embauche dans un millier d'entreprises pour déterminer si elles emploient des immigrants sans permis de séjour, ont annoncé vendredi les autorités.
L'agence de l'Immigration et des douanes (ICE) a précisé que les entreprises ciblées dans divers domaines, notamment de l'agriculture, de l'alimentation et de la santé, avaient été choisies en raison de leurs liens avec "la sûreté publique et la sécurité nationale".
La politique d'immigration est une question sensible aux Etats-Unis où travaillent quelque 13 millions d'immigrants illégaux et où les hispaniques, qui constituent le plus gros des immigrants, pèsent d'un poids électoral de plus en plus important.
L'administration du président Barack Obama a rompu en avril avec la politique de son prédécesseur George Bush qui prenait pour cible les travailleurs sans papier et les expulsait. Elle privilégie désormais la répression des employeurs américains embauchant des immigrants illégaux.
Source : Euro Investor
La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) appelle le gouvernement à réformer par la loi et sans ambiguïté le "délit de solidarité" qui contrevient, selon elle, au droit européen. Elle a remis, jeudi 19 novembre, au ministre de l'immigration, Eric Besson, un avis allant dans ce sens.
Ce dernier se dit prêt à mieux protéger les travailleurs humanitaires, mais se refuse à toucher à l'article du code de l'entrée et du séjour des étrangers qui menace de cinq ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende toute personne aidant à la circulation ou au séjour irrégulier d'un étranger.
Or, la CNCDH souligne la grande ambiguïté de ce texte, dont les "termes vagues" et le "caractère large" peuvent couvrir des cas de personnes "cherchant simplement à promouvoir et à protéger les droits civils et politiques".
"L'IMMUNITÉ LE PRINCIPE, L'INFRACTION L'EXCEPTION"
Dans ses recommandations, le CNCDH insiste sur le fait que le dispositif actuel doit être réformé par la loi et non par simple voie réglementaire ou infra-réglementaire. Elle recommande d'inverser la logique du dispositif en vigueur pour que "l'immunité soit le principe et l'infraction l'exception".
La commission juge "essentiel" de clarifier la définition de l'incrimination. Elle demande d'étendre le champ des immunités et d'affirmer de manière explicite que n'est pas couverte par le champ des incriminations "l'aide désintéressée" apportée aux étrangers en situation irrégulière.
"Le fait que peu de personnes ayant apporté une aide désintéressée, au titre de leur association ou de leur propre chef, aient été condamnées sur cette base ne peut en soi justifier le maintien du dispositif" actuel, insiste la CNCDH, constatant qu'aujourd'hui, des individus font l'objet d'interpellations, de mises en garde à vue, de mises en examen, de poursuites ou de rappels à la loi, "qui entretiennent un climat général d'intimidation et de pression sur tous ceux qui apportent une aide à des personnes en situation de détresse".
Elle rappelle par ailleurs que, "s'il est indispensable de protéger les migrants contre les réseaux criminels", il existe déjà, dans le droit commun, des dispositions permettant de protéger les droits fondamentaux en punissant les actes de traite, d'exploitation, de violences ou encore d'extorsion de fonds.
Source : Le Monde
L'hôtel Radisson a abrité, le 19 novembre 2009, l'atelier technique régional sur « les envois d'argent des migrants : Quels cadres réglementaires et quels produits financiers en zone Franc ». L'atelier organisé conjointement par la Banque Africaine de développement (BAD) et la France, en partenariat avec l'Agence Française de Développement, le Club des dirigeants des banques et établissements de crédits, a regroupé les représentants des banques centrales, des institutions financières, des institutions de microfinance et des opérateurs de téléphonie mobile.
Ennahli Moulaye Lahcen, Représen-tant résident de la Banque africaine de développement au Mali, a déclaré que cet atelier témoigne l'intérêt que porte sa banque aux communautés africaines vivant à travers le monde dans la promotion du développement économique des pays Africains. « Cet intérêt de la BAD s'est traduit sur la période récente par le lancement de son initiative ''Migration et Développement'' », a-t-il ajouté. Cette initiative, à son avis, poursuit l'objectif fondamental de mobiliser les ressources humaines et financières de la diaspora au service du développement économique et social des pays africains.
Mieux, il dira qu'une telle initiative prend plus de sens dans le contexte de la crise économique internationale. « Dans un tel contexte, la contribution des communautés des africains résidant à l'étranger revêt une importance encore plus particulière et sa baisse peut signifier un appauvrissement des populations vivant à la limite du seuil de pauvreté », a-t-il estimé. Le Représentant de la BAD au Mali dira que l'initiative de sa banque vise à accompagner les efforts visant à réduire les coûts des transferts et à augmenter d'autant la masse de ressources disponibles à la fois à la consommation des ménages bénéficiaires, à l'épargne et à l'investissement dans les pays récipiendaires.
Cependant, il a estimé qu'une telle initiative pour réussir a besoin de la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes. Pour Michel Révérend de Menthon, ambassadeur de France au Mali, chaque année, 190 millions de migrants envoient plus de 440 milliards de dollars à leurs familles dans leurs pays d'origine. Selon lui, ces fonds permettent d'apporter un soutien en termes de dépenses courantes, de santé et d'éducation à près de 700 millions de personnes dans le monde. Pour cela, il a estimé que les migrants sont des forces motrices du développement. « Les transferts des fonds des migrants sont aujourd'hui supérieurs à l'aide publique au développement ou à l'investissement direct étranger dans le monde », a-t-il révélé. En ce qui concerne l'Afrique, il dira que les fonds envoyés par sa diaspora représentent environ 40 milliards de dollars.
« Ces sommes sont destinées à plus de 80% à des dépenses de première nécessité, comme les dépenses alimentaires, de santé et d'éducation », a-t-il déclaré. Mieux, l'ambassadeur de France au Mali dira que le poids économique et financier des transferts est important et atteint par exemple 11% du PIB au Mali, 19% au Sénégal et encore 24% aux Comores, selon l'étude menée fin 2007 par la BAD à la demande de la France. Il a aussi mis un accent sur un fait marquant. Selon lui, le marché des transferts en Afrique voit se développer des innovations technologiques prometteuses, notamment celui de la téléphonie mobile. Il a estimé que ce développement s'appuie sur la croissance rapide des abonnés au téléphone mobile sur le continent. « Ils étaient 7,5 millions en 1999, ils sont désormais 280 millions.
Aujourd'hui, ces téléphones portables peuvent remplacer les cartes de crédit », a-t-il indiqué. Cependant, il a estimé que les coûts de transactions restent importants. Selon lui, ils peuvent aller jusqu'à 20% du montant de la transaction et sont parfois supérieurs en France à ceux des pays voisins. « La communauté internationale a pris la mesure des enjeux que représentent les efforts des migrants de la diaspora pour le développement de leur pays d'origine. Pour accompagner ces efforts, la priorité est de parvenir à une baisse des coûts de transaction », a-t-il révélé. Avant de dire que son pays, la France prend sa part dans cette réflexion commune. Elle s'est engagée avec ses partenaires du G8 pour parvenir en cinq ans à une diminution de 50% du coût des transferts au niveau global.
« Cet engagement emblématique qui fixe un objectif chiffré et un calendrier permettra de dégager un montant de ressources supplémentaires pour les pays en développement de près de 20 milliards de dollars », a-t-il révélé. Il a ensuite énuméré la liste des actions déjà entreprises par la France pour faire baisser les coûts. Pour conclure, il a précisé que la France et ses partenaires seront attentifs aux pistes de travail qui émergeraient des travaux de l'atelier.
Mme Kouyaté Astan, conseillère technique au ministère de l'économie et des finances, qui a représenté le ministre à la cérémonie, a rappelé que l'atelier fait suite à une étude réalisée en 2008 par la BAD avec l'appui de France sur les transferts de fonds des migrants en direction de quatre pays : Mali, Comores, Maroc et le Sénégal. Selon elle, l'atelier de Bamako se tient dans un contexte de crise financière mondiale, qui pourrait avoir des conséquences négatives sur les transferts de fonds des migrants. Elle a ensuite énuméré la longue liste des sujets que l'atelier devra aborder.
Ce sont entre autres : la stratégie à mettre en place en faveur de l'épargne des migrants en vue de trouver des produits financiers mieux adaptés à ces fonds, le rôle des institutions de microfinance et des sociétés de transfert d'argent dans les opérations de transfert et la bancarisation...
Source : Le Républicain
En 2005, le Haut Conseil à l'intégration pointait déjà les discriminations dont sont objet les chibanis, ces anciens venus reconstruire la France d'après-guerre. Malgré des promesses, leurs conditions de vie ne cessent de se dégrader.
« L'immigré est atopos, sans lieu, déplacé, inclassable. (...) Ni citoyen, ni étranger, ni vraiment du côté du même, ni totalement du côté de l'autre, il se situe en ce lieu "bâtard", (...) la frontière de l'être et du non-être social. » C'est en ces termes que Pierre Bourdieu disait la nécessité de penser aujourd'hui la citoyenneté de ceux qui passent d'émigrés à immigrés. Du pays de départ au pays d'arrivée. Les chibanis, ces travailleurs migrants âgés, sont justement les grands oubliés de l'intégration, comme le relevait le Haut Conseil à l'intégration (HCI) en 2005. Eux qui ont non seulement contribué à la Libération dans le plus grand silence mais qui ont également reconstruit la France des Trente Glorieuses.
Aujourd'hui, en plus des souffrances physiques et morales, ils sont plongés dans un système administratif dans lequel tout versement de pensions relève du parcours du combattant... Plongés également dans l'univers des chambres de bonne, des hôtels meublés ou des foyers susceptibles d'être détruits lorsque les plans d'urbanisme tracent d'ambitieux projets pour la ville. Cette population vieillissante et, dans sa majeure partie célibataire, fait face à un choix cornélien : rentrer au pays ou rester en France dans des conditions de misère qui permettront tout de même d'envoyer quelques deniers à la famille.
45 % d'entre eux « n'ont jamais de contacts avec des amis ou parents d'une autre origine que la leur. Et 17 % disent ne pouvoir compter sur personne en cas de difficulté ». Soumis à des formes précoces de vieillissement, les chibanis restent isolés et n'accèdent « que trop rarement aux structures de droit commun d'aide sociale pour les personnes âgées, par exemple l'aide à domicile », selon le HCI, du fait de l'illettrisme et de l'analphabétisme. Ainsi, seuls 29 % d'entre eux perçoivent l'allocation supplémentaire du fonds de solidarité vieillesse. De même, « 21 % (uniquement des femmes) touchent une pension de réversion, 9 % une pension d'invalidité. 63 % des personnes de l'échantillon bénéficient d'aides au logement ». Et une personne sur deux touche des revenus inférieurs à 610 euros.
Le Haut Conseil à l'intégration note par ailleurs des pathologies particulières spécifiques aux travailleurs immigrés âgés. Les emplois peu ou non qualifiés exposaient 13,1 % d'entre eux à des accidents du travail entraînant parfois une incapacité permanente, alors que leur part dans la population active salariée n'est que de 6,8 %. À cela, il faut ajouter une surexposition au diabète, aux « mauvaises conditions de logement, aux carences alimentaires, aux affections respiratoires et à des problèmes de santé bucco-dentaire ». Le HCI relève par ailleurs que, « contrairement aux idées reçues, selon lesquelles les immigrés âgés grèveraient le budget de la Sécurité sociale, ceux-ci ont un accès très limité aux soins en France ».
Ainsi, l'accès des travailleurs immigrés aux services gériatriques et gérontologiques est rendu difficile pour des raisons de coût mais aussi de culture, et « des difficultés pour les professionnels d'intervenir dans des foyers semi-collectifs ». Néanmoins, certaines villes, comme Marseille, mettent en place des structures d'information pour permettre aux immigrés de bénéficier de l'ensemble des droits et services en direction des « seniors ». Dans le même temps, en 2006, ces anciens se sont vu assigner leur expulsion sans proposition de relogement d'un hôtel meublé de la cité phocéenne dans le cadre de la requalification du centre-ville. Des efforts en trompe-l'œil donc.
L'accès aux soins, au logement et au droit à la retraite est encore plus ardu pour les femmes. Une fois sur deux, elles ont occupé un emploi précaire ou à temps partiel. « En outre, ce sont les femmes qui sont très largement les bénéficiaires de pensions de réversion. Or les montants sont proportionnels aux droits du conjoint décédé et les pensions correspondent à un peu plus de la moitié de la retraite perçue ou qu'aurait perçu la personne décédée », note le HCI. Ainsi, certaines d'entre elles continuent de travailler à un âge très avancé afin de subvenir à leurs besoins lorsque leur mari disparaît.
Si l'étude du HCI souligne le fort sentiment d'appartenance des chibanis à la France - quand un tiers seulement jouit de la nationalité française - les logiques d'exclusion perdurent malgré les « poussées commémoratives » qui pointent ça et là à l'égard de l'immigration tout en prenant soin d'occulter toute dimension politique et citoyenne. Les chibanis souffrent, selon l'expression des associations Ici&Là-Bas (Lyon), Le Rouet À Cœur Ouvert (Marseille) et DiverCité (Rhône-Alpes), d'une « canicule permanente ». D'une solitude dans la vie qui se poursuit au moment de la mort.
Source : L'Humanité
Entretien, avec Salah Amokrane, coordinateur de la sixième édition du festival Origines contrôlées.
Depuis six éditions, vous suivez le même fil conducteur sur les enjeux mémoriels de l'immigration. Quels enseignements tirez-vous aujourd'hui ?
Salah Amokrane. Nous vérifions bien que réfléchir et avancer sur les enjeux de mémoire de l'immigration, c'est aborder le rapport à la société française, à sa mémoire collective, à son histoire et bien sûr à la place que chacun y occupe. Nous avons confirmation que débattre ensemble des thématiques de la mémoire, c'est travailler sur le temps présent, sur les grands enjeux contemporains. Même si Origines contrôlées reste une manifestation culturelle consacrée à la mémoire de l'immigration, ce n'est pas pour autant un festival ou un colloque d'histoire. Le choix des thèmes en débat est mieux compris. Nous éprouvons moins de difficultés pour, par exemple, valoriser les apports culturels positifs des différentes vagues migratoires. Ou faire comprendre qu'on travaille avec l'objectif de construire du futur commun. Beaucoup de sujets traités abordent des problèmes qui nous préoccupent tous, que l'on soit issus ou non de l'immigration. Par exemple, la précarité, cette mise à l'écart de la société inquiète et peut frapper chacune et chacun. Ou encore, et même si certains le regrettent, on voit bien que la société française est composée de gens qui n'ont pas tous la même tête, aux histoires et aux origines fort diverses. Avec Origines contrôlées, nous travaillons à bien comprendre ce qui se passe pour mieux l'accepter et en faire une force pour tout le monde. Un moyen aussi de régénérer la pensée politique.
Pour vous, la mémoire de l'immigration et celle des quartiers populaires sont intimement liées. Peut-on pour autant réduire l'une à l'autre ?
Salah Amokrane. C'est une vraie difficulté. Travailler la mémoire de l'immigration ne peut suffire à travailler celle des quartiers populaires, et inversement. Nous souhaitons croiser les questions sociales et celles liées à la diversité culturelle comme on dit aujourd'hui, c'est-à-dire les questions raciales si l'on veut être plus direct. L'histoire ouvrière et l'histoire de l'immigration sont des histoires sœurs qui se sont souvent croisées. La grande majorité des immigrés en France étant des ouvriers, on les a systématiquement installés dans des quartiers d'habitat social. Mettre aujourd'hui l'accent sur la question des quartiers est devenu pour nous l'une des premières urgences politiques.
Et l'un des points forts de l'édition 2009...
Salah Amokrane. Nous organisons deux débats à partir de problématiques des quartiers populaires, en partenariat avec le Forum social des quartiers. Puis nous insistons sur les difficultés de la vieillesse dans l'immigration. Celle de la mobilité, du droit d'aller et venir entre la France et le pays d'origine. S'ils restent trop longtemps en dehors de la France, ils ne remplissent plus les conditions de résidence et perdent les prestations sociales et les possibilités de se soigner ici. Il y a urgence. Une campagne nationale va être lancée sur la question de la mobilité à partir de quatre villes, Toulouse, Marseille, Strasbourg, Lyon, rejointes ensuite par d'autres.
Entretien réalisé par Alain Raynal
Festival Origines contrôlées, du 22 au 28 novembre à la Bourse du travail de Toulouse, place Saint-Sernin (métro Jeanne-d'Arc ou Capitole).
Source : L'Humanité
Les musulmans sont davantage attachés à la Suisse et aux valeurs helvétiques que les Suisses eux-mêmes, selon les premiers résultats d'un sondage de l'Université de Genève
Ils se sont faits discrets tout au long de la campagne anti-minarets. Par manque d'intérêt mais aussi par réticence à s'exposer, les quelque 350 000 musulmans résidant en Suisse sont restés en marge d'un débat politique et sociétal qui paraît les dépasser pour laisser la tribune aux porte-parole et aux leaders de leurs (nombreuses) communautés. Stigmatisée par l'UDC depuis la campagne de 2004 sur la naturalisation facilitée, cette minorité silencieuse reste une énigme à quelques jours d'un vote qui la concerne pourtant de près.
Dans le cadre d'un programme national de recherche, le PNR58, subventionné par le Fonds national suisse (FNS), Matteo Gianni, Marco Giugni et Noémi Michel, de l'Université de Genève, mènent la première recherche quantitative sur les musulmans de Suisse. Ils ont pour cela interrogé quelque 900 représentants des communautés balkaniques, maghrébines et turques ainsi que 300 non-musulmans (LT du 12.10.2009) sur des thèmes tels que l'intégration, la confiance dans les institutions suisses et le sentiment d'acceptation par les Suisses.
Source : Le Temps.ch
La première université d'automne sur les compétences marocaines est une initiative novatrice orientée vers la promotion du savoir-faire et la valorisation des compétences des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, a affirmé M. Abderrahman Machraoui, directeur du Centre de cardiologie de l'hôpital Diakonissenkrankenhaus de Flensburg en Allemagne.
Dans une déclaration, samedi à la MAP en marge des travaux de cette rencontre organisée les 20 et 21 courant à Fès, M. Machraoui a indiqué que cette université s'inscrit dans le cadre du Forum International des Compétences Marocaines à l'Etranger (FINCOM) dont l'objectif principal est de "fédérer les compétences et talents marocains de l'étranger par la prise en compte de leurs apports et de leurs capacités, au service du développement du Royaume".
M. Machraoui a affirmé avoir présenté lors de cette rencontre de nouvelles méthodes de traitement en matière de cardiologie moderne et d'insuffisance rénale, soulignant sa détermination à oeuvrer "pour la relance des champs de coopération entre l'Allemagne et le Maroc, en particulier en matière d'échange d'expériences cliniques entre les médecins et de recherche scientifique entre jeunes médecins et étudiants".
Et d'ajouter que la présentation de ces expériences inédites dans le domaine de la cardiologie moderne au Maroc s'inscrit dans le cadre de l'échange d'informations et l'approfondissement de la coopération médicale, scientifique et académique entre l'Allemagne et le Maroc.
L'université d'automne sur les compétences marocaines est organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger avec le soutien du Réseau des compétences germano-marocain et l'Ambassade du Maroc à Berlin.
Source : MAP
Une première liste de conventions ont été signées, vendredi soir à Fès, dans le cadre de la 1ère Université d'automne sur les compétences marocaines à l'étranger pour la réalisation de projets à caractère social, éducatif et économique dans différentes régions du Royaume.
Au total, une quinzaine de projets retenus feront l'objet de conventions qui seront signées lors de cette rencontre pour leur mise en œuvre et la définition des modalités et planning de leur réalisation.
Dans le cadre de cette première liste, une convention a été signée entre l'Université Al Akhawayn, le Centre national de recherches scientifiques et techniques (CNRT) et le réseau des compétences germano-marocain (DMK: Deutsch-Marokkanisches Kompetenznetzwerk e.V.) pour l'organisation d'une caravane de sensibilisation des élèves marocains aux technologies de l'information et de la communication et d'initiation aux sciences et aux techniques dans la perspective de contribuer à l'augmentation du nombre des ingénieurs dans le pays.
Une autre convention a été signée en matière de coopération dans le domaine de biologie entre la faculté de médecine de Marrakech et son homologue de Gattingen.
Pour sa part, le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger a signé une convention avec l'association DMK pour la mobilisation des compétences marocaines en Allemagne, l'échange de visites des jeunes, la promotion de l'intégration et la revalorisation de l'image des Marocains résidant en Allemagne.
Le Centre hospitalier universitaire de Rabat et la clinique universitaire de Flensburg se sont engagés de leur côté, aux termes d'une convention signée entre eux, à intensifier leur coopération dans le domaine médical et des études universitaires.
Aux termes des autres conventions signées, il sera procédé à Figuig à l'équipement de l'hôpital de la ville et au lancement de programmes d'appui au profit des enfants et femmes de la région, et à la réalisation d'un centre d'hémodialyse à Figuig et d'une ligne de transport au profit des étudiants de Zaio qui poursuivent leurs études à l'université de Selouan dans le province de Nador.
La première journée de cette rencontre a été marquée aussi par l'organisation de trois ateliers consacrés respectivement à la question de la recherche, du développement et des partenariats, aux énergies renouvelables et à l'environnement et au rôle de l'art dans l'intégration des migrants.
Initiée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger en collaboration avec le RMK et l'Ambassade du Maroc à Berlin, cette manifestation réunit quelque 130 experts marocains vivant en Allemagne, 20 experts allemands et une centaine de professionnels marocains.
De nombreux projets sur la promotion du réseau électrique, le traitement des eaux usées et la création d'unités mobiles de soins dentaires en milieu rural seront aussi présentés par le réseau DMK et un annuaire des compétences marocaines en Allemagne sera publié.
Source : MAP
La politique nationale du développement économique se base sur la mobilisation des citoyens marocains du monde, la sensibilisation des investisseurs étrangers sur les opportunités qu'offre le Maroc et sur l'attraction des projets de grande envergure, a affirmé M. Mohammed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Intervenant, vendredi à Fès lors de la séance inaugurale des travaux de la 1-ère Université d'Automne sur les compétences marocaines à l'étranger, M. Ameur a tenu à préciser que le Maroc s'appuie sur de nouvelles voies et formes d'acquisition des technologies nouvelles, parmi lesquelles, a-t-il expliqué, figure l'expertise et les compétences nationales résidant à l'étranger.
Le potentiel de compétences de haut niveau résidant à l'étranger est rattaché à la problématique du développement national, a-t-il dit, relevant qu'il "est réaliste de transformer le problème du drainage des cerveaux en gain de compétences".
Il a également relevé que le gouvernement, animé par la volonté d'assurer cohérence et complémentarité des actions des partenaires économiques et sociaux, a appelé les compétences marocaines résidant à l'étranger à la contribution au développement du Royaume.
C'est dans ce cadre que "s'inscrivent les objectifs du programme FINCOM (Forum International des Compétences Marocaines à l'Etranger) pour faire appel aux compétences et aux savoirs faire nécessaires au développement, et de valoriser ainsi les migrants, où qu'ils soient, par la prise en compte de leurs apports et de leurs capacités", a-t-il rappelé.
M. Ameur a fait remarquer que le ministère des Marocains résidant à l'étranger a entamé des consultations avec l'Organisation internationale des migrations, dans le cadre des missions qui lui sont dévolues, pour la mise en place d'une nouvelle vision stratégique pour la mobilisation des compétences nationales émigrées, la valorisation de leur savoir faire et de leurs expériences professionnelles en faveur du processus de développement du Maroc.
Pour sa part, l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne au Maroc, M. Ulf-Dieter Klemm a souligné qu'il il existe à l'extérieur du Maroc un potentiel impressionnant de cadres et experts marocains hautement formés et qualifiés, relevant que cette diaspora marocaine entretient, en général, des relations étroites avec le Maroc.
"Il est évident que l'expertise de ces cadres marocains devrait être davantage mise au service du renforcement des relations économiques entre le Maroc et les pays d'accueil des MRE, de la coopération scientifique et des projets de développement", a-t-il dit.
Le diplomate a précisé entre autres que l'Ambassade d'Allemagne suit avec un grand intérêt l'évolution du Réseau des compétences germano-marocain, ajoutant que cette 1-ère université d'automne donnera de nombreuses et de nouvelles impulsions et permettra d'approfondir les contacts existants entre le Royaume et son pays.
"Le développement et la consolidation des bonnes relations entre l'Allemagne et le Maroc ne peuvent se faire à long terme qu'à travers des contacts personnels et la constitution de réseaux, ce à quoi sert justement cette université d'automne avec son programme riche, varié et ambitieux ", a-t-il dit.
Le président du le Réseau des compétences germano-marocain (Deutsch-Marokkanisches Kompetenznetzwerke), M. Hachim Haddouti a, quant à lui, mis en exeurgue le rôle crucial déployé par l'ambassade du Royaume du Maroc en Allemagne, pour son soutien et sa bienveillance à l'égard du Réseau, et pour sa collaboration exemplaire entre les citoyens marocains et l'ambassade à Berlin.
Il a ainsi rappelé la politique de réformes et de mise à niveau engagée par le Royaume en particulier, dans les domaines politique, économique et sociale, ajoutant que pour accompagner la mise en œuvre de ces réformes, le Maroc est appelé à mobiliser toutes ses compétences humaines et à disposer d'instruments en matière de recherche/développement, d'ingénierie et d'innovation.
La mobilisation des compétences humaines résidant à l'étranger, a-t- il poursuivi, est nécessaire pour renforcer les capacités du Maroc dans tous les domaines et relever les défis de la mondialisation.
Selon le responsable, ce grand intérêt porté au potentiel de la migration pour le développement du pays d'origine, ne se limite pas seulement aux transferts financiers des migrants à leurs familles, il englobe aussi, a-t-il ajouté, l'engagement humanitaire, l'investissement et le transfert de savoir-faire.
Le Réseau des compétences germano-marocain, a-t-il expliqué, regroupe des experts, femmes et hommes, originaires de différentes régions du Maroc, nés ou installés en Allemagne de longue date et parfaitement intégré dans la société allemande.
Initié par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger en collaboration avec le Réseau des compétences germano-marocain et l'Ambassade du Royaume du Maroc à Berlin, la 1-ère Université d'Automne sur les compétences marocaines (20-21 novemebre) vise en premier lieu à identifier et mobiliser les différentes compétences et expertises de la diaspora en Allemagne oeuvrant notamment dans les domaines de la recherche, du développement durable et innovation, de la santé, de l'écologie et de la culture.
Selon les organisateurs, plus de 300 personnes prennent part à cette manifestation, dont 130 experts marocains vivant en Allemagne, 20 experts allemands et une centaine d'experts et d'acteurs marocains.
Un annuaire des compétences marocaines en Allemagne sera publié à cette occasion et plusieurs conventions de partenariats seront signées, dans les différents domaines.
Source : MAP
Un rapport sur la polygamie en France dénonce son caractère "destructeur pour les femmes et les enfants qui la subissent". L'étude formule dix propositions pour mettre fin à cette pratique, officiellement interdite.
Ce phénomène "porte atteinte à l'égalité homme-femme, pilier de notre République", écrit l'auteur du rapport, responsable d'une association de prévention de la délinquance en banlieue parisienne et membre du Conseil économique et social, une assemblée consultative.
La polygamie fait du logement familial "une prison pour les épouses", où la promiscuité favorise "de très fortes tensions internes" entre ses occupants, écrit-elle également dans ce rapport publié par l'Institut Montaigne, un cercle de réflexion s'intéressant notamment aux questions de cohésion sociale.
Une estimation de la commission nationale des Droits de l'homme faisait état en 2006 de 16'000 à 20'000 familles polygames en France, soit 200'000 personnes, essentiellement en région parisienne.
La pratique concerne essentiellement des familles originaires d'Afrique noire. Elle fait partie des questions de société liées à l'immigration, régulièrement débattues en France, comme le port du voile intégral par certaines femmes musulmanes, qui fait actuellement l'objet d'une mission d'information parlementaire.
Principale proposition de l'auteur: la relance de "la politique de décohabitation", permettant aux co-épouses d'aller vivre ailleurs avec leurs enfants. Elle suggère différentes mesures incitatives: obtention d'un titre de séjour, de la nationalité, cours de français, ouverture d'un compte bancaire.
Source : Romandie
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