lundi 25 novembre 2024 03:46

L'exposition "Générations" à la Cité de l'histoire de l'Immigration

Cité nationale de l'histoire de l'immigration propose, jusqu'au 18 avril, au musée de la Porte Dorée (12ème), une exposition, "Générations: un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France" qui donne à voir une histoire largement méconnue et rarement valorisée.

L'exposition, inaugurée mardi soir, offre la rétrospective d'un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France et raconte la longue histoire de leur enracinement.

Utilisant, tout au long de son parcours, poèmes, musiques, textes d'auteurs mais aussi photos et affiches, l'exposition restitue la vie des communautés maghrébines en France.

Le cheminement est d'abord historique. Les premières migrations, au tournant du siècle, sont déjà ouvrières. Il y a environ 5.000 Maghrébins qui travaillent dans les savonneries de Marseille en 1905. Avant la première guerre mondiale - qui saura les enrôler dans l'armée française -, ils sont 10.000 Maghrébins en région parisienne, à travailler dans les mines du Nord également.

C'est aussi l'époque des premiers engagements politiques avec Messali Hadj qui fonde, en 1926, l'Etoile nord-africaine.

Le parcours est très didactique, analysant des périodes distinctes. Ainsi, de 1945 à 1962, la séparation d'avec la métropole est en marche mais l'enracinement des hommes est bien réel. De 1962 à 1983 ensuite, alors que les indépendances sont censées tarir l'immigration, au contraire l'expansion maghrébine en France continue. Et lorsque, à la fin des années 70, l'incitation au retour commence à être mise en place par les autorités françaises, les enfants de l'immigration disent, eux, leur attachement à leur terre d'adoption.

L'exposition se termine par la Marche pour l'Egalité qui, partie de Marseille, arrive avec 100.000 personnes à Paris le 3 décembre 1983. Et fait place, ensuite, aux interrogations toujours actuelles, sur la place des personnes d'ascendance maghrébine dans une société française travaillée par des mouvements contradictoires.

Cette exposition, proposée par l'association Génériques, se sera aussi, jusqu'en avril, une série de concerts, du théâtre, du cinéma, des conférences.

Source : Le Monde

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