Un centre de ressources pédagogiques pour les enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en Belgique vient d'être créé, a annoncé jeudi à Marrakech, M. Mohammed Benabdelkader, directeur de la coopération et des relations internationales au ministère de l'Education Nationale.
Dans une déclaration à la MAP en marge des travaux de la réunion du groupe d'accompagnement bilatéral Maroc-Communauté française de Belgique chargé du programme de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, M. Benabdelkader a ajouté que l'inauguration de ce centre aura lieu à la fin de l'année scolaire 2010-2011 à Bruxelles.
Il a estimé que ce Centre se veut le fruit de la confiance établie entre le Maroc et la Belgique et l'expression même de la satisfaction de la partie belge de l'excellent rendement des enseignants marocains chargés d'enseigner la langue arabe dans les écoles belges au profit des enfants de la communauté marocaine établie en Belgique
Et d'ajouter que ce Centre se fixe pour objectifs d'aider les enseignants dans leur mission éducative et de les orienter dans l'utilisation des ressources et des outils pédagogiques, et de leur servir d'espace de rencontre pour échanger les expériences et expertises, préparer les moyens didactiques et pédagogiques, et prendre connaissance des dernières publications et recherches dans ce domaine.
A l'ordre du jour de cette réunion, qui s'est déroulée en présence notamment du délégué de Wallonie-Bruxelles à Rabat, M. Daniel Menschaert, figure l'examen d'un certain nombre de points, dont l'établissement d'un état des lieux du programme de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine en Belgique à partir d'une série de critères relatifs à l'actuelle rentrée scolaire.
Les participants se sont penchés aussi sur les actions programmées pour la promotion de ce programme et son actualisation en permanence.
M. Benabdelkader n'a pas manqué également de relever que ce programme, qui a démarré il y a plus de 20 ans, se fixe pour objectif de doter les enfants de la communauté marocaine établie en Belgique, de repères essentiels à la consolidation de leur identité marocaine, ce qui leur permettra, sans nul doute, de mieux s'adapter au régime scolaire belge et donc de s'intégrer parfaitement dans la société du pays d'accueil.
A noter que la langue arabe est enseignée actuellement dans quelque 66 établissements scolaires belges de la région de la Wallonie, appartenant au réseau "Ecoles partenariat".
Quelque 77 enseignants marocains sont actuellement chargés d'enseigner la langue et la culture marocaine aux enfants de la communauté marocaine établie en Belgique, dont le nombre s'élève à 7.500 écoliers.
25/11/10
Source : MAP
L’étape marocaine de l’exposition itinérante « Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre », a été inaugurée mercredi 24 novembre à Rabat par le prince Moulay Rachid. Le public marocain pourra visiter l’exposition à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), du lundi au samedi entre 9h et 18h30 jusqu’au 31 décembre 2010.
Après la première étape dans la capitale belge, entre le 14 octobre et le 14 novembre, c’est au tour de Rabat d’accueillir l’exposition itinérante. Elle sera plus tard à Anvers (27 janvier au 20 février 2011) et à Séville (8 au 31 mars 2011). Enfin, l’exposition sera accueillie durant le reste de l’année 2011 à Paris, à Londres, à Amsterdam et à New York.
La cérémonie d’inauguration a eu lieu en présence des ministres de la Culture Bensalem Himmich et celui chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur. La ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Nouzha Skalli, était également présente, tout comme les secrétaires d'Etat Latifa Labida (enseignement scolaire) et Latifa Akharbach (affaires étrangères et coopération).
Il y avait aussi les présidents du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Driss Yazami, et du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) à Bruxelles, Paul Dahan, du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) et de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM). Quelques 22 ambassadeurs accrédités à Rabat, dont une grande majorité des pays européens ont également fait le déplacement à la BNRM. A noter que cette exposition est organisée par le CCME, le CCJM et la BNRM, avec le concours du ministère délégué chargé des MRE, l'Association « Marocains Pluriels » et l'Association des amateurs de musique andalouse.
Selon les organisateurs, l’exposition en sept modules « met en lumière les histoires singulières et croisées entre le Royaume et l’Europe ». Ainsi, elle va des premières traces laissées par les diplomates depuis la fin du XVe siècle, en passant par les commerçants et voyageurs jusqu’à l’octroi en octobre 2008, du Statut avancé au Maroc par l’Union européenne (UE). Des livres, tableaux, bijoux, gravures mais aussi des manuscrits et documents anciens, sont exposés à la BNRM (accès libre) jusqu’à la fin de l’année.
Certaines activités sont prévues autour de l’exposition. En premier lieu, une conférence sur « Les enjeux de la diversité culturelle », en partenariat avec l’association « Marocains Pluriels ». Elle aura lieu le vendredi 26 novembre à 18h00 à la BNRM. Un concert de musique arabo-andalouse, en partenariat avec l’Association des Amateurs de la Musique Andalouse est programmé au théâtre Mohammed V de Rabat le mercredi 1er décembre à 20h00. Enfin, un séminaire sur le thème « Les relations Maroc – Europe : histoire et avenir » aura lieu le mercredi 22 décembre à la BNRM.
Source : Yabiladi
La Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger a signé, jeudi à Rabat, des conventions de partenariat avec plusieurs établissements publics et privés d'Italie et d'Espagne destinées à soutenir des projets socio-économiques au profit des Marocains résidant dans ces deux pays.
Signées notamment par le président de la Fondation Hassan II pour les MRE, M. Omar Azziman et les représentants d'établissements publics espagnols et italiens, ces conventions ambitionnent de promouvoir les projets des entrepreneurs marocains établis dans ces deux pays qui souhaitant investir au Maroc ou dans les pays d'accueil, et ce afin de leur faire épargner les difficultés inhérentes à la crise économique mondiale.
Ces conventions prévoient également l'appui et l'accompagnement de plusieurs projets à caractère social au niveau national tels le soutien logistique et financier afin de créer des cycles de formation professionnelle dans le secteur de la boucherie (4 millions d'euros).
Ces projets portent également sur la construction de complexes d'habitat dans la commune de Had Gharbia au profit de Marocains résidant en Italie originaires de la région de Tanger-Tétouan.
Les Conventions stipulent également la mise en oeuvre de programmes-cadre de formation des jeunes marocains résidant dans ces deux pays.
Ces programmes visent à garantir l'enseignement de la langue arabe au fis des MRE, à faire connaître la culture marocaine et la politique d'immigration, à organiser des manifestations culturelles en leur faveur et à fournir une assistance sociale et des conseils aux femmes immigrées.
25/11/10
Source : MAP
Les pays d'Afrique et de l'UE se réunissent lundi et mardi à Tripoli pour leur troisième sommet, officiellement dédié au développement économique mais où la question de l'immigration clandestine, dont la Libye est un point de passage privilégié, risque de s'imposer.
Dans ce pays de cinq millions d'habitants qui abrite quelque deux millions de clandestins aspirant à rejoindre la prospère Union européenne via Malte et l'Italie, les dirigeants des 80 pays participant au sommet des 29 et 30 novembre auront du mal à éviter cette question sensible.
Le dirigeant libyen Mouammar Khadafi réclame aux Européens cinq milliards d'euros pour juguler ce flux mais n'a obtenu le mois dernier qu'en partie gain de cause: 50 millions sur deux ans pour un programme de lutte contre l'immigration clandestine.
"Ce ne serait pas une surprise si Kadhafi réclamait plus d'argent au sommet", a reconnu un diplomate européen.
Après avoir longtemps refusé de jouer les "garde-côtes" de l'Europe, la Libye a adopté l'été dernier une loi criminalisant l'immigration clandestine, dans l'espoir de "nouer une relation plus étroite avec l'UE", interprète un diplomate occidental en poste à Tripoli.
Au cours de leur dernier sommet en 2007 à Lisbonne, les deux continents s'étaient engagés sur un "nouveau partenariat stratégique" destiné à mettre leurs relations sur un pied d'égalité et à tourner la page de l'héritage douloureux du passé colonial.
Mais selon les analystes, ces bonnes intentions n'ont pas abouti à des résultats tangibles sur des sujets aussi difficiles que l'immigration ou le commerce.
"On a besoin d'un sommet spécialement consacré à l'immigration, mais c'est encore trop tôt", estime Hugo Brady, du Centre for European Reform.
Une politique commune "sérieuse" des 27 pays de l'UE en la matière fait encore défaut, selon M. Brady. Or dans les années à venir, les problèmes risquent d'être "aggravés par le changement climatique qui va réduire les surfaces arables en Afrique".
Alors que les partis d'extrême droite en Europe jouent sur les sentiments anti-immigrés, la liste des défis est longue: lutte contre le trafic d'êtres humains, contre la fuite des cerveaux d'Afrique, protection des réfugiés, mobilité des étudiants et création d'emplois.
Parmi les projets concrets réalisés à ce jour figure le lancement d'un observatoire des flux migratoires subventionné par l'UE.
Mais ce ne sont que des "petits pas", juge Andrew Sherif, du European Centre for Development Policy Management. Il faut "porter le dialogue politique à un autre niveau, rassembler les ministres de la justice et de l'Intérieur, les vrais décideurs".
Alors que les chefs de gouvernement italien et espagnol, Silvio Berlusconi et José Luis Rodriguez Zapatero, se rendent à Tripoli, le sommet sera boudé par leurs homologues britannique et allemand David Cameron et Angela Merkel, ainsi que par le président français Nicolas Sarkozy, selon des sources diplomatiques.
En dehors de l'immigration, une déclaration sur le climat est attendue alors que doit s'ouvrir la conférence internationale de Cancun au Mexique. Les questions de sécurité, d'alimentation et d'agriculture ainsi que des droits de l'Homme doivent aussi être abordées.
Un forum des affaires organisé au préalable au sommet aura pour but d'encourager les investissements privés en Afrique.
Premier donateur en Afrique, l'UE reste aussi son plus grand partenaire commercial.
Selon des statistiques publiées vendredi par Eurostat, l'Afrique représente 9% des échanges commerciaux de l'UE au cours des neuf premiers mois de 2010. Mais l'an dernier, les exportations ont baissé de 10% par rapport à 2008 et les importations d'un tiers, après six années de croissance continue.
Source : Le Monde/AFP
L’Association des Travailleurs Maghrébins de France (L’ATMF) organise à Aix en Provence, le samedi 11 décembre 2010, une journée culturelle sous le thème : Immigré, issu de l'immigration où est le problème ?. Consulter le programme
Fruit d'une collaboration entre plusieurs chercheurs africains et européens, l'ouvrage, intitulé «Migration clandestine africaine vers l'Europe, un espoir pour les uns, un problème pour les autres», est destiné à apporter un éclairage scientifique sur le phénomène dans sa complexité…Suite
La mesure a été adoptée in extremis par le ministère de l'immigration, peu avant sa disparition lors du remaniement.
Fin octobre, le ministre Eric Besson annonçait le lancement de l'opération «Ambassadrices de la laïcité et de l'égalité hommes-femmes », dans le cadre de la médiation prévue par la loi interdisant le port du voile intégral. Une subvention de 50000 euros a été accordée à l'association Ni putes ni soumises (NPNS), fondée en 2003 par l'ancienne secrétaire d'Etat Fadela Amara. Les rencontres de terrain devaient symboliquement débuter le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes~, et se multiplier durant cinq mois dans une vingtaine de villes.
A la veille du jour J, l'association ne donne ni dates ni lieux pour les premières rencontres. Mais, selon Diariatou Bah, l'une des quinze «ambassadrices » proposées par NPNS, les militantes organiseront «prochainement du porte à porte » et « des débats dans les maisons de quartiers ou les établissements scolaires »…Suite
La grande artiste marocaine Karima SKALLI s'est rendue dans la ville espagnole de Cordoue, dans le cadre des activités parallèles au Colloque "Compostelle-Cordoue Un chemin vers la compréhension et le dialogue". Une conférence organisée par l'Association Compostelle-Cordou qui se veut pont entre les cultures. L'association a, d'ailleurs, été attestée pour son rôle culturel lors de l'année internationale du Rapprochement entre les Cultures.
L'ambassadrice marocaine de l'art évoluera, le 5 décembre, lors d'une soirée musicale dans la ville de San Diego, la deuxième grande ville de l'État de Californie, aux États Unis. Elle sera accompagnée de l'Orchestre Philharmonique Universel MESTO, dirigé par Dr Nabil Azzam; un des orchestres les plus valeureux aux États Unis d'Amérique.
Karima SKALLI s'envolera, après, pour le Qatar afin de participer au festival "Doha, capitale Arabe de la Culture 2010", et ce par une soirée spéciale de "Tarab" le 13 décembre, et une autre le 15 décembre avec l'artiste tunisien Loutfi Bouchnak.
Il est à rappeler que Karima SKALLI avait déjà participé à divers festivals internationaux où elle a eu tous les hommages. Elle avait, d'ailleurs, émerveillé l'Opéra Syrien lors du festival "La femme chante toujours", organisé vers la fin du mois de septembre dernier.
Source : Points info
C’est officiel, le contrôle du travail clandestin des étrangers va bientôt démarrer.
Dans cette opération, le but n’est pas de viser uniquement les Subsahariens arrivés au Maroc pour aller en Europe, mais aussi les autres nationalités qui travaillent au noir.
La direction de l’Emploi du ministère du même nom et la CNSS ciblent ainsi de nouveaux sans papiers qui viennent particulièrement d’Europe de l’Est. Ils prospèrent dans les milieux d’animation artistiques où l’on y croise des Bulgares, des Roumains, des Polonais… qui jouent de la musique dans les restaurants et les bars mais n’ont pas de statut. Dans le nord du Maroc, des Espagnols travaillent dans les chantiers des BTP. On ne dispose pas de statistiques précises mais ceux qui travaillent sans autorisation du ministère de l’Emploi se comptent par milliers, est-il précisé. Pour contourner la loi, nombreux sont ceux qui font des sorties à Ceuta ou Algésiras, histoire de bénéficier de trois mois de séjour sans risque.
Lors d’une de ses récentes sorties publiques, Jamal Rhmani, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a mentionné ce phénomène des sans papiers qui commence à prendre de l’ampleur, fait perdre de l’argent à la CNSS, à la caisse des retraites et aux impôts. Normal, ni les sans-papiers ni leurs employeurs ne versent de cotisations, affirme un responsable du ministère.
Depuis quelques années, ce phénomène des sans-papiers s’est développé. Il est même devenu inquiétant, de l’avis du même responsable. Il prospère dans l’enseignement privé, particulièrement dans le primaire et secondaire. «Les écoles qui ont une directrice française ont une bonne réputation et attirent beaucoup d’enfants. Pour des patrons d’établissements, le recrutement d’une étrangère est un gage de professionnalisme», dit-il. Suivant la tendance, le tourisme a lui aussi commencé à employer une main-d’œuvre étrangère au noir.
Pour leur part, les femmes asiatiques sont très recherchées pour certaines activités. C’est le cas de la médecine douce, le massage et tout ce qui tourne autour du bien-être. «Nous avons dénombré plusieurs centaines de femmes de ménage asiatiques qui exercent notamment dans de grands centres commerciaux», souligne la même source. Le travail domestique n’est pas en reste. En effet, des Asiatiques sont de plus en plus recrutées comme nurses. «Elles ont l’avantage d’être moins chères que les Marocaines et de faire preuve de régularité. Elles ne disparaissent pas du jour au lendemain», précise-t-il.
10.000 expatriés
ACTUELLEMENT, au Maroc, les expatriés recrutés dans le cadre des projets structurants sont estimés à 10.000 personnes cette année contre près de 4.000 en 2007. Elles travaillent de manière légale dans des projets d’infrastructure, de construction des autoroutes, des centrales pour le compte de l’ONE, le projet d’aménagement de la vallée de Bouregreg, dans le complexe de TangerMed ou encore la réalisation du tramway de Rabat par exemple. Tous ces effectifs disposent de permis de travail, dûment délivrés par les services de Jamal Rhmani. Selon la réglementation en vigueur, les expatriés doivent avoir une autorisation de travail via l’Anapac et le ministère de l’Emploi.
25/11/2010
Source : L’Economiste
Le Parti populaire en Catalogne a centré sa campagne sur les immigrés sans travail
Les élections, dimanche 28 novembre, en Catalogne servent de banc d’essai pour la droite espagnole. Le Parti populaire (PP), dans l’opposition dans la région catalane comme au niveau national, teste une campagne centrée sur l’immigration. Il s’est particulièrement concentré sur une ville, Badalona, près de Barcelone, où le pourcentage d’immigrés frôle 15 %.
Le parti a présenté un contrat que devraient signer les immigrés et qui les obligerait à s’en aller de Catalogne s’ils ne trouvent pas de travail. Il a lancé un jeu vidéo de style guerrier où l’héroïne n’est autre que la tête de liste du Parti populaire en Catalogne.
Cette dernière est chargée d’éliminer toutes les mafias illégales. SOS Racisme a déposé une plainte auprès du ministère public. Il y a plus de deux mois, le PP avait profité de la polémique sur l’expulsion des Roms de France pour faire visiter à la députée européenne UMP, Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, l’un des quartiers de Badalona, où vivent des Gitans.
Attitude « xénophobe » du Parti populaire
Quant aux autres partis en lice, aucun n’a voulu aborder la question de l’immigration, critiquant l’attitude « xénophobe » du Parti populaire. Convergencia i Unio, parti nationaliste catalan, a tout de même pointé du doigt une contradiction que le pouvoir central devrait résoudre pour éviter à terme des tensions.
Car il existe deux lois contradictoires en Espagne. Celle sur l’immigration, qui stipule que tout immigré sans papiers doit être expulsé. Et celle qui oblige les mairies à inscrire tous les immigrés, même ceux sans papiers, sur le padrón, le registre municipal.
Source : La Croix
Encourager une approche basée sur la gestion commune et concertée de la migration, tel est le but de la journée organisée hier à Rabat et qui a vu la signature de plusieurs accords de coopération.
Le président délégué de la Fondation Hassan II des Marocains résidant à l'Etranger a plaidé pour une gestion commune et concertée de la migration. Omar Azziman qui s'exprimait à l'ouverture d'une journée consacrée à «la promotion socio-économique des MRE et co-développement» a déploré certes «les attitudes frileuses de repli sur soi et de rejet de l'autre » constatées ces derniers temps, mais il s'est félicité de la démarche «intelligente et sereine» adoptée par la Fondation et ses partenaires espagnols et italiens.
«Nous souffrons aujourd'hui de voir se développer ça et là des politiques influencées par la méfiance, la suspicion, la confusion et l'amalgame. Mais nous avons adopté avec nos partenaires une démarche aux antipodes des ‘‘dérives'' constatées», a expliqué en substance M. Azziman. « Une approche humaniste et apaisée », tel est l'esprit qui sous-tend justement les conventions et les protocoles d'accord qui ont été signés hier à Rabat entre la Fondation Hassan II, d'une part, et nombre de ses partenaires institutionnels et associatifs européens, d'autre part.
«Tous ces accords reposent sur la gestion commune de la migration et concourent à l'accompagnement du migrant dans le pays de résidence pour l'aider à surmonter ses difficultés, s'ouvrir sur les autres, interagir positivement avec son entourage, accroitre ses compétences et favoriser sa promotion sociale», a souligné M. Azziman.
Parmi les accords signés, il y a lieu de souligner ceux permettant aux jeunes générations des MRE de suivre des programmes spécifiques en matière de scolarité, d'apprentissage de la langue et de la culture d'origine (Italie et Espagne). Conclus entre la Fondation Hassan II, l'Association des travailleurs marocains en Espagne, la Fondation CEPAIM (accion integral con migrantes) et la mairie de Pérouse, ces accords portent en outre sur l'alphabétisation des femmes et leur apprentissage de la langue du pays d'accueil « afin de leur garantir le droit au travail, à la dignité et à la vie active ».
En matière de co-développement, un protocole d'accord a été signé avec la Coopération italienne, la région de l'Umbria ainsi que la province et l'université de Pérouse.
Ce protocole d'accord porte sur la création d'une école de formation professionnelle en élevage bovin et viande rouge dans la commune de Had Al Gharbia. Ce projet qui mobilisera un budget global de 4 millions d'euros a été conçu par des cadres supérieurs de la marie de Pérouse, l'organisme universitaire de Adisu, les Marocains de Pérouse originaires de la région Had Al Gharbia avec l'aide des instances régionales Tanger-Tétouan et l'appui du ministère de l'Agriculture.
«Il s'agit, selon M. Azziman, d'un projet structurant et d'un transfert technologique qui jette les bases d'une coopération économique pérenne dans le domaine agronomique et agroalimentaire entre les deux régions de l'Umbria et de Tanger-Tétouan».
La Fondation Hassan II a conclu enfin deux accords avec deux institutions universitaires. Le premier permettra, avec le concours de l'Agence pour le droit aux études universitaires, aux jeunes Marocains résidant dans la région de l'Umbria d'avoir des bourses d'études. Le second accord conclu avec l'Université Roi Juan Carlos de Madrid permettra de mener une étude sur la politique migratoire et le retour des migrants non communautaires.
Les accords signés traduisent la volonté des parties signataires d'adopter une nouvelle approche, basée sur la concertation et le partenariat en ce qui concerne la gestion de la question migratoire. Une idée que résume le président délégué de la Fondation Hassan II des MRE en ces termes : «Nous voulons gérer ensemble nos migrations, reconnaître à sa juste valeur la contribution des immigrés, accepter la diversité et en tirer le meilleur profit. Nous prenons en plus l'engagement de promouvoir les droits des immigrés et de favoriser leur intégration et leur ascension sociale».
PME
Selon Omar Azziman, les migrants marocains en Italie sont nombreux à diriger des petites et moyennes entreprises (27800 entités) appartenant à des étrangers. Beaucoup parmi eux désirent créer des projets similaires au Maroc dans le cadre d'un retour provisoire ou définitif ou rotatif. « Nous voulons les soutenir pour la réussite de leurs affaires en Italie par la formation, l'encadrement et le conseil mais aussi pour leur ouvrir avec leurs partenaires italiens des perspectives nouvelles d'une meilleure participation aux échanges économiques entre le Maroc et l'Italie ».
Plusieurs organismes italiens accompagnent la démarche de la Fondation Hassan II des MRE aux niveaux régional (La Calabre) et national (Rome). Il s'agit notamment de la CNA Italienne (Confédération nationale de l'artisanat et de la PME).
Source : Le Matin
Les équipes de recherche « Dynamique Religieuse en Afrique » (ERDRA) et «Aménagement et Développement Local des Espaces Désertiques» (GRADLED) de l’Institut des Etudes (IEA) organisent, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), un colloque international sur le thème « Religion et migration » les 25, 26 et 27 novembre 2010 à l’IEA à Rabat.
« Toute une génération est en train de grandir avec la xénophobie, et la peur de l'islam est devenue dominante » dans le monde occidental, estime Abdelkader Benali, écrivain et journaliste néerlandais d’origine marocaine. La littérature a un rôle à prendre dans ce contexte. Le Maroco-néerlandais en discutera mercredi prochain (1er décembre) à Amsterdam avec Amin Maalouf, écrivain franco-libanais et auteur notamment des « Identités meurtrières ».
Ces échanges auxquels l’accès est gratuit sur inscription (via un formulaire électronique), auront lieu le 1er décembre 2010 à la Maison flamande de la Culture « De Brakke Grond » à Amsterdam.
Amin Maalouf n’est plus à présenter. Après s’être établi en France en 1976 suite à l’éclatement de la guerre civile libanaise en 1975, Amin Maalouf a été journaliste dans un mensuel économique dans l’Hexagone. Le journaliste se tournera plus tard vers la littérature. Après un premier succès de librairie avec « Léon l'Africain », en 1986, il obtiendra le Prix Goncourt en 1993 pour son roman « Le Rocher de Tanios ». Ses essais, notamment « Les Identités meurtrières » et son dernier ouvrage, « Le Dérèglement du monde : Quand nos civilisations s’épuisent », font preuve d'une analyse fine et critique de la société et du monde actuels.
Quant à Abdelkader Benali, il est né en 1975 au Maroc avant de rejoindre à 4 ans, les Pays-Bas avec sa famille. Il a publié son premier roman, « Bruiloft aan zee » en 1996 alors qu’il avait 21 ans ; un roman qui illustre notamment les différences entre migrants marocains et leurs enfants, entre première et deuxième génération de Marocains aux Pays-Bas. Ce sujet de différences générationnelles est récurrent dans ses ouvrages, mais il porte également un regard critique sur l'évolution de la société néerlandaise et occidentale en général. Il a reçu de nombreux prix littéraires aux Pays-Bas.
Les deux journalistes / écrivains seront introduits par Joep Leerssen, professeur de littérature moderne européenne à l'Université d'Amsterdam, alors que la modération sera assurée par Margot Dijkgraaf, critique littéraire néerlandaise d’expression française.
Cette rencontre est organisée par le Centre néerlandais pour les activités culturelles internationales (SICA), l’Université d’Amsterdam, Uitgeverij De Geus, l’Institut français des Pays-Bas (Maison Descartes), Het Nederlands Letterenfonds (Fondation néerlandaise pour la littérature) ainsi que le Centre culturel et académique Spui 25.
Informations et inscription
Date : mercredi 1er décembre 2010
Heure: 20h30 à 22h
Lieu: Maison flamande de la Culture « De Brakke Grond »,
Nes 45 – NL 1012 KD Amsterdam
SAR le Prince Moulay Rachid a inauguré, mercredi, l'exposition itinérante "Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre ", organisée à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.
A cette occasion, SAR le Prince Moulay Rachid a visité les différents rayons de cette exposition, qui comporte documents, livres, gravures, tableaux, bijoux et divers autre articles retraçant l'histoire du Maroc avec l'Europe depuis la fin du 15è siècle jusqu'à nos jours.
A son arrivée, SAR le Prince Moulay Rachid a passé en revue une section des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs, avant d'être salué par MM. Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et Driss Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
SAR le Prince Moulay Rachid a également été salué par le secrétaire général de la préfecture de Rabat, le Commandant de la place d'armes de Rabat-Salé, le président du Conseil communal de Rabat, le Secrétaire général du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le Secrétaire général du CCME, le directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, le président du centre de la culture judèo-marocaine (CCJM) à Bruxelles, commissaire de l'exposition, ainsi que par Mme la commissaire de l'exposition.
Produite par le CCJM et le CCME, cette exposition itinérante, qui a connu un franc succès auprès du public et de la presse à Bruxelles, est visible pour le public marocain jusqu'au 31 décembre prochain, avant d'entamer une grande tournée internationale (Séville, Anvers, Amsterdam, Paris).
24/11/2010
Source : MAP
Une convention de partenariat portant sur l'organisation d'activités culturelles au profit des Marocains résidant à l'étranger, a été signée mercredi à Rabat, entre le ministère de la Culture et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
En vertu de cette convention, signée par le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich et le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, les deux parties s'engagent à mettre en place des passerelles de communication entre les Marocains du monde à travers l'art et la culture et la promotion du patrimoine civilisationnel et culturel marocain.
Il sera procédé, aux termes de cet accord, à la promotion de la civilisation et de la culture marocaines dans des bibliothèques et centres de recherche qui s'intéressent aux autres cultures sous-forme de Salons permanents ouverts au public dans les pays où est établie une forte communauté marocaine, notamment la France, l'Espagne et la Belgique.
Cette convention prévoit, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, d'ériger de petites bibliothèques réservées au livre marocain dans les ambassades et consulats du Royaume.
Elle stipule de même l'organisation de manière conjointe, de plusieurs activités culturelles dans les pays d'accueil pour faire connaitre et promouvoir la culture marocaine et valoriser la créativité des Marocains du monde.
Lors de la cérémonie de signature, les deux ministres ont souligné l'importance de cette convention dans la consolidation de l'attachement des marocains du monde à leur mère-patrie, ajoutant que les nouvelles générations sont appelées à s'intégrer dans les pays d'accueil, tout en préservant leur identité et leurs liens avec leur pays d'origine.
24/11/10
Source : MAP
L'exposition itinérante "Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre", inaugurée mercredi par SAR le Prince Moulay Rachid, constitue un signe d'encouragement au respect mutuel et au dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.
Allant des premières traces laissées par les diplomates, commerçants et autres voyageurs jusqu'à l'aboutissement à la signature, en octobre 2008, entre le Maroc et l'Union européenne de la Déclaration sur le Statut avancé, cette exposition, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, met en lumière les histoires singulières et croisées entre le Royaume et l'Europe.
Elle éveille les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n'en préserve pas moins une spécificité qui s'exprime entre autres aujourd'hui dans les productions des artistes marocains contemporains, ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.
Le parcours de l'exposition met en évidence, en sept modules distincts (du 16è siècle jusqu'à la période 1956-2010), l'importance de l'imaginaire tant dans la représentation des Européens entrés en contact avec le Maroc que dans l'esprit des Marocains à l'égard de l'Europe.
Divers types de documents et d'objets sont exposés: manuscrits anciens et récits de voyage illustrés, cartes géographiques, fac-similés de documents anciens, collection numismatique, documents postaux originaux, documents diplomatiques issus de tous les pays concernés, gravures anciennes, publications et imprimés (livres, affiches,...), tableaux et dessins, photographies originales, objets d'art et d'artisanat, costumes, etc.
En faisant le lien avec le passé, l'objectif des commissaires de l'exposition, Sylvie Lausberg et Paul Dahan, est de démonter les clichés véhiculés dans le présent afin d'encourager le respect mutuel et le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.
A l'occasion de la présentation de l'exposition à Rabat, une édition arabe du catalogue, complément indispensable de l'exposition, est publiée.
Dirigé par les deux commissaires de l'exposition, le catalogue comporte des contributions scientifiques de Michel Abitbol, Paolo De Mas, Mohamed Ennaji, Sylvie Lausberg, Herman Obdeijn, Daniel Rivet et Hamid Triki.
La présentation de l'exposition à Rabat est accompagnée de plusieurs activités. Figurent au menu, un débat à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) sur "les enjeux de la diversité culturelle", en partenariat avec l'Association Maroc Pluriels (26 novembre) et un concert de musique arabo-andalouse au Théâtre Mohammed V à Rabat en partenariat avec l'Association des amateurs de la musique andalouse (1er décembre), outre un séminaire sur "Les relations Maroc-Europe: histoire et avenir" à la BNRM (22 décembre).
Produite par le CCJM et le CCME, et après le succès rencontré auprès du public et de la presse à Bruxelles (14 octobre-14 novembre 2010), cette exposition itinérante est visible pour le public marocain jusqu'au 31 décembre prochain, avant d'entamer une grande tournée internationale: Anvers (27 janvier-20 février 2011), Séville (8-31 mars) ou encore Amsterdam, Londres et Paris).
24/11/10
Source : MAP
Le Maroc est en train d'élaborer une feuille de route pour l'adaptation législative et réglementaire avec les lois européennes, à la suite de l'obtention du statut avancé dans ses relations avec l'UE, a indiqué jeudi à Rabat la Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.
Dans sa réponse à une question orale à la Chambre des représentants, la secrétaire d'Etat a affirmé que cette adaptation concerne essentiellement les marchés publics, les critères industriels, les services financiers en matière d'assurances et la signature d'un accord de libéralisation des prix des produits agricoles industrialisés et des produits de la mer.
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En matière de migration, Mme Akharbach a souligné que la partie marocaine œuvre pour la préservation des droits et des acquis de la communauté marocaine installée en Europe et pour le développement de la coopération en matière de gestion du flux migratoire conformément à des approches globales et sur la base de la co-responsabilité.
24/111/10
Source : MAP
La Suisse, qui doit se prononcer, dimanche 28 novembre, sur un durcissement de sa politique de renvoi des criminels étrangers, est loin d'être le seul pays en Europe à pratiquer les renvois. C'est même une pratique assez répandue sur le continent confronté à une forte immigration.
FRANCE
Une peine pénale peut être accompagnée d'une interdiction du territoire français (ITF) à titre définitif ou temporaire, prononcée par le juge.
Le parlement examine actuellement la possibilité d'étendre la déchéance de nationalité aux Français naturalisés depuis moins de dix ans condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique, une mesure réclamée par le président Nicolas Sarkozy.
PAYS-BAS
L'expulsion des étrangers criminels dépend du principe de la "pente glissante": plus la durée du séjour est longue, plus l'infraction doit être grave pour que la personne d'origine étrangère puisse être expulsée.
Le nouveau gouvernement de centre-droit prévoit de durcir la loi en vigueur et "d'expulser plus vite et plus souvent les étrangers criminels".
ALLEMAGNE
Le droit allemand contient une clause sur le renvoi des étrangers criminels dans leur pays d'origine, au cas par cas, un processus qui peut durer plusieurs années. Quant au renvoi, il dépend de la situation dans le pays d'origine.
GRECE
Le code pénal grec prévoit la possibilité pour les tribunaux d'ordonner l'expulsion d'étrangers condamnés pour des crimes ou délits, sans automatisme.
La mesure concerne aussi les ressortissants communautaires, à condition qu'ils constituent un danger pour la sécurité publique. Dans les faits, elle a surtout visé ces dernières années des immigrés non-UE, selon les ONG.
NORVEGE
La Norvège pratique des expulsions de criminels étrangers pour différents crimes et délits, qui vont de la détention d'une certaine de quantité de stupéfiants à des infractions routières considérées comme graves.
Il n'y a pas d'automatisme et sont décidées au cas par cas par les autorités de l'immigration. Conformément à ses obligations internationales, la Norvège n'expulse pas d'étrangers qui pourraient encourir la peine de mort dans leur pays d'origine.
DANEMARK
Le code pénal danois contient trois articles de loi précisant les motifs d'expulsion des étrangers criminels, y compris ceux de l'Union européenne, même pour des délits mineurs. Elles ne peuvent avoir lieu si les étrangers risquent une nouvelle condamnation dans leurs pays d'origine ou la torture.
FINLANDE
La police finlandaise peut recommander le renvoi d'un étranger reconnu coupable d'un délit donnant lieu à une peine d'au moins un an de prison. La décision ultime est prise au cas par cas par les services d'immigration du pays.
SUEDE
La loi suédoise prévoit des expulsions d'étrangers délinquants et criminels, sous conditions, notamment quant les faits incriminés sont punis de prison, en cas de récidives ou nouvelle condamnation après une peine de sursis. La décision est prise par le procureur ou le juge.
Source : Nouvelobs/AFP
"Les conditions de travail et d'emploi de la population immigrée marocaine en Andalousie : éléments économiques et culturels pour la cohabitation ", est l'intitulé d'une étude réalisée par l'Ong marocaine Codenaf (Coopération et développement avec le l'Afrique du nord), qui vient d'être présentée à Séville (Sud de l'Espagne) Selon les conclusions de cette étude, les travailleurs marocains résidant dans la région d'Andalousie (Sud) se concentrent dans des secteurs productifs, notamment l'agriculture qui accapare 58,2 pc de cette population travailleuse, alors que le reste est actif dans les secteurs du bâtiment, de l'industrie et des services.
Cette étude indique, en outre, qu'une analyse de l'activité sectorielle démontre une forte présence de cette population dans des emplois qui ne requièrent pas de qualification particulière, précisant que cette réalité, détectable dans les profils d'embauche, " ne découle pas d'une raison ethnographique, mais de questions relatives au niveau de qualification".
L'enquête relève, dans le même contexte, que le taux de chômage enregistré parmi la population marocaine en Andalousie à cause de la crise économique prouve que les secteurs qui ont dynamisé l'activité économique ne sont plus capables de générer une offre suffisante en emploi peu qualifié.
Elle a souligné, à ce titre, la nécessité de réaliser "des actions visant à promouvoir la réinsertion sectorielle et professionnelle et à introduire des formations adaptées au niveau des travailleurs marocains à même de favoriser leur accès à d'autres métiers".
Les statistiques montrent que la communauté marocaine installée en Andalousie vient en deuxième position en termes de nombre d'étrangers résidant dans cette région espagnole, après les Britanniques, et forme le premier groupe d'étrangers du point de vue économique.
Concernant la caractérisation de cette population immigrée, l'étude distingue deux modèles d'immigration économique, celui relatif aux projets saisonniers et celui portant sur des projets d'installation permanente à la recherche d'un emploi stable et durable.
S'exprimant lors de la présentation de cette étude, le président de Codenaf, Said Bentrika, a souligné que cette recherche ambitionne d'aider les institutions concernées dans la mise en place des actions nécessaires à l'amélioration de la situation des travailleurs marocains résidant en Andalousie.
Cette étude peut aider également à mieux orienter les formations à l'emploi et au perfectionnement ayant pour objectif de renforcer les capacités d'intégration de cette population dans le marché de l'emploi, a-t-il ajouté.
Cette étude a été financée par le département chargé de l'Emploi du gouvernement autonome d'Andalousie et par le Fonds social européen (FSE).
Source : MAP
On n'y pense pas souvent, car ces statistiques ne reflètent pas les débats sur l'immigration en Europe. Le Maroc fait bien partie des 15 pays d'où partent le plus de migrants dans le monde, mais le Royaume est dépassé dans ces statistiques par des pays comme le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie. Ces pays, où l'immigration; notamment marocaine, est souvent présentée comme un problème, ne thématisent pas le fait que leurs nationaux sont parmi les premiers à s'expatrier. Une étude de l'INED publiée ce mercredi 24 novembre faits des constats pourtant clairs.
Le Royaume du Maroc (9e) fait partie des 15 pays qui fournissent le plus grand nombre de migrants au monde. Il est aussi le premier « fournisseur » de migrants du continent africain devant l’Égypte (14e) et le l’Algérie (15e). En 2000, 2,6 millions de Marocains (nés au Maroc) vivaient à l’étranger, ce qui correspondait à 9% de la population totale du pays, selon une étude de Gilles Pison, démographe et chercheur à l'Institut national français d'études démographiques (INED), publiée dans la revue « Population et Sociétés ». (Voir synthèse).
Toutefois, en tenant compte de la même période, on remarque que les Marocains migrent peu, comparés aux Allemands (4 millions) et Britanniques (4,2 millions). En revanche, et « contrairement à une idée bien reçue », les Français s’expatrient moins.
Dans le même sens, l’Hexagone n’attire plus massivement les immigrés depuis le milieu des années 1970. A titre d’exemple, de 2002 à 2007, le solde migratoire français (différence entre le nombre de personnes entrées dans le pays et le nombre de personnes qui en sont sorties durant une période donnée) était 10 fois moins élevé qu'en en Italie.
Mais l'étude le montre : il faut différencier entre le nombre de migrants et la proportion de migrants par rapport à la population globale d'un pays. Avec 10,7% d’immigrés projetés en 2010, soit 6,7 millions de personnes, la France se situe au milieu des pays européens en termes de proportion d'immigrés. Elle est dépassée de loin par le Luxembourg (35%) et la Suisse (23%). L'Autriche (16%), la Suède (14%), l'Espagne (14%) et l'Allemagne (13%) ont aussi une proportion plus élevée d'immigrants que la France. Par contre, il y a moins d'immigrés par rapport à la population globale aux Pays-Bas (10%), au Royaume-Uni (10%), en Belgique (9 %) et en Italie (7%) qu'en France. A noter que l'INED prend en compte seulement les personnes nées dans un autre pays que celui où elles résident.
Les immigrés ainsi définis seraient en 2010 quelques 210 millions dans le monde, soit 3,1% de la population mondiale, selon les Nations-Unies. En tête des nations accueillant le plus d’immigrés, il y a les États-Unis avec 43 millions de personnes en 2010. Un chiffre élevé certes, mais pas très important par rapport à la population totale (plus de 300 millions). A l’inverse, les pays moins peuplés mais richement dotés en ressources pétrolières, ou encore des petits pays et territoires, avec souvent un statut particulier, connaissent un fort pourcentage d’immigrés dans leur population totale. C’est le cas aux Emirats arabes unis (70%), au Koweït (69%), à Monaco (72%), Macao (55%), et Singapour (41%)... La palme revient cependant au Qatar, où sur 100 habitants, 86 ne sont pas nés dans le pays !
Source : Yabiladi