Selon le député Maurizio Fugatti, «les ressources sont ce qu'elles sont et, avant tout, nous devons nous occuper des citoyens italiens. D'accord pour payer le chômage aux citoyens non-européens, mais pour une durée limitée à 6 mois. S'il n'y a pas de travail pour les Italiens, il n'y en a pour personne. Nous devons d'abord penser aux nôtres.»
Les réactions ne se sont pas fait attendre : «Cet amendement est inconstitutionnel et je suis persuadé que la chambre (des députés) le jugera inadmissible» a déclaré le chef du Parti Démocrate Sesa Amici. «Ce sont des propositions racistes infondées, qui n'ont pas lieu d'être». Pour le sénateur Paolo Nerozzi, «la proposition de la Lega est une nouvelle forme de loi raciale dans le monde du travail».
La proposition laisse également perplexe jusque dans le gouvernement de Silvio Berlusconi.
L'imbrication des cultures française et nord-africaine est ancienne, et perdure, comme en témoigne le foisonnement de spectacles musicaux présentés en France, en cette fin d'année. On jugera de leur contenu à la lueur d'une exposition, "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", présentée à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI), à la porte Dorée, à Paris.
"Générations" butine dans ces violences et ces drôleries d'une histoire croisée et tisse un fil historique efficace, de l'émir Abd El-Kader, l'un des fondateurs de l'identité nationale algérienne au XIXe siècle, jusqu'à 2001, date à laquelle le collectif artistique Les Motivés, issu du groupe Zebda, présenta une liste aux élections municipales à Toulouse.
L'Algérie tombe sous l'autorité de la France en 1830, la Tunisie en 1881 et le Maroc en 1912. En 1889, l'Exposition universelle, à Paris, propose un concert marocain, dirigé par Sidi Sadia, bientôt en tournée dans toute la France : "Réveil du harem, déjeuner des odalisques servi par l'eunuque Abdalah", avec danse du ventre, évidemment. L'affiche est sans équivoque.
Pendant la guerre de 1914-1918, 300 000 soldats originaires du Maghreb servent les couleurs françaises, 130 000 travaillent dans les usines et les champs. Chéchias sur la tête, les ouvriers de l'usine gazière de Paris s'empoignent aux dominos et jouent de la flûte paysanne à l'heure de la pause. La photo exposée, tirée des Archives nationales, les montre apaisés.
Puis voici l'entre-deux-guerres : Jean Gabin dans la Casbah d'Alger pour Pépé le Moko, le film de Julien Duvivier (1937) ; les quatre frères Amar, dompteurs, des Kabyles fondateurs de la dynastie du cirque français du même nom ; Mahieddine Bachtarzi (1897-1986), le "Caruso du désert", qui dirigea le Conservatoire de musique d'Alger à l'indépendance.
Les deux commissaires, Driss El-Yazami et Naïma Yahi, ont choisi d'évoquer largement la guerre d'Algérie (1954-1962) et ses turbulences par des films, des documents audiovisuels, des revues, des photos, et d'en rappeler les figures héroïques et les penseurs, dont Albert Camus, affiché en "une" du Paris Match du 16 janvier 1960, juste après sa mort.
Largement présente dans "Générations", où l'on trouvera de succulents Scopitone (les ancêtres du clip vidéo), la musique tint un rôle central dans la fondation d'une identité chez les travailleurs émigrés maghrébins, soudés par les valeurs de l'exil : résistance aux affronts ordinaires, vague à l'âme et mal du pays.
Conceptrice de l'exposition, l'association Génériques, créée en 1987 afin de préserver la mémoire des migrants en France, avait édité fin 2008 un coffret de trois CD, Hna Lghorba (Nous sommes l'exil), tiré des archives de Pathé-Marconi (EMI) et qui sert en partie de bande sonore à l'exposition.
Dans ces délices concoctées parfois après le travail en usine dans la moiteur des cafés, édités avec trois francs six sous par les ouvriers nord-africains, on entendait aussi des femmes, telles la future star Warda, Noura, chroniqueuse des déchirements et des translations, ou la Judéo-Arabe Line Monty, revenue à Paris après l'indépendance de l'Algérie en 1962. Des beautés parfois photographiées dans les studios Harcourt.
"Avant, la seule consolation, c'était aller dans les cafés écouter les chanteurs, regarder les Scopitone. On mettait une pièce dans l'appareil et on rêvait du retour au pays", raconte le compositeur kabyle Kamal Hamadi, 74 ans, invité le 5 décembre à chanter à la CNHI. "Maintenant, les gens habitent en famille, ils sont moins malheureux qu'auparavant. Pour écouter leurs artistes, ils peuvent aller dans des grandes salles comme l'Olympia, et puis il y a la télévision, Internet..."
Venues de là-bas, ou créées ici, ces musiques ont toujours l'histoire pour toile de fond. "Notre présence sur la scène musicale aujourd'hui, c'est quelque chose que l'on doit à cette génération d'immigrés, qui se sont mis à créer de la musique par nécessité, pour retrouver un univers familier", précise Amazigh Kateb, né près d'Alger en 1972, et fils de l'écrivain et dramaturge Kateb Yacine (1929-1989), avec qui il est arrivé en France en 1988.
Ex-leader de Gnawa Diffusion, il a lancé son nouvel album, Marchez Noir (Iris Music/Harmonia Mundi), le 17 octobre dans un bar de Ménilmontant, à Paris, en hommage aux victimes de la manifestation du 17 octobre 1961.
Cette mémoire vive n'entraîne aucun passéisme. Loin de la problématique de l'exil, "les immigrés de la deuxième et ceux de la troisième génération, nés en France, se sont mélangés, dit Amazigh Kateb. Ils ont créé des mix comme le raï'n'b (raï et rhythm'n'blues), ou le hip-hop maghrébin. C'est un besoin de réidentifier notre identité, mais dans la peau de la jeunesse, pas dans celle de nos parents."
En 1956, Kateb Yacine écrivait un roman devenu culte, Nedjma, en français. "Il s'agissait de montrer en français que l'Algérie n'était pas française", l'entend-on dire dans "Générations", qui détaille cette identité "contre", mais se clôt au seuil de la période actuelle, résumée à une prudente et succincte présentation des héros positifs : Zidane, les chanteurs Karim Kacel ou Rachid Taha, le cinéaste Rabah Ameur Zaïmeche, l'académicienne Asia Djebar. Point de traces des malaises existants - ni banlieue sinistrée, ni Marseillaise sifflée.
"Générations" regorge de bonnes idées et de pistes à suivre - musique, cinéma, peinture, photographie, littérature, BD -, souvent traitées par le biais de vidéos et d'affiches, les deux béquilles des institutions sans moyens financiers. Le passionnant catalogue dresse par exemple un inventaire intelligent des peintres - du Tunisien Yahia Turqui (1903-1969) au Français Djamel Tatah, né en 1959, en passant par la Kabyle Baya (1931-1998), qui subjugua André Breton dès 1947. Mais, ces peintres, on ne peut les voir porte Dorée.
Source : Le Monde
Pour ou contre "contrôler l'immigration" ? Voici condensés, les termes d'un débat lancinant où dominent plus souvent peurs et fantasmes que réalisme. Ce débat, Hervé Le Bras, directeur d'études à l'EHESS et à l'INED, et Gérard-François Dumont, recteur et professeur à l'université de Paris-Sorbonne le retracent, avec dans le rôle du modérateur le premier, et dans celui du contradicteur, presque caricatural, le second.
Se devant d'assurer la sécurité sur son territoire, tout Etat est amené à contrôler les flux migratoires : ignorer cela, c'est ni plus ni moins, pour Gérard-François Dumont, tomber dans le "sophisme internationaliste", "compassionnel" ou "libertarien", et exposer les pays du Nord à l'"invasion ". Une "invasion migratoire" de "bons sauvages à la Rousseau" qui, en raison de leur volume et de leur méconnaissance des lois du pays d'accueil, soutient le recteur, imposeraient des "moyens de sécurité considérablement augmentés".
Sans nier que le contrôle de l'immigration soit une tâche régalienne, le sujet appelle au réalisme. "L'illusion d'avoir prise sur les migrations règne autant chez ceux qui veulent les limiter que chez ceux qui veulent les encourager", relève Hervé Le Bras. Sur le marché mondialisé de l'intelligence, des politiques européennes de "migration choisie" ont-elles de fait un sens ? Aujourd'hui, "ce ne sont plus les pays d'arrivée qui choisissent, mais les migrants hautement qualifiés qui décident de leur destination ", observe le démographe qui relève qu'en termes de qualification des migrants, selon l'OCDE, la France se situe en queue de peloton, tandis que la Canada, l'Australie, l'Irlande, l'Angleterre et les pays nordiques caracolent en tête.
Reste que dans le choix des migrants, interviennent de toute évidence la langue, la durée de séjour mais aussi le climat général d'hospitalité à leur égard. Climat sur lequel, en France, observe Hervé Le Bras, pèse la priorité donnée à la "chasse aux sans-papiers".
La vraie question, relève le démographe, "n'est pas de raffiner les modes de contrôle d'une migration considérée comme un phénomène anormal, mais d'encadrer un phénomène normal, la libre circulation des humains et leur libre établissement, sans altérer profondément le rôle protecteur des Etats".
Source : Le Monde
Le noir est charbonneux, le blanc éblouissant. L'image est abîmée, parfois striée. Assise sur un lit, dans des draps blancs froissés, une femme rejette ses cheveux en arrière, au ralenti. Image de rêve ? On comprendra plus tard que c'est celle d'un fantôme, le fantôme d'une femme française, retrouvée morte au pied d'une voiture, sauvagement assassinée.
D'abord, le film nous embarque sur le quai d'un paquebot, l'Avenir, qui transporte des Tunisiens jusqu'au Port autonome de Marseille. Nous sommes en 1969. La plupart font le voyage pour trouver du travail. Pas celui dont on entend la voix, en off : lui vient rendre visite à son frère, incarcéré à Paris, accusé d'un crime qu'il nie avoir commis.
Sur le bateau, l'homme ébauche mentalement le brouillon d'une lettre qu'il voudrait lui écrire. Mais il n'a jamais rédigé de lettres personnelles. Comment exprimer des sentiments intimes ? Alors pendant toute la durée du film, il ressasse, change de registre, s'interroge. Il raconte son voyage, parle de la famille, de l'impression qu'il a de ne plus connaître son frère, depuis que celui-ci vit en France...
Avant de monter dans le train pour Paris, le jeune homme reste quelques jours à Marseille, hume l'air de la ville, s'installe dans une chambre d'hôtel spartiate, entend fuser des propos racistes ordinaires... Il passe un après-midi chez un cousin, où il perçoit le déracinement de ces immigrés déjà coupés de leurs enfants nés sur place.
Rien de misérabiliste ici - le déjeuner est joyeux -, rien de trop explicite non plus : des bribes de phrases, des sensations, montées ensemble comme dans un rêve, des images mentales étranges, qui s'insèrent entre deux plans documentaires. Sur le mode du dérèglement sensoriel, du brouillage identitaire vertigineux, l'expérience de l'immigré est restituée ici comme une expérience de l'étrangeté absolue. Conduit à ruser avec des règles qui le limitent en tout, comme les barreaux d'une prison mentale, il en vient à se penser lui-même suspect. Ses certitudes vacillent.
"PAS POLITIQUE"
Après tout, peut-être son frère l'a-t-il bien tuée cette femme "trop blanche", "trop riche", cette femme "qui n'était pas pour lui", comme le pense leur cousin. L'immigration comme perte de l'innocence, telle est la toile de fond de ce film magnifique, qui n'assène aucun message. Et c'est bien ce qui lui fut reproché.
Réalisé, en 1969, par Marc Scialom, un jeune apprenti cinéaste d'origine juive tunisienne, avec le soutien de Chris Marker qui lui a prêté du matériel, c'est un film inachevé. La version qui ressort mercredi en salles est une maquette, conçue par l'auteur dans l'espoir de convaincre un producteur de financer le film. Mais l'accueil que lui ont fait les amis de Chris Marker lui a coupé les ailes. "Pas politique", lui a-t-on asséné, ce qui revenait, dans le contexte de l'époque, à une condamnation sans appel.
Malgré le soutien de Jean Rouch, qui a salué "un des rares films surréalistes de l'histoire du cinéma", le jeune cinéaste l'a enterré et n'a pas tardé à abandonner le cinéma pour se consacrer à l'enseignement. C'est à sa fille, Chloé Scialom, qu'il doit d'avoir exhumé cette copie de travail, et à l'association marseillaise Film Flamme de l'avoir restaurée.
Lettre à la prison n'est pas un film militant, mais c'est un film politique, visionnaire, dont le sens s'est intensifié avec les années. La liberté de son écriture, la poésie de son montage le distinguent radicalement des films engagés des années 1970 dont la plupart ne peuvent plus s'apprécier autrement que replacés dans le contexte de leur époque.
A l'heure où "l'identité nationale" envahit le débat public, ce film réalisé par un immigré tunisien de culture juive sur un immigré tunisien de culture musulmane pose des questions essentielles, avec l'intelligence et le regard d'un grand artiste.
Source : Le Monde
Le cinéma marocain sera à l'honneur lors de l'édition 2009 du festival du film africain de Londres, qui se tient du 26 novembre au 3 décembre.
Quatre films marocains :"Oud Lward" de Lahcen Zinoune, "les Cœurs brûlés", "Transes" et "Alyam Alyam" d'Ahmed El Maanouni, seront projetés lors de cette édition, parmi 11 réalisations représentant différents pays africains.
La participation des films marocains à cette édition trouve son explication dans la place de choix qu'occupe le cinéma marocain sur l'échiquier du septième art africain, indiquent les organisateurs, relevant que le choix porté sur trois œuvres du cinéaste marocain El Maanouni s'impose par l'impact que ces réalisations sur l'histoire du cinéma marocain.
Les œuvres du cinéaste traduisent d'une manière pertinente le vécu marocain et reflètent la diversité et la profondeur culturelle qui caractérisent le Maroc, indiquent-ils.
Outre la projection de films, le festival prévoit l'organisation d'une conférence sur la production et la distribution du film africain à l'ère numérique.
Le festival est organisé avec le concours de l'Université de Westminster, l'African Movie Academy Awards, la fondation du festival du film de Londres et le conseil britannique du film.
Le festival du film africain de Londres, lancé en 1991, vise à faire connaître le cinéma africain en Grande-Bretagne.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, effectuera du 30 novembre au 3 décembre prochain une visite à Copenhague (Danemark), a annoncé jeudi un communiqué de son département.
Au cours de cette visite, M. Ameur rencontrera les membres de la communauté marocaine établie au Danemark et aura des entretiens avec les autorités de ce pays, indique le communiqué, soulignant que ce déplacement s'inscrit dans le cadre des efforts visant le renforcement des relations de coopération entre le Maroc et les pays d'accueil de la communauté marocaine et l'échange de vues pour une meilleure gestion des affaires de cette communauté.
Inscrite dans le cadre des contacts réguliers menés par le ministre avec les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger et dans le cadre de la mise en œuvre du programme gouvernemental en faveur des MRE, cette visite vise aussi l'examen des opportunités d'établir des partenariats avec les acteurs associatifs dans les domaines social et culturel, indique le communiqué.
Cette visite sera également l'occasion pour nouer des contacts avec des opérateurs économiques et pour expliquer les efforts du Maroc en faveur des Marocains établis à l'étranger concernant les opportunités d'investissement dans le Royaume.
Elle constituera aussi une occasion pour mobiliser les Marocains du Monde et les sensibiliser à leur rôle dans le processus de développement de leur pays.
Source : MAP
L'actualité politique en Espagne est dominée ce jeudi par l'approbation par le Parlement, de la nouvelle Loi sur les étrangers. Le texte de cette Loi, qui en est à sa quatrième réforme avait été approuvé en juin dernier par le gouvernement et en fin octobre par le Congrès des députés (Chambre basse). Durant la semaine, le Sénat aussi a donné son aval.
L'hémicycle a donné son feu vert après un vote de 180 voix pour, 163 contre et 3 abstentions. Le soutien du PSOE, des Catalans de Convergence et Union (CiU) ainsi que de la Coalition canarienne a été déterminant pour l'adoption de la Loi.
La période de rétention par la police des immigrants irréguliers, interceptés à leur arrivée dans le pays est passé désormais de 40 à 6O jours. Une mesure critiquée par les associations d'immigrés et par la Commission espagnole d'aide aux réfugiés (CEAR). Selon cet organisme, la Loi sur les étrangers est un « échec majeur » et avec elle, il sera difficile de « construire une société capable d'intégrer les immigrants ». De même, l'organisation Caritas a exprimé sa préoccupation concernant la Loi, qui contient selon elle, des restrictions importantes qui affecteront gravement les immigrés vivant en Espagne.
Concernant le regroupement familial, désormais, les étrangers résidant légalement en Espagne pendant au moins cinq ans peuvent faire venir leurs proches mineurs ou des personnes majeures souffrant d'un handicap. De même, ils pourront faire venir leurs parents âgés au minimum de 65 ans à condition qu'ils aient des raisons justifiant la nécessité d'autoriser leur séjour en Espagne. D'après Reuters, au moment où les parlementaires débattaient, plus de 50 représentants d'ONG étaient réuni en dehors du bâtiment, pour dire non à une loi décrite par eux comme « inhumaine ».
Toutefois, la Loi ainsi adoptée a des nouveautés comme la protection pour les femmes migrantes victimes de violence, la possibilité pour les ONG et autres entités privées, d'assumer la tutelle des mineurs étrangers non accompagnés, la reconnaissance des droits de réunion, de manifestation, d'association, le droit à l'éducation jusqu'à 18 ans et l'assistance juridique gratuite. La nouvelle Loi renforcera également les compétences des régions autonomes. Ces dernières pourront délivrer des permis initiaux travail ou de résidence sur leur territoire.
L'Espagne a enregistré 4,5 millions d'étrangers en 2009 contre 800 000 dix ans plutôt. Même si la crise économique a diminué l'arrivée des migrants non qualifiés, le pays est décidé à diminuer les flux migratoires. Pour le ministre du Travail et de l'Immigration, Celestino Corbacho, cité par EFE, « l'Espagne a deux défis: opter pour l'immigration régulière et légale, et prendre un engagement ferme pour un projet d'intégration ». Selon lui, la Loi « corrige des facteurs discriminatoires envers les étrangers ».
Source : Yabiladi
Les musulmans de France se préparent à fêter la fête de l'Aïd al-Adha, qui commémore le sacrifice d'Abraham, dont la date a été fixée à vendredi par le Conseil français du culte musulman (CFCM). Abraham était sur le point de sacrifier son fils, quand Dieu, ayant constaté son obéissance, a arrêté son bras et lui a donné un mouton à égorger à la place. À leur tour, les musulmans du monde entier immolent un mouton, un bovin, un caprin ou un camélidé.
Le CFCM a rappelé que "le sacrifice des animaux doit se faire dans les abattoirs agréés dans le strict respect de la réglementation en vigueur et des principes religieux qui régissent l'abattage rituel". Les capacités des abattoirs étant limitées, le CFCM réitère sa recommandation d'étaler l'abattage sur les trois jours de l'Aïd". Lundi, la préfecture de police de Paris a rappelé qu'il était interdit d'abattre les animaux, notamment les moutons, en dehors des abattoirs en activité. Dans un communiqué, l'association OEuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs dénonce le fait que "près de 200.000 ovins et 4.000 bovins seront égorgés en pleine conscience, sans étourdissement préalable".
Les conseils régionaux du culte musulman, "en collaboration avec les préfectures et les municipalités, s'emploient déjà pour que cette fête se déroule dans les meilleures conditions tant sur le plan spirituel que matériel", a encore indiqué le CFCM qui "appelle à partager ces moments de bénédiction, de solidarité et de fraternité avec l'ensemble de la communauté nationale". À Paris, la prière de l'Aïd al-Adha aura lieu à la Grande Mosquée vendredi à 9 heures. Comme pour la date de la fin du ramadan, le jour de célébration de l'Aïd al-Adha varie géographiquement dans le monde, en fonction du moment où la pleine lune est observée.
Source : Le point.fr
Après les établissements scolaires, l'Assemblée nationale va-t-elle devenir le prochain lieu public d'où sera banni le voile islamique ? La question, ressentie comme une nouvelle stigmatisation de l'islam par la communauté musulmane, se pose après la demande de la députée (UMP) du Nord, Françoise Hostalier, de modifier le règlement de l'Assemblée nationale pour y interdire le port du voile.
Cette nouvelle polémique a surgi après la visite, le 12 novembre, dans les tribunes de l'Assemblée nationale, d'une classe d'un lycée de Garges-lès-Gonesse. La présence d'une élève portant le voile islamique avait suscité la colère de plusieurs députés pour qui cette tenue relevait de la "provocation". "Elle était fortement voilée et agitée", précise aujourd'hui Mme Hostalier.
Avec plusieurs de ses collègues, la députée avait alors demandé, en vain, que soit appliqué sur-le-champ le règlement de l'Assemblée nationale, et notamment son article 8 qui dispose que les personnes assises dans le public doivent être "découvertes".
Face à l'émotion persistante, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a adressé une lettre à tous les députés le 19 novembre. Il y rappelle qu'"aucune disposition de notre règlement n'autorise le président de séance à refuser l'accès des tribunes du public à une personne pour ce motif". Il indique par ailleurs que la prescription demandant aux visiteurs d'avoir la tête découverte est "vieille de plus d'un siècle et ne saurait être opposée au foulard" et rappelle que "les libertés de religion et d'opinion font partie des droits fondamentaux".
Cette attitude, comprise par Mme Hostalier comme une volonté d'éviter "toute stigmatisation" de la communauté musulmane, ne l'a pas convaincue. La députée continue de plaider pour une modification du règlement, qui exigerait "de manière explicite une tenue correcte et la tête nue pour les hommes et les femmes". Elle a reçu le soutien de Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.
Evoquant la "montée des intégrismes", la députée, par ailleurs membre de la mission parlementaire sur le voile intégral, insiste : "Alors qu'on tient un débat sur l'identité nationale, on doit, sur ces thèmes-là, être exemplaire à l'Assemblée, lieu emblématique de la République. On ne doit pas laisser la porte ouverte à des dérives possibles."
Mme Hostalier n'en est pas à son coup d'essai. En octobre 2008, elle a déposé une proposition de loi visant à interdire le port de signe religieux ostensible à "toute personne en charge d'une mission de service public ou investie d'un mandat électif et dans tous les établissements où est exercée une activité de service public". Elle regrettait au passage que la loi de 2004 interdisant le port du voile à l'école n'ait pas été étendue à l'université.
Mais cette nouvelle offensive intervient dans un contexte particulier. Le débat sur l'interdiction du port du voile intégral dans l'espace public fait rage depuis six mois. Il n'a pas toujours évité l'amalgame entre les femmes portant le simple foulard islamique couvrant les cheveux et celles qui manifestent une pratique radicale de l'islam, en dissimulant aussi leur visage et l'ensemble du corps.
Pour Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), il ressort de ces différents débats que "certains veulent imposer une certaine invisibilité de l'islam dans l'espace public". "Ce n'est pas la meilleure façon d'afficher le combat contre l'intégrisme. Il faudrait s'adresser de manière plus nuancée à toutes ces femmes (voilées) qui respectent les lois de la République", juge cet universitaire, défenseur d'un islam "de la modération".
Autre élément de contexte : le débat sur l'identité nationale qui suscite des crispations dans la communauté musulmane. Mme Hostalier elle-même a inscrit son intervention à l'Assemblée dans ce débat. Un rapprochement jugé "inquiétant" par M. Moussaoui. "Cela donne l'impression que le débat vise une frange particulière de la communauté nationale."
La députée du Nord reconnaît que le sujet est "compliqué". "Le foulard n'est pas forcément incompatible avec l'identité nationale, tout dépend qui le porte, comment et pourquoi. S'il est discret, c'est même respectable ", estime-t-elle. En revanche, juge-t-elle, un voile "provocateur est incompatible avec nos valeurs". A charge pour le législateur d'apprécier au cas par cas le degré de provocation ?
Source : Le Monde
Au total 57 108 Marocains résidant à l'étranger ont transité, au cours des deux dernières semaines, par le poste d'entrée "Bab Sebta", pour célébrer l'Aïd Al-Adha avec leurs familles au Maroc, indique ce jeudi 26 novembre une source douanière.
Ce poste d'entrée a également enregistré l'entrée de 4 896 véhicules (voitures et autocars) durant cette même période.
L'opération de transit se déroule dans de "très bonnes conditions", indique la même source, estimant que le nombre des MRE augmentera substantiellement à la veille de l'Aïd Al-Adha.
Source : La Vie eco
M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellah Boussouf, secrétaire général, l'ensemble des membres et de l'équipe administrative du CCME, vous adressent leurs meilleurs vœux à l'occasion du Nouvel an 2012.
Dans le cadre du cycle consacré au Maroc par le Musée du Quai Branly à Paris autour du spectacle Izlan - chants, poésies et danses berbères, une table ronde est proposée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) le samedi 5 décembre à 17h au Théâtre Claude Lévi-Strauss
Seront présent à la table-ronde : M. Driss El Yazami, président du CCME, Ahmed Aydoun, musicologue, Claude Lefébure, ethnologue et chercheur au CNRS et d'Alain Weber, conseiller artistique.
A la suite du grand Raïss Lhadj Belaïd qui avait chanté l'immigration dès les années 1930 et fait une tournée en France à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, le thème de l'exil et de ses tourments à été repris par nombre d'autres chanteurs. La table-ronde abordera les principales thématiques explorées par ces chanteurs ainsi que les évolutions de la chanson amazighe marocaine à propos de l'émigration.
Modérateur : Emilie Joulia, auteur et journaliste en sciences-humaines à Canal Académie.
La table-ronde est réalisée en partenariat et avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.
Un Marocain, Abdelouahab Zaid, est à la tête d'un important projet d'introduction des technologies modernes en matière de plantation de palmiers, mené dans l'ouest de l'Inde avec une enveloppe de 20 millions de dollars.
Dans une déclaration à la MAP, M. Zaid a indiqué avoir déjà entamé la réalisation de la première phase du projet dans le cadre d'un partenariat entre l'entreprise indienne "Atol" et l'université des Emirats arabes Unis à Al Ayn où il dirige l'unité d'études et de recherches sur le palmier et les dattes.
Initié dans les régions du Rajasthan-Gujarat, avec la participation du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), le projet compte déjà une ferme pilote de 200 ha contenant les meilleures variétés de palmiers à l'échelle internationale.
M. Zaid, également coordonnateur du réseau international du palmier dattier, sous l'égide de la FAO, a annoncé la création prochaine, dans cette région d'un laboratoire pour l'intégration des techniques de bio-technologie pour booster la production de palmiers et la porter à environ 150.000 unités annuellement.
La création d'une telle structure, a-t-il poursuivi, est de nature à élargir les espaces plantés en palmier, et donc à assurer à la région une production de dattes suffisante pouvant même servir à l'export.
Ce projet s'inscrit dans le cadre d'une série d'initiatives similaires déjà menées par M. Zaid, désigné comme expert du PNUD, dans plusieurs pays dont la Namibie, la Jordanie, la Tunisie, la Syrie ou encore le Yémen.
Source : MAP
La mission parlementaire sur le port du voile intégral, qui rendra son rapport en janvier, recevra le 2 décembre le très controversé Tariq Ramadan, prédicateur musulman. Les députés membres de la mission sont de plus en plus divisés sur la nécessité de légiférer pour interdire le port de la burqa en France. «Si on débouche sur une loi, on sera intraitable sur tout ce qui concerne les services publics. Ce sera une loi symbolique pour protéger les femmes contre cette idéologie barbare», indique au Figaro André Gerin, le président communiste de la mission parlementaire, qui est manifestement favorable à ce que le Parlement légifère. Le député maire de Vénissieux (Rhône) met toutefois un bémol à son propos en ajoutant que tout dispositif législatif «devra être accepté par les responsables du culte musulman, qui prônent un islam apaisé».
Nicolas Perruchot (Nouveau Centre), qui avait voté contre la loi du 15 mars 2004 sur l'interdiction du foulard islamique à l'école, est, lui aussi, «favorable à une loi» si elle se situe dans un cadre général pour «rappeler les droits fondamentaux des femmes, dont le port de la burqa pourrait faire partie».
Le rapporteur UMP de la mission d'information, Éric Raoult, est d'une prudence de Sioux : «On va vers des préconisations, dont la loi peut faire partie. Encore faut-il qu'elle soit applicable et constitutionnelle.» Pierre Cardo (UMP, Yvelines), qui n'avait pas non plus voté la loi de 2004, qu'il qualifie d'«erreur psychologique», met en garde : «Il faut faire attention aux dispositions que nous allons prendre. Il est clair que le voile intégral n'est pas religieux, mais les cas de figure sont extrêmement différents.»
L'affaire du voile a resurgi à l'occasion de la venue, le 12 novembre, à l'Assemblée, d'une jeune fille portant le voile islamique dans les tribunes réservées au public. Très en pointe sur la question, Jean-François Copé est un chaud partisan d'une loi interdisant la burqa. «Une loi, pas une circulaire, car il s'agit de rappeler les principes de la République, que des extrémistes voudraient tester», a précisé mardi le patron des députés UMP. Dans la majorité, de nombreux députés sont sur la même ligne. «Il faudra une loi pour éviter que le port de la burqa ne se répande», juge le député UMP du Vaucluse Thierry Mariani. «Trois mille ans d'histoire de France sont stigmatisés. Nous sommes les victimes», renchérit son collègue des Yvelines Jacques Myard. François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre, pense qu'«on n'échappera pas à une loi tenant compte du respect de chacun à vivre sa différence». Le centriste Maurice Leroy réclame aussi une loi pour «faire respecter le modèle républicain». Quant au député maire centriste de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, il rappelle que «la burqa n'a rien à voir avec la laïcité ni avec l'islam. C'est une tradition afghane qui est une insulte à la dignité des femmes».
D'autres UMP sont en revanche perplexes sur la nécessité d'une loi. «Si on légifère, cela va entraîner des provocations. On prend un risque pour un phénomène très peu répandu», estime Marc Laffineur. Le député maire de Rueil, Patrick Ollier, juge préférable «d'étendre la loi sur l'interdiction du voile à l'école à la burqa». Le villepiniste Hervé Mariton avoue qu'il «ne sait pas» s'il faut légiférer. François Goulard propose de «préciser la loi sous l'angle du contrôle d'identité», mais le député breton estime qu'«interdire la burqa serait contre-productif».
Au sein du gouvernement, Nadine Morano, secrétaire d'État à la Famille, propose d'«agir par la voie législative ou réglementaire» et souligne que «cette prison de tissus pour les femmes n'est pas une question cultuelle mais culturelle». À l'inverse, le ministre de la Défense, Hervé Morin, président du Nouveau Centre, préconise «d'abord un long dialogue, qui ne conduise pas à stigmatiser la communauté musulmane».
Source : Le Figaro
Des cinéastes et acteurs marocains ont été primés, mardi 24 novembre à Bruxelles, lors de la cérémonie de clôture de la 4ème édition du festival arabe qui s'est déroulée du 18 au 24 novembre dans la capitale européenne.
C'est ainsi que le jury présidé par le cinéaste marocain Hassan Benjelloun a distingué la réalisatrice marocaine Zakia Tahiri en lui accordant "la mention spéciale" pour son film "Number One".
Le prix d'interprétation masculine a quant à lui, été remporté par les acteurs Omar Lotfi et Amine Ennaji pour leur prestation dans le film "tu te souviens de Adil" de Mohamed Zineddaine, alors que le réalisateur Naoufel Berraoui a reçu le prix du jury pour son court métrage "liberté provisoire".
A côté de ce palmarès marocain, c'est le réalisateur égyptien Ahmed Rashwan qui a reçu le prix du jury pour son long métrage "Basra" et, les actrices Lizzie Brocheré et Olympe Borval ont eu le prix de la meilleure interprétation féminine dans le film français "le chant des mariés" réalisé par Karin Albou.
Dans une déclaration à la MAP, Hassan Benjelloun a mis en exergue la qualité des films arabes. Il a ainsi loué le travail des réalisateurs présents dans cette rencontre relevant le choix diversifié des thèmes traités et la méthodologie adoptée dans les réalisations.
Estimant que le festival est une véritable découverte témoignant de l'évolution du cinéma arabe, il a indiqué que cette rencontre donne un panorama des meilleures réalisations faites récemment dans le monde arabe et offre au public bruxellois une opportunité de connaissance du monde arabe.
Pour sa part, la directrice artistique du festival, Rachida Chbani a donné un aperçu du processus de création du festival du film arabe à Bruxelles.
Cette manifestation a-t-elle dit, a pour ambition d'être un dialogue entre l'Occident et l'Orient en révélant au public européen la diversité et la richesse culturelle des sociétés arabes à travers ses productions cinématographiques.
D'ailleurs, a-t-elle ajouté, le festival s'inscrit dans une démarche de dialogue interculturel s'intéressant à la fois aux thématiques traitées par des cinéastes du monde arabe ainsi qu'aux productions sur le monde arabe. Il offre aussi la possibilité de faire découvrir des films auxquels le spectateur n'a pas toujours accès.
La 4ème édition du festival du film arabe a été marquée notamment par la projection de quatre films marocains parmi lesquels étaient en compétition officielle, les longs métrages: "Number One" de Zakia Tahiri et "Tu te souviens d'Adil ", de Mohamed Zinnedaine et les courts métrages: "silence à haute voix" de Driss Idrissi, "poupya" de Samia Charkioui et "liberté provisoire" de Naoufel Berraoui.
Plus d'une trentaine de productions arabes ont participé également à cette manifestation.
Le festival du film Arabe de Bruxelles a été créé en 2006 par l'association "ImagiFilms" qui a pour but de promouvoir les secteurs artistique, audiovisuel et multimédia en Belgique, ainsi que l'élaboration de programmes divers pour la réalisation du "Vivre ensemble au-delà des différences ".
Source : MAP
Les ressortissants Marocains établis à Palma de Majorque (îles Baléares), n'auront plus à se déplacer à Barcelone pour renouveler leur passeport ou régler leurs papiers administratifs, "un consulat itinérant" a été mis à leur disposition pour leur faciliter la tâche.
Une délégation du consulat général du Maroc à Barcelone (Nord est de l'Espagne) s'est déplacée, pour la première fois mardi à Palma de Majorque pour répondre à toutes les demandes administratives de la communauté marocaine résidant à Palma de Majorque, comme le renouvellement du passeport et de la carte d'identité nationale, la légalisation de documents administratifs ou encore l'inscription d'une nouvelle naissance sur le livret de famille.
Près de 26.000 Marocains résident aux île Baléares, selon des chiffres des associations des Marocains de la place.
Le consulat itinérant se déplacera ainsi trois jours par mois pour satisfaire les demandes de la communauté marocaine de Palma de Majorque. Il s'agit de rapprocher l'administration des Marocains résidant aux îles Baléares et d'apporter des réponses à leurs problèmes, a indiqué à la MAP le consul du Maroc à Barcelone, Ghoulam Maichane.
Cette initiative, réclamée depuis plusieurs années par la communauté Marocaine, vise également à épargner aux ressortissants Marocains des îles Baléares le déplacement jusqu'à Barcelone pour régler leurs papiers administratifs, a-t-il dit.
Le consulat itinérant qui se déplacera trois jours par mois à l'île de Palma de Majorque, pourrait étendre sa présence dans l'île au regard des nécessités croissantes constatées sur place, a encore indiqué le diplomate Marocain.
Cette décision a été agréablement accueillie par les marocains de Palma de Majorque qui n'auront plus à prendre l'avion pour Barcelone et perdre au moins deux jours de travail pour renouveler leurs documents administratifs avec ce que cela suppose en terme de coût.
"C'est une bonne nouvelle", a affirmé le président de l'Association des Immigrés Marocains aux îles Baléares "Al Maghrib", Mustafa Boulharrak.
"Nous demandions l'ouverture d'un consulat à Palma de Majorque. Nous avons obtenu un consulat itinérant, c'est déjà pas mal", a-t-il confié à la MAP, ajoutant que le consulat itinérant devrait recevoir entre 300 et 400 Marocains par jour.
Source : MAP
Un accord de partenariat portant sur le soutien à l'insertion de la communauté marocaine en Espagne sur le marché de l'emploi vient d'être signé à Barcelone (Nord-est) entre des associations marocaines en Catalogne et la Confédération du commerce de cette région autonome espagnole.
Les ONG marocaines signataires de cette convention de coopération sont "Addib Biladi", l'Union des femmes marocaines immigrantes et "Llum del Nord".
Aux termes de cet accord, les deux parties s'engagent à œuvrer pour la promotion de la formation linguistique et commerciale au profit des Marocains entrepreneurs et travailleurs dans les secteurs du commerce, des services et du tourisme en Catalogne.
Ainsi, la Confédération du commerce en Catalogne permettra aux entrepreneurs et travailleurs marocains actifs dans ces domaines de tirer profit de son expertise en vue qu'ils soient en phase avec les derniers développements en la matière sur les plans notamment juridique et administratif.
Cette convention prévoit également la mise en œuvre d'initiatives d'appui aux immigrés marocains désireux de créer leurs propres entreprises visant à les doter des compétences et outils nécessaires à ce sujet.
Elle comporte également un volet consacré à l'encouragement de l'adhésion des futurs entrepreneurs marocains à des associations professionnelles, des syndicats ou des unions commerciales.
Les deux parties ont convenu de la tenue prochainement de réunions de travail dans les villes catalanes de Barcelone, Tarragone et Villafranca pour l'activation de cet accord.
La région de la Catalogne, où résident près de 300.000 Marocains, compte plus de 250 associations marocaines actives dans les domaines notamment du co-développement, de l'intégration, de l'éducation et de la culture.
Source : MAP
La Ligue arabe a rendu hommage au parlementaire catalan d'origine marocaine, Mohamed Chaib, en reconnaissance des efforts qu'il ne cesse de déployer en faveur de l'intégration de la communauté arabe dans la société espagnole.
Une cérémonie a été organisée, mardi soir à Madrid, durant laquelle M. Chaib a reçu l'écu de la Ligue arabe, en présence d'un parterre de personnalités des mondes de la politique et de la culture et de représentants du corps diplomatique arabe accrédité en Espagne.
La Ligue arabe a également rendu hommage à Ghaleb Jaber, professeur universitaire, médecin et journaliste palestinien installé depuis plus de 40 ans en Espagne.
Cet hommage a été rendu à ces deux personnalités à l'occasion de la Journée de l'immigré arabe célébrée le 22 novembre de chaque année.
Dans une déclaration à la MAP, M. Chaib s'est dit "honoré" par cette distinction, ajoutant que les actions qu'il ne cesse de promouvoir pour le bien de la communauté marocaine et arabe en Espagne, dans le cadre de son travail de parlementaire ou d'acteur associatif, sont un "devoir" qu'il accomplit avec fierté.
M. Chaib, qui est président de l'Association Ibn Batouta et de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origines marocaines (FECCOM), a appelé ces immigrés à Âœuvrer pour réussir leur intégration, tout en restant attachés à leurs pays d'origine.
Il a, par ailleurs, souligné l'importance de l'enseignement et de la formation pour l'intégration des immigrés.
S'exprimant lors de cette cérémonie, l'ambassadeur de la Ligue arabe en Espagne, M. Hassine Bouzid, a affirmé que cet hommage est rendu à deux "symboles de l'élite de la communauté arabe installée en Espagne, en reconnaissance des efforts louables qu'ils ont déployés des années durant en faveur des immigrés arabes".
MM. Mohamed Chaib et Ghaleb Jaber sont "un véritable exemple d'intégration dans la société espagnole", a-t-il dit.
La célébration de cette journée constitue une reconnaissance des actions accomplies par les Arabes issus de l'immigration pour leurs pays d'origine et ceux d'accueil, a ajouté M. Bouzid.
Les immigrés d'origine arabe commencent à occuper des fonctions de plus en plus importantes dans les pays d'accueil, contribuant ainsi au développement de ces pays, a souligné pour sa part, Mme Samiha Mouhieddine, de la direction des immigrés arabes de la Ligue arabe.
L'exemple des deux personnalités, auxquelles la Ligue arabe rend hommage aujourd'hui pour leur intégration "réussie", contribuera, sans nul doute, à véhiculer une image positive des Arabes dans les sociétés occidentales dans le cadre du dialogue entre les civilisations, a estimé Mme Mouhieddine.
Source : MAP
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a présenté mercredi la nouvelle circulaire sur la régularisation au cas par cas des travailleurs en situation irrégulière, martelant, après Nicolas Sarkozy, qu'il n'y "aura pas de régularisation massive". Associations et syndicats qui soutiennent le mouvement actuel des salariés sans-papiers dénoncent déjà des critères "trop restrictifs".
La circulaire a été adressée mardi aux préfets. Ces règles pourraient concerner "environ un millier de personnes", a précisé le ministre mercredi lors d'une conférence de presse.
Cinq critères seront pris en compte pour l'examen des dossiers au cas par cas: une ancienneté de séjour en France d'au moins cinq ans, un emploi déclaré dans un secteur à tension (c'est-à-dire où il existe des postes ne trouvant pas preneur), une ancienneté d'au moins un an dans l'entreprise, une proposition d'embauche en CDD d'au moins douze mois ou en CDI, et enfin "l'intégration du demandeur", notamment "la compréhension, au moins élémentaire, de la langue française".
"Il ne s'agit en aucun cas d'une régularisation massive. Il n'y a pas de modification des principaux critères de l'admission exceptionnelle au séjour", a déclaré Eric Besson.
"Ce n'est pas au moment où l'emploi se détériore et où le taux de chômage des étrangers non européens dépasse 26% qu'il faut ouvrir nos portes à l'immigration clandestine", a-t-il ajouté.
Et d'attaquer une nouvelle fois la Première secrétaire du Parti socialiste (PS) Martine Aubry qui, le 22 novembre dernier, a appelé à une "régularisation large" des travailleurs sans-papiers. Le discours de Martine Aubry est "irresponsable, démagogique et indigne de la Première secrétaire d'un parti qui prétend toujours être un parti de gouvernement", a-t-il asséné.
Quant au nombre de régularisations attendues au travers de la circulaire, M. Besson les estime à "environ 1.000". "Je n'ai pas le chiffre exact. Une latitude est donnée aux préfets, c'est du cas par cas", a précisé le ministre de l'Immigration.
Les syndicats et les associations qui soutiennent la grève actuelle des salariés sans-papiers entamée en octobre, avec quelque 5.000 grévistes selon la CGT, ont affiché leur déception.
"Cette circulaire est trop restrictive par rapport à tout ce qui s'est fait. On est en pleine hypocrisie", a dénoncé le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, mercredi sur RMC et BFMTV.
"On a des salariés qui travaillent depuis plusieurs années, (...) qui paient leurs impôts, qui paient leurs charges sociales, qui paient leur loyer donc des impôts locaux, à qui on refuse de (...) valider leur passage sur le territoire alors qu'ils font un service, alors qu'ils occupent un emploi, alors qu'on a besoin d'eux", a-t-il poursuivi.
L'année dernière, lors du précédent mouvement, on avait "à peu près trouvé un équilibre autour de trois ans", de séjour en France et un an de travail, pour accepter de régulariser les travailleurs étrangers, a-t-il rappelé. Il y avait "un équilibre autour de trois ans (...) là, cinq ans, ça va rien régler", selon M. Chérèque.
"Les discussions au ministère de l'Immigration avec les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaire, UNSA sur une circulaire de régularisation exceptionnelle par le travail ont (...) notamment achoppé sur la possibilité d'ouvrir une procédure de régularisation pour (les) travailleurs au noir", rappelait de son côté, dès lundi, le SNU-TEF FSU, principal syndicat des inspecteurs du travail.
Selon cette organisation, la circulaire d'Eric Besson ne concerne "que les travailleurs sans papiers déclarés par leur employeur, autrement dit ceux munis de bulletins de paye, en renvoyant la problématique des travailleurs étrangers dissimulés par leur employeur au ministère du travail, qui refuse de se prononcer".
Xavier Darcos, a, de son côté, annoncé la réunion, jeudi, de la Commission nationale de lutte contre le travail illégal "afin de présenter les orientations du gouvernement en la matière pour 2010 et 2011". Le ministre a menacé de "fermeture administrative" les entreprises employant des étrangers sans-papiers.
Source : Le Nouvel Observateur/AP
Le Canada est considéré par les expatriés comme le pays d'installation offrant la meilleure qualité de vie, la France se classant quand à elle en tête des pays européens, selon une étude internationale publiée mercredi par la banque britannique HSBC.
Selon cette étude réalisée en début d'année auprès de 3.100 expatriés dans 26 pays, le Canada est considéré comme l'Etat offrant la meilleure qualité de vie aux travailleurs étrangers, devant l'Australie et la Thaïlande.
L'étude incluait des questions portant sur un vaste éventail de sujets, de la santé à l'éducation en passant par les services publics et la facilité à se faire des amis au sein du pays d'accueil.
La France se classe quant à elle au 7e rang, devant les Etats-Unis et l'Espagne.
La Suisse et la Belgique arrivent en milieu de tableau (13e et 15e respectivement), tandis que le Royaume-Uni recueille un très mauvais score (23).
Le bas du classement est occupé par la Russie, l'Inde et le Qatar.
Source : La Voix du Nord
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