jeudi 4 juillet 2024 22:18

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La "double peine" des sans-papiers victimes d'accidents du travail

Idrissa boite encore. Pourtant, trois ans ont passé depuis son accident. Sur un chantier de désamiantage, un portail lui est tombé sur le pied. Le jeune homme de 27 ans a dû être hospitalisé. Le problème, c'est qu'il n'avait pas de papiers. En sortant de l'hôpital, il a payé la facture de sa poche.

De même quand il s'est rendu à la pharmacie et quand il est allé voir son médecin.
Idrissa (les prénoms ont été modifiés) gagne plus de 600 euros, la limite pour bénéficier de l'aide médicale d'Etat (AME). Alors il a repris le travail seulement un mois et demi après l'accident, au lieu des six mois de convalescence prescrits par l'hôpital. Chaque jour sans travail était un jour sans salaire. "J'avais mal, mais je n'avais pas le choix", raconte Idrissa, résigné. Son patron accueille à bras ouverts cet ouvrier modèle.
Selon une étude de Médecins du monde, réalisée en 2009 dans douze pays d'Europe, 8 % des sans-papiers affirment avoir été victimes d'un accident du travail dans leur pays d'accueil. Les sans-papiers sont bien plus exposés aux accidents que les travailleurs réguliers. Sur les chantiers du BTP, dans les cuisines des restaurants, ils travaillent souvent aux postes les plus dangereux, sans bénéficier d'aucune protection sociale. Comme Idrissa, par ignorance ou sous la menace de leur employeur, la plupart se soignent en silence...Suite sur LE MONDE

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