L’humoriste maroco-canadien présente son spectacle «Arrête ton cinéma» à Casablanca et Rabat
Après avoir fait le bonheur du public marocain au Festival Marrakech du rire et triomphé sur les plus grandes scènes de France, des Etats-Unis et du Canada, Rachid Badouri débarque, une nouvelle fois, au Maroc pour trois shows exceptionnels. L’artiste maroco-québecois présentera son one man show «Arrête ton cinéma» les 2 et 3 avril au Mégarama de Casablanca, et le 4 avril au Théâtre Mohammed V de Rabat.
Habité d’une passion dévorante pour l’imitation et le jeu de mots, l’artiste se renouvèle, d’un spectacle à l’autre, d’une manière peu courante sur la scène comique. Ses gestes sont précis, ses expressions du visage et sa voix changent d’un personnage à l’autre, et ses textes, bien écrits, sont servis par un jeu d’une précision parfaite.
«Fan de Michael Jackson qu’il imite à la perfection, italian lover gominé, Chinois plus vrai que nature, gangsta rappeur (“fresh” comme disent les Canadiens), steward, ou organisateur de soirées latinos, Rachid Badouri enfile tous les costumes avec une aisance folle et met le feu aux poudres avec son sens inné de la “dance” qui rythme tout le spectacle», indique un communiqué des producteurs.
Dans ce spectacle, Badouri raconte sa vie, sa passion d'enfance pour Michel Jackson, ses années hip-hop, les soirées mariages qu'il animait aux platines, sa première visite au Maroc, si loin du Québec, dans le village berbère de sa famille où il découvre des traditions marocaines très éloignées de celles du pays où il a grandi. «Sur fond de son et lumières façon film d'action, Rachid Badouri se révèle un humoriste précis, technique et polyvalent», souligne le critique Julien Barret.
Né à Montréal dans une famille d’origine marocaine, Rachid Badouri a toujours été le clown de la famille. A 23 ans, il répond à une annonce de «Juste pour rire» à la recherche de jeunes humoristes. Le jury est emballé par son monologue sur l’immigration. Le temps de peaufiner son style, le voilà lauréat du prix «Révélation de l’année» au Festival Juste pour rire. En 2006, il assure avec brio la première partie du spectacle de Gad Elmaleh au Québec. Incontournable, il devient, par la suite, chroniqueur radio et télévision. Un peu plus tard, il obtient un premier rôle dans le film le «Toubib», puis prête sa voix à «Cody Maverick» dans la superproduction québécoise «Les rois du surf».
«La fibre pour faire rire, je pense que je l'ai depuis mon tout jeune âge», précise Rachid Badouri. «J'ai toujours diverti ma famille et même mes amis dans les fêtes. Mais côté professionnel, je ne l'ai découvert qu’en fin 2005. J'ai senti que je devais approcher des producteurs et me faire connaître auprès du public québécois. Dès lors, j'ai enregistré une vidéo de démonstration, de façon très amateur et je l’ai envoyée vers de nombreuses destinations. Puis le Festival «Juste pour rire» m'a demandé de passer une audition devant le public. J'ai réussi. Et ils m'ont mis sur scène pour un gala de l'été », ajoute l’humoriste. «Et c’est comme ça que j’ai été découvert», conclut-il.
Rachid Badouri a fait une entrée fracassante dans le monde de l’humour avec son premier one man show «Arrête ton cinéma». Ce Québécois d’origine marocaine est aujourd’hui un des incontournables de l’humour avec, entre autres, ses numéros sur Michael Jackson et Air Transat. En trois ans, il a donné plus de 420 représentations et obtenu une certification triple-platine pour plus de 300.000 billets vendus.
11 Mars 2015, Mehdi Ouassat
Source : Libération