Les femmes rurales représentent près de la moitié de la main-d’œuvre agricole dans le monde et sont, de ce fait, indispensables pour la survie des communautés rurales en leur assurant la sécurité alimentaire.
"Elles cultivent, transforment et préparent une grande partie de ce que nous mangeons. Les communautés rurales ne pourraient survivre sans elles, et dans de nombreux ménages la sécurité alimentaire, les possibilités d’éducation et les soins de santé reposent en grande partie sur elles", souligne l’organisation mondiale dans un message publié à l’occasion de la Journée internationale des femmes rurales.
Cependant, les effets du changement climatique et la dégradation de l’environnement contraignent de nombreuses femmes rurales à migrer, d’où pour leurs familles et leurs communautés une instabilité croissante qui fait aussi obstacle au développement, déplore l’ONU.
Elle précise, à cet égard, que les catastrophes naturelles sur fond de crises rampantes telles que les sécheresses pénalisent de manière disproportionnée les femmes rurales qui affrontent déjà des difficultés pour accéder à la nourriture, aux soins de santé, à l’éducation et à l’information.
Par conséquent, de nombreuses femmes rurales migrent à la recherche de terres plus productives et d’une existence meilleure pour elles-mêmes et pour leur famille.
"La migration peut accentuer leur isolement et leur marginalisation. D’autres se retrouvent seules quand les hommes de la famille partent ailleurs pour trouver du travail. Les unes et les autres ont besoin de l’appui de la communauté internationale, un élément à part entière des débats autour des migrations et du développement", souligne l’organisation onusienne.
Elle préconise ainsi quelques changements de politiques qui peuvent être utiles aux femmes rurales de sorte à les aider à faire face aux effets du changement climatique, notamment la réglementation des envois de fonds et la diminution des coûts de transaction en tant qu’outils d’autonomisation économique leur permettant de renforcer la résilience des familles et des communautés.
Des mesures telles que la formation et l’accès à l’information sur l’agriculture et les techniques à l’épreuve du climat peuvent faire toute la différence, conclut l'ONU.
21/10/2016
Source : MAP