En dépit d’une reprise de l'équilibre du solde migratoire, ce dernier est resté négatif (-10.481 personnes), étant donné que le nombre d'immigrés a continué d'être inférieur à celui des émigrants, précise l'INE dans son rapport "Statistiques démographiques 2015".

L’Institut note également que la situation démographique au Portugal continue d'être caractérisée par la diminution de la population résidente, en dépit de l'augmentation du taux de natalité et de l'immigration, et du recul de l'émigration.

Ainsi, en 2015, la population résidente au Portugal a été estimée à 10.341.330 de personnes, soit 33.492 habitants de moins qu'en 2014, ce qui représente un taux de croissance effectif de (- 0,32 pc), relève l’INE, ajoutant que la tendance à la baisse de la population, qui a été observée depuis 2010, se poursuit toujours, même si elle a été atténuée au cours des deux dernières années.

Et de noter que pour la première fois en six ans, il y avait une légère augmentation du nombre de naissances (85.500 par rapport à 82.367 en 2014), mais qui "n'a pas été suffisante" pour compenser le nombre de décès, qui était de 108.511, en hausse de 3,5 pc par rapport à 2014 (104.843), ce qui explique pourquoi le solde naturel demeure négatif (-23.011).

L’émigration est un phénomène qui touche profondément la société portugaise, essentiellement les jeunes hautement qualifiés qui fuient la crise économique et le chômage. Ils émigrent généralement vers des pays comme la France, le Royaume Uni et la Suisse.

Le pays ibérique séduit également de plus en plus les ressortissants européens en particulier les retraités, mais aussi les Chinois et les Brésiliens, en raison notamment du climat et des incitations fiscales.
En 2015, les Brésiliens se sont accaparé le plus grand nombre de permis de séjour (5.716), suivis par les Chinois (2.575), les Roumains (2.569), les Français (2.495) et les Cap-verdiens 2.025, selon l’INE.

01/11/2016

Source : MAP