L'évacuation d'un campement de plus de 3.000 migrants dans le nord-est de Paris a commencé dans le calme vendredi matin, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Plusieurs centaines d'hommes étaient regroupés peu avant 06H00, leur sac à la main, derrière un cordon de gendarmes, dans une partie du camp abritant des Afghans, entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad. Des bus devaient ensuite les emmener dans la matinée vers des centres d'hébergement en région parisienne.
L'arrivée du premier bus vers 06H10 est saluée par des cris de joie. "Je n'ai aucune idée de où on va. A Paris, à côté... Ca me va. L'important pour moi c'est d'avoir des papiers. Ca fait un mois que j'étais ici dans une tente, c'est bien de partir", se réjouit Khalid, 28 ans.
Abderrahmane, un Guinéen de 19 ans, Guinéen, est lui un peu inquiet: "On emmène les gens où? A Paris ou en province? A 15H00 j'ai un rendez vous à la préfecture".
Un premier bus avec des migrants a quitté le campement vers 06H20, a constaté une journaliste de l'AFP.
Cette opération intervient dans la foulée du démantèlement du camp de migrants de la "Jungle" de Calais, dans le nord de la France.
Ce campement avait déjà connu deux évacuations ces derniers mois, le 26 juillet (près de 2.500 mises à l'abri) et le 16 septembre (près de 2.100).
Malgré les évacuations successives, le campement s'était reconstitué rapidement au cours des dernières semaines -- jusqu'à compter plus de 3.000 personnes selon des sources proches du dossier -- disséminées sur plusieurs centaines de mètres.
4 nov 2016
Source : AFP