L'Arabie saoudite paiera d'ici décembre l'argent qu'elle doit à des compagnies privées et qu'elle avait tardé à leur verser en raison de la chute des recettes pétrolières, a annoncé lundi un comité présidé par le vice-prince héritier.
Les retards de paiement de l'Etat saoudien à l'égard de nombreuses sociétés ont affecté des dizaines de milliers de travailleurs immigrés privés de salaire durant des mois.
Le comité présidé par le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane "a trouvé une série de solutions et de procédures pour payer les arriérés", a indiqué l'agence de presse officielle saoudienne SPA à l'issue d'une réunion du Conseil des affaires économiques et du développement.
Ces solutions "seront mises en place immédiatement et finalisées avant décembre 2016", précise-t-elle dans une rare référence au délicat sujet des arriérés de l'Etat saoudien.
Elle ajoute que le Conseil a discuté "des procédures nécessaires pour payer les montants dus au secteur privé à partir du Trésor public".
Les paiement étaient en retard en raison de la forte baisse des revenus pétroliers, principale source budgétaire pour Ryad.
Le premier exportateur mondial d'or noir prévoit un déficit public de 87 milliards de dollars (79 milliards d'euros) en 2016.
Afin de faire face à cette baisse drastique des recettes, l'Arabie saoudite a lancé un plan pour diversifier son économie mais aussi réduit ses dépenses en retardant de grands projets ou en limitant les subventions publiques.
La renégociation de certains contrats et l'abandon de projets ont permis de dégager des économies d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, selon SPA.
Le mois dernier, le groupe Binladin, géant saoudien de la construction, avait indiqué avoir reçu des paiements de l'Etat lui permettant de payer certains salaires en retard.
Des dizaines de milliers de salariés d'un autre groupe de travaux publics, Saudi Oger, attendent depuis des mois leurs salaires. Saudi Oger est dirigé par le nouveau Premier ministre libanais Saad Hariri.
7 nov 2016
Source : AFP