Le ministre de la Culture et de la Francophonie de la Côte d’Ivoire, Maurice Kouakou Bandaman, a salué "l’essor exceptionnel" de la coopération maroco-ivoirienne, en relevant la ferme volonté de part et d’autre pour faire de la culture "un maillon essentiel du développement global" des deux Etats.
"La coopération bilatérale ivoiro-marocaine, ponctuée par l’application des 46 accords recouvrant différents domaines, qui nous lient, connait ces quatre dernières années, un essor exceptionnel dû aux actions concertées et convergentes de nos plus hautes autorités respectives", a indiqué M. Bandaman dans un discours prononcé en son nom par son chef de cabinet, Konan Yves Yao, à la clôture du Festival International "Cinéma et Migration" d’Agadir.
M. Yao a exprimé, à cette occasion, sa "gratitude au monde des arts et des lettres du Royaume du Maroc pour sa sollicitude exemplaire à l’endroit de tous les Etats, et particulièrement à l’égard de la Côte d’Ivoire", invité d’honneur de la 13ème édition, organisée du 15 au 19 novembre, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, par l’association "L’initiative culturelle" et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).
Evoquant l’évolution que connait l’industrie du film au Maroc, il a indiqué que "ce progrès sert de référence au cinéma africain en général, et au cinéma ivoirien en particulier, dans la mesure où il peut contribuer à revitaliser l’expression de la culture et de l’imaginaire des ivoiriens à travers un cinéma de qualité".
Mosaïque de cultures, la Côte d’Ivoire entend demeurer, affirme-t-il, "l’espace d’accueil et le lieu privilégié, l’arène idéale pour les professionnels qui souhaitent partager le fruit de leurs recherches et de leurs créations".
Et de rappeler que le 28 novembre 2011, à Abidjan, un accord de coproduction et d’échanges cinématographiques, signé entre l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire et le Centre Cinématographique Marocain (CCM), a institutionnalisé un espace de dialogue culturel entre les créateurs marocains et ivoiriens.
Parmi les fruits de cette coopération, il a cité l’organisation de la semaine du cinéma ivoirien et marocain, chaque année et de façon alternée, dans les deux pays, autant d’occasions de rencontres inédites entre créateurs et techniciens ivoiriens et marocains, selon lui, pour échanger sur les avancées de la technologie, les défis de la numérisation, la conservation et la valorisation des archives audiovisuelles, l’ouverture de nouveaux espaces de diffusion, ainsi que pour faciliter la circulation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles entre les deux pays.
Le responsable ivoirien a rappelé, à ce propos, "la forte" implication du CCM dans la coproduction ou les travaux de finition de nombre de films ivoiriens, citant des œuvres comme "Caramel" de feu Henri Duparc, "Le mec idéal" de Owel Brown, "La villa d’à côté" de Prisca Macelleney et récemment "Braquage à l’africaine" d'Owel Brown, illustrant ainsi la ferme volonté des professionnels ivoiriens et marocains de s’inscrire dans la perspective d’un fructueux partenariat.
Et le chef du cabinet du ministre de la culture et de la francophonie de Côte d’Ivoire de remercier les organisateurs du Festival d’Agadir pour avoir honoré les professionnels du cinéma ivoirien, par la programmation de leurs films, dont Fadikia Kramo Lanciné, président de cette édition, qui a présenté son œuvre "Wariko" ou "le gros lot", ainsi que les comédiens Adama Dolo, Adrienne Koutouan, Jacques Tra Bi, lauréat du grand prix court métrage au Fespaco 1987, qui a présenté sa dernière production "Sans regret", accompagné par Pango Anne-Marie et Michel Bohiri, ainsi que Jean Noel N’BA qui a présenté un court métrage lors de cette édition.
"La culture est, et doit rester, au cœur du partenariat d’exception ivoiro-marocain", a-t-il conclu.
22 novembre 2016
Source : MAP